Le coordonnateur de parcours


Les prémices d’un rôle ; La quête d’une organisation idéale qui se révèle peu à peu.

Le temps est passé. On l’appelait le case-manager, le gestionnaire de cas, le référent unique, etc. Pour le nommer, les mots ont été inventés, je vous laisse les retrouver. Et il en vient d’autres encore, sans jamais pouvoir dire ce que c’est.

On l’a voulu un métier, une fonction, une mission. On en a fait des formations sans même en connaître la forme pour former ainsi un paradigme avec force d’arguments d’autorité.

Mais c’est quoi donc ce « coordonnateur de parcours » ?

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Depuis plus de 10 ou 20 ans, sous intuition que les choses devraient mieux aller si elles étaient coordonnées, et constatant qu’elles ne les étaient pas, sous injonctions et recommandations d’aides à la performance ou de bonnes pratiques, des professionnels vivent des expériences variables, parfois difficiles et éprouvantes.

Des coordinateurs il y en a donc eu et il y en a aujourd’hui partout. Mais bizarrement, pour la personne handicapée et ses proches, plus il y en a, moins c’est coordonné !

Grâce à leur abnégation, les professionnels méritant permirent tout de même de riches succès , l’exception permettant de croire à sa généralisation.

On en a fait des sujets de recherche-action pour déclarer, à l’occasion de tentatives très ciblées comme les « Alzheimer », les « Crétons » les « PCPE », qu’on en était arrivé à des modèles copyrightés..

Mais jamais le système de solidarité n’a su éclairer l’organisation que ces « coordonnateurs de parcours » servaient. Aucun rapport, aucun guide de bonne pratique, aucun rapport sur ce sujet n’est venu.

Ces professionnels disaient donc ce qu’ils faisaient sans savoir ce qu’ils faisaient au sens du grand sens qu’ils servaient.

La tête dans le guidon, malmenés, se débattant entre pouvoirs et contre pouvoirs, pris dans nombre injonctions paradoxales à les rendre fous, ils souffraient.

Et le système « pervers narcissique » était heureux d’afficher sa beauté et son humanisme en se gardant bien de laisser les Sans-voix, dépendants non forcement consentants, se contenter poliment de ce qu’on leur offrait, de peur de perdre le peu qu’ils avaient, en laissant les professionnels de terrain souffrir de ne pas leur avoir donné les moyens de cette grande ambition, privée de grand « quoi-comment » qu’ils étaient.

Ce grand « quoi-comment » dites-vous ?

À quoi bon vouloir en effet comprendre les choses si on n’en perçoit pas les tenants et les aboutissants, tenants et aboutissants d’une organisation bien sûr, de l’organisation systémique d’un système d’accompagnement décrit par son processus et ses rôles.

Hé oui, et si ce qu’on cherche à définir ne serait qu’un bout de l’un des rôles désincarnés à préciser d’un processus à découvrir ensemble, d’une organisation idéale qui se cherche, tant elle existe potentiellement déjà, mais qui ne se dévoile pas encore parce que trop peu de monde n’en a encore éclairé la simplicité ?

Hé oui, et si c’était le début d’un rôle désincarné, pour mieux être incarné par des Gens, des acteurs aux traits et aux compétences adaptées.

Hé oui, et si c’était la révélation d’un secret, un secret qui appartient à tous tant vous l’avez déjà entre vos mains, tant pour le faire déjà, mais trop court sans perception du grand sens et des conventions complexes qu’il faut vous accorder pour aboutir à la simplicité.

Oui ce que vous faites, professionnels méritants, ce que vous dénommez là par « coordonnateur de parcours », ce sont tout simplement les prémices d’un rôle d’une organisation idéale que vous allez découvrir.

Et attention, désormais, ne le confondez plus avec un métier, une fonction, une mission, et tout autre terme inapproprié.

En fait c’est le troisième rôle d’une organisation systémique qui se décrit toute entière en cinq rôles seulement.

