Le Grand Dessein Collectif

Voici un article pour les responsables en charge de la gouvernance ou de la direction d’institutions lorsqu’ils écrivent des projets associatifs axés sur l’accompagnement coopératif des Personnes vulnérables.

L’objectif est ici d’inviter toutes les institutions à revoir leur organisation à partir de l’organisation singulière recherchée pour la Personne vulnérable et ses proches, une organisation méta, c’est-à-dire au-dessus de tout, et principielle, c’est-à dire fondée sur des principes partagés ; Une organisation qui n’appartient qu’à la Personne vulnérable, et à personne d’autre.

En quelque sorte, comme le « surmoi » pour chacun d’entre nous, au côté de notre égo, il s’agit d’un “surelles” pour les institutions, au côté de leurs pensées autocentrées, pour qu’elles puissent s’aligner toutes ensemble sur un intouchable au profit du plus vulnérable.

Il s’agit aussi d’un “après-nous” au profit des bienveillants du moment, parents et proches aimants, à la recherche d’un apaisement sanctuarisé que la Solidarité n’est pas en mesure de leur garantir dans les conditions actuelles.

Par centralité et empathie, et avant de replonger dans leurs complications, les institutions devraient s’efforcer de comprendre cette organisation singulière et adaptative qu’elles doivent soutenir et servir, et son Méta-Processus-Principiel, pour pouvoir contribuer de manière efficace et coordonnée, selon des postures et des rôles revisités.

Le début de tout projet institutionnel

Dans une logique de désinstitutionnalisation et d’inclusion, l’accompagnement des Personnes vulnérables est plus que jamais une affaire collective organisée et renforcée.
Pourtant, régulièrement, pour ne pas dire toujours, et par les habitudes de logiques autocentrées, les projets institutionnels n’ont aucun élément organisationnel collectif, transverse, de convergence solidaire.
L’absence d’un “Grand Dessein Collectif constitué » est à l’évidence un marqueur d’une inconsistance collective majeure.
Ceux qui y penseront se démarqueront.

Le Grand Dessein Collectif et son Méta-Processus-Principiel

Le concept de “Grand Dessein Collectif” devrait constituer le fondement de l’alignement de toute action institutionnelle visant à soutenir les Personnes vulnérables.

Le Grand Dessein n’est en fait pas une idée abstraite. C’est un véritable gyroscope qui doit aligner et réaligner les déclinaisons et les décisions d’un collectif solidaire. Il représente la vision globale (holistique) de l’accompagnement des Personnes vulnérables que tout le monde doit comprendre et partager pour coopérer.

En définissant clairement ce Grand Dessein Collectif sous un format conventionné, les gouvernances et dirigeances poursuivent un but qui les dépasse, qui ne leur appartient pas, et qui doit orienter chaque logique de leurs projets.

Il s’agit en quelque sorte de la “Gouvernance des gouvernances”, une Gouvernance de la Personne vulnérable augmentée.

C’est à la Personne vulnérable, placée « tout en haut » et aidée, de gouverner et de piloter son accompagnement !

Ainsi la Personne n’est pas qu’accueillie par la Solidarité, elle invite la Solidarité dans son organisation, une organisation gouvernée et pilotée par elle.

Chaque institution de la Solidarité, rappelons-le, fondamentalement à son service, devra ainsi lui confirmer qu’elle l’a compris, du moins dans les grands principes.

Enfin chaque individu vulnérable est unique, dans une situation unique, avec des attentes et des aspirations propres. Ce Méta-Processus fondé sur des principes doit donc être malléable, adaptable pour s’ajuster à chaque situation singulière.

Mais quel est-il ?

D’où pourrait provenir ce Méta-Processus-Principiel ?

Ce Méta-Processus-Principiel pourrait provenir de la démarche suivante :

Essayer de collecter/déchiffrer la parole des Sans-Voix en besoin de solidarité avec l’intuition et l’idée d’en déceler les grandes causes de tous leurs problèmes.

Essayer de reformuler ce qu’on en a compris sous la forme du rêve de la Personne vulnérable, en cinq points :

1. Je veux être entendue, écoutée et comprise et qu’on me respecte comme je suis et dans ce que je dis

2. J’aimerais quand c’est nécessaire qu’on puisse me protéger et me défendre contre tout, tout le temps, partout, jusqu’au bout

3. Puisque je ne sais pas bien le faire, j’aimerais qu’on s’occupe de ma situation pour rechercher, pour moi, les meilleures compensations possibles et les mettre en place

4. Je sais que tous les intervenants font du mieux qu’ils peuvent pour moi, mais j’aimerais qu’ils mémorisent bien le fait que c’est moi qui décide ce qui est bon pour moi

5. J’aimerais que toutes les institutions, les lois soutiennent tous les gens qui font cela pour moi

Vérifier que cette écriture est fidèle à la parole non exprimée ainsi des Sans-Voix (voir le livre “Tribune” dédié aux “Nous Aussi” https://www.dedici.org/bibliotheque)

Affirmer l’hypothèse de la théorie suivante :

Tous les problèmes et événements indésirables vécus par les Personnes en demande de solidarité sont issus de la défaillance d’au moins un des cinq points précédents.
Ceci est la cause des causes de tous leurs désagréments.

