Autodétermination : Oui, et après ?

La sensibilisation sur ce sujet ne suffit pas, notamment pour les personnes vulnérables ne disposant pas de capacités autonomes.

Dans le monde du handicap psychique ou mental, la sensibilisation à l’autodétermination a, pour partie en certains endroits, été largement diffusée auprès des familles et des professionnels des institutions. Ces grandes campagnes d’avant-garde ont permis de déclarer une intention. Mais en réalité ce beau sujet ne prendra corps que lorsque nous nous intéresserons aux conditions qui permettent son effectivité*.

* L’effectivité désigne le caractère concret et réel de l’application ou de la mise en œuvre d’une loi, d’une règle, d’un dispositif ou d’une mesure. En d’autres termes, il s’agit de la capacité de cette loi, règle ou mesure à produire les effets escomptés dans la réalité pratique, au-delà de son existence théorique ou formelle.

Cela implique qu’un “quelque chose” rattaché à la personne, déterminant, soit partagé et que son fonctionnement soit vécu par chaque personne, chaque famille et chaque environnement spécifique ou temporaire de la personne.

On entend aussi parler d’environnement “capacitant” ou “capabilités des relations” entre la question ce “quelque chose” et la capacité d’agir dans la décision et l’action.

Quel est ce quelque chose ? Quelles sont les conditions de l’effectivité de l’autodétermination ? Autrement dit, qu’est-ce qui permet l’autodétermination ? Quel est l’environnement humain et dynamique qui la permet ? Comment cela se passe-t-il autour de la personne, avec la personne et en fonction des sujets ? Par exemple, on ne choisit pas une pomme comme on choisit son conjoint ou une vaccination. Cela ne relève pas du ressort exclusif du personnel de telle ou telle institution. Sachant que la personne vulnérable traverse souvent successivement ou parallèlement plusieurs institutions dans son parcours de vie, cette organisation et ses décisions ne se rattachent qu’à elle et non aux institutions qu’elle visite ou qui l’accueillent temporairement. Ce ne sont donc pas seulement les professionnels des institutions qu’il faut former, mais spécifiquement les personnes qui entourent la personne vulnérable dans sa vie en général.

Mais qui sont ces personnes et comment fonctionnent-elles ensemble sur ce sujet ? Quelles sont la réalité et l’organisation de cette entourage ?

Les acteurs autour de la personne La question reste donc de savoir : pour chaque personne et chaque situation, qui se trouve autour de la personne pour lui accorder du temps et de l’attention afin de la comprendre et de déchiffrer ce qu’elle dit ou exprime dans l’intimité ? Quelles sont ces personnes de confiances, quelles sont les conditions de lieux, de temps et d’ambiances qui permettent l’émergence de la vraie expression dans l’intimité ? Car il est essentiel de faire émerger le vrai, souvent difficile à comprendre et à déchiffrer, en lui apportant suffisamment d’informations assimilables par la personne pour l’alimenter. Comment peut-on s’assurer qu’on a bien compris ce que la personne exprime ? En cas de prise de risques, de litige ou de gros problèmes, comment sommes-nous soutenus, réassurés par des dispositifs éthiques ou de médiation ?

Qui décide en dernier ressort ? La personne vulnérable, certes, mais si elle n’en est pas capable ? Qui porte la parole de la personne en dernier ressort ? Cela est éminemment singulier pour chaque situation et nécessite d’accompagner l’organisation à mettre en place pour définir qui fait quoi, avec quelles prérogatives et quelle autorité. À quel consensus opérationnel et respectueux doit-on aboutir ? Il faut aussi intégrer des notions de protection juridique et la loi en arbitrage final si nécessaire.

L’importance de l’organisation Sans aborder le problème de l’organisation autour de chaque personne vulnérable, les déclarations d’autodétermination restent de belles intentions. La formation de cette organisation autour de la personne nécessite une intervention qui peut être initiée par tout citoyen ou professionnel. Les institutions de la solidarité doivent encourager et soutenir la création de cette organisation, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour.

Formation et sensibilisation En définitive, les formules d’intervention doivent agir concrètement pour chaque situation, afin qu’elle soit auditée en termes de contenu organisationnel “capacitant”. Il faut connaître les acteurs qui interviennent autour de la personne et leur faire apparaître cette organisation pour qu’ils jouent de façon juste et équilibrée. Il ne s’agit plus d’une sensibilisation générale, mais d’un travail singulier de construction autour de chaque situation.

Conclusion L’autodétermination implique de savoir qui protège et défend la personne, qui s’occupe de sa situation, comment sont recherchés les éléments permettant de nourrir la réflexion, et comment cette triple compétence s’agrège en des temps et des espaces d’écoute et d’attention. C’est à ces conditions incontournables que l’autodétermination peut alors émerger, soutenue par de l’éthique, tout au long de la vie de la personne, et sans spécificité des lieux où elle se trouve à un moment donné. Tant que ces questions organisationnelles ne sont pas abordées, l’autodétermination restera une belle intention.