Vous verrez, ça change toutes vos définitions, ça simplifie toutes vos conventions à condition que tous les acteurs, quels qu’ils soient, quels que soient leurs métiers, quelles que soient leurs fonctions, acceptent les principes de cette organisation, une organisation entre leurs mains et qu’il suffira de bien définir pour que tout soit soudain bien plus simple.

Vous avez envie d’en savoir plus ? Voyez du côté de DEDICI, où tout est déjà dit et révélé de ce que vous avez déjà entre vos mains.

Défense Ultime, c’est qui qui

En voilà un drôle de titre !

En fait on aurait pu dire : qui protège et défend une personne fragile, vulnérable, handicapée, du mieux possible, sans concession, avec son cœur, avec son esprit, jusqu’au bout .

Est-ce une ou plusieurs personnes, c’est-à-dire des gens, ou plutôt une institution, une société, un état, une loi, ou tout autre chose, par exemple un robot, une mécanique, un système, un ange gardien ou plus encore?

D’après vous , c’est qui qui ?

Des Gens ou des Institutions ? Une humanité très proche ou tout autre chose plus ou moins déshumanisée ?

On est dans l’ordre des nuances qui n’en sont pas et qui font toute la différence.

Qui protège un petit enfant ? sa mère ; ses parents ; sa famille ; un voisin ; la maîtresse d’école ; la DAS ; un juge ; un prêtre ; les gendarmes ; la loi ; la Société ? Ça dépend.

Qui protège une personne handicapée ? ses parents ; un professionnel ; un tuteur mandaté ; une institution ; une association parentale ? Ça dépend encore.

Qui défend une personne âgée, son conjoint ? ses enfants ; un bénévole ; l’aide à domicile ; l’infirmière ; le médecin ; la Mairie ; l’Ehpad ; sa paroisse ? Bon oui, ça dépend encore.

Qui défend l’accidenté de la route ?le groupe de premiers sauveteurs ; l’organisation des secours ; le médecin urgentiste ou l’hôpital et ses urgences ?

Qui défend la dernière position d’un village ou se trouvent des enfants menacés ? le groupe de derniers soldats boucliers humains ; la batterie de canons qui les soutient ou l’armée de leur Pays ?

Et il y aurait mille et une autres situations-questions de ce genre.

Et, donc ça dépend. Ça dépend tellement tant et si bien qu’on s’y perd.

En fait ça dépend de quoi ?

Eh bien je vais vous le dire, d’une organisation bien mal définie où les acteurs arrivent à dire ce qu’ils font sans savoir ce qu’ils font !

Alors, d’après-vous, « c’est qui qui est » la Défense Ultime d’un Humain qui ne sait pas se protéger et se défendre par lui-même ?

Est-ce un humain ; un groupe d’humain ; ou quelque chose d’autre encore, quelque chose de plus … à trouver ; un rôle vital à organiser ?

Pour apporter de l’humanité à un humain, avec cœur, assurèrent l’acteur qui protège et défend un humain jusqu’au bout est un humain très proche ou une humanité très rapprochée.

Un dicton ne dit-il pas : Loin des yeux, loin du cœur ?

Bien entendu, cet humain très proche ou cette d’humanité très rapprochée le fera avec tout ce qui lui permettra ou non son environnement (outils, droits, pouvoir, éthique, culture, logistique, appui, loi, institutions, etc.)

A l’évidence donc la Défense Ultime est un rôle désincarné qui doit être organisé, joué pour être finalement incarné, dans la continuité, par des acteurs humains de première ligne, des gens, personnes physiques très proches, de cœur et d’esprit, dûment soutenues par tout un ensemble d’entités, de systèmes et d’organisations plus ou moins inhumains et éloignés.

Ne confondons pas l’Être et ce qui permet d’être l’Être.

Ne confondons pas l’Essentiel de ce qui permet l’Essentiel.

Ne confondons pas la Flamme et ce qui permet le feu.

