Le Point d’Appui Solidaire

Une idée pour les situations de vulnérabilité sans solution

Un clin d’œil au dispositif « Zéro sans Solution ».

Malgré les efforts déjà déployés, malgré l’intervention d’acteurs dévoués, des situations de vulnérabilité demeurent sans solution. On évoque généralement un manque de solutions disponibles, un manque de moyens, mais on pourrait aussi parler d’interventions de personnes agissantes et méritantes pas assez soutenues, ne disposant pas de pouvoirs adaptés, dans l’impossibilité de mener des actions argumentées et puissantes, une idée qu’il faut peut-être expérimenter.

Il nous faut donc penser à transformer notre manière d’intervenir. Et notre réflexion ne doit pas se limiter à une sortie temporaire des difficultés (sortir d’ornières en ornières), mais à une organisation continue tout au long de la vie de la personne vulnérable.

Une approche individualisée soutenue par un collectif

Pour chaque situation, il nous faudrait instaurer une proximité de solidarité en triple expertise dans l’intimité et la continuité, soutenue par un point d’appui solidaire issus d’un collectif militant.

Deux choses donc 

  • la constitution organisée de cette proximité en triple compétence

  • le Point d’Appui Solidaire des acteurs de cette proximité.

Une proximité continue et intime en triple compétence et expertise

Avec son accord, chaque personne vulnérable devrait être entourée en permanence de personnes de confiance en triple compétence et expertise.

Composée de la personne elle-même, de proches bienveillants et de professionnels, cette triade d’acteurs de l’intimité devrait être soutenue par une solidarité militante organisée.

Cette triade en 3 rôles aurait pour mission de comprendre et de respecter la personne et son expression, de défendre ses intérêts et de garantir son autodétermination, mais aussi de rechercher et de négocier des offres de la solidarité sous exigence de l’application des lois.

Il s’agirait donc de constituer un « sur-corps » à la personne, une organisation de proximité, en quelque sorte une famille bienveillante et agissante d’un nouveau type permettant à la personne d’être augmentée dans l’intimité et trouver ainsi l’accès à un pouvoir d’agir et de réagir.

Soutien collectif continu et sans faille, un point d’appui solidaire (PAS).

Cette équipe de personnes physiques devrait être inconditionnellement soutenue et renforcée par un collectif de personnes morales militantes, un point d’appui capable d’assurer un rôle de soutien et de faisabilité.

Ce rôle de soutien, ce Point d’Appui Solidaire pourrait aborder les sujets suivant :

  • Explication des rôles de l’organisation pressentie ;
  • Communication aux Personnes vulnérables et aux familles ;
  • Communications vers les institutions, notamment vers les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, vers les dispositifs de protection de l’enfance et vers les associations tutélaires pour la protection des adultes ;
  • Mise à disposition d’acteurs professionnels (coordination d’un nouveau type) ;
  • Mise à disposition de bénévoles, parrains, en renfort des familles ;
  • Renforcement des acteurs, par l’information, motivation, formation ;
  • Soulagement des aidants et des proches par la prise en charge de toutes les complications du système de solidarité ;
  • Habilitation et soutien à la légitimité et à la reconnaissance des acteurs, de leurs mandats et pouvoirs ;
  • Éthique et valeurs humanistes ;
  • Régulation des conflits d’intérêts de subordination, ou de loyauté ;
  • Médiation et relation avec les personnes qualifiées ;
  • Juridique de protection, et relation avec les instances de protection juridique ;
  • Juridique de mise en application des lois, et relation avec le défenseur des droits ;
  • Juridique d’intervention et de coercition envers toute attitude opposante ;
  • Qualité de la qualité, et introduction d’un méta-processus-principiel de convergence universel ;
  • Lobbying auprès des institutions ;
  • Information aux institutions des besoins réels actualisés du terrain ;
  • Etc ;

Pour être opérationnel sur ces lourdes thématiques, le point d’appui se réassurerait en signant des partenariats avec des constructions déjà établies en ces domaines.

Les partenariats en nombre et en qualité pourraient ainsi contribuer à la diffusion du sens de cette expérimentation.

La quintessence de tout projet associatif s’intéressant au sort des personnes vulnérables

Au travers de cette idée de Point d’Appui Solidaire, ne touche-t-on pas à la quintessence de toute action s’intéressant au sort des personnes vulnérables, ce Point d’Appui Solidaire au service de sur-corps individualisés, pour permettre à chaque personne vulnérable d’être l’égale des autres ou du moins d’essayer.

Proposition expérimentale

Nous proposons la création de points d’appuis solidaires par territoire de proximité. Ces points d’appui faciliteront la constitution d’équipes de confiance en renforçant les structures existantes, qu’elles soient familiales ou professionnelles.

Ces équipes de confiance, composées de personnes choisies par la personne vulnérable pour leur capacité à entrer dans son intimité et à assurer une continuité, joueraient un rôle crucial dans la défense et la protection de la personne.

Cette idée de Point d’Appui Solidaire vient en harmonie avec la proposition de « Maisons de proximité pour professionnels de la coordination » déjà avancé dans l’article : https://www.dedici.org/alliance-solidarite

Renforcement et soutien institutionnels, et initiatives institutionnelles

L’idée de Points d’Appuis Solidaires, partout sur le territoire doit recevoir la compréhension, l’acceptation et l’appui des institutions.

Cette idée pourrait être mise en œuvre par tout dispositif d’état ou militant venant des parents et des mouvements de bienfaisance.

Hypothèse simplifiée de travail avant conclusion

Comme nous l’avons dit, plutôt que de poursuivre dans ce qui a déjà été fait et ses permanences d’insuccès, fussent-ils partiels, il s’agirait de renforcer chaque situation de vulnérabilité sans solution pour créer une nouvelle manière d’interagir avec la solidarité.

L’existence de Points d’Appuis Solidaires de proximité permettrait de soutenir la création de sur-corps de confiance permettant d’assurer une continuité et une pérennité pour un accompagnement renforcé.

Conclusion

L’existence d’une logique humaine constante et bienveillante autour de chaque personne est naturellement essentielle. Cela garantit que chaque personne soit entendue, comprise, respectée et protégée en permanence. Créer une famille sociale d’un autre type, composée d’une équipe de confiance, permettra aux personnes vulnérables d’accéder aux ressources de la solidarité. Cette démarche, bien que non collective dans son essence, repose sur une organisation minutieuse de chaque singularité, soutenue par un collectif militant et organisé.

Ainsi, nous passons d’une vision de sortie ponctuelle des difficultés à une perspective de soutien continu et adapté, assurant la dignité et les droits de chaque personne vulnérable tout au long de sa vie.

Solidarité. Communauté de Praxis.

Communauté de « Praxis ? », de Pratique vous voulez dire. Oui et non, pas tout à fait.

Cet article s’adresse spécifiquement aux gouvernances et aux dirigeances d’institutions de la Solidarité.

L’expression « Communauté de Praxis” fait référence à une collection d’acteurs qui partagent et pratiquent ensemble un comportement structuré et réfléchi, observable à travers des actes concrets. Selon le Larousse, la praxis se réfère à une action guidée par une intention spécifique, impliquant une dimension collective et participative. Ainsi, une Communauté de Praxis n’est pas une collection d’acteurs se déclarants de celle-ci, mais plutôt un ensemble collectivement intelligent et dynamique où chaque membre acteur d’un même processus contribue activement à une pratique commune, enrichie par l’expérience et le savoir-faire de tous. Cela favorise une compréhension approfondie du sens commun recherché et une amélioration continue au sein d’une communauté au service de quelque chose, ou de quelqu’un.

