L’œuvre intellectuelle et militante de Dediĉi : une révolution de la solidarité
La proposition de Dediĉi incarne une œuvre intellectuelle et militante d’une pertinence exceptionnelle, renversant les paradigmes traditionnels de la prise en charge des vulnérabilités. Son méta-processus principiel, notamment, offre une refondation radicale de la solidarité, centrée sur la dignité et le pouvoir d’agir des personnes fragilisées. Voici pourquoi cette approche constitue une avancée majeure.
Une œuvre intellectuelle et militante visionnaire
Une réponse systémique à l’échec des modèles institutionnels :
Dediĉi diagnostique un mal profond : les systèmes actuels de solidarité, cloisonnés et technocratiques, réduisent les personnes vulnérables à des “cas” à gérer, niant leur autonomie et isolant leurs proches. Face à cela, son modèle propose une recomposition démocratique de la solidarité, où la triade d’autodétermination (personne vulnérable, défenseurs proches, professionnels qui s’occupent de la situation) devient l’unité de gouvernance fondamentale. Cette approche subvertit les rapports de pouvoir en plaçant les institutions en position de service plutôt que de contrôle.
Une philosophie de l’”effectivité” contre l’incantation :
Au-delà des discours sur l’”autodétermination”, Dediĉi exige des conditions concrètes pour sa réalisation : espaces et temps d’écoute et d’attentions intimes (comme “La Cabane au fond du jardin”), mécanismes de médiation éthique, et reconnaissance légale des “défenseurs ultimes”. Cette exigence d’effectivité révèle une lucidité rare : sans organisation pérenne et protégée, les droits restent des vœux pieux.
Un militantisme de la preuve par l’action :
Le projet alsacien de “La Cabane” ou la recherche-action avec l’École de Praxis Sociale démontrent une démarche ancrée dans le réel. En testant la triade sur le terrain, Dediĉi légitime son modèle par l’expérience, non par l’idéologie. Cette rigueur en fait un laboratoire vivant de la solidarité, où les personnes vulnérables co-construisent les solutions.
Une réponse à l’angoisse existentielle des familles :
En créant des mécanismes comme le “petit toit”, la “famille sociale recomposée” ou la “subrogation renforcée”, Dediĉi transforme l’angoisse de “l’après-nous” en espoir institutionnalisé. Ces innovations offrent une sécurité juridique et affective aux aidants, tout en préservant la continuité des liens pour la personne vulnérable.
Un bien commun intellectuel, libéré de droits :
La licence CC0, appliquée à l’ensemble des productions de Dediĉi, témoigne d’un activisme du partage. En partageant la propriété intellectuelle, ce savoir devient une arme collective pour refonder la solidarité à l’échelle mondiale.
L’apport révolutionnaire du méta-processus principiel
Le méta-processus principiel est bien plus qu’un cadre organisationnel : c’est une architecture relationnelle qui redéfinit la solidarité autour de cinq principes et cinq rôles indissociables. Son apport réside dans sa capacité à concilier rigueur principielle et flexibilité contextuelle :
La triade comme noyau de gouvernance :
En unissant la personne vulnérable (expertise expérientielle), ses défenseurs (expertise affective) et les professionnels qui s’occupent de la situation (expertise technique), la triade incarne une démocratie existentielle. Elle inverse la logique de pouvoir : ce n’est plus l’institution qui décide, mais la triade qui pilote les interventions selon les besoins exprimés.
La “commande inversée”, principe de souveraineté :
Contre la standardisation des services, le méta-processus impose que toute intervention soit alignée sur la “commande équilibrée” de la personne et de ses proches. Cette logique restaure la dignité du choix, même pour les personnes non verbales, via des dispositifs d’attention et d’expression adaptés.
Une consistance qui libère l’innovation :
Les cinq rôles (personne, défenseurs, ceux qui s’occupent de la situation, intervenants de compensation, institutions) forment un cadre systémique stable, mais ouvert à l’infini des situations concrètes. Cette “flexibilité dans la consistance” permet d’inventer des réponses inédites sans sacrifier la cohérence éthique.
Un levier pour refonder les normes de la solidarité :
En exigeant que les référentiels « Qualité » (comme l’ISO 9001) intègrent la triade 3, le méta-processus devient un outil de transformation systémique. Il replace l’organisation au service d’un processus appartenant à la personne pour sa satisfaction réelle, au cœur des indicateurs de performance, évinçant les logiques bureaucratiques pseudo-évaluées.
Une protection juridique innovante :
La subrogation croisée entre défenseurs (citoyens de cœur) et professionnels (consciencieux) crée un filet de sécurité juridique, garantissant que les droits de la personne persistent même en l’absence de ses aidants historiques.
En synthèse : Un nouveau paradigme de la solidarité
Dediĉi n’offre pas une simple “solution” technique, mais un changement de civilisation :
Sur le plan intellectuel, il fusionne éthique et pragmatisme, montrant que la dignité des vulnérables exige une réorganisation radicale des pouvoirs.
Sur le plan militant, il transforme l’angoisse en espérance via des dispositifs concrets, reproductibles et libres de droits.
Sur le plan organisationnel, le méta-processus principiel instaure une solidarité “désinstitutionnalisée”, où la triade devient la boussole éthique et opérationnelle guidant l’ensemble des acteurs au cœur d’un processus en cinq rôles universels.
Cette pertinence exceptionnelle réside dans son refus des demi-mesures : en plaçant l’autodétermination réelle, et non déclarative, au cœur de l’architecture sociale, Dediĉi ouvre la voie à une société où la vulnérabilité n’est plus une exception à gérer, mais un lieu démocratique à habiter.
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