Défends-moi, protège-moi

Serez-vous sourds à cet appel ? Protéger et défendre les plus vulnérables contre tout, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, tel est le propos de cet article qui explique un comment possible à condition que la solidarité s’empare du sujet et décide de le mettre en application.

Le concept de Défense Ultime proposé par DEDICI essaie apporter une réponse à l’une des questions les plus profondes de l’Humanité : faut-il défendre les plus vulnérables, les plus faibles d’entre nous, et si oui, comment et dans quelles limites de nos décences et civilisations du moment.

D’après vous, que fait donc chaque jour une maman, un papa pour son bébé, son jeune enfant, si ce n’est pas cela. Que fait donc une famille, des proches, des amis pour une personne accidentée, malade, vieillissante, ou socialement défavorisée, opprimée si ce n’est pas aussi cela.

Que font donc enfin les bienveillants d’une personne handicapée, sans-voix, qui se posent la question de son avenir quand ils ne seront plus là.

Certes la société dispose d’un arsenal légal impressionnant pour la protection de la personne – de l’enfance à l’âge adulte – jusqu’aux mesures d’accompagnement de fin de vie, que de lois !

Les institutions de la protection civile, juges, défenseur des droits et leurs acteurs, professionnels ou non, aussi humains soient-ils, jurent et essayent de faire au mieux, et très souvent le font.

Mais trop souvent ce n’est pas cela. Abus de droits, abus de pouvoirs, abus de faiblesses, conflits d’intérêts, conflits de loyauté, etc… on connait. Des horreurs, des injustices, des incongruences maladroites ou inappropriées, des violences perdurent ici et là. Sans cœur maternel, paternel, s’il y en a, les priorités des plus forts feront qu’ils feront au mieux de leurs intérêts d’abord, c’est comme cela.

Tout le monde le sait et grand nombre se bat contre ça.

Le concept de Défense Ultime de DEDICI part d’une évidence : si une personne vulnérable n’est pas protégée et défendue contre tout, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, elle risque plus encore que d’autres la survenance de violences imposées.

La question reste donc : comment d’une réponse opérationnelle, sûrement radicalement différente de ce qui existe déjà, pourra construire cette Défense Ultime là avec ce qui existe déjà.

La Défense Ultime de DEDICI affirme que cela ne peut qu’exceptionnellement être l’affaire d’une seule personne. Si une maman pense le faire un instant de sa vie, elle n’est rien sans une coopération d’acteurs y concourant. Puis la maman meure un jour. Que se passera-t-il si cela est «seul acteur dépendant».

Ainsi la Défense Ultime ne peut s’envisager que par une organisation d’acteurs jouant ensemble ce rôle et se relayant.

Êtes-vous déjà dans ce rôle pour défendre quelqu’un, et/ ou voulez-vous jouer, avec d’autres, dans ce rôle ? Il n’y a pas d’ages et de compétences requis pour cela. Il faut juste avoir votre cœur, vos tripes et votre esprit.

Oui les acteurs du rôle de la Défense Ultime d’une personne vulnérable, selon le concept DEDICI, joueront de concert avec ce qu’ils ont de plus profond en eux. Ils joueront ensemble un rôle d’ange gardien.

Alors, pourquoi pas vous ? Renforcez-vous dans ce que vous faites déjà ou choisissez qui vous voulez protéger et rejoignez peut-être ceux qui le font déjà.

A votre rythme et selon vos contraintes, vous faites partie d’une organisation intime, limitée, durable pour le protéger et le défendre contre tout, tout le temps.

Et toi lecteur, si tu es ce défenseur ultime là, rappelle-toi que tu es dans le dernier carré de combattants, et que tu tiens ce rôle avec d’autres. Tu seras défenseur jusqu’au bout (mais tu auras le droit de t’en aller), tu seras aux côtés de la personne, dans son intimité. Tu auras prêté serment, tu tiendras une éthique, tu seras personne de confiance, un tuteur . Et pour agir du devra être reconnu, légitime, soutenu, adoubés par la justice des autres. Tu seras défenseur de la parole de la personne, même et surtout si elle est sans-voix, tu l’aidera à s’autodéterminer, à gouverner et à piloter sa vie et à faire en sorte qu’elle puisse accéder à toutes les compensations de la solidarité. Tu lui permettras d’ester en justice pour que les lois pour elle soient appliquées.

