Une lettre de parents

Lettre ouverte d’une famille à l’UNAPEI

95 % des familles sont inquiètes de l’avenir de leurs enfants handicapés quand elles ne seront plus là. Quelle vision et quels travaux de recherche mène l’UNAPEI, avec d’autres, pour réduire cette angoisse ?

Lettre d’une famille, membre de l’UNAPEI, via Adapei Papillons Blancs d’Alsace, et son proche handicapé adhérant à « Nous Aussi ».


Chère UNAPEI, Cher Président,

Nous vous écrivons aujourd’hui pour exprimer les préoccupations partagées par de nombreuses familles impliquées dans le handicap quant à l’avenir de leurs proches lorsqu’elles ne seront plus là pour veiller sur eux. Vos enquêtes, notamment celle révélant que 95 % des familles sont inquiètes de l’avenir de leurs proches handicapés, mettent en lumière une réalité constante qui mérite toute notre attention et notre acharnement.

La Nécessité d’une Approche Systémique comme Force de Proposition Opérationnelle

Les mouvements parentaux et de bienfaisance, et l’UNAPEI en particulier, ont historiquement obtenu de très bons résultats, contribuant significativement à l’amélioration des conditions de vie des personnes handicapées.

Jusqu’à présent, ces mouvements ont réussi à mettre en place les mesures les plus urgentes, comme la création de places incontournables pour bon nombre de situations difficiles et complexes.

Cependant, les injonctions du gouvernement à émettre l’idée d’inclure le handicap en société normée, sans dire comment, obligent désormais à développer, en parallèle et en complément, d’autres logiques d’accompagnement.

Il est donc déterminant de constituer l’organisation de cet accompagnement selon nos conditions, nous familles et personnes (Rien pour Nous sans Nous), pour garantir les intérêts de nos proches.

Hélas, au fil du temps, la mobilisation des actions sur de nombreuses thématiques constitue une difficulté majeure pour aborder la question de l’après-nous de manière centrale et systémique, et pour la transformer en force de proposition opérationnelle, ouverte à expérimentations.

Il nous paraît, nous familles et nombre d’autres sans doute, nécessaire de recentrer nos efforts sur une vision globale et intégrée de la solidarité et de l’accompagnement pour en faire une réalité tangible et perceptible par les personnes handicapées et leurs proches.

La Question de la Confiance

Comment pouvons-nous, nous parents et amis, être assurés que nos proches seront entourés, écoutés, et compris de manière continue et bienveillante après notre départ ?

Qui prendra le relais pour vérifier constamment leur bien-être, pour dialoguer avec eux malgré, pour beaucoup, leurs difficultés de communication, et pour défendre et protéger leurs intérêts sans relâche ?

Quelles que soient leurs déclarations, les personnes morales en sont pourtant incapables. Mais elles peuvent rendre possible et soutenir ceci, pour favoriser l’action d’acteurs « personnes physiques » rassurées, formées et éthiquement consolidées par elles.

Autrement dit, et en questions de confiance :

  • Notre Union Parentale Militante peut-elle s’engager juridiquement et moralement à soutenir, avec d’autres institutions, la mise en place et la pérennisation d’une organisation sanctuarisée, solide et permanente autour de chaque personne vulnérable, pour qu’elle soit défendue et protégée à vie par des personnes de confiance, et pour qu’on s’occupe en permanence de sa situation, maintenant et après nous – Parents et Amis – , quand nous ne serons plus là ?

  • Sur ce sujet très précis, quelles réflexions systémiques à mener et à expérimenter avez-vous entreprises, ou êtes-vous sur le point d’entreprendre, et avec quels partenaires ? Car les pouvoirs publics en sont incapables.

Organisation de la Solidarité et Autodétermination

Il est crucial de définir quelle organisation systémique de proximité, incarnée par des personnes physiques de confiance, peut garantir un soutien équivalent à celui que nous, parents, apportons actuellement.

Cette organisation en triple expertise avec nos proches doit pouvoir mobiliser des acteurs, personnes physiques capables de défendre et de protéger d’une part, et de s’occuper activement des situations de nos proches d’autre part, pour rechercher et négocier des compensations adaptées, tout en favorisant leur autodétermination.

Par ailleurs, comment les intervenants de tous genres devraient être évalués par les personnes elles-mêmes, et comment les institutions, lois, associations et établissements, personnes morales, devraient permettre cela et soutenir les acteurs, personnes physiques, qui accompagneront nos proches vulnérables.

Vers une Famille Sociale Élargie

Nous devons envisager la mise en place d’un dispositif équivalent à la famille naturelle bienveillante que nous sommes, un dispositif qu’on pourrait appeler “famille sociale étendue” ou “famille de proximité d’un autre type”.