Si la différence est une source d’enrichissement collectif, en quoi donc une Communauté de Praxis serait-elle une bonne pratique ?

En matière  de solidarité, chaque institution a sa pratique et la revendique. Cette pratique peut-être semblable à d’autres, ou même différentes jusqu’à être opposée. Il s’en suit des échanges, des frottements, des conflits d’intérêts, des luttes sur un territoire donné. Et c’est bien comme cela, rien d’autre n’y fera.

Il est même permis et logique de vous demander de continuer de vous renforcer dans vos différences et complémentarités, et de les revendiquer. La chose est dite et ne sera pas contre-dite par ce qui suit

Le seul point qui vous réunit est en fait un quelque chose ou plutôt un quelqu’un qui ne vous appartient pas et que vous devez servir en commun: la personne vulnérable.

Et dans les faits, avec d’autres, vous devez servir cette personne en qualité d’acteurs de rôles d’un processus unique à découvrir et à afficher en commun. Et ce processus ne vous appartient pas.

Il appartient à la personne vulnérable, avec la particularité d’être  universel pour se décliner d’une infinité de façons, pour s’adapter de façon dynamique à la singularité de chaque situation.

Dans cette communauté de pratique (Praxis) d’un autre type, vous n’accueillez plus la personne dans vos logiques, vous êtes « juste invité » à la servir dans son processus d’accompagnement. Et ça change tout !

Oui, sans en avoir encore jamais perçu l’idée, chaque acteur de la solidarité, venant de toutes parts, tient un ou plusieurs rôles dans un processus qui ne lui appartient pas et qu’il ne comprend pas encore bien. Car aucun rapport de bonne pratique n’en parle comme cela.

Et c’est ici que se trouve la Communauté de Praxis qui vous réunit tous sans que vous en ayez bien conscience, tout en continuant à vous séparer sur vos différences.

La seule idée de Communauté de Praxis est donc le fait que chaque institution de la solidarité soutient et permet les actions de personnes physiques qui agissent en acteurs de rôles d’un processus unique à comprendre en commun, celui de la personne vulnérable.

Il serait donc logique de partager ce point de convergence unique, qu’en pensez-vous ?

S’il vous en vient l’envie, en complément, vous pouvez lire 28 pages d’un fascicule qui vous est dédié: Le Méta-Processus-Principiel d’Accompagnement. Un document pour décideurs, qualiticiens et chargés de convergence institutionnelle. Une réflexion majeure en quelques pages (Norme ISO 9001). Lecture en ligne gratuite. https://www.dedici.org/bibliotheque

Ce Méta-Processus-Principiel d’Accompagnement ne serait-il pas à mettre en tête de vos références Qualité ? Mesdames et Messieurs Experts en Qualité qu’est-ce que vous en pensez ?

Avez vous pensé à la Qualité de la Qualité ?

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Une Proposition Politique

Vulnérabilité et Solidarité

Introduction

Cette proposition politique de solidarité permanente est au bénéfice de toutes les formes de vulnérabilité en France. Elle englobe les enfants et adultes maltraités, les personnes socialement défavorisées, les individus accidentés, les personnes psychologiquement vulnérables, les cas sociaux, les personnes handicapées, les personnes vieillissantes, ainsi que toutes les autres situations nécessitant le recours à la solidarité.

Notre objectif est de créer un cadre où chaque personne vulnérable bénéficie d’un soutien continu et intégré, renforçant ainsi leur autonomie, leur protection et leur inclusion sociale.

Déclaration Politique

Aucun citoyen vulnérable français ne sera laissé seul en fragilité.

Chaque personne en besoin de solidarité bénéficiera d’une proximité humaine continue et renforcée. Elle sera entourée, à sa convenance, de proches de confiance bienveillants (famille, amis, parrains, bénévoles) et de professionnels de confiance (assistance sociale et coordination renforcée disposant de pouvoirs).

Cette triade constituera une humanité permanente dans l’intimité et la régularité, permettant à la personne d’être augmentée pour être l’égal des autres.

La personne pourra ainsi bénéficier en permanence d’une solidarité de proximité organisée, ayant le pouvoir de la faire accéder à des solutions optimales de compensation de la solidarité nationale, et de faire respecter ses droits par l’application effective des lois.

Ce dispositif institutionnalisé, garanti par l’État, assurera que toute personne vulnérable sera à vie, ainsi entourée, en mesure de se défendre, de se protéger, de trouver des solutions de compensation et de les négocier au mieux de ses intérêts.

Ainsi augmenté, quels que soient son âge et sa vulnérabilité, pour ce citoyen :

  • Plus rien ne sera fait pour lui sans lui.
  • Plus rien ne lui échappera de ce qu’offre le meilleur de la solidarité.

Intégration dans le Dispositif de Loi sur l’Assistance à Personne en Danger

Cette solution doit être intégrée dans le dispositif de loi relatif à l’assistance à personne en danger. Elle constitue une obligation dès lors que l’on a connaissance d’une situation où une personne vulnérable est laissée seule, mal accompagnée ou risquant l’affaiblissement ou la rupture de son accompagnement, exposée ainsi à toutes sortes de risques.

Il sera alors impératif, pour tout citoyen, de réagir rapidement pour alerter et initier la mise en place ce dispositif d’accompagnement renforcé.

Vers un Code de la Solidarité

Ce dispositif conduit directement à l’idée, dans un atelier constitutif, d’un Code de la Solidarité de quelques pages, en facile à lire et à comprendre, fondé sur des principes simples et reliant tous les textes de loi présents ici et là dans d’autres codes et textes de loi.

Ce code établirait une base légale cohérente et unifiée pour la protection et le soutien des personnes vulnérables, garantissant ainsi une application systématique et harmonisée des mesures de solidarité à travers tout le pays.

Invitation à l’Action Politique

Nous invitons tous les pouvoirs publics et les courants politiques à se pencher sur cette proposition innovante de solidarité permanente, actuellement absente de tout programme politique en l’état.

Cette initiative est essentielle pour améliorer la vie des personnes vulnérables et de leurs proches, en assurant une protection continue, une autonomie renforcée, et une inclusion sociale effective.

Il nous semble incontournable de soutenir ce dispositif pour garantir que personne ne soit laissé seul face au bord du chemin dans une situation nécessitant la solidarité, et de l’intégrer de manière prioritaire dans les politiques de solidarité nationale.

Pour des éléments plus détaillés,  nous consulter. Le projet DEDIĈI, et son Méta-Processus-Principiel en 5 principes et 5 rôles vous seront pleinement expliqués.

Annexes, avec encore plus argumentaires

Quelques-uns des avantages majeurs de ce dispositif

Renforcement de l’Autonomie et du Pouvoir d’Agir des personnes vulnérables

Ce dispositif permettrait à la personne vulnérable de devenir plus autonome et de renforcer son pouvoir de décision. En étant augmentée par la triade de soutien, elle pourrait agir et décider pour elle-même, assurant ainsi une autodétermination respectée, cette fois possible parce qu éclairée, défendue et portée par un contexte “capacitant”.

