À l’épreuve des valeurs mondiales

L’égalité contre le libéralisme égoïste : La famille sociale étendue à l’épreuve des valeurs mondiales

L’égalité, comme valeur centrale de la société française, fait partie de l’héritage des Lumières et de la Révolution française. Elle est ancrée dans la tradition républicaine qui valorise les droits de l’homme et la justice sociale. En France, la famille est souvent perçue comme un espace d’égalité et de solidarité, où les individus doivent être protégés sans distinction de leur force ou de leur vulnérabilité. Cette conception s’oppose profondément aux tendances libérales égoïstes de certaines sociétés contemporaines, où la réussite individuelle et la compétitivité dominent les valeurs sociales.

Dans ce contexte, les thèses de DEDIĈI autour de la famille sociale étendue, qui visent à assurer la protection des plus vulnérables par un collectif solidaire, prennent un sens tout particulier. Mais comment ces thèses peuvent-elles s’articuler avec les modèles familiaux d’autres pays ? À quelles valeurs s’allient-elles, et contre lesquelles s’opposent-elles ?

1. L’égalité au cœur de la tradition française

La société française a longtemps valorisé l’égalité comme un principe fondateur, non seulement en termes de droits politiques et sociaux, mais aussi dans la structure familiale. La famille est vue comme un microcosme de la société, où chacun doit bénéficier de la même attention et des mêmes soins, quelle que soit sa condition. Dans ce modèle, la protection des personnes vulnérables (enfants, personnes âgées, malades) est un devoir collectif, et la famille élargie ou les structures sociales sont appelées à jouer un rôle central.

C’est dans cette tradition que s’inscrit la notion de famille sociale étendue, défendue par DEDIĈI. Cette vision propose un modèle où la solidarité ne se limite pas aux liens de sang ou au noyau familial classique, mais s’étend à un réseau social plus large qui prend en charge les plus faibles. Ce modèle pourrait facilement s’intégrer dans la tradition française d’égalité et de justice sociale, où la protection des plus vulnérables n’est pas vue comme une charité, mais comme un droit fondamental. DEDIĈI propose même un Code de la Solidarité, qui naîtrait notamment des valeurs égalitaires de la France.

2. Le libéralisme égoïste et la sélection naturelle

À l’opposé, certaines sociétés, notamment influencées par les valeurs néolibérales, mettent en avant la réussite individuelle et la compétition. Dans ces contextes, la famille est souvent perçue comme un espace de reproduction sociale où les ressources sont concentrées pour maximiser la réussite des membres les plus performants. Les vulnérables, que ce soit en raison de l’âge, de la santé ou des capacités, sont parfois perçus comme des fardeaux, et les politiques publiques peuvent encourager une réduction des aides et protections, laissant place à une sélection naturelle de ceux qui parviennent à “réussir” selon des critères économiques.

Dans ces sociétés, la protection des plus faibles n’est souvent pas vue comme une priorité sociale. Le libéralisme égoïste justifie parfois ces inégalités par des notions d’efficacité économique ou de « méritocratie », où seuls les plus performants ou les plus adaptés sont encouragés à prospérer. C’est dans ces contextes que les thèses de DEDIĈI, basées sur une solidarité universelle et l’égalité de protection, se trouvent en opposition directe avec les idées de sélection et de compétitivité sociale.

3. Alliances possibles avec d’autres modèles familiaux mondiaux

Cependant, les thèses de DEDIĈI ne s’opposent pas à toutes les visions familiales dans le monde. Certaines sociétés, notamment en Europe du Nord, partagent une vision similaire de la solidarité sociale. Par exemple, dans des pays comme la Suède ou le Danemark, les systèmes de protection sociale universelle s’étendent également aux plus vulnérables. Le modèle nordique de l’État-providence pourrait être un terrain fertile pour les idées de la famille sociale étendue, où la solidarité est à la fois une responsabilité publique et privée.

En revanche, dans certaines sociétés plus traditionnelles, comme celles basées sur des structures patriarcales ou claniques, la famille est souvent un espace de hiérarchie et d’autorité. Dans ces sociétés, la protection des membres les plus vulnérables peut exister, mais elle est souvent subordonnée aux normes patriarcales ou aux règles établies par les anciens ou les chefs de famille. Dans ces contextes, l’idée d’une égalité absolue entre les membres de la famille pourrait être perçue comme déstabilisante, voire contradictoire avec les structures sociales en place.

4. Oppositions aux idéologies eugéniques et utilitaristes

Un autre défi majeur auquel le modèle de DEDIĈI pourrait se heurter concerne les idéologies qui valorisent la force et la sélection naturelle, comme certaines formes d’eugénisme ou de libéralisme utilitariste. Ces idéologies voient souvent les personnes vulnérables non pas comme des individus à protéger, mais comme des éléments faibles qui ralentissent le progrès global de la société.

Dans ces courants, la protection des plus faibles est perçue comme un obstacle à l’amélioration globale de la société. Ils prônent une vision de la société où seuls les individus les plus performants ou les mieux adaptés méritent de prospérer. Dans ces contextes, les thèses de DEDIĈI sont radicalement opposées, car elles insistent sur la valeur inhérente de chaque individu et sur l’obligation collective de garantir une protection égale pour tous, indépendamment de leur utilité ou de leur performance.

5. Conclusion : La famille sociale étendue comme alternative humaniste

Le modèle de la famille sociale étendue offre une réponse humaniste et égalitaire aux défis posés par les tendances libérales égoïstes et les idéologies sélectives. En s’appuyant sur une tradition française de solidarité et en cherchant des alliances avec des modèles familiaux solidaires d’autres pays, il propose une alternative à une société basée sur la compétition et la sélection. Cette vision de la solidarité universelle prônée par DEDIĈI pourrait devenir un contrepoids face à un monde qui valorise de plus en plus l’individualisme et la performance, en rappelant que protéger les plus faibles est non seulement un acte moral, mais une condition nécessaire pour une société équilibrée et juste.