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Initiative de Dediĉi en matière d’autodétermination

La “Cabane au fond du jardin” : Depuis bientôt prés de 3 ans en Alsace, Dediĉi a mis en place le projet “La Cabane au fond du jardin”, où une trentaine de personnes handicapées mentales, leurs proches, et des professionnels coopèrent régulièrement dans un environnement sécurisé pour écouter et comprendre les besoins et les envies de vie des personnes vulnérables. Cette initiative vise à créer continûment un espace de dialogue intime et bienveillant, essentiel pour l’autodétermination​. On y introduit la notion de Triade d’Autodétermination, un sous groupe des 3 principaux rôles du processus général, un méta-processus-principel en 5 rôles.

La triade d’autodétermination rassemble la personne vulnérable, ceux qui la défendent et la protègent et ceux qui s’occupent de sa situation.

Recherche-action : Dediĉi mène ce projet de recherche-action en partenariat avec des associations telles que Au-fil-de-la-Vie (Thann), Apei-Centre-Alsace (Sélestat), Sinclair (Mulhouse), et l’École de Praxis Sociale de Mulhouse. Cette approche permet de tester et valider des pratiques d’accompagnement centrées sur les personnes vulnérables, renforçant ainsi leur pouvoir d’agir dans divers contextes institutionnels et familiaux. Un rendu compte officiel de cette recherche-action est prévu en Alsace pour novembre 2024.

Partenariats et soutiens : Le projet Dediĉi est soutenu par la Fondation de France et la Collectivité Européenne d’Alsace. Ces partenariats permettent de donner une dimension théorique et pratique aux initiatives de Dediĉi, en intégrant les recommandations de rapports importants qui rejoignent ce que propose Dediĉi depuis toujours, comme celui de Denis Piveteau en 2014, qui soulignait la nécessité de renforcer l’organisation autour des personnes vulnérables​, sans dire comment ​.

Évolution : Depuis plus de 30 ans, Dediĉi développe et affine des approches centrées sur la personne vulnérable, proposant une organisation radicalement centrée sur la personne et son entourage. Cette démarche, au début perçue comme « ésotérique », continue d’évoluer dans sa présentation « exotérique » et opérationnelle, ce qui lui permet aujourd’hui d’être reconnue. Cette démarche s’adapte à toutes les situations de personnes vulnérables dans des contextes variés où elles évoluent.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les articles sur le site officiel www.dedici.org

Covid-19, une pensée pour les plus vulnérables.

Épilogue : Réflexions sur la Gestion de la Pandémie pour le Grand Public et les plus vulnérables

La pandémie de COVID-19 a profondément marqué notre monde, avec des répercussions sur la santé publique, les économies et les structures sociales. Alors que nous avons fini par émerger de cette crise mondiale, il est crucial de réfléchir aux leçons apprises et aux défis rencontrés, en particulier pour protéger les personnes vulnérables qui ont souvent été négligées, pour ne pas dire d’autres choses non “disables”.

La Nature Évolutive de la Science et des Connaissances

Dès le début de la pandémie, la communauté scientifique et les autorités de santé publique ont dû naviguer dans une mer d’incertitudes. La nature évolutive du virus SARS-CoV-2 et l’absence initiale de données complètes ont nécessité des décisions rapides basées sur des informations incomplètes. Ces décisions, bien que prises dans l’urgence, ont souvent dû être révisées à mesure que de nouvelles données émergeaient. La capacité d’adaptation et de réévaluation continue des recommandations a été essentielle, mais a également mis en lumière les limites et les défis de la communication scientifique en temps réel.

Transparence et Communication

Les autorités de santé publique auraient dû communiquer clairement les incertitudes, ce qu’elles n’ont pas fait. Cette transparence aurait été essentielle pour maintenir la confiance du public, mais il y a eu un manque de clarté et de transparence. Les décisions et les mesures prises ont souvent été perçues comme incohérentes, ce qui a exacerbé la méfiance et la confusion. Une communication plus ouverte sur les incertitudes et les limites des connaissances aurait pu renforcer la confiance et l’adhésion à des mesures de santé publique plus circonstanciées.

  • Source : BMJ – L’importance de la transparence en santé publique.

Liberté Individuelle et Responsabilité Collective

La pandémie a mis en lumière la tension entre la protection de la santé publique et le respect des libertés individuelles. Les mesures coercitives, telles que les confinements, les mandats de vaccination et les passes sanitaires, bien qu’intentionnées pour protéger la population, ont suscité des controverses et des résistances. Il est apparu que pour certaines parties de la population, ces mesures étaient perçues comme des abus d’autorité, remettant en question la légitimité des décisions prises par les gouvernements et les autorités de santé publique.