Soulagement des Parents Inquiets du Présent et de l’Avenir de leurs protégés

Ce dispositif apporterait une tranquillité d’esprit aux parents qui s’inquiètent de l’avenir de leurs proches vulnérables quand ils ne seront plus là. En instituant une triade de soutien perenne (ou famille sociale d’un autre type), les parents pourraient être assurés que leurs proches seront toujours entourés de personnes de confiance, bénéficiant d’une protection et d’un accompagnement continus. Article lié : Après Nous

Soulagement Déterminant des Aidants Épuisés

Dans ce dispositif, les proches aidants bénéficieraient du soulagement de professionnels de confiance qui s’occuperaient de toutes les tracasseries liées à la situation et de toutes les interfaces de médiation avec le système de solidarité. Plus qu’une aide, ce soulagement changera la vie des aidants.

Prévention des Risques et Suivi en Temps Réel

Avec ce dispositif la prévention serait optimisée grâce à un suivi de la situation de la personne en temps réel et à la source des événements. Ce suivi régulier permettrait une réactivité accrue face aux problèmes et garantirait une correction rapide et adaptée.

Ce dispositif offrirait un potentiel bien plus performant de remonté des réalités  que tout autre dispositif de contrôle institutionnel dit de “qualité” ou de vérification de “conformité” en incapacité de proactivité.

Économies Substantielles au Cœur du Compliqué de la Solidarité

Ce dispositif de coordination transverse unique permettrait de générer des économies substantielles par la suppression des innombrables dispositifs incomplets et redondants de redécouverte et de coordinations actuels, tout en maintenant les coordinations intégrées de l’offre. En effet, la triade et les dispositifs intégrés au sein des établissements et de l’offre de compensation (assistants, référents à la personne, etc. ) travailleraient de concert, optimisant ainsi les ressources mobilisées.

Renforcement Psychologique des Acteurs. Lutte contre la détresse.

Ce dispositif institutionnalisé permettrait un renforcement psychologique permanent des acteurs fragiles de la triade d’autodétermination (personne et proches) grâce à un échange continuel de prospective et de recherche d’amélioration continue, propice à l’entretien d’espoir et à la réduction des risques de ruptures dramatiques concernant la personne et ses proches souvent épuisés, et en difficultés. Il permettrait d’imaginer et de vivre des améliorations possibles à tester.

Secret Partagé et Continuité de la Connaissance des Situations

Cette organisation permettrait la continuité  d’une connaissance approfondie de chaque situation de vulnérabilité dans l’intimité.

Le maintien d’un dossier de connaissance, complété par les professionnels à la source unique et intime, assureraient le suivi d’une réalité. Ce dossier, filtré et transmis pour partie, sous mandat de la personne et de ses proches, garantirait que seuls les tiers ayant besoin de connaître certains contenus actualisés y auront accès, sans divulguer la totalité.

Cette information, pour ordre et compte de la personne augmentée, viendrait résoudre, bien au-delà du secret médical, toutes les tentatives de dispositifs très couteux et controversés de type “Dossier Médical et Social Personnalisé”.

Connaissance des Situations d’un Territoire

Ce dispositif permettrait une connaissance à la source des situations au sein d’un territoire. Les professionnels pourraient ainsi mettre à jour les outils de collecte des besoins spécifiques de territoires, situation par situation anonymisée et actualisée. Ces professionnels pourraient également mettre à jour les annuaires des capacités de réponses de la solidarité.

Protection de l’Enfance et des Adultes

Avec ce dispositif, en matière de protection de l’enfance et des adultes, la justice pourrait s’intéresser à la constitution, en subsidiarité, d’une organisation proche et légitime (Famille sociale renforcée d’un autre type) pour accompagner et protéger les personnes vulnérables.

Ce dispositif offrirait en effet une structure complémentaire inédite qui pourrait travailler en étroite collaboration avec les services judiciaires pour garantir une protection particulièrement renforcée, efficace et continue.

En s’appuyant sur la triade de soutien de proximité, composée, autour de la personne, de professionnels et de bénévoles, ce modèle assurerait une perception rapide et adaptée des réalités, renforçant ainsi la sécurité et le bien-être des personnes vulnérables sous la supervision et avec l’appui des instances judiciaires.

Choix des Personnes de Confiance et Complémentarité avec les Mandats Juridiques

Un avantage significatif de ce dispositif serait que les personnes de confiance seraient choisies par la personne vulnérable et ses proches, et non imposées par une décision juridique.

Cela permettrait de respecter les souhaits et la confiance de la personne vulnérable, renforçant ainsi l’efficacité et l’acceptation de l’accompagnement, parfois compliqué, voir conflictuel.

Le mandat à la personne pris par la triade d’autodétermination (famille sociale d’un autre type) se compléterait parfaitement avec les mandats aux biens imposés par la justice en cas de nécessité. On offrirait ainsi une protection duale et complète qui s’adapterait mieux aux complexités spécifiques de chaque individu, entre besoin, souhaits et équilibres, tout en travaillant sur son autonomie et ses préférences, au mieux de ses intérêts.

Médiation, Arbitrage et Éthique

Le besoin lié à la médiation, à l’arbitrage et à l’éthique est crucial pour assurer que les décisions prises au bénéfice de la personne vulnérable soient justes et équilibrées.

La triade d’autodétermination devrait pouvoir agir avec le soutien de tous les dispositifs existants possibles, tels que les services de médiation, de justice et d’éthique. Cela garantirait que les décisions prises au cœur de la triade soient, non seulement conformes aux souhaits de la personne vulnérable, mais aussi éthiquement et juridiquement solides.

En dernier ressort, et avant justice, ce serait la triade d’autodétermination qui porterait et défendrait ainsi la parole de la personne dans les arbitrages, surtout lorsque cette personne a des difficultés à s’exprimer.

Ce dispositif permettrait de déterminer, avant toute intervention judiciaire, quel organisme est légitime pour porter et défendre la parole de la personne vulnérable, assurant ainsi que sa voix authentique soit entendue et respectée dans toutes les décisions la concernant.

Inclusion et Harmonie avec le Projet de Vie

En matière d’inclusion, et devant la nécessité pour la personne vulnérable de bénéficier de plusieurs solutions articulées en harmonie avec son projet de vie, ce dispositif d’accompagnement “familial d’un autre type” serait parfaitement adapté pour assurer une continuité véritablement centrée sur la personne.

Il suivrait la personne tout au long de sa vie, indépendamment, mais en coopération avec ses espaces/temps de vie, assurant une cohérence et une continuité que les dispositifs actuels en silo ne permettent pas.

Comme un référentiel gyroscopique, la triade d’autodétermination resterait alignée sur les objectifs et les besoins individuels de la personne vulnérable, réduisant les conflits d’intérêt de loyauté ou de subordination qui perturbent habituellement les personnes agissantes.

Ce dispositif garantirait que toutes les solutions de soutien et de compensation sont intégrées de manière harmonieuse dans un projet de vie global, facilitant ainsi une inclusion dans la société.

Effectivité de l’Autodétermination et du Pouvoir d’Agir

Ce dispositif permettrait, enfin, de s’intéresser aux conditions qui permettent l’effectivité de l’autodétermination et du pouvoir d’agir de la personne vulnérable.

En rassemblant les conditions les plus importantes et en les intégrant dans un cadre cohérent, ce dispositif assurerait que les personnes vulnérables peuvent pleinement exercer leurs droits et faire entendre leur voix.

