Une personne vulnérable s’exprime rarement avec une parole libre. Si elle n’est pas verbale on lui “fera dire”, dans le cas contraire elle a appris à subir. Réagissons.
En fait, la personne vulnérable et son entourage sont des dépendants-non-consentants d’une situation où règne l’ascendance de ceux qui prodiguent la Solidarité.
Se contenter de ce qu’on nous accorde au risque que soit pire, telle est l’attitude des plus faibles face aux plus forts. La rareté et l’incomplétude qui règnent font craindre d’être plus mal servi encore, voire exclu. Mieux vaut faire profil bas. Sans autres pouvoirs, les attitudes « adaptatives », la basse politique, les soumissions et les flagorneries s’imposent.
Dans ces conditions, où se placera alors l’autodétermination, la libre parole sans un pouvoir protégé et défendu par des acteurs de ventre, de cœur et d’esprit.
Pourra-t-on prendre conscience alors de ne disposer d’aucun constat non-biaisé pour améliorer un système à maints égards turpide, tenu par une puissance bien-pensante dans l’incapacité de se reformer, d’entendre, d’écouter et de comprendre la voix des sans-voix dépendants.
Cette puissance bien-pensant n’est-elle pas contre-arc-boutée à défendre ses intérêts ? Car la libre parole appelle trop souvent des sanctions immédiates, le rejet de l’empêcheur de tourner en rond, du dangereux annulateur d’intérêts et de positions dominantes.
Et dans ces conditions tout sondage « normé-organisé » et toute “bienséante-consultation” n’ont aucun intérêt autre que montrer une illusion de qualité.
Alors nous tous, acteurs de de ventre, de cœur et d’esprit, donnons aux plus faibles le pouvoir qu’ils n’ont jamais eu. Protégeons-les et défendons-les sans compromissions de façon ultime et vous verrez. Avec des défenseurs ultimes tout peut changer.