Resterons-nous impuissants.

Bonjour.

Je suis un parent impliqué dans le handicap, très fortement engagé dans le mouvement parental. Membre des plusieurs conseils d’administrations d’associations, pour certaines localement très importantes, je suis un président qui côtoie d’autres présidents, d’autres administrateurs, d’autres parents et amis d’autres associations, les professionnels et les instances de mon territoire. Je me démène avec acharnement et constance depuis plus de 30 ans. Je suis sur le terrain, au cœur des préoccupations de mille cas, en mandat d’utiliser des leviers. Je devrais donc « pouvoir ». Hé bien non.

Comme pour bon nombre de personnes, avec ou sans solutions plus ou moins adaptées, très peu de choses changent pour mon enfant handicapé. Au contraire, les freins se renforcent et se complexifient dans un système devenu ogre prospère, pingre de solidarité.

Cet ogre collectif, dont on ne maîtrise plus l’intelligence, dit tant aimer les personnes handicapées et leurs familles qui l’en vient à les « consommer », à les dévorer et à les rejeter comme déchets quand il ne les ignorent pas simplement.

En dépit de l’existence de grands mouvement nationaux, combien de parents, de familles, d’amis sommes-nous dans ce cas, citoyens hurlants en silence, militants, impuissants, incapables de trouver ensemble une harmonie d’action sur le seul sujet qui devrait tous nous préoccuper ; l’accompagnement autrement de nos protégés.

Combien de familles s’épuisent et se désespèrent seules, dans des associations, petites ou grandes, aux portes du Systèmes et au sein du Système. Combien, avec la peur au ventre, se contentent de ce qu’on leur accorde sans plus oser bouger. Combien se consume à petit feu sans rien ou presque.

Pourtant en France cette misère là, cette inhumanité là sont loin d’être les pires. De grands progrès ont été fait depuis des années, mais à quel prix et dans quels sens. Aujourd’hui la grande majorité des acteurs professionnels, des instances et des volontés politiques font de leur mieux. Nous ne manquons pas d’intelligences et d’humanité individuelles. Nous manquons d’une intelligence collective. Elle nous fait défaut et nous indigne tous les jours par ses curiosités, par ses absurdités, par son inhumanité.

Combien de diktats de bien-pensances sommes nous tous dans l’obligation d’encenser pour que le peu, bien mal ficelé, qu’on nous accorde puisse perdurer.

Pourtant il suffirait d’un signe (…) pour que nous parents, amis, personnes concernées, tournions tous ensemble et en même temps nos regards vers un seul but pour le travailler : oser mettre à plat l’organisation de la solidarité pour en définir une autre, radicalement pensée autrement au le regard des impliqués.

C’est à cela que je vous appelle, vous personnes impliquées, vous parents et amis, vous acteurs de tous horizons. Sortons des prisons mentales de la normalité. Proposons autre chose de radicalement différent. La simplicité et l’évidence resurgiront d’ailleurs, au sortir du trou noir qui aujourd’hui absorbe tout, y compris l’espoir.

Je milite depuis des dizaines d’années pour une organisation radicalement différente en cours de description via le laboratoire DEDICI. Avec votre regard, votre bon sens, terminons-là , expliquons-la, expérimentons-la.

La puissance pour améliorer la Vie des plus faibles viendra des énergies mises au service d’une harmonie qu’ils choisiront avec notre aide.

Jean-Luc LEMOINE
Président de DEDICI