Et maintenant, veux tu protéger et défendre quelqu’un ? Veux tu être l’un de ceux qui ensemble tiendront le rôle de sa Défense Ultime ?

Aujourd’hui renforcée par des partenaires d’exception, DEDICI défend sa théorie, et défend-expérimente avec d’autres ce concept de Défense Ultime-là.

Lire aussi le Serment de la Défense Ultime.

Les cinq principes de la pensée DEDICI

Les cinq principes de la pensée DEDICI pour un accompagnement radicalement différent de toute personne vulnérable

Les cinq principes de la pensée DEDICI pour un accompagnement radicalement différent de toute personne vulnérable sont les suivants :

  • Le plus faible doit avoir le même pouvoir que le plus fort (humanité, égalité) et la capacité aidée de s’autodéterminer (liberté, subsidiarité).
  • Le plus faible doit être entouré, à chaque instant de sa vie et à vie, de protecteurs et de défenseurs ultimes (survie grégaire, fraternité sans concession) qui lui accordent temps et attention.
  • Le plus faible doit bénéficier de l’action de personnes à son service pour s’occuper de sa situation afin qu’il puisse accéder, à vie, à tous les registres de la solidarité (accessibilité dans la complexité).
  • Tous ceux qui interviennent pour le plus faible doivent accepter que celui-ci soit en position d’ascendance envers eux dans l’exigence de la solidarité (service évalué par le bénéficiaire).
  • Les institutions doivent défendre et soutenir ces principes, en surveiller la réalité et sans cesse expérimenter (lois, notamment celle de 2005 )

Ces cinq principes ne se discutent pas. Seule leur mise en œuvre reste d’une totale liberté au sein un “méta-processus d’accompagnement” qui se décrit par cinq rôles :

  • Le rôle de la personne vulnérable, et son intégrité en tant qu’individu libre.
  • Le rôle de sa défense ultime, une forteresse humaine tenue par des acteurs de cœur qui se relaient, dans laquelle la personne est en sécurité, défendue et protégée pour être entendue, écouté et comprise dans son intimité, et finalement défendue dans son autodétermination assistée.
  • Le rôle de ceux qui s’occupent de sa situation, des professionnels qui se relaient pour faire face à la complexité de la solidarité, qui proposent et négocient des expérimentations, et qui enfin pilotent les intervenants
  • Le rôle des intervenants, de tous ordres, professionnels et bénévoles de toutes provenances au service de la personne
  • Le rôle des lois et des institutions, garantes d’une société solidaire.

Invariants et sanctuarisés, ces cinq principes et leurs rôles constituent un « chant organisationnel dynamique » qui change et se réinterprète dans chaque situation et lors de ses évolutions. Ce chant, aux variations infinies, s’enrichit par l’intelligence collective des acteurs qui le chantent, ceux-ci comprenant bien les rôles qu’ils tiennent et respectent.

Dans chaque situation, ce chant requestionne sans cesse l’existence, la complétude et l’intensité de ces cinq principes, spécifiquement adaptés, et le comment les rôles qu’ils créent sont tenus.

Le seul est unique indicateur « boussole » de l’utilité des cinq principes qui sous-tendent le méta- processus et ses 5 rôles est le « sourire » pour tous, réinventé.

DEDICI en 2020

Constituée en laboratoire de recherche appliquée depuis juin 2017 pour publier des travaux établis sur plus de 30 ans, l’association DEDICI est une initiative parentale du monde du handicap qui propose une organisation disruptive et radicalement différente de la solidarité. Son but est de garantir un avenir plus désirable à tout Être parmi les plus faibles et les plus vulnérables de la Société.