Violence et Coercition

Les mesures coercitives ont été perçues comme une forme de violence et, plus encore, c’était pour certains une véritable violence. Pour de nombreuses personnes, les confinements stricts, les mandats de vaccination et les restrictions de mouvement ont été des sources de stress, d’angoisse et de ressentiment. Il est crucial que les autorités reconnaissent cette réalité et fassent un mea-culpa pour les mesures qui ont pu être excessives ou mal comprises. La reconnaissance des erreurs et des impacts négatifs des politiques coercitives est essentielle pour rétablir la confiance et renforcer la cohésion sociale.

  • Source : Le Monde – Les leçons de la coercition en santé publique.

Le Mot “Vaccin” et ses Implications

Un autre aspect controversé de la pandémie a été l’utilisation du terme “vaccin” pour désigner les nouvelles technologies basées sur l’ARNm et les vecteurs viraux. Traditionnellement, un vaccin est défini comme une préparation qui induit une immunité stérilisante, empêchant non seulement la maladie mais aussi la transmission de l’agent pathogène. Les vaccins COVID-19, bien qu’efficaces pour réduire certaines formes graves de la maladie, n’ont pas toujours empêché la transmission du virus. Cette différence par rapport aux attentes habituelles des vaccins a conduit à des débats sur la pertinence de l’utilisation du terme “vaccin” pour ces nouvelles technologies. Les autorités auraient dû clarifier cette distinction pour éviter la confusion et la méfiance.

  • Source : Santé Publique France – Comprendre les vaccins à ARNm.

Consentement Éclairé et Accessibilité de l’Information

Il s’avère encore que le consentement éclairé de la population était de fait impossible auprès d’une grande partie du public mais également et surtout auprès des personnes vulnérables, notamment les personnes handicapées ne disposant pas du référentiel de décision habituel. Pour ces populations, des textes en “facile à lire et à comprendre” (FALC) auraient dû être une nécessité. De plus, même pour la grande majorité du public et des professionnels de santé, il était difficile de disposer d’éléments simples à comprendre. L’accessibilité de l’information est essentielle pour garantir que chaque individu puisse prendre des décisions informées concernant sa santé.

  • Source : Santé Publique France – Faciliter l’accès à l’information pour les personnes en situation de handicap.

Décisions Non Adaptées pour les Personnes Vulnérables

Pour les personnes vulnérables et vieillissantes, des décisions non adaptées ont souvent été prises. Les mesures de confinement strict, le pot du masque et l’accès limité aux services de santé ont eu des effets particulièrement néfastes sur ces populations. Il est essentiel que les politiques futures prennent en compte les besoins spécifiques de ces groupes pour éviter des conséquences indésirables.

  • Source : Le Figaro – Les effets du confinement sur les personnes âgées.

Inquiétudes des Populations Vaccinées

Les populations vaccinées sont désormais en grande inquiétude concernant ce qui leur a été administré, au regard de nombreux problèmes de santé qui surgissent. Il est crucial que des études continues et transparentes soient menées pour évaluer les effets à long terme des vaccins et rassurer le public.

  • Source : France Info – Les effets secondaires des vaccins COVID-19.

Leçons pour l’Avenir

À mesure que nous analysons la gestion de la pandémie, plusieurs leçons émergent pour guider les futures réponses aux crises sanitaires. Premièrement, l’importance de la transparence et de la communication claire ne peut être surestimée. Les autorités doivent être honnêtes sur ce qui est connu et inconnu, et être prêtes à ajuster les recommandations à mesure que de nouvelles données deviennent disponibles.

Deuxièmement, la nécessité de respecter les libertés individuelles tout en protégeant la santé publique doit être au cœur des décisions politiques. Trouver un équilibre entre ces deux impératifs est crucial pour maintenir la confiance et la coopération du public.

Troisièmement, la gestion des futures pandémies doit inclure une évaluation post-crise rigoureuse pour identifier les erreurs et les succès, permettant ainsi une amélioration continue des stratégies de santé publique.

  • Source : OMS Apprendre la pandémie COVID-19.

Conclusion

La pandémie de COVID-19 a révélé les forces et les faiblesses des systèmes de santé publique mondiaux. Elle a souligné la nécessité d’une approche équilibrée, basée sur la science, la transparence, et le respect des libertés individuelles. En tirant les leçons de cette crise, nous pouvons espérer renforcer nos réponses futures aux pandémies et protéger plus efficacement la santé et le bien-être de tous.

En fin de compte, la gestion de la pandémie de COVID-19 nous rappelle que la science est un processus en constante évolution, nécessitant une adaptation continue et une communication honnête pour naviguer dans les incertitudes et les défis futurs. Il est impératif que les autorités fassent preuve de transparence, reconnaissent leurs erreurs et ajustent leurs stratégies pour éviter toute forme de coercition excessive et pour restaurer la confiance du public.