Cette famille élargie devra être composée de personnes soutenues par des institutions, formées et engagées à apporter un accompagnement bienveillant et attentif. Cette « famille d’un autre type », tout aussi performante que la nôtre et en renfort/substitution à elle, doit être institutionnalisée par des textes obligeant la solidarité, avec des mécanismes de vérification de l’effectivité pour chaque situation.

Il est indispensable de concevoir et de mettre en œuvre un tel système où la solidarité et l’accompagnement sont assurés de manière pérenne et contrôlée.

Un Chantier Central et Fondamental

Il est étonnant de constater que ce genre de raisonnement et de militance ne transparaît pas suffisamment dans les travaux des grandes institutions actuelles.

Les rares initiatives qui s’y attachent vraiment ne sont pas comprises, pour être à ce jour perçues comme trop décalées.

Pourtant, il s’agit d’un chantier central et fondamental qui mérite d’être abordé de manière claire et déterminée. Les grands mouvements parentaux, malgré leurs déclarations et leur engagement, semblent aujourd’hui devenus des entités politiques complexes, faisant face à d’autres entités politiques, et n’ont pas dégagé de lignes directrices suffisamment claires pour entreprendre des recherches approfondies sur ce sujet.

Il est temps de le faire.

Invitation à la Réflexion et à l’Action

En conclusion, nous vous demandons nous familles, à vous, UNAPEI union qui nous relie, à ouvrir un débat fondamental et à engager des actions concrètes pour répondre à cette problématique essentielle de l’après-nous.

Oui, que fait l’UNAPEI pour que nos proches puissent être entourés à l’avenir d’une famille d’un autre type, une famille de proximité composée de personnes soutenues par des institutions ?

Il est crucial de travailler ensemble pour développer des solutions systémiques et pérennes qui essayeront du mieux qu’elles pourront, de rassurer les familles et garantir, après nous, un avenir serein à nos proches vulnérables.

Nous pensons également que ce contenu pourrait être le thème d’un plaidoyer transverse universel, couvrant les plaidoyers habituels en revendications de solutions pour des problématiques plus différentiées et particulières, toutes ayant pour cause la défaillance de l’accompagnement.

Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à cette lettre et restons, vous le savez, à votre disposition pour toute discussion ou collaboration sur ce sujet.

Nous espérons que cette lettre soit diffusée à l’ensemble des familles de notre réseau,  accompagnée de votre réponse.

Cordialement,

Une famille, membre via Adapei Papillons Blancs d’Alsace, et son proche adhérant à « Nous Aussi ».

Nous faisons parvenir cette lettre par le chemin naturel de notre mouvement, et nous l’adressons aux présidences : de notre association, de l’UDAPEI 68, de l’URAPEI Alsace, de l’UNAPEI Grand Est, et de l’UNAPEI

Article lié : Apres-Nous

Droits de la Personne en Besoin de Solidarité

Vers une Tribune Revendicative et Constructive

La “Déclaration des Droits de la Personne en Besoin de Solidarité” qui suit est un essai puissant pour une tribune revendicative et constructive appelant à une révision opérationnelle pour qu’aucune personne vulnérable ne soit abandonnée.

Il était nécessaire de condenser toutes les bonnes orientations tournant autour de la solidarité au sein d’un même document simple, et de s’appuyer sur tous les textes de lois existants

Ce texte se concentre particulièrement sur l’organisation capacitante permettant l’application effective de nos lois, en créant un contexte et un environnement favorables pour qu’aucune personne vulnérable ne soit laissée de côté, ou mal accompagnée, et pour prévenir toute maltraitance.

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Déclaration des Droits de la Personne
En Besoin de Solidarité

Préambule

Personne ne doit être abandonné. La société solidaire s’engage à ne laisser personne de côté. Toute personne ayant besoin de solidarité a droit à un accompagnement organisé et constant pour la soulager, l’assister, la compenser et garantir ses droits et son bien-être.

Droits

Article 1 : Droits à l’Écoute et à la Compréhension Toute personne a le droit :

  • D’être entendue, écoutée et comprise, quelles que soient ses difficultés.

  • De voir sa parole défendue et respectée.

Article 2 : Droits à la Protection et à la Défense Toute personne a le droit :

  • D’être protégée contre toute forme de danger, en tout lieu et à tout moment, jusqu’au bout, tant que sa vulnérabilité est active.

Article 3 : Droits à ce qu’on s’occupe de sa situation Toute personne a le droit :

  • À ce que sa situation soit prise en compte, avec une recherche continue des meilleures solutions de solidarité.