Nous devons veiller à ce que des Gens humains soient présents et en mesure d’apporter de l’humanité à l’Humain qui en a besoin, nous devons les aider, les encourager et faire en sorte qu’ils soient reconnus et institutionnalisés dans leurs rôles.

Ainsi, pour le Handicap, une association parentale par exemple se perpétue à partir d’une collection de gens, d’ici ou d’ailleurs, des bénévoles de cœur et des professionnels sous leur subordination, des gens donc qui adhérent à la construction qui permettra à d’autres gens, de partout, d’être ceux qui protégeront et défendront jusqu’au bout un Humain fragile, pour qu’il puisse s’autodéterminer en n’appartenant qu’à lui-même et bénéficier de la solidarité que lui accorde notre société.

La violence systémique c’est de contribuer à tout système qui ne permet pas aux Gens humains d’être humains.

Que chacun comprenne donc l’organisation autour de la personne vulnérable et les rôles qu’il doit jouer. Et attention aux confusions de rôles. Rien de tel pour perdre les acteurs et contribuer à la violence systémique.

Notre Solidarité souffre de ne pas savoir éclairer son organisation.

Et malheureusement, la Personne handicapée et ses proches souffrent bien plus encore de cette désorganisation opaque de la Solidarité.

Dès lors qu’on confie la vie et le bien-être d’une personne à toutes sortes de systèmes, les plus forts de ces systèmes-là arbitreront plus ou moins toujours selon leurs priorités en sacrifiant, plus ou moins encore s’il le faut celui qu’ils doivent protéger ou ses intérêts.

Oui assurément, la Défense Ultime d’un Humain ; le temps et l’attention, l’amour, l’humanité qu’on doit lui réserver, ne peuvent être assurés que par une humanité très rapprochée, rendue possible et soutenue par la Société, mais délibérément positionnée au-delà et en contre pouvoir de l’inhumanité chaque jour factuellement démontrée de tout machin moyen ou gros, finalement déshumanisé.

Voulez-vous ma conviction pour y avoir réfléchi depuis plus de trente années ?

Pour moi la Défense Ultime d’une personne fragile, c’est un rôle désincarné joué pour être incarné, par des personnes physiques très proches, soutenues, éclairées, surveillées même s’il le faut par tous ceux de la Société solidaire qui se déclarent à tort avoir mission de s’y substituer.

C’est du reste un point de vigilance absolue pour éviter que se perpétue tout ce que la réalité produit de malheurs et de violences issus d’une bien-pensance mal éclairée, insuffisamment travaillée.

Pour , ceux des lecteurs qui veulent comprendre dans quoi s’inscrit cet article, voici le rappel de ce que propose DEDICI

La Personne vulnérable (rôle 1) est augmentée par sa Défense Ultime (rôle 2, rond rouge) et par Celui qui s’occupe de la situation (rôle 3, carré vert). Le triangle ainsi formé permet l’autodétermination de la personne qui gouverne et pilote les Intervenants (rôles 4, doubles flèches noires). Tous ces Gens Humains sont soutenus dans leurs rôles par toutes les institutions et constructions systémiques (rôle 5) qui permettent et soutiennent cette organisation décrite par un processus en 5 rôles.

Par exemple, une association (acteur du rôle 5) n’est pas la Défense Ultime (rôle 2) ni même l’un des acteurs de la défense ultime. L’association, acteur du rôle 5 doit comprendre le rôle qu’elle joue dans un processus universel qui la dépasse et qu’elle sert. Actrice du rôle 5, l’association doit soutenir tous les acteurs des rôles 1 , 2, 3 et 4, personnes physiques, des humains en capacité de rester humains si tous les acteurs du rôle 5 les soutiennent et les aident.

Plaisantons un peu.

Vous comprenez, c’est simple non …
Un autiste asperger vous parle.
Entendez vous, écoutez vous, comprenez vous ce qu’il dit (par écrit).
Qui est autiste ?
C’est qui qui ?
C ki Ki !
Ça se discute.