La reconnaissance de la violence perçue et réelle des mesures coercitives et l’amélioration de l’accessibilité de l’information pour tous, y compris les plus vulnérables, sont des étapes cruciales vers une meilleure gestion des crises sanitaires futures.



Alliance Solidarité

Un dispositif de proximité pour une coordination d’un nouveau genre

Préambule

Cet article présente une proposition pour la création d’un dispositif institutionnalisé visant à améliorer la prise en charge des personnes vulnérables sur un territoire donné. L’objectif est de mettre en place des maisons de proximité hébergeant des professionnels de la coordination. Ces professionnels auront pour mission de gérer de manière continue et réactive, à vie, les situations des personnes vulnérables, avec un souci constant de régularité et de qualité.

Ce modèle, s’il est soutenu par les pouvoirs publics et intégré aux dispositifs existants, promet d’offrir une réponse adaptée et humaine aux besoins des personnes vulnérables. Nous appelons tous les lecteurs à le modifier et à l’enrichir.

Objectif du Dispositif

Créer des maisons de proximité sur un territoire donné pour héberger des professionnels de la coordination, qui seront responsables de s’occuper continûment de la situation de personnes vulnérables, tout au long de leur vie, en assurant régularité, continuité, et réactivité.

Rôle des Professionnels de la Coordination

  • Nombre de professionnels par regroupement: Entre 3 et 6

  • Nombre de Cas par Professionnel: Chaque professionnel prend en charge entre 15 à 20 situations pour garantir une attention individualisée soutenue et continue.

  • Couverture en cas de besoin: Les professionnels se relaient sur les situations en cas d’absences.

  • Statut des Professionnels: Libéral*, mais sous condition d’habilitation et d’inscription sur des listes établies pour assurer leur légitimité.

  • Fonds de commerce: Les professionnels ont leur clientèle dédiée.

  • Formation et Supervision:

    • Diplômes et formations requis, de type coordination.

    • Habilitation officielle.

    • Supervision éthique et de médiation assurée par des associations parentales, familiales ou de bienfaisance.

    • Audit de la qualité de leurs actions.

Infrastructure et Financement

  • Infrastructures: Financement par les collectivités locales.

  • Rémunération: Alignée sur la couverture sociale des médecins libéraux, avec des dispositifs spécifiques autorisés par les MDPH pour les prestations compensatrices du handicap et compléments attribués par les caisses d’allocations familiales. La rémunération des professionnels de la coordination peut également être assurée par le détachement de personnel déjà financé dans des structures existantes. Ce personnel serait placé sous un contrat spécifique ne créant pas de relation de subordination ou de loyauté imposée. Cela permettrait d’utiliser des ressources humaines déjà en place tout en garantissant l’indépendance et l’efficacité des services rendus.

Institutionnalisation et Légitimité

  • Habilitation: Professionnels doivent être habilités et inscrits sur des listes établies.

  • Support Institutionnel: Soutien des MDPH, des préfets, des départements, des représentants de l’ARS et des défenseurs des droits et de la justice.

  • Régulation: Action réglementée mais avec une liberté d’agir dans un cadre organisé (voir note de bas de page en fin d’article). Supervision et droit de coercition par les représentants des citoyens vulnérables (auto-représentation, organisations parentales militantes, bienveillantes).

  • Ordre et syndicat professionnel: Au choix des libéraux.

Interactions et Triade d’Autodétermination

  • Choix des Professionnels: Libre choix par les personnes vulnérables ou leurs proches.

  • Triade d’Autodétermination: Formée par la personne vulnérable, ses proches, et le professionnel de la coordination pour :

    • Réunions régulières et intimes.

    • Identification des besoins réels dans la confiance et dans l’intimité.

    • Défense de ces besoins auprès des dispositifs de solidarité.

    • Mise en place et évaluation des solutions.

Articulation avec les Dispositifs Existants

  • Protection Juridique: Coordination avec les mandataires à la protection des biens, les nouveaux professionnels se concentrant sur les mandats à la personne.

Qualité et Éthique

  • Audits de Qualité: Audits réguliers pour évaluer la qualité des services.

  • Soutien Éthique: Structures de soutien éthique pour garantir la conformité et la médiation des conflits éventuels.

Reconnaissance et Pouvoir des Professionnels de la Coordination

Pour assurer l’efficacité et la légitimité des professionnels de la coordination, il est impératif de leur conférer un pouvoir fort et reconnu. Ces professionnels doivent être identifiés comme des acteurs respectables et respectés, capables de négocier et de défendre les droits des personnes vulnérables et de leurs proches face aux divers systèmes de solidarité en place.