Article 4 : Droits à l’Évaluation des Intervenants Toute personne a le droit :

  • À ce que les intervenants qui l’aident soient évalués par elle-même, ainsi aidée, pour garantir la qualité de l’accompagnement.

Article 5 : Droits au Soutien des Institutions Toute personne a le droit :

  • À ce que les institutions soutiennent et aident les personnes intervenant pour elle.

Organisation de la Société Solidaire

Article 6 : Audit de la Situation La société solidaire doit permettre à tout citoyen ou professionnel de vérifier comment la personne est accompagnée, et d’auditer les personnes et institutions impliquées.

Article 7 : Organisation et Pouvoirs La personne vulnérable doit être entourée d’une “humanité de proximité”, formant une “famille d’un autre genre” composée de professionnels et non-professionnels, pour soulager, compenser et renforcer l’environnement familial.

Article 8 : Professionnels de la Solidarité Toute personne en besoin de solidarité doit avoir accès à un professionnel de la solidarité et à une équipe de coordination pour auditer et vérifier l’effectivité et la qualité de l’accompagnement.

Article 9 : Évaluation et Soutien des Équipes La société solidaire doit vérifier, renforcer et évaluer les équipes en place, reconnaissant les rôles et pouvoirs des acteurs impliqués.

Article 10 : Interface avec les Offres de Compensation Une “humanité de proximité” doit servir d’interface avec les offres de compensation solidaire et les évaluer régulièrement.

Article 11 : Coopération Judiciaire La justice et la protection de l’enfance ou de l’adulte doivent renforcer ce dispositif en tant que décision ultime pour les arbitrages nécessaires et coopérer avec cette organisation.

Article 12 : Cellule Familiale d’un Autre Genre Cette cellule, composée de personnes formant une entente autour de la personne vulnérable, doit être soutenue et reconnue par les institutions pour garantir que la personne ne soit jamais seule.

Objectifs de la Société Solidaire

Article 13 : Protection Permanente Chaque personne en besoin de solidarité doit être constamment protégée et cette protection doit être régulièrement vérifiée pour son effectivité, sa qualité et sa durabilité.

Article 14 : Rôles des Acteurs Les acteurs doivent se répartir les rôles de défense et de protection d’une part, et de gestion de la situation d’autre part, pour former une triade avec la personne aidée.

Article 15 : Expression des Besoins La personne doit pouvoir exprimer ses besoins, même en cas de handicap sévère, et cette triade doit défendre les compensations nécessaires auprès de la solidarité.

Article 16 : Environnement Capacitant Par cette triade, chaque personne vulnérable doit avoir un environnement qui lui permet d’agir, de s’autodéterminer et d’accéder pleinement à ses droits, pour être égale aux autres.

Conclusion

Cette déclaration vise à prévenir les situations d’isolement et d’accompagnement insuffisant, voire de maltraitance, notamment pour les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes socialement défavorisées et toute personne ayant besoin de solidarité. Elle sert de base pour un code de la solidarité, inspirant les institutions, notamment le Défenseur des droits, à garantir un accompagnement organisé par la société solidaire, créant ainsi un environnement favorable et capacitant pour toutes les personnes vulnérables.

Épilogue

Ainsi, la notion de famille protectrice est réanimée, offrant un cadre sécurisant et solidaire pour tous. Les personnes en danger sont assistées, réduisant les risques de maltraitance et optimisant les ressources de la solidarité. La subsidiarité est avancée, permettant à chaque individu de recevoir l’énergie et le soutien nécessaires des plus forts lorsqu’ils sont en situation de faiblesse. Le pouvoir de la personne est équivalent à celui des autres, reconnaissant chaque citoyen comme un membre à part entière de la société. Nul n’est laissé de côté.

La reconstitution d’une “famille d’un autre genre” renforce et complète la famille naturelle, même en cas de défaillance. Ce soutien continu permet à chaque individu de vivre dignement tout au long de sa vie, quelle que soit l’évolution ou les événements qu’il traverse.

Cette organisation solidaire garantit que chaque personne vulnérable puisse bénéficier d’un environnement capacitant, assurant son inclusion et son bien-être dans la société.