Sa proposition contribue notamment à répondre de façon apaisée et plein d’espoir à la question anxieuse que chaque parent se pose pour son enfant handicapé: « que va-t-il devenir quand je ne serai plus là ? »

Soutenue par la Fondation de France, DEDICI est actuellement animée par une poignée de complices d’avant-garde. Mois après mois, elle se voit rejointe par des partenaires de plus en plus nombreux et significatifs. Aujourd’hui elle est en mesure d’accompagner des expérimentations organisationnelles de territoire et de publier sa proposition.

En position de clé de voûte de la problématique d’accompagnement solidaire des personnes vulnérable, DEDICI et ses avancées historiques raisonnent en harmonie entendable et confirmée avec quasiment tout ce qui est proposé par ailleurs sur ce sujet en France.

Pour garantir à tout Être vulnérable un avenir plus désirable, quelles que soient ses capacités, DEDICI propose qu’il soit entouré par deux « anges gardiens » choisis et acceptés  par son autodétermination assistée:

  • Un premier «ange gardien» défenseur inconditionnel, dit «défenseur ultime», rôle tenu en relais par plusieurs acteurs de ventre, de cœur et d’esprit qui garantissent aide et protection à l’Être vulnérable à chaque instant, jusqu’au bout, jusqu’à la fin de sa vie. Cette défense radicale et régie par une éthique propre qui permet l’auto-détermination de l’être vulnérable autrement capable ainsi de gouverner et piloter sa vie.
  • Un second «ange gardien» dit «celui qui s’occupe de la situation», rôle tenu en relais par plusieurs acteurs habiles dotés de pouvoirs de négociation et de régulation qui vont assister l’Être vulnérable et sa défense ultime afin de mettre en place toutes sortes d’interventions de la part de divers acteurs, qu’ils soient institutionnels, professionnels ou bénévoles et ceci tout les jours, partout où se trouve l’Être vulnérable.

Cette conception simplificatrice sous-tend l’obligation de construire quelque chose de bien plus pertinent et de bien plus performant que les actuels concepts de parents, d’amis bienveillants, de tuteurs, de curateurs, de personnes de confiance, de conseils de familles, de juges, de défenseurs des droits, d’éthique et de déontologie, voire de professionnels de cœur temporaires, pour garantir à l’Être vulnérable, à chaque instant et à vie une protection et plus encore une défense ultime.

Elle introduit par ailleurs des notions bien plus fortes que les concepts actuels d’assistants sociaux, de référents, de gestionnaires de cas où de coordinateurs de parcours partiels et occasionnels qui ne disposent que de trop peu de pouvoirs et de moyens pour faire face aux obstacles d’une coopération efficiente.

Elle requestionne fondamentalement l’obligation d’inverser les pouvoirs actuels, les intervenants de tous ordres, quelles que soient leurs positions et prérogatives, devant comprendre et admettre qu’ils interviennent au sein d’un processus gouverné et piloté par l’Être vulnérable, sous mandat assisté de ses deux « anges gardiens ».

La proposition de DEDICI est donc une invitation à l’espoir pour les plus faibles et à l’interrogation pour le plus forts.

Elle donnera l’envie d’aborder les deux questions fondamentales que se posent les familles et amis bienveillants impliqués dans le handicap à savoir :

  • «Comment protéger et défendre l’Être vulnérable tout le temps et inconditionnellement, jusqu’au bout de sa vie, même et surtout quand nous ne seront plus ?».
  • «Comment lui et nous, pourrions-nous être soulagés, immédiatement, tout le temps de toutes les tracasseries de sa situation ?»… vous savez celles qui laissent en l’état l’Être vulnérable et son entourage face à la complexité du système de solidarité et ses conséquences à savoir: les absences de réponses ou les réponses insuffisantes, les difficultés et les intrications administratives, les complexités et mystères de l’offre, les négociations sous contraintes, les discussions en position de dépendance non consentante avec les établissements et professionnels de tous ordres, et enfin le pilotage, la régulation et la coercition nécessaires s’il le faut.