Ce dispositif créerait un environnement où les personnes vulnérables seraient véritablement augmentées et capables de “naviguer” efficacement dans le système compliqué de solidarité, rendant ainsi l’autodétermination et le pouvoir d’agir complexes en capacité de pratiques réelles.

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Lire également le livre « La coordination dans tout ses états », 291 pages, et les autres livres de DEDIĈI en lecture en ligne, libre (https://www.dedici.org/bibliotheque).

Lire également nos articles et publications et nous consulter.

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Autodétermination : Oui, et après ?

La sensibilisation sur ce sujet ne suffit pas, notamment pour les personnes vulnérables ne disposant pas de capacités autonomes.

Dans le monde du handicap psychique ou mental, la sensibilisation à l’autodétermination a, pour partie en certains endroits, été largement diffusée auprès des familles et des professionnels des institutions. Ces grandes campagnes d’avant-garde ont permis de déclarer une intention. Mais en réalité ce beau sujet ne prendra corps que lorsque nous nous intéresserons aux conditions qui permettent son effectivité*.

* L’effectivité désigne le caractère concret et réel de l’application ou de la mise en œuvre d’une loi, d’une règle, d’un dispositif ou d’une mesure. En d’autres termes, il s’agit de la capacité de cette loi, règle ou mesure à produire les effets escomptés dans la réalité pratique, au-delà de son existence théorique ou formelle.

Cela implique qu’un “quelque chose” rattaché à la personne, déterminant, soit partagé et que son fonctionnement soit vécu par chaque personne, chaque famille et chaque environnement spécifique ou temporaire de la personne.

On entend aussi parler d’environnement “capacitant” ou “capabilités des relations” entre la question ce “quelque chose” et la capacité d’agir dans la décision et l’action.

Quel est ce quelque chose ? Quelles sont les conditions de l’effectivité de l’autodétermination ? Autrement dit, qu’est-ce qui permet l’autodétermination ? Quel est l’environnement humain et dynamique qui la permet ? Comment cela se passe-t-il autour de la personne, avec la personne et en fonction des sujets ? Par exemple, on ne choisit pas une pomme comme on choisit son conjoint ou une vaccination. Cela ne relève pas du ressort exclusif du personnel de telle ou telle institution. Sachant que la personne vulnérable traverse souvent successivement ou parallèlement plusieurs institutions dans son parcours de vie, cette organisation et ses décisions ne se rattachent qu’à elle et non aux institutions qu’elle visite ou qui l’accueillent temporairement. Ce ne sont donc pas seulement les professionnels des institutions qu’il faut former, mais spécifiquement les personnes qui entourent la personne vulnérable dans sa vie en général.

Mais qui sont ces personnes et comment fonctionnent-elles ensemble sur ce sujet ? Quelles sont la réalité et l’organisation de cette entourage ?

Les acteurs autour de la personne La question reste donc de savoir : pour chaque personne et chaque situation, qui se trouve autour de la personne pour lui accorder du temps et de l’attention afin de la comprendre et de déchiffrer ce qu’elle dit ou exprime dans l’intimité ? Quelles sont ces personnes de confiances, quelles sont les conditions de lieux, de temps et d’ambiances qui permettent l’émergence de la vraie expression dans l’intimité ? Car il est essentiel de faire émerger le vrai, souvent difficile à comprendre et à déchiffrer, en lui apportant suffisamment d’informations assimilables par la personne pour l’alimenter. Comment peut-on s’assurer qu’on a bien compris ce que la personne exprime ? En cas de prise de risques, de litige ou de gros problèmes, comment sommes-nous soutenus, réassurés par des dispositifs éthiques ou de médiation ?

Qui décide en dernier ressort ? La personne vulnérable, certes, mais si elle n’en est pas capable ? Qui porte la parole de la personne en dernier ressort ? Cela est éminemment singulier pour chaque situation et nécessite d’accompagner l’organisation à mettre en place pour définir qui fait quoi, avec quelles prérogatives et quelle autorité. À quel consensus opérationnel et respectueux doit-on aboutir ? Il faut aussi intégrer des notions de protection juridique et la loi en arbitrage final si nécessaire.

L’importance de l’organisation Sans aborder le problème de l’organisation autour de chaque personne vulnérable, les déclarations d’autodétermination restent de belles intentions. La formation de cette organisation autour de la personne nécessite une intervention qui peut être initiée par tout citoyen ou professionnel. Les institutions de la solidarité doivent encourager et soutenir la création de cette organisation, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour.

Formation et sensibilisation En définitive, les formules d’intervention doivent agir concrètement pour chaque situation, afin qu’elle soit auditée en termes de contenu organisationnel “capacitant”. Il faut connaître les acteurs qui interviennent autour de la personne et leur faire apparaître cette organisation pour qu’ils jouent de façon juste et équilibrée. Il ne s’agit plus d’une sensibilisation générale, mais d’un travail singulier de construction autour de chaque situation.

Conclusion L’autodétermination implique de savoir qui protège et défend la personne, qui s’occupe de sa situation, comment sont recherchés les éléments permettant de nourrir la réflexion, et comment cette triple compétence s’agrège en des temps et des espaces d’écoute et d’attention. C’est à ces conditions incontournables que l’autodétermination peut alors émerger, soutenue par de l’éthique, tout au long de la vie de la personne, et sans spécificité des lieux où elle se trouve à un moment donné. Tant que ces questions organisationnelles ne sont pas abordées, l’autodétermination restera une belle intention.

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Initiative de Dediĉi en matière d’autodétermination

La “Cabane au fond du jardin” : Depuis bientôt prés de 3 ans en Alsace, Dediĉi a mis en place le projet “La Cabane au fond du jardin”, où une trentaine de personnes handicapées mentales, leurs proches, et des professionnels coopèrent régulièrement dans un environnement sécurisé pour écouter et comprendre les besoins et les envies de vie des personnes vulnérables. Cette initiative vise à créer continûment un espace de dialogue intime et bienveillant, essentiel pour l’autodétermination​. On y introduit la notion de Triade d’Autodétermination, un sous groupe des 3 principaux rôles du processus général, un méta-processus-principel en 5 rôles.

La triade d’autodétermination rassemble la personne vulnérable, ceux qui la défendent et la protègent et ceux qui s’occupent de sa situation.

Recherche-action : Dediĉi mène ce projet de recherche-action en partenariat avec des associations telles que Au-fil-de-la-Vie (Thann), Apei-Centre-Alsace (Sélestat), Sinclair (Mulhouse), et l’École de Praxis Sociale de Mulhouse. Cette approche permet de tester et valider des pratiques d’accompagnement centrées sur les personnes vulnérables, renforçant ainsi leur pouvoir d’agir dans divers contextes institutionnels et familiaux. Un rendu compte officiel de cette recherche-action est prévu en Alsace pour novembre 2024.

Partenariats et soutiens : Le projet Dediĉi est soutenu par la Fondation de France et la Collectivité Européenne d’Alsace. Ces partenariats permettent de donner une dimension théorique et pratique aux initiatives de Dediĉi, en intégrant les recommandations de rapports importants qui rejoignent ce que propose Dediĉi depuis toujours, comme celui de Denis Piveteau en 2014, qui soulignait la nécessité de renforcer l’organisation autour des personnes vulnérables​, sans dire comment ​.