Annexes

Textes qui visent à protéger et garantir les droits fondamentaux des individus

Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789)
Déclaration universelle des droits de l’homme (1948)
Convention relative aux droits des personnes handicapées (ONU)

Codes sur ce sujet

Code de l’action sociale et des familles (CASF)
Convention relative aux droits des personnes handicapées (ONU)
Code de la santé publique (CSP)

Lois sur ce sujet

Loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
Loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées
Loi n° 2007-293 du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance
Loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le revenu de solidarité active et réformant les politiques d’insertion
Loi n° 2014-873 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes
Loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015 relative à l’adaptation de la société au vieillissement
Loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé
Loi n° 2016-297 du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant
Décret n° 2018-359 du 28 mars 2018 relatif au parcours de soins des personnes âgées en risque de perte d’autonomie
Loi n° 2018-703 du 3 août 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes
Loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie
Loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant sur évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (ELAN)
Loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance
Loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique
Loi n° 2019-1446 du 24 décembre 2019 de financement de la sécurité sociale pour 2020
Loi n° 2020-220 du 6 mars 2020 relative à la protection des victimes de violences conjugales
Loi n° 2020-936 du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales
Décret n° 2020-1180 du 28 septembre 2020 relatif à la revalorisation des aides à domicile
Loi n° 2021-502 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale préservant les libertés
Loi n° 2021-1109 du 24 août 2021 confortant le respect des principes de la République
Décret n° 2021-1572 du 3 décembre 2021 relatif aux modalités de mise en œuvre du soutien en matière d’hébergement d’urgence et d’accès au logement
Décret n° 2021-1748 du 22 décembre 2021 relatif aux prestations de compensation du handicap

Appel à Projet P2AS

Point d’Appui et d’Accompagnement Solidaire (P2AS)

Quel dispositif mettre en place pour :

  • S’occuper très sérieusement de toutes les situations de vulnérabilité sans solution

  • Assurer une solidarité renforcée autour de chaque situation par l’existence vérifiée d’une proximité humaine nouvelle (triple compétence d’intimité) disposant de pouvoirs pour faire bouger les lignes.

  • Faire appliquer les lois par des actions de lobbying et s’il le faut par des procédures en justice.

Un sujet militant qui fait appel à une mobilisation déterminée.

Est-ce qu’une initiative militante pourrait être à l’initiative d’une expérimentation, et démontrer une capacité de dépasser les conflits et freins habituels pour embellir et soulager la vie des personnes vulnérables sans solution et leurs proches ?

Voici l’idée à discuter et à inventer collectivement :

À trier et développer, ou non, en fonction de ce qui est accessible à ce jour.

Le dispositif P2AS serait porté par toute initiative de citoyens bénévoles, les vies associatives des associations militantes par exemple.

Nature d’un P2AS :

  • Un P2AS pourrait être une structure informelle de type « collectifs bénévoles associatifs » sans forme juridique.

  • Pour ne pas tomber dans les difficultés de constructions juridiques, il faudrait peut-être inventer une forme d’identité nouvelle, la plus légère possible, permettant d’avoir un nom et des repères de contact pour ce collectif.

  • Un P2AS mobiliserait des bénévoles et de très faibles moyens : pas de salarié, pas de charge, pas de complications administratives, juste une identité collective où on trouve des personnes militantes pour parler. Indemnisation des frais des bénévoles.

Fonctionnement d’un P2AS :

  • Le dispositif pourrait émerger à l’initiative de n’importe quel mouvement ou initiative bénévole.

  • Il s’associerait à des dispositifs existants ou à créer pour agir et être soutenu.

  • Il veillerait à ce que chaque personne vulnérable en besoin de solidarité soit correctement accompagnée et renforcée par une famille sociale étendue d’un nouveau type, en triple compétence et dans l’intimité.

  • Il veillerait à faire réagir la solidarité afin que ce dispositif d’accompagnement renforcé soit une réalité pour les personnes seules ou accompagnées de familles fragiles nécessitant un renforcement ou en risque de disparition.

  • Il expliquerait les rôles de l’organisation pressentie autour de chaque personne (triple compétence d’intimité en lien avec l’offre et les institutions).

  • Il accueillerait et informerait les personnes vulnérables et leurs familles de l’appui qu’il pourrait leur apporter.

  • Il communiquerait avec les institutions (lobbying et recherche de soutiens).

Relations et Interactions :

  • Le P2AS serait en relation avec tous les dispositifs de défense et de protection, tels que les personnes qualifiées, le Défenseur des Droits, les dispositifs juridiques de protection (tutelles).

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs professionnels de mise à disposition de coordinateurs nouveaux et à créer.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs animant des bénévoles, des parrains, des renforts de famille.

  • Il serait en lien avec tous les dispositifs d’information, de motivation et de formation de praxis sociale.

  • Il serait acteur de validation et d’habilitation pour la légitimité et la reconnaissance des acteurs de l’accompagnement qui manqueraient de visibilité et de pouvoir.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs éthiques et de valeur humaniste.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs d’arbitrage de conflits d’intérêts, de subordination ou de loyauté.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs de médiation et de conciliation.