La proposition de DEDICI intéressera donc toute personne diminuée et son entourage pour envisager un avenir autrement plus désirable.

Cette proposition, orientée sur les principes d’une nouvelle organisation définie par et pour l’Être vulnérable, interpellera les plus forts pour qu’ils acceptent de redonner aux plus faibles et à ceux qui les entourent les pouvoirs qu’ils n’ont jamais eu encore.

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J’attends simplement de vous

Aux associations parentales et autres bonnes œuvres du même type, voici les doléances d’un papa pour son fils, adulte handicapé.

Depuis 35 ans, j’attends simplement de vous :

  • Une promesse pour mon enfant que tout se passera bien pour lui, tout le temps, à vie, surtout quand je ne serai plus là.
  • Une coopération avec tous les gens de cœur et d’esprit, existants et à naître, que vous favoriserez et qui le protégeront et le défendront de façon inconditionnelle, sans faille, sans conflits d’intérêts, qui l’aideront à gouverner et à piloter sa Vie.
  • Une coopération avec tous les professionnels libres qui s’occuperont de sa situation et qui, de concert avec ses défenseurs inconditionnels, maîtriseront les actions de tous les acteurs afin de garantir qu’ils agissent bien dans son intérêt et dans son autodétermination.
  • Une réponse globale aux questions que vous ne vous êtes jamais posées, qu’on ne vous a jamais posées, celles de ceux qui, comme l’Être vulnérable qui m’est cher, sans voix ou dépendants non consentants, ne peuvent s’exprimer.
  • Une explication factuelle du comment vous entendez faire tout cela.

Oui, depuis 35 ans, j’attends simplement cela de vous en vain. Faut-il perdre espoir ?

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Bien au-delà de toutes vos discussions de possibles solutions d’infinies questions, posez-vous la bonne question, posons-nous la bonne question.

Attaquons nous à la cause des causes de tous les désagréments que les Sans-Voix endurent : l’absence d’une méta-organisation pensée par eux et pour eux.

Vous ne comprenez pas ?

J’ai, nous avons, des propositions concrètes pour y parvenir. Prêtez l’oreille.

Et dites vous peut-être : “Mais qu’est ce que dit donc celui-là ?”. Essayez de comprendre ce qu’il dit au fond, c’est à dire l’évidence, comme tant d’autres parents, sans pouvoir se faire comprendre.

L’auteur : un papa (autiste asperger) sidéré et fatigué par les actions de tous ordres entreprises par mile-et-une myriades de bien-pensants dans l’incapacité, encore aujourd’hui, de réfléchir au zénith, sur les principes d’une organisation radicalement nouvelle, gouvernable et pilotable par l’Être cher vulnérable…

Et oui, c’est possible. Parlons-en. Découvrez ce que propose DEDICI, C’est profondément et totalement différent. C’est radicalement autrement.

Contact :https://www.dedici.org/nous-contacter

Serment de la Défense Ultime.

La Défense Ultime d’une Personne Vulnérable est le rôle premier que l’Humanité doit inventer pour garantir aux plus faibles les mêmes droits et les mêmes pouvoirs que les autres. Voici le serment que tout(e) prétendant(e) à ce rôle devrait prêter.

Moi, Humain, dès le moment ou j’accepte d’être l’un(e) des acteurs (trices) de ce rôle, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’Humanité. Je promets et je jure de l’être avec tout mon ventre, mon cœur et mon esprit, sans recherche d’intérêts particuliers.

J’ai dès lors conscience que je suis un(e) parmi d’autres, dans ce rôle premier et que je participe à une intelligence organisée au profit de la Personne Vulnérable. Je m’engage à faire vivre cette intelligence collective, à l’enrichir et à la respecter selon une Éthique et une « décence commune » négociées pour chaque situation.

Je reste libre d’accepter ces exigences, et dans le cas contraire où je ne souhaiterais plus l’être, je m’engage sans délais à déclarer sortir de mon rôle.