Évolution : Depuis plus de 30 ans, Dediĉi développe et affine des approches centrées sur la personne vulnérable, proposant une organisation radicalement centrée sur la personne et son entourage. Cette démarche, au début perçue comme « ésotérique », continue d’évoluer dans sa présentation « exotérique » et opérationnelle, ce qui lui permet aujourd’hui d’être reconnue. Cette démarche s’adapte à toutes les situations de personnes vulnérables dans des contextes variés où elles évoluent.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les articles sur le site officiel www.dedici.org

Après nous

Paroles de Parents et d’Amis

En familles, on est tous inquiets pour nos enfants et nos proches différents.
Il faudra toujours des gens pour les protéger et les défendre.
Il faudra toujours des gens qui chercheront sans cesse à mettre en place de bonnes choses pour eux.

Pour nous, Parents et Amis, notre obsession, si nos enfants ou nos proches nous survivent, c’est bien la question de savoir :  qui va faire cela si nous ne sommes pas là, ou quand nous ne serons plus là ?

Qui va accorder du temps et de l’attention à nos enfants et à nos proches pour qu’ils prennent de bonnes décisions, pour qu’ils puissent, aidés dans un contexte favorable, s’autodéterminer ?

Et puis, dans cette Société qui se dit tant inclusive, comment vont-ils se déplacer, se nourrir, se vêtir, prendre soin d’eux, se loger s’ils ne disposent pas d’anges gardiens qui leurs sont attachés ?

Comment cette Société, pas si bienveillante que cela, va-t-elle s’organiser pour que les choses se passent bien pour eux ?

Qui va faire cela à notre place, qui va être vigilant comme cela ?

Oui encore une fois, qui va les défendre et les protéger, qui va s’occuper de leurs situations, qui va leur accorder du temps et de l’attention, comment tous les intervenants vont-ils comprendre ce qu’ils veulent et accepter d’être évalué par eux.

Comment la Société, les institutions vont-elles permettre et soutenir cela ?

Ce sont des personnes bienveillantes, de confiance, organisées autour de chacun d’eux qui leur faut, et bien sûr des institutions qui aideront ces personnes-là, qui feront en sorte que ces personnes-là existent et tiennent ces rôles-là.

Car assurément, ce ne sont pas les institutions, ni même nos valeureuses associations, personnes morales qui feront cela, ce seront des personnes bien physiques, de proximité, soutenues par des personnes morales qui le feront.

Tout doit donc s’organiser, avec les personnes vulnérables et avec nous, par nous, pour après nous, afin de reconstruire et maintenir une logique familiale de proximité d’une autre nature, intime autour de chaque personne vulnérable, pour qu’elle puisse librement aller ici ou là, parce que sa vie ne débute pas et ne finit pas aux portes de nos établissements, parce qu’une logique collective, aussi bonne soit-elle, ne suffit pas, parce qu’il faut, pour une personne vulnérable, une organisation compensatrice dans l’intimité partout où elle sera.

Autrement dit, une logique familiale, une famille d’un autre genre dont les membres venus de la Société solidaire vont défendre et protéger, à vie, chaque personne vulnérable jusqu’au bout, qui vont s’occuper de sa situation pour rechercher sans cesse les meilleures solutions possibles pour elle, qui vont lui accorder du temps et de l’attention dans l’intimité, pour la comprendre et capitaliser ce qu’elle essaie de dire, puis prendre collectivement de bonnes décisions et les faire respecter. (voir ce qui est dit, avec d’autres mots, des personnes de confiance, de la triple compétence, de la triade d’autodétermination, de la cellule familiale étendue et renforcée).

C’est cela qui nous permettra de partir en paix !

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Épilogue et appel à expérimentation

Les mouvements familiaux militants et la bienveillance humaniste devaient exiger des institutions que ce dispositif universel d’accompagnement, intime, spécifique, en famille d’un autre genre, consolidée ou recomposée, pour chaque singularité, soit expérimenté, mis en place et sanctuarisé.

C’est ce que le laboratoire d’idée Dediĉi, www.dedici.org, avec sans doute bien d’autres volontés et d’autres vocabulaires, préconise depuis des années sans jamais encore bien y arriver. C’est, au fond, ce que les Mouvements Parentaux Militants disent aussi d’une autre façon, alors pourquoi ne pas y arriver.

Tous les détails de cette organisation radicalement nouvelle en lecture libre et gratuite en ligne. Voir également la bibliothèque: cliquez ici

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Tables rondes : ça va s’améliorer

 

Chères familles, chers proches et amis

Nous vous adressons l’idée d’une série de mini-tables rondes ayant pour objectif l’amélioration de votre vie et de celle de vos protégés (personnes handicapées ou vulnérables), mais aussi celle des professionnels en quête de sens.

Nous aborderons la question de l’organisation des personnes agissant avec vous pour vos protégés (aidants, professionnels, institutions, etc.)

Nous souhaitons discuter avec vous de leurs rôles et de leurs pouvoirs afin de faire des propositions qui amélioreront l’organisation autour de chaque situation pour que les soutiens apportés puissent se faire dans les meilleures conditions possibles.

Dans cette optique l’association Dediĉi : www.dedici.org, un laboratoire d’idées, a entrepris une réflexion approfondie sur la question. Nous pourrons nous appuyer sur ses travaux.

L’objectif de ces mini-tables rondes est qu’elles débouchent sur des propositions pratiques, simples et réalisables, qui pourront ensuite être présentées aux institutions et aux professionnels pour mise en pratique et expérimentations.

Voici comment nous envisageons de procéder :

  • La consultation prendra la forme de plusieurs cessions de 5 participants maximum, issus de familles, proches ou amis de personnes handicapées ou vulnérables.

  • 3 échanges vidéo seront faits par cession, à raison d’un échange tous les 15 jours

  • La durée de chaque échange sera d’environ 1 heure

    • 1er échange : faire connaissance, partager vos situations et vos remarques

    • 2ième échange : présentation les avancées de Dediĉi en 5 rôles et voir comment elles pourraient améliorer vos situations

    • 3ième échange : rejouer les propositions et bien les vérifier pour les argumenter en vue de les proposer aux professionnels et aux institutions.

Votre mobilisation ne durera donc qu’environ 3 heures, au sein de débats en comité restreint partageant les mêmes préoccupations.

Dans chaque cession, nous aborderons le comment accorder du temps et de l’attention à nos protégés, comment s’organiser pour les défendre et les protéger tout le temps, comment s’organiser pour rechercher sans cesse les meilleurs solutions et compensations possibles, comment faire en sorte que les intervenants soient supervisés et évalués, comment les aidants peuvent être soulagés, c’est à dire plus qu’aidé encore, et comment les institutions peuvent améliorer le soutien à tout cela.

A l’issue de ses cessions d’échanges, Dediĉi rédigera un rapport de consultation citoyen que vous pourrez enrichir et qui sera adressé aux institutions et aux professionnels de votre choix.

Vous participerez ainsi aux travaux de recherche de notre laboratoire d’idée et vous pourrez également, si vous le désirez, devenir cosignataire de ce rapport

Il s’agira donc d’un travail d’influence ou votre parole sera collectivement portée.