  • Il serait en relation avec les personnes qualifiées mandatées par la préfecture, les départements et les ARS.

  • Il serait en relation avec les dispositifs juridiques de protection.

  • Il serait en relation avec les instances de protection juridique.

  • Il serait en relation avec les dispositifs de mise en application des lois (juges).

  • Il serait en relation avec le Défenseur des droits.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs de défense de type avocat pour lancer en justice des procédures d’obligations coercitives envers tout élément s’opposant à la mise en place d’une solidarité légale.

  • Il ferait la promotion d’une organisation universelle autour de chaque personne (triple compétence d’intimité en lien avec l’offre et les institutions). Voir proposition organisationnelle développée par le laboratoire d’idées Dediĉi.

  • Il effectuerait toute action de lobbying auprès des institutions.

  • Il remonterait du terrain vers les institutions les besoins réels actualisés.

  • Il serait pensé dès le départ en dehors de toute structure associative prégnante pour lui permettre d’attirer et de retenir, en partenariat, toute volonté politique et citoyenne ou tous dispositifs existant. Autrement dit il ne serait pas tenu d’une logique associative propre ou de quelconques structurations administratives parce qu’il rechercherait l’adhésion de tous les existants associatifs et institutionnels.

  • Il se voudrait universel et indépendant au seul service des situations sans solution.

  • Il ne serait en aucun cas tenu en termes de pouvoir et de dépendance par des instances administratives d’État ou des logiques de financement limitatrices de contre-pouvoirs

  • Il représenterait le citoyen vulnérable et ses proches en contre-pouvoir de l’administration et du système de solidarité défaillant.

  • Il aurait vocation à être créé partout sur le territoire en réplique de ces principes et à l’égal d’une franchise sans but lucratif appelée à véhiculer ce dispositif universel pouvant émerger de toutes parts librement.

  • Il aurait pour vocation d’être le point d’appui et de toutes personne en situation de vulnérabilité, de tout proche ou accompagnant de situation sans solution

  • Il aurait pour principal objectif de créer un dispositif autour de chaque situation sans solution, ou sans solution solide, capable de permettre à la personne vulnérable, grâce à un soutien et un accompagnement de proximité d’un nouveau type, de défendre elle-même ses intérêts.

  • En termes de reconnaissance du dispositif, la marque P2AS suivie du numéro de département permettrait une identité facilitée sur le territoire français, exemple P2AS-68-Ruelisheim, P2AS-68-Paroisse Sainte-Catherine, P2AS-67-Temple David etc.

Réseau et Mission :

Chaque P2AS pourrait être identifié comme un point d’un réseau social national par lequel on pourrait contacter des bénévoles qui appuieraient solidairement toute situation de vulnérabilité sans solution. La force du réseau résiderait dans le maillage des partenariats existants en capacité d’agir notamment sur les parties de lobbying, de pression, et d’action en justice qui dépasseraient ou viendraient en contre-pouvoir de toutes logiques administratives existantes, ou autre système de solidarité défaillant.

Sa principale mission serait de veiller sur toute situation mal accompagnée et de faire réagir la solidarité pour qu’elle constitue autour de chaque situation vulnérable le renforcement de son accompagnement afin que la personne puisse être en mesure, ainsi aidée, de se défendre par elle-même, dûment accompagnée et augmentée, dans ses intérêts et dans le cadre de tous les textes de loi qui touchent à la solidarité.

Un tel dispositif d’appui solidaire n’existe nulle part ailleurs de cette manière.

Il s’agirait d’une innovation majeure, effectivement difficile à constituer telle que précisée, la principale difficulté étant de réussir à fédérer tout ce qui existe déjà en soutien et en partenariat, mais cette fois mis sous forme «d’un tout-en-un facile à accéder » , où « tout y est pour faire face au compliqué » par la personne vulnérable et ses proches. La qualité des actions des bénévoles militants serait déterminante

Soutien et Reconnaissance :

Les P2AS devraient eux-mêmes être soutenus et parrainés officiellement (fondations, fonds de dotations, notoriétés locales), mais aussi reconnus, sans maîtrise, par les instances officielles de l’État .

Mais il ne faudra pas attendre des pouvoirs publics et des fonctionnaires (politiques et hauts fonctionnaires) que des initiatives civiles et populaires leur montrent ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire.

Mobilisation :

Cet article sous forme d’un appel à projet, est une invitation à réfléchir autrement l’effectivité de la solidarité. Discutons-en.

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