Dans ce rôle, mon premier souci sera de protéger et de défendre la Personne Vulnérable, tout le temps, jusqu’au bout de mes possibilités, parfois seul(e), mais le plus souvent de façon organisée avec les autres acteurs de ce rôle premier.

Seul(e) ou de façon organisée, j’interviendrai pour faire émerger, entendre et interpréter, avec d’autres intelligences, la vraie parole de la Personne Vulnérable. Je favoriserai son autodétermination, respecterai son autonomie et sa volonté dans les limites des permissivités, des nécessités, ou des utilités de sa situation.

J’informerai le Personne Vulnérable, ou lui ferai comprendre ou sentir, seul(e) ou de façon organisée, des décisions collectives envisagées, leurs raisons et leurs conséquences. Je participerai aux arbitrages collectifs.

Je ne trahirai jamais la confiance de la Personne Vulnérable et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour tromper les consciences.

Je ne me laisserai pas influencer par un quelconque intérêt, ou la recherche d’un quelconque avantage de quelque nature qu’il soit.

Admis(e) dans l’intimité de de la Personne Vulnérable, je tairai à vie les secrets confiés qui seront partagés au sein de cercles de confidences dédiés.

Accepté(e) au cœur des intimités, je respecterai leurs secrets sans rechercher à corrompre leurs particularités.

A l’égard de la Personne Vulnérable, je ferai tout pour lutter contre toute malveillance et toute violence de toutes provenances, pour soulager ses souffrances, dans le but de l’apaiser et la faire sourire.

Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de mon rôle. En toute lucidité et responsabilité, je n’entreprendrai rien qui dépasse ma conscience et mon entendement.

Que les Hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois déshonoré(e), méprisé(e) et puni(e) si je dois y manquer.

Je veux vivre comme les autres

Voici sans doute quelques lignes que bien des personnes vulnérables ne savent ou ne peuvent pas dire ou qui pourraient être dites avec des degrés variables selon les situations. Lisons-les en une minute. C’est facile à comprendre.

“Je veux vivre comme les autres. Je n’ai pas les mêmes moyens que les autres pour me défendre et pour obtenir ce qu’il me faut.

J’ai besoin qu’on me défende et qu’on se débrouille pour moi tout le temps quand je ne peux pas le faire moi-même.

J’aime quelques personnes, et heureusement qu’elles sont là. Mais qui les remplacera quand elles ne seront plus là ?

Et quand on parle de moi, je ne veux pas que tout le monde sache des choses sur moi. Pourtant tous ceux qui font des choses pour moi doivent me comprendre et se comprendre entre-eux. Je veux qu’ils comprennent quand je suis content ou pas. Et quand cela ne va pas, je veux qu’on discute pour faire autrement.

De toute façon, c’est moi qui décide de faire, dans ce qu’il sera possible de faire”.

Vous avez compris. Alors comment leur permettre maintenant de vivre comme les autres. Quelle Organisation adaptable à toutes les situations les acteurs de la solidarité doivent-ils mettre en place ? Y avez-vous pensé ? 

Mon projet, moi handicapé

Voyez, c’est facile à lire et à comprendre.

Je veux vivre comme les autres. Je n’ai pas les mêmes moyens que les autres pour me défendre et pour obtenir ce qu’il me faut.

J’ai besoin qu’on me défende et qu’on se débrouille pour moi tout le temps quand je ne peux pas le faire moi-même. J’aime quelques personnes. Mais qui les remplacera quand elles ne seront plus là ? Et quand on parle de moi, je ne veux pas que tout le monde sache des choses sur moi.

Je veux que tous ceux qui font des choses pour moi me comprennent et se comprennent entre-eux. Je veux qu’ils comprennent quand je suis content ou pas content. Et quand cela ne va pas, je veux qu’on discute de faire autrement.