Merci de confirmer votre intérêt. Nous contacter

Une grande question complexe

Science de la complexité et conscience du Vivant. Spiritualité.
La Personne vulnérable et/ou handicapée

Cet article : une grande question complexe posée en sous-questions, s’adresse à toutes les intelligences qui recherchent l’amélioration du sort de la différence et de la vulnérabilité dans un biotope pas aussi bienveillant que cela : notre Société dite solidaire et organisée.

  • Que comprenons-nous des processus complexes du Vivant ? Que partageons-nous des mots « processus » et « complexe » ?

  •  Une plante dans la parcelle d’un jardin ; Un bébé en famille et dans la société : A-t-on un certain pouvoir, d’une façon incomplète mais solide, sur la bonne évolution d’un processus complexe intriqué dans d’autres processus complexes ?

  • Doit-on au moins avoir conscience partielle de ces processus complexes pour le faire, c’est-à-dire pour intervenir avec une certaine forme de pouvoir régulé, ou à minima en connaître les principes qui nous paraissent évidents ? Exemples : un support alimentaire, de l’eau et du soleil pour la plante ; une protection, de la nourriture et des soins pour le bébé.

  • Peut-on, doit-on le faire en intelligence collective, pourquoi et à quelles conditions de partage de sens et d’imaginaire commun ?

Appliqué à la Personne vulnérable et/ou handicapée, un processus complexe, Divin en soi (), évoluant dans des sous-ensembles intriqués et variables de la Vie et de la Société, c’est-à-dire une infinité d’autres processus complexes tout aussi divins :

  • Devons-nous avoir, non pas la connaissance approfondie, mais au moins la conscience du processus complexe, singulier, de chaque situation et de son contexte « biototique » pour essayer de lui procurer les moyens d’améliorer son sort ?

  • Pouvons-nous juste retenir les principes premiers, évidents (nécessaires à, et demandés par la Personne vulnérable) de ce processus complexe intriqué ?

  • Comment pourrions-nous partager cela en communauté collaborative complexe sans partager les repères communs d’un fonctionnement agissant, organisé pour contribuer à manœuvrer avec intelligence et Sens dans l’immensité de tous ces processus complexes intriqués ?

  • N’existerait-il pas des façons d’organiser cette communauté collaborative complexe autour de repères, de représentations communes: vocabulaire, expressions, totems, Grand Sens et Grand Dessein ?

  • Que devons-nous partager pour inventer, essayer et tester notre pouvoir d’agir au profit du pouvoir d’agir de la Personne empêchée ?

  • Faut-il continuer dans le paradigme d’accueillir la Personne au sein de nos organisations compliquées, collectivement désorganisées, ou plutôt accepter d’être simple invité au sein de son processus complexe, en qualité d’acteur lucide de ce qu’on y fait ?

  • Et si c’est cela, alors quel est donc ce processus complexe, au moins dans ces grands principes à partager ?

La grande question complexe est posée.

L’herméneutique de DEDIĈI

L’herméneutique est l’étude de l’interprétation des textes, des langages et des symboles. Ce type d’étude sert à mieux comprendre le sens profond des choses avancées.

Mais le commun des mortels ne fait pas l’effort de dépasser l’apparence de ces choses. Pourtant la réalité de ce qu’il perçoit ne se limite pas à l’apparence de ce qu’il voit ou comprend en première approche.

En matière de solidarité, la proposition de DEDIĈI n’est qu’un repère offert, une porte d’entrée pour que chacun puisse cheminer dans sa propre réflexion, dans ce qu’il pourrait comprendre et améliorer de l’accompagnement organisé et bienveillant d’une Personne vulnérable.

Par exemple, dans le Totem de DEDIĈI, les cinq éléments, les cinq formes et les cinq couleurs ; le vocabulaire employé pour définir les rôles (bleu : Personne vulnérable ; rouge : Défenseurs Ultimes ; vert : Ceux qui s’occupent de la situation ; noir : les intervenants ; jaune : les institutions) et le nom donné au processus : « méta-processus-principiel », un processus complexe mais simple, tout ce qui est dit mérite que vous vous y arrêtiez.

Mais malheureusement, à l’empathie que le “plus fort” devrait avoir à l’égard du “plus faible” s’oppose son orgueil. La satisfaction excessive de ce qu’il croit faire pour l’autre, son incapacité à comprendre et à ressentir les émotions et les expériences du “plus faible”, et son incapacité à entendre, écouter et comprendre la parole du Sans-Voix ne lui permettent pas toujours de percevoir le fonds des choses.

Le Totem symbolique de DEDIĈI peut aider à réduire ce problème, mais il faut faire un travail de déchiffrage et faire confiance à l’immense travail de réflexion qu’il intègre pour découvrir le fond, le Grand Sens dédié.

Alors prenez les textes, le langage, le symbole de DEDIĈI comme ils viennent, laissez vous porter par les allusions poétiques, les métaphores ; reconnaissez la philosophie qui guide tout cela et découvrez un secret, le secret d’une évidence tant transparente qu’on ne la voit plus.

Le “plus faible”, incarnation du Divin, ne se cache pas. C’est le “plus fort” qui ne sait pas le voir.

Et ici, ce n’est plus la Personne vulnérable qui est accueillie par les institutions et prise entre ses mains, entre vos mains, c’est la Personne vulnérable qui vous invite dans son parcours de Vie, dans son processus organisationnel, strictement personnel et ses rôles, et c’est la Personne reconnaissante qui, aidée, vous évaluera pour ce que vous faites pour elle.

Oui tout changera pour la Personne vulnérable dès lors que le paradigme d’un temps, celui de l’accueil sera remplacé par celui-là, celui de l’invitation dans ce processus-là qui ne vous appartient pas.

Un bébé comprend cela, mais il ne s’en souvient plus à mesure de ce que la Norme lui enseigne autre chose.

Le Totem symbolique de DEDIĈI et tous ses textes et langages vous invitent donc à un voyage et à un questionnement dans la manière dont les préjugés et les perspectives influencent notre compréhension de la Solidarité.

En praxis sociales, l’herméneutique de DEDIĈI pourra être utilisée pour interpréter les discours, les pratiques et les significations culturelles, l’anthropologie et la sociologie de la Solidarité.

Et effectivement, à un certain niveau, DEDIĈI ressemble fortement à une branche ésotérique qui vise à explorer les dimensions cachées de la réalité de la solidarité et à approfondir la compréhension de soi-même et de l’univers de la solidaire, en utilisant une théorie/méthode, des mots, un langage et un symbole qui transcendent peut-être les limites de la pensée rationnelle, les dogmes et les paradigmes du moment.

DEDIĈI c’est aujourd’hui aussi un exotérisme qui affiche des connaissances, des croyances et des pratiques accessibles à tous, sans nécessité d’initiation spécifique.

Par ces publications, sa transparence et son accessibilité, DEDIĈI offre un cadre commun de référence pour une meilleure compréhension du monde de la solidarité et de ses valeurs partagées.

À l’origine, DEDIĈI provient d’une quête autistique et mystique caractérisée par une recherche spirituelle intense et personnelle qui transcende les structures dogmatiques établies, notamment par un questionnement incessant de la Norme et une recherche de dévoilement permanent des fards de la Normalité.

Ainsi le mystique original de DEDIĈI a pu défier les dogmes en remettant en question les interprétations imposées et en cherchant une compréhension plus profonde de la vérité à travers des expériences personnelles et un état de conscience singulier, élevé.