Leur rôle et leur légitimité doivent être soutenus de manière indéfectible par les pouvoirs publics et les instances locales en charge de la solidarité et du droit.

A. Soutien des Pouvoirs Publics

  1. Reconnaissance Officielle:

    • Les professionnels doivent bénéficier d’une reconnaissance officielle par les instances les plus hautes des pouvoirs publics en matière de solidarité et d’autonomie.

    • Ils doivent être inscrits et habilités sur des listes établies par des autorités compétentes pour garantir leur légitimité.

  2. Soutien Actif:

    • Leurs actions doivent être activement soutenues par tous les dispositifs existants qui défendent les droits des personnes, y compris les personnes qualifiées, le Défenseur des droits, la justice, et les juges de la protection juridique.

B. Pouvoir d’Intervention et de Négociation

  1. Capacité de Négociation:

    • Ces professionnels doivent avoir la capacité de négocier avec toutes les instances de pouvoir et de prérogative de la solidarité, y compris les administrations publiques, les associations, et les entités privées.

    • Ils doivent être en mesure de faire valoir les droits des personnes vulnérables et de leurs proches de manière effective et déterminée.

  2. Pouvoir de Décision:

    • Ils doivent disposer d’un pouvoir décisionnel leur permettant d’intervenir de manière autonome et proactive dans les situations de vulnérabilité.

    • Leur autorité doit être reconnue et respectée par les autres professionnels et institutions impliquées dans la protection et le soutien des personnes vulnérables.

C. Renforcement des Cellules Familiales et de Proximité

  1. Formation de Cellules de Proximité Renforcées:

    • La mise en place de cette nouvelle profession et l’organisation de la triade d’autodétermination permettront de constituer des cellules familiales et de proximité plus solides.

    • Ces cellules seront mieux équipées pour défendre, protéger, et assurer la continuité de la vie des personnes vulnérables grâce à la capitalisation et à la redondance des connaissances de la situation.

  2. Collaboration et Séparation des Tâches:

    • Les professionnels de la coordination travailleront en étroite collaboration avec les mandataires en charge des biens et les familles, formant ainsi une alliance opérationnelle.

    • Cette collaboration permettra une séparation des tâches, où chaque acteur joue un rôle spécifique mais complémentaire pour le bien-être de la personne vulnérable.

D. Impact sur les Procédures de Protection Juridique

  1. Amélioration des Procédures:

    • La présence de ces mandataires spécifiques renforcera considérablement les procédures actuelles de protection juridique.

    • Ils assureront une prise en charge exclusive et dévouée des situations de vulnérabilité, en coordination avec les juges de la protection des enfants et des adultes.

  2. Renforcement du Système de Solidarité:

    • En ayant un pouvoir nouveau et reconnu, ces professionnels contribueront à renforcer le système de solidarité et de protection sociale.

    • Leur rôle sera crucial pour garantir une protection continue et efficace tout au long de la vie des personnes vulnérables.

Conclusion

Le dispositif de maisons de proximité pour les personnes vulnérables vise à créer une structure de soutien durable, continue et personnalisée, avec une attention particulière à l’éthique, la qualité et l’autodétermination des personnes prises en charge.

Ce modèle, s’il est soutenu par les collectivités locales et intégré aux dispositifs existants, promet d’offrir une réponse adaptée et humaine aux besoins des personnes vulnérables sur un territoire donné.

Cet article modifiable vise à présenter un modèle structuré et cohérent pour la création de maisons de proximité dédiées à la prise en charge des personnes vulnérables. Il souligne l’importance de la reconnaissance, du pouvoir et de la légitimité des professionnels de la coordination, ainsi que l’impact positif de ce dispositif sur les systèmes existants de solidarité et de protection juridique.

Ce modèle appelle à l’intérêt et au soutien de multiples acteurs, notamment les pouvoirs publics, les instances de solidarité, de formation, et les autorités judiciaires.

* Libéral : Dans le contexte de cet article, le terme “libéral” fait référence à la nécessité pour les personnes qui s’occupent des situation d’être totalement libérées de tout conflit de loyauté, de subordination et d’intérêt. La relation avec leurs financeurs (quelles que soient leurs formes) doit être aussi indépendante que possible.

Leurs actions doivent être surveillées par un observatoire citoyen doté de l’autorité coercitive pour inclure ou exclure toute personne ne respectant pas une charte professionnelle rigoureuse.

Cette charte est élaborée par la société solidaire, les groupements d’auto-représentation, les militants parentaux et familiaux, les initiatives de bienveillance et en faible proportion par les institutions. Le pouvoir est ici un contre pouvoir tenu préférentiellement par les personnes directement impliquées.

Ce système de régulation est donc contrôlé par la société civile et non par les institutions et les ordres professionnels traditionnels. Il doit être strict et puissant, conférant ainsi aux acteurs habilités un pouvoir et une autorité, tout en rendant ceux exclus incapables d’exercer.