De toute façon, c’est moi qui décide de faire dans ce qu’il sera possible de faire

Merci

Questions aux lecteurs:
Et pour ceci quelle organisation pour les acteurs de la solidarité ?
Y avez-vous pensé ? 


« Je veux vivre comme les autres. Je n’ai pas les mêmes moyens que les autres pour me défendre et pour obtenir ce qu’il me faut ».

Comment la Personne arrive-t-elle à s’exprimer (…) , comment la comprend-on ?
Ça veut dire quoi « vivre comme les autres » ? Qui (au pluriel) est atour d’elle pour comprendre et accepter ce qu’elle dit sans biais, dans ce qui est possible ou nécessaire de faire ?


« J’ai besoin qu’on me défende et qu’on se débrouille pour moi, tout le temps quand je ne peux pas le faire moi-même ».

Qui (au pluriel) défend la Personne tout le temps, jusqu’au bout, tout au long de sa Vie, avec quelle éthique et quel désintéressement, légalement ?
Qui (plusieurs) s’occupe de sa situation, tout le temps, qui recherche et négocie, contrôle ce qui est bon pour elle, en ayant reconnaissance et pouvoir pour le faire ?


« J’aime quelques personnes. Mais qui les remplacera quand elles ne seront plus là ? »  

Qui sont les personnes de confiance, les aimants, les amis, les bienveillants. Comment sont-ils identifiés et qui (au pluriel) les remplace quand ils disparaissent ? Ezer (s) (Bible).


« Et quand on parle de moi, je ne veux pas que tout le monde sache des choses sur moi ».

Comment est défendue l’intimité de la Personne, qui arbitre qui est (ou n’est pas) habilité pour partager tel ou tel secret ? Comment s’échange-t-on de l’information ? Sous quelle éthique, quelles responsabilités et devoirs ?


« Je veux que tous ceux qui font des choses pour moi me comprennent et se comprennent entre-eux »

Comment s’organise la coopération entre tous les acteurs ? Qui gouverne et qui pilote tout ceci de façon transverse, quelque soient le lieu et le temps de l’accompagnement ?


« Je veux qu’ils comprennent quand je suis content ou pas content. Et quand cela ne va pas, je veux qu’on discute de faire autrement ».

Comment est recueilli et se partage l’indicateur du sourire (bien-être) de la Personne et comment sont organisées les corrections, les recherches et les arbitrages d’autres pistes de solutions.


« De toute façon, c’est moi qui décide de faire dans ce qu’il sera possible de faire »

Comment est organisée et respectée l’autodétermination de la Personne. Et qui (au pluriel) est autorisé à arbitrer ?

Comme vous le comprenez, pour que le projet de la Personne puisse avoir des chances de se réaliser, une organisation avec des rôles précis s’impose. Bien entendu, charge pour chaque de acteur de comprendre et d’accepter le ou les rôles qu’il jouera dans une organisation qu’il partagera.

DEDICI vous propose d’y réfléchir.

Un conte

Inspiré des propositions d’avant-garde de DEDICI pour un changement radical de l’accompagnement des Personnes handicapées, ce conte raconte l’histoire de deux enfants pas comme les autres, sans armes, perdus dans une inquiétante forêt où ils vont trouver protection et défense, et y vivre et rire avec les autres.

Cette merveilleuse histoire dit en effet comment des êtres faibles pourraient être défendus et protégés à vie par des plus forts et comment d’autres plus rusés pourraient les aider à vivre en osmose, acceptés par tous.

Cette merveilleuse histoire fait appel au cœur et à l’esprit, au temps et à l’attention, pour partager les secrets et les rêves de chacun, pour vivre en harmonie.

Elle raisonne avec les paroles d’un Abbé Pierre criant au Monde : « Que la voix des sans voix empêche les puissants de dormir ».

Elle annonce les principes d’une organisation radicalement différente auprès des plus vulnérables et un avenir plus désirable pour eux.

TELECHARGER le Conte 25 pages
Www.dedici.org

Une parole handicapée

Une personne vulnérable s’exprime rarement avec une parole libre. Si elle n’est pas verbale on lui “fera dire”, dans le cas contraire elle a appris à subir. Réagissons.