Cette manière de voir le Monde, où la compréhension va au-delà des limites de la pensée conventionnelle, a pu être profondément intuitive et originale.

Aujourd’hui DEDIĈI a une foi profonde en sa théorie, sans preuves tangibles ou rationnelles, mais sans contradictions non plus, une foi renforcée par une recherche-action sur plusieurs années aux constats prometteurs, une foi qui va au-delà de la simple acceptation des faits pour englober une conviction profonde dans quelque chose de plus grand.

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Un matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité

Pour chercheurs de la complexité Sociale
Pour décideurs de la Solidarité

Avertissement: Les premières lignes de cet article sont d’un niveau conceptuel élevé. Elles conduisent ensuite progressivement à une proposition fédérative majeure au profit des personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité ayant besoin d’une solidarité coordonnée.

Appliqué à la Solidarité envers les plus vulnérables, cet article aborde la dynamique spécifique d’une classe particulière de processus complexes*, qui implique une conscience et une intelligence collectives de groupes et de sous-groupes, de fédérations transcendantales** au service d’un objectif commun, d’un Grand Dessein (Spiritualité).

Il met en lumière le fait que, parmi tous les processus complexes de l’Univers, il existe bien ceux qui sont caractérisés par une conscience humaine partagée.

Cette classe de processus complexes se distingue des autres par le fait qu’il existe dans ce cas une conscience collective entre les acteurs, un imaginaire commun non simpliste qui peut se représenter par une simplicité profonde établie sur des principes communs, admis par tous.

Cette conscience partagée permet aux acteurs de percevoir le processus majeur qui les rassemble et d’adopter différentes méthodes expérimentales, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles variations de richesses vraisemblablement plus efficientes.

Chaque processus de cette classe est guidé par un Grand Dessein et un Sens collectif, et pour le réaliser au mieux, les acteurs doivent se rappeler de l’imaginaire simple représentant le processus puis ensuite de développer une multitude de méthodes pour sa mise en œuvre. L’indicateur principal de réussite est la satisfaction collective de l’action.

Dans ce processus complexe, les acteurs agissent avec une conscience éclairée tout en ayant une liberté totale d’expérimenter selon les conventions établies et des méthodes réalignées sans cesse par la conscience collective.

Et en matière de Solidarité au service des plus vulnérables

La Solidarité a besoin d’adopter un tel matériel conceptuel complexe, mais simple, pour rassembler les acteurs autour d’un objectif commun. Cela permettra de partager, autour de ce qui les rassemble, une vision du Monde organique, vivant, qui mobilisera, sur un Sens et un Grand Dessein, des vocations profondes.

Mais quel est donc ce matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité envers les plus vulnérables ?

Si on pose bien le problème, ce matériel complexe pourrait découler de quelques obligations convenues :

  • L’obligation d’une « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous », par exemple :

Écouter et respecter la Personne vulnérable et s’organiser collectivement pour répondre à ses besoins et à sa demande, du mieux possible.

  • L’obligation d’une écoute universelle, qui réinterprète la voix des Sans-Voix, nécessiteux de la Solidarité, pour les entendre tous dire de la même voix, ou d’une voix équivalente :

1) Je veux qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on me comprenne. À l’égal des autres, je veux qu’on respecte mes choix en tant qu’individu à part entière.

2) J’aimerai qu’on puisse me défendre et me protéger tout le temps, partout, contre tout, et jusqu’au bout s’il le faut, si je ne sais pas le faire moi-même

3) Puisque je ne sais pas (ou mal) le faire moi-même, j’aimerais qu’on s’occupe de ma situation pour rechercher, négocier et mettre en place pour moi les meilleures compensations possibles

4) Je remercie tous des intervenants, qu’ils soient professionnels ou bénévoles, agissant pour moi. Ils font du mieux qu’ils peuvent. Mais il faut qu’ils sachent qu’ils sont sous ma gouvernance et mon pilotage, parce que je le suis peut-être le seul à savoir ce qui est bon pour moi. « Rien pour Moi sans Moi ».

5) J’aimerais que toutes les lois, les institutions, les établissements puissent soutenir toutes les personnes qui agiront pour moi, sur les points 2, 3 et 4 et pour que 1 advienne: être l’égal des autres.

  • L’obligation d’un constat qui devrait être universel, et qui, à ce jour, n’est pas contre-dit :

La cause des causes de tous les problèmes d’une mauvaise solidarité semble provenir de la défaillance d’au moins un des cinq points précédents et uniquement de ces cinq points-là. Et si c’est le cas, il suffira d’essayer de réduire les innombrables causes de défaillances de ces cinq points-là pour essayer d’augmenter la qualité de la Solidarité.

Il suffit donc de déclarer en commun un grand principe: « Essayons de respecter ce que demande la Personne, en cinq points et de s’organiser en conséquence ».

  • L’obligation d’une décision organisationnelle collective complexe mais simple

Puisque ce constat, sans doute incomplet, est bien consistant, on peut alors déclarer qu’il est « vrai jusqu’à preuve du contraire ». Il est donc possible de bâtir sur lui une organisation collective solide, certes complexe, mais simple puisqu’elle ne se jouerait qu’en cinq rôles seulement !

Voici les cinq rôles

1) le rôle de la Personne elle-même 

2) le rôle de toutes les personnes physiques qui la défendent et qui la protègent 

3) le rôle de toutes les personnes physiques qui s’occupent de sa situation

4) le rôle de toutes les personnes physiques, professionnels et bénévoles, qui interviennent pour elle

5) le rôle de toutes les personnes morales et équivalents représentés par des personnes physiques, qui soutiennent et permettent les actions des acteurs des rôles 2, 3 et 4 pour servir et compenser la Personne 1

Comme on le voit cette organisation complexe se représente simplement, “comme les cinq doigts d’une main”, en cinq rôles seulement, pour aboutir même à un joli totem autour duquel tout le monde peut se rassembler, se reconnaître et discuter.

Bleu  : la Personne
Rouge  : ceux qui la défendent
Vert  : ceux qui s’occupent de sa situation
Noir  : ceux qui interviennent pour elle
Jaune  : les personnes morales qui permettent et soutient les personnes physiques (bleu, rouge, vert et noir)

Le problème semble ainsi bien posé puisqu’il aboutit à une organisation élégante, vivante, parfaitement identifiable, sous-tendue par un processus complexe simple, fondé sur un principe « méta », issu d’une demande « méta » (celle réinterprétée des Sans-Voix) qui colle parfaitement à la « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous ».

Le matériel conceptuel simple pour fédérer la Solidarité serait donc un Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple. Pas facile à dire n’est pas !

Et il fallait l’inventer. DEDIĈI l’a fait.

Les caractéristiques de ce Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple ?

Ce processus vivant est totalement conçu pour servir la Personne. Il ne peut donc être dépassé (Méta) dans le contexte/système de la Solidarité, en s’identifiant de fait au Grand Dessein Collectif annoncé.

Et, chose remarquable : ce méta-processus-principiel d’accompagnement n’appartient à personne d’autre qu’à la Personne vulnérable elle-même.

Tous les autres acteurs sont invités à y jouer des rôles gouvernés et pilotés par la Personne (aidée).

Ce méta-processus devrait donc être placé au fronton de tous ceux qui agissent au nom de la Solidarité, en tête de toute procédure qualité ISO 2001, en tête de tout projet institutionnel, pour qu’ensuite chaque organisation explique en quoi elle y est intriquée, pourquoi et en en quoi elle va le servir dans le rôle 5.