Cela assure une déontologie sans faille et empêche toute dérive comportementale (emprise d’une profession, dérives mercantiles, etc.).

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Note complémentaire à l’adresse de tout mouvement parental, notamment de l’UNAPEI

« Le terme “libéral” utilisé dans cet article doit être compris dans le sens de la flexibilité et de l’adaptabilité des services offerts aux personnes vulnérables, et non dans le sens économique de privatisation ou de réduction des protections sociales.

Ici donc “libéral” ne signifie en aucun cas une privatisation des services ou une diminution des protections sociales, mais plutôt une indépendance des professionnels pour éviter les conflits de loyauté et assurer une prise en charge de qualité.

Notre approche vise à :

  1. Renforcer la collaboration : Travailler en étroite coordination avec les personnes, les familles, les professionnels  (triple compétence et triade d’autodétermination) et les institutions pour offrir un soutien continu et de haute qualité.
  2. Respecter les valeurs de solidarité : Maintenir et promouvoir les principes de solidarité et d’entraide organisées qui sont au cœur des actions de l’UNAPEI depuis 70 ans.
  3. Garantir les droits des personnes : Assurer que les prestations sociales deviennent accessibles, adéquates et adaptées aux besoins individuels.
  4. Soutenir le mouvement parental : Préserver le rôle central des familles et des associations parentales dans la défense des droits des personnes vulnérables.

Ce modèle de coordination vise à améliorer l’efficacité et la qualité des services sans remettre en question ni la légitimité, ni l’engagement du mouvement parental dans la défense des droits des personnes en situation de handicap. Loin de marginaliser le mouvement parental, cette approche cherche à le renforcer en l’intégrant en maitrise d’ouvrage dans une dynamique plus collaborative et réactive. »

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Une invitation à l’adresse des parents militants.

Nous vous invitons à rester vigilants et à participer activement à la mise en œuvre de tout nouveau modèle de prise en charge. Votre engagement est essentiel pour garantir que les valeurs de solidarité, de respect et de dignité soient maintenues. Réagissez avec nous, surveillez le déploiement de toute initiative et assurez-vous que les acquis de nos luttes passées soient préservés.

Innovons ensemble.

Lecture complémentaire : La coordination dans tous ses états, 291 pages en lecture libre en ligne. lien vers la bibliothèque

Autre article dans la même logique : Le Point d’Appui Solidaire

Nous contacter 

Les Mondes étranges du handicap

Paroles d‘un parent militant.

Il est des Mondes que nous traversons sans jamais les comprendre totalement, des univers où chaque instant résonne d’une étrangeté, d’une recherche d’explications de sens singulières.

Ce samedi après-midi 22 juin 2024, j’ai consacré un long temps à une assemblée générale, miroir d’une grande association du handicap.

Magnifique exercice et expression d’une belle force collective, face au vent, un combat entre le diktat de la gestion et le rappel de l’essentiel.

On y relatait la vie, les difficultés, les défis et les espoirs, mais aussi les luttes silencieuses et les victoires publiques et secrètes, les ententes et partenariats possibles et impossibles.

J’y ai vu, fièrement, un bel événement présentant un engagement fort et j’ai entendu une magnifique profession de foi, de celles qui font chaud au cœur.

Ce matin de dimanche 23 juin 2024, en réveillant mon fils handicapé, je me suis assis au bord de son lit pour lui parler de ce monde d’hier, de ces mondes, de son monde, de ce qu’il espérait pour cette journée.

À travers ses yeux encore fermés qui écoutaient, par des paroles douces et en lui tenant gentiment les mains pour un mode de communication dédié, j’ai cherché à comprendre la réalité qu’il perçoit, cette mosaïque de sensations et d’émotions qui lui est propre.

Mais ce que j’ai entendu lors de cette assemblée, et ce que je vois dans son regard particulièrement attentif, semblent appartenir à des réalités distinctes, des dimensions que rien ne lie.

Ces mondes étranges du handicap, ces sphères où se mêlent défis quotidiens et aspirations singulières, semblent ne jamais se rejoindre.

Est-ce là une malédiction ? Un caprice du destin qui nous impose ces espaces disjoints ?

Peut-être est-ce simplement la nature de notre compréhension limitée, incapable de saisir la totalité de ces vies parallèles.

Tous les mondes de la différence sont étranges, certes, mais ils sont aussi d’une richesse insondable. Ils nous invitent à une introspection profonde, à un regard neuf sur la diversité de l’expérience humaine.

L’apparent de l’apparat Normé est une perpétuelle scène qui cachent ce qu’on ne sait pas dire, ce qu’on n’arrive pas à dire,  ce qu’on n’ose pas dire,  ce qu’il ne faut pas dire, ce qu’il faut être pour un pourquoi énigmatique.