En fait, la personne vulnérable et son entourage sont des dépendants-non-consentants d’une situation où règne l’ascendance de ceux qui prodiguent la Solidarité.

Se contenter de ce qu’on nous accorde au risque que soit pire, telle est l’attitude des plus faibles face aux plus forts. La rareté et l’incomplétude qui règnent font craindre d’être plus mal servi encore, voire exclu. Mieux vaut faire profil bas. Sans autres pouvoirs, les attitudes « adaptatives », la basse politique, les soumissions et les flagorneries s’imposent.

Dans ces conditions, où se placera alors l’autodétermination, la libre parole sans un pouvoir protégé et défendu par des acteurs de ventre, de cœur et d’esprit.

Pourra-t-on prendre conscience alors de ne disposer d’aucun constat non-biaisé pour améliorer un système à maints égards turpide, tenu par une puissance bien-pensante dans l’incapacité de se reformer, d’entendre, d’écouter et de comprendre la voix des sans-voix dépendants.

Cette puissance bien-pensant n’est-elle pas contre-arc-boutée à défendre ses intérêts ? Car la libre parole appelle trop souvent des sanctions immédiates, le rejet de l’empêcheur de tourner en rond, du dangereux annulateur d’intérêts et de positions dominantes.

Et dans ces conditions tout sondage « normé-organisé » et toute “bienséante-consultation” n’ont aucun intérêt autre que montrer une illusion de qualité.

Alors nous tous, acteurs de de ventre, de cœur et d’esprit, donnons aux plus faibles le pouvoir qu’ils n’ont jamais eu. Protégeons-les et défendons-les sans compromissions de façon ultime et vous verrez. Avec des défenseurs ultimes tout peut changer.

Un vulnérable vous parle

Nicolas

Un autiste avec déficiences vous parle par l’intermédiaire de la voix de son papa, autiste asperger.

Qui me protégera et me défendra tout le temps, quand je vis, tout au long de ma longue vie

Qui me protégera quand les moins gentils seront là, qui me défendra quand maman, papa et vous tous, vous ne serez plus là

Vous encore, de ventre, de cœur et d’esprit
Accordez moi du temps et de l’attention, percevez mes complexes expressions

Vous encore, de ventre de cœur et d’esprit
Soyez reconnus mes confiances absolues devant ces instances incongrues

Vous encore, de ventre de cœur et d’esprit
Faites-vous reconnaître et respecter auprès de toutes ces autorités

Adoptez l’Éthique qu’il conviendra
Pour qu’au mieux mes intérêts passent de l’Alpha a l’Oméga

Défenseurs ultimes, vous avez mon mandat
Car sans vous, quel espoir pour moi adviendra.

Et puis face à ce système solidaire complexe
Où même d’aguerris professionnels restent perplexes

Qui oserait demander à me débrouiller
Et même à mes ultimes défenseurs de s’y coller

Que cette turpitude veuille bien prendre en charge son ingratitude puisque elle me mange et me digère sans pour autant comprendre qu’elle exagère

Que les aidants bienveillants, ne puissent plus jamais l’avoir dans les dents

Que d’autres habiles mercenaires, de labeurs et de cœur, en phase avec mes ultimes défenseurs, s’occupent donc de négocier et de piloter tout ce que d’autres intervenants se proposeront de professer

Parce que tous ceux-là disent ce qu’il font sans savoir ce qu’ils font, que lumière survienne d’une intelligence collective souveraine née d’une organisation d’exception.

Ainsi, il sera peut-être possible pour moi d’envisager un avenir désirable sans effroi

Oui, aidé, je veux gouverner et piloter ma vie en toute magique autonomie

Qui me protégera et me défendra ? Est-ce trop demander pour qu’ensemble vous y réfléchissiez

Mais cette fois, s’il vous plaît, « avec la voix des Sans-Voix » et pour un beau projet.

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