Serment de la Défense Ultime.

La Défense Ultime d’une Personne Vulnérable est le rôle premier que l’Humanité doit inventer pour garantir aux plus faibles les mêmes droits et les mêmes pouvoirs que les autres. Voici le serment que tout(e) prétendant(e) à ce rôle devrait prêter.

Moi, Humain, dès le moment ou j’accepte d’être l’un(e) des acteurs (trices) de ce rôle, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’Humanité. Je promets et je jure de l’être avec tout mon ventre, mon cœur et mon esprit, sans recherche d’intérêts particuliers.

J’ai dès lors conscience que je suis un(e) parmi d’autres, dans ce rôle premier et que je participe à une intelligence organisée au profit de la Personne Vulnérable. Je m’engage à faire vivre cette intelligence collective, à l’enrichir et à la respecter selon une Éthique et une « décence commune » négociées pour chaque situation.

Je reste libre d’accepter ces exigences, et dans le cas contraire où je ne souhaiterais plus l’être, je m’engage sans délais à déclarer sortir de mon rôle.

Dans ce rôle, mon premier souci sera de protéger et de défendre la Personne Vulnérable, tout le temps, jusqu’au bout de mes possibilités, parfois seul(e), mais le plus souvent de façon organisée avec les autres acteurs de ce rôle premier.

Seul(e) ou de façon organisée, j’interviendrai pour faire émerger, entendre et interpréter, avec d’autres intelligences, la vraie parole de la Personne Vulnérable. Je favoriserai son autodétermination, respecterai son autonomie et sa volonté dans les limites des permissivités, des nécessités, ou des utilités de sa situation.

J’informerai le Personne Vulnérable, ou lui ferai comprendre ou sentir, seul(e) ou de façon organisée, des décisions collectives envisagées, leurs raisons et leurs conséquences. Je participerai aux arbitrages collectifs.

Je ne trahirai jamais la confiance de la Personne Vulnérable et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour tromper les consciences.

Je ne me laisserai pas influencer par un quelconque intérêt, ou la recherche d’un quelconque avantage de quelque nature qu’il soit.

Admis(e) dans l’intimité de de la Personne Vulnérable, je tairai à vie les secrets confiés qui seront partagés au sein de cercles de confidences dédiés.

Accepté(e) au cœur des intimités, je respecterai leurs secrets sans rechercher à corrompre leurs particularités.

A l’égard de la Personne Vulnérable, je ferai tout pour lutter contre toute malveillance et toute violence de toutes provenances, pour soulager ses souffrances, dans le but de l’apaiser et la faire sourire.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de mon rôle. En toute lucidité et responsabilité, je n’entreprendrai rien qui dépasse ma conscience et mon entendement.

Que les Hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois déshonoré(e), méprisé(e) et puni(e) si je dois y manquer.

Je veux vivre comme les autres

Voici sans doute quelques lignes que bien des personnes vulnérables ne savent ou ne peuvent pas dire ou qui pourraient être dites avec des degrés variables selon les situations. Lisons-les en une minute. C’est facile à comprendre.

“Je veux vivre comme les autres. Je n’ai pas les mêmes moyens que les autres pour me défendre et pour obtenir ce qu’il me faut.

J’ai besoin qu’on me défende et qu’on se débrouille pour moi tout le temps quand je ne peux pas le faire moi-même.

J’aime quelques personnes, et heureusement qu’elles sont là. Mais qui les remplacera quand elles ne seront plus là ?

Et quand on parle de moi, je ne veux pas que tout le monde sache des choses sur moi. Pourtant tous ceux qui font des choses pour moi doivent me comprendre et se comprendre entre-eux. Je veux qu’ils comprennent quand je suis content ou pas. Et quand cela ne va pas, je veux qu’on discute pour faire autrement.

De toute façon, c’est moi qui décide de faire, dans ce qu’il sera possible de faire”.

Vous avez compris. Alors comment leur permettre maintenant de vivre comme les autres. Quelle Organisation adaptable à toutes les situations les acteurs de la solidarité doivent-ils mettre en place ? Y avez-vous pensé ?