En acceptant de ne pas tout comprendre, peut-être pourrions-nous commencer à percevoir les ponts invisibles qui, malgré tout, relient ces mondes en apparence si éloignés.

Peut-être devrions-nous, en obsession, vérifier la convergence de ces mondes, essayer de tendre la main, de prêter l’oreille et d’écouter véritablement ce qui ne s’entend pas, les douleurs et les espoirs silencieux, les attentes et les rêves.

« Rien pour Eux, sans Eux ». Par ceux qui étaient là, avec voix, et par ceux qui ne l’étaient pas, sans voix, tous nous réinvitent à revoir en permanence tout cela.

En assemblée, en qualité de parents “accroché” et inquiet, je n’ai pas osé poser une question de peur qu’elle ne soit pas comprise, qu’elle soit hors de l’ambiance créée, alors la voilà :

En définitive, notre association peut-elle s’engager moralement et juridiquement à soutenir, avec d’autres institutions, la mise en place d’une organisation solide et permanente autour de chaque personne vulnérable, pour qu’elle soit défendue et protégée à vie par des personnes de confiance, et pour qu’on s’occupe en permanence de sa situation, maintenant et après nous – parents et amis – , quand nous ne serons plus là ?

C’est chose faite, et je pense que toutes les familles, les parents et amis s’en inquiètent.

Le SENS ne se place pas en dernier. Il est premier. C’est bien par là que tout doit commencer et se réaffirmer.

C’est le seul enjeu qui sied.



 



Nous tous aussi

Nous, handicapés,

Nous tous aussi, nous voulons dire cela.

En Facile à Lire et à Comprendre

1. Moi

Je veux être Moi.
Je suis comme les autres
Je veux être reconnu(e) comme les autres
Je veux que ma parole soit entendue, écouté et comprise.
Je veux que ma parole soit respectée.
Je veux qu’on me donne du temps.
Je veux qu’on me réserve de l’attention.
Je veux m’exprimer librement.
Je veux des gens gentils autour de moi, qui s’entendent bien et qui me comprennent.

2. Mes protecteurs et mes défenseurs

Si je ne peux pas le faire moi-même, je veux qu’on m’aide à me protéger et à me défendre.
Je veux être protégé(e) et défendu(e) contre tout, tout le temps, partout.
Je veux être protégé(e) et défendu(e) par des personnes de confiance.
Je veux choisir ces personnes moi-même.

3. Ceux qui s’occupent de ma situation

Si je ne sais pas le faire moi-même, je veux qu’on s’occupe de ma situation.
Je veux qu’on trouve les meilleures solutions possibles pour moi.
Je veux que cela soit fait par des personnes de confiance.
Je veux choisir ces personnes moi-même.
Je veux que ces personnes s’entendent bien avec mes protecteurs et mes défenseurs.

4. C’est moi qui évalue mes intervenants

Je remercie les gens qui m’aident.
Ils font souvent de leur mieux.
Mais c’est moi qui sait ce qui est bon pour moi.
C’est moi qui évalue ce que les intervenants font pour moi.
Avec l’aide de mes protecteurs et de mes défenseurs, avec l’aide de ceux qui s’occupent de ma situation, je décide pour moi.
Rien pour moi, sans moi.

5. Je veux que les institutions me soutiennent

Je veux que les institutions me soutiennent.
Je veux que les institutions me permettent d’être moi-même.
Je veux que les institutions soutiennent tous les gens qui sont avec moi.
Je veux que les institutions nous aident à faire tout cela.

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Pour une parole plus complète, lire le livre Tribune: https://www.dedici.org/bibliotheque

Personne n’est abandonné

Grande Campagne Solidaire

Personne n’est abandonné. 
On ne laisse personne sur le bas-côté.
Toute personne vulnérable mal accompagnée est potentiellement en danger.

Introduction

Chers lecteurs, nous lançons un appel à l’action et à la mobilisation pour une campagne essentielle visant à soutenir les personnes vulnérables autour de nous. Nous avons besoin de votre participation active pour créer un réseau de solidarité efficace et bienveillant. Cette campagne demande à chacun d’entre nous de se mobiliser, de s’impliquer, et de devenir un acteur clé dans l’accompagnement des personnes en difficulté. Votre engagement est déterminant.

Comment ça va ?

Toute personne vulnérable est potentiellement en danger si elle n’est pas correctement entourée d’une solidarité effective éprouvée. Quand nous rencontrons une telle personne (enfant, personne handicapée, personne vieillissante, personne socialement en difficulté, etc.), consacrons-lui un temps et une attention renouvelée. Posons-lui ces 5 questions :

    1. Comment ça va ?

    2. Qui est là pour te protéger et te défendre ?

    3. Qui s’occupe de ta situation ?

    4. Qui te fournit des compensations et intervient dans ta vie pour tout ce dont tu as besoin ?

    5. Quels organismes ou associations te soutiennent ?

Ces 5 questions semblent banales, mais elles peuvent engager des actions qui feront toute la différence.