Car on observe bien qu’alors, les acteurs des rôles 1, 2, 3, et 4 sont tous des personnes physiques rattachées ou non à des subordinations, des loyautés ou des intérêts.

L’organisation est essentiellement humaine, avec des granulométries variables d’organisations d’organisations.

Cette innovation conceptuelle, cette émergence, va induire, dès lors que les acteurs personnes physiques en auront conscience, un phénomène d’auto-régulation collective dans un contexte vivant d’une complexité absolue.

Cette méta-organisation va permettre de sortir par le haut de l’immense chaos solidaire, en inventant un système de complexité supérieure plus simple.

Elle va également passer par la mise en place d’un vocabulaire commun, d’une représentation commune, d’un imaginaire commun.

Elle va introduire le nouveau paradigme suivant : ce n’est pas la Personne qui est invitée dans les mains de la Solidarité, mais bien la Personne qui invite tous les acteurs de la Solidarité dans les rôles de son processus privé.

L’équilibrage des pouvoirs est flagrant, le pouvoir d’agir de la Personne aussi.

Ce processus complexe organique est une organisation d’organisations organiques ! C’est aussi une fractale organisationnelle permettant la création de cellules sociales allant de l’intimité (triade d’autodétermination des rôles 1, 2 et 3) à la collectivité (cartographie de tous les acteurs ayant les attributs de rôles liés à la Personne), cellules sociales toutes reliées entre elles par un maximum de liens informationnels.

Chaque personne physique peut tenir plusieurs rôles à la fois dans des intensités et des permanences variables, selon les événements de la vie.

Cette représentation complexe et simple pourra être un patrimoine stratégique collectif, une mémoire représentative et imagée.

Voici donc une bonne raison pour inviter les acteurs à développer toutes leurs richesses et à replacer quiconque au service du projet commun de solidarité.

La Norme compliquée, c’est l’entropie et le Néant. C’est la négation des processus complexes* intriqués où le Vivant intelligent est Roi.

Jean-Luc LEMOINE
Autiste Asperger

Notes de bas d’article

* Le complexe peut être simple, mais il n’est pas simplifiable. Le compliqué est compliqué et peut se simplifier. Expliquons cela :

Le complexe peut être simple, mais pas simplifiable : Cela suggère que quelque chose de complexe peut être compréhensible ou accessible malgré sa complexité inhérente. Par exemple, un concept philosophique profond peut sembler complexe à première vue, mais une fois qu’on le comprend, il peut être expliqué de manière simple. Cependant, cette complexité sous-jacente ne peut pas nécessairement être réduite ou simplifiée sans perdre son essence ou sa profondeur. Les processus de la Vie sont complexes

Le compliqué est compliqué, et peut se simplifier : Contrairement à la complexité, la complication implique une surcharge d’éléments ou de détails emmêlés, qui peuvent être simplifiés ou démêlés pour rendre quelque chose plus compréhensible. Par exemple, un processus bureaucratique compliqué peut être simplifié, en examinant de plus près ses étapes et en éliminant les éléments redondants, contradictoires ou superflus. Les processus de la Norme sont compliqués

** Le qualificatif « transcendantal » fait référence à quelque chose qui dépasse les limites de l’expérience humaine ordinaire ou qui va au-delà des concepts et des catégories habituellement compris par l’esprit humain. En utilisant ce terme, on évoque souvent une dimension métaphysique ou spirituelle qui est au-delà de la réalité matérielle observable. Ainsi, une conscience transcendantale englobe non seulement l’expérience humaine, mais également d’autres formes de conscience potentielles ou des réalités supérieures qui dépassent le cadre de ce qui est immédiatement perceptible. C’est une notion qui suscite souvent la réflexion philosophique et spirituelle sur la nature de la réalité et de la conscience.

Ouvrages du même auteur sur ce sujet

Simple et Convergent

Le Méta-Processus-Principiel

Un point de réflexion majeur pour “l’élite décisionnelle” à la recherche d’une convergence de la Solidarité, avec “simplicité”. La Méta-Pensée de Dediĉi.
164 pages

Lire gratuitement en ligne: cliquez ici puis choisissez X pour une lecture en pleine page
Se procurer le livre au format papier: cliquez sur l’image

MPPA

Le Méta-Processus-Principiel d’Accompagnement.

Pour décideurs, qualiticiens et chargés de convergence  institutionnelle.
Une réflexion majeure en quelques pages le Maillon Manquant, le Point Cardinal des boussoles de convergence. Norme ISO 9001
28 pages

Lire gratuitement en ligne: cliquez ici puis choisissez X pour une lecture en pleine page
Se procurer le livre au format papier: cliquez sur l’image

 

 

 

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Accueillir ou être accueilli : That is the Question.

Au profit des personnes vulnérables, voici une expérience de pensée, une inversion du regard, un bouleversement des représentations et une invitation à orienter tous les dispositifs de la solidarité vers le processus invisible d’un nouveau paradigme à imaginer.

Dans notre quête d’amélioration de l’accompagnement des personnes vulnérables, nous nous retrouvons confrontés, sans la mettre en perspective, à une dualité fascinante, semblable aux deux faces d’une même pièce.

D’un côté, il y a l’idée traditionnelle selon laquelle les institutions et les acteurs de la solidarité, selon leurs logiques, offrent un soutien et une assistance aux personnes vulnérables.

De l’autre, il existe une perspective moins explorée mais tout aussi importante : celle où ce sont les personnes vulnérables elles-mêmes qui accueillent la solidarité dans leur processus de vie.

Cette perspective non usuelle d’inclusion inversée invite à repenser la dynamique traditionnelle de l’accompagnement.

Plutôt que de considérer la solidarité comme une offre imposée de l’extérieur s’exprimant dans des silos opérationnels, il est essentiel de comprendre que les personnes vulnérables ont un rôle actif central au cœur d’un processus qui leur appartient et que les acteurs de la solidarité doivent intégrer, en y étant invités, pour tenir des rôles pilotés qu’ils ne perçoivent pas clairement.

En adoptant ce point de vue, nous sommes confrontés à la perception d’une « réalité », dirons-nous aussi réelle que qu’une autre, et qui a bien du mal à se faire respecter faute d’invisibilité, où la personne accompagnée devient l’acteur principal d’un processus d’accompagnement qui n’appartient qu’à elle-même.
Et pour tous les acteurs de la solidarité, la question est de savoir quel est donc ce processus invisible.

Ainsi, plutôt que de simplement voir les organisations et les acteurs de la solidarité se préoccuper de leurs « organisations », ils sont alors invités à comprendre qu’ils sont aussi, dans une autre réalité, invités à tenir des rôles dans un processus qui ne leur appartient pas et qu’ils doivent comprendre pour bien œuvrer.

En résumé, la question est donc de savoir qui accueille réellement qui dans le processus d’accompagnement et quelle est cette invitation à repenser nos perceptions et nos pratiques. En embrassant ce regard et en l’explorant sous ce côté, à ce jour non posé, nous pouvons développer des approches plus inclusives, plus respectueuses et plus efficaces pour répondre aux besoins de chacun dans notre société.

Quel est donc ce processus invisible. À vous d’y travailler pour le dessiner et bien vous en imprégner.