L’obligation

Il est essentiel de promouvoir l’importance sociétale et légale d’aider les autres, en rappelant l’obligation naturelle et juridique d’assistance à personne en danger. La nature oblige le plus fort à aider le plus faible, ne serait-ce que le temps de son enfance pour exister. La loi en France stipule bien cette obligation.

Selon l'article 223-6 du Code pénal français, toute personne qui s'abstient volontairement de porter assistance à une personne en péril, alors qu'elle peut le faire sans risque pour elle-même ou pour autrui, encourt une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Cette disposition légale souligne l'importance de l'obligation d'assistance à personne vulnérable potentiellement en danger dans notre société

Les Bases

Parce qu’on y pense pas toujours, nous devons renforcer un réflexe de solidarité envers les personnes vulnérables négligées de notre entourage. Soyons attentifs et éveillés aux signes de détresse ou de besoin autour de nous. Posons régulièrement les bonnes questions sur l’état et le soutien des personnes vulnérables que nous rencontrons et vérifions comment tous les braves gens qui interviennent, s’il y en a, s’organisent-ils, dans quels rôles et comment sont-ils soutenus pour le faire.

Regardons-y de plus près

Nous devons effectuer des audits réguliers pour recueillir des informations sur les personnes vulnérables et les soutiens qu’elles reçoivent. Nous devons cartographier l’effectivité et la qualité de l’accompagnement reçu pour identifier les rôles des différents acteurs, leurs conventions de fonctionnement et évaluer les manques, les risques et les lacunes.

Effectivité de la solidarité

La solidarité se doit de connaître la performance de l’organisation au profit de chaque personne vulnérable et agir si nécessaire. Elle doit réactualiser les rôles de chaque acteur qu’il s’agisse de personnes physiques ou de personnes morales. Pour chaque situation, la solidarité doit veiller à cette effectivité et combler les manques identifiés. Mobilisons les citoyens et les institutions de la solidarité pour qu’ils soutiennent tout cela.

Concrètement

Lançons une campagne pour nous pencher sur les situations de vulnérabilité et initier des corrections.

Nous invitons tous les citoyens à faire pression sur les institutions en charge des personnes vulnérables négligées pour qu’elles commandent à leurs équipes d’approfondir la connaissance des situations dont elles s’occupent ou qui leur sont indiquées.

Nous demandons aux professionnels de l’accompagnement social (assistance, coordination, référents accompagnants, etc.) de se mobiliser pour cette campagne et de cartographier les situations.

Cette cartographie devra être maintenue dans un système d’information dédié, universel, et grand public permettant une vue intime de chaque situation mais très hautement protégée.

Ce système d’information à concevoir facilitera la coordination entre les différents acteurs de la solidarité.

Les acteurs ainsi identifiés pourront mieux convenir d’une organisation adaptée et mieux coopérer et l’opposer aux tiers s’il le faut.

Les situations de vulnérabilité potentiellement à risque et non travaillées devront faire l’objet d’un signalement auprès des autorités.

Concrètement ces 5 questions conduisent à mettre en place l’organisation en 5 rôles proposés par DEDIĈI et à organiser des temps d'attention réguliers pour que la gouvernance et le pilotage de l'accompagnement puissent se faire dans de bonnes conditions. Nous consulter.

Appel à l’Action

Alors que nous approchons de la conclusion de cette initiative, il est crucial de rappeler ce que nous vous demandons : engagez-vous à poser ces questions essentielles, à faire pression sur les institutions responsables, et à soutenir les professionnels de l’accompagnement social.

Votre participation à la cartographie des situations de vulnérabilité et à la mise en place d’un système d’information dédié est indispensable.

Ensemble, nous pourrons créer un environnement où chaque personne vulnérable reçoit l’aide dont elle a besoin.

 

Conclusion

La Campagne Permanente de Solidarité pour les Personnes vulnérables négligées vise à instaurer une culture de l’entraide et de la vigilance envers ceux qui ne peuvent se défendre seuls.

En structurant nos actions de soutien, nous pouvons garantir que personne ne sera laissé sans assistance.

La cartographie de l’accompagnement et l’inventaire permanent des acteurs impliqués permettront d’assurer une coordination efficace et une réponse adaptée aux besoins des plus vulnérables.

Rejoignez-nous dès aujourd’hui et faisons ensemble la différence ! Nous appelons chaque citoyen, chaque organisation et chaque institution à se mobiliser.

Ensemble, nous pouvons créer une société plus solidaire, où personne n’est abandonné ou laissé sur le bas-côté.



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