Demander, sans cesse au Monde entier, d’apporter un seul contre-exemple de ce qui est avancé et, à défaut de contre-exemple, déclarer dès lors cette théorie comme vraie « jusqu’à preuve du contraire », en ayant conscience que cette théorie-là est incomplète mais qu’elle est consistante et qu’elle permet donc de construire sur elle toutes sortes de propositions solides (théorème d’incomplétude de Gödel )

Essayer de réduire l’impact de ces cinq causes en proposant sur cette solidité une organisation de la solidarité en 5 principes débouchant sur 5 rôles autour de la Personne vulnérable

En voici une représentation simple (totem)


Rôle 1) figurine bleue : celui de la Personne vulnérable (avec tout type de vulnérabilité: enfance, handicap, personne vieillissante, personne socialement défavorisée, quel que soit le niveau d’empêchement)

Rôle 2) rond rouge : celui des acteurs, personnes physiques, qui défendent et protègent la Personne, contre tout, tout le temps, partout, à Vie, jusqu’au bout.(en principe les parents, proches et amis bienveillants)

Rôle 3) carré vert : celui des acteurs, personnes physiques, qui s’occupent de la situation dans la durée, et qui recherchent, négocient et évaluent les compensations, qui font face aux complications du système de solidarité (en principe la coordination transverse)

Rôle 4) flèche noire : celui des acteurs, personnes physiques, qui réalisent les compensations. (en principe tous les bénévoles et tous les professionnels qui compensent la Personne ou qui interviennent pour elle dans l’offre de compensation)

Rôle 5) pentagone jaune : celui des personnes morales, institutions des entités de la compensation, et leurs productions (lois, soutiens, moyens, etc.) (tout ce que la société solidaire a créé pour soutenir et rendre possible la compensation)

(voir les livres” MPPA” et “Simple et convergent” https://www.dedici.org/bibliotheque)

L’Engagement incontournable des Institutions

Le rôle des institutions dans l’aboutissement d’une convergence solidaire par un Méta-Processus-Principiel est incontournable.

Comprendre ce point permettrait d’opérer un changement significatif.

Et puisqu’il n’existe pas encore de réflexion à l’échelon national, rien n’empêche les initiatives locales de s’en approprier le principe et de le tester.

Ce serait un marqueur fort de lucidité et de volonté d’une solidarité enfin alignée.

Invitation personnelle de l’auteur

Chers Responsables et Dirigeants d’Institutions,

Il est temps de changer notre perspective sur la manière dont nous abordons l’organisation de la solidarité envers les Personnes vulnérables.

Je vous invite à revoir nos approches et à adopter l’idée d’un Grand Dessein Collectif et son Méta-Processus Principiel (à adapter si vous le souhaitez).

En dépit des nombreuses intelligences mises au service de leurs œuvres, nos projets institutionnels n’ont pas jusqu’à présent la vision collective d’une organisation transversale structurée autour de la Personne, ce qui entraîne une incohérence majeure dans notre action solidaire.

Il est temps de remédier à cela.

Le Grand Dessein Collectif n’est pas simplement une idée abstraite, c’est une vision globale qui place la Personne vulnérable et ses proches au centre de toutes nos réflexions et actions. C’est une approche holistique qui reconnaît l’unicité de chaque individu et de ses besoins.

En adoptant le Méta-Processus-Principiel, nous nous engageons à soutenir et à servir la Personne vulnérable de manière efficace et coordonnée.

Cela signifie aussi écouter attentivement leur voix, respecter leurs choix, et travailler ensemble pour garantir leur autonomie et leur dignité.

Je vous exhorte donc, très cordialement,  à prendre part à cette révolution dans l’organisation de la solidarité.

En adoptant le Grand Dessein Collectif, nous pouvons réellement faire une différence dans la vie des Personnes vulnérables et de leurs proches.

Rejoignez-nous dans cette nouvelle ère de solidarité.

Merci.


Jean-Luc LEMOINE
Président-fondateur de DEDIĈI

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Une grande question complexe

Science de la complexité et conscience du Vivant. Spiritualité.
La Personne vulnérable et/ou handicapée

Cet article : une grande question complexe posée en sous-questions, s’adresse à toutes les intelligences qui recherchent l’amélioration du sort de la différence et de la vulnérabilité dans un biotope pas aussi bienveillant que cela : notre Société dite solidaire et organisée.

  • Que comprenons-nous des processus complexes du Vivant ? Que partageons-nous des mots « processus » et « complexe » ?

  •  Une plante dans la parcelle d’un jardin ; Un bébé en famille et dans la société : A-t-on un certain pouvoir, d’une façon incomplète mais solide, sur la bonne évolution d’un processus complexe intriqué dans d’autres processus complexes ?

  • Doit-on au moins avoir conscience partielle de ces processus complexes pour le faire, c’est-à-dire pour intervenir avec une certaine forme de pouvoir régulé, ou à minima en connaître les principes qui nous paraissent évidents ? Exemples : un support alimentaire, de l’eau et du soleil pour la plante ; une protection, de la nourriture et des soins pour le bébé.

  • Peut-on, doit-on le faire en intelligence collective, pourquoi et à quelles conditions de partage de sens et d’imaginaire commun ?

Appliqué à la Personne vulnérable et/ou handicapée, un processus complexe, Divin en soi (), évoluant dans des sous-ensembles intriqués et variables de la Vie et de la Société, c’est-à-dire une infinité d’autres processus complexes tout aussi divins :

  • Devons-nous avoir, non pas la connaissance approfondie, mais au moins la conscience du processus complexe, singulier, de chaque situation et de son contexte « biototique » pour essayer de lui procurer les moyens d’améliorer son sort ?

  • Pouvons-nous juste retenir les principes premiers, évidents (nécessaires à, et demandés par la Personne vulnérable) de ce processus complexe intriqué ?

  • Comment pourrions-nous partager cela en communauté collaborative complexe sans partager les repères communs d’un fonctionnement agissant, organisé pour contribuer à manœuvrer avec intelligence et Sens dans l’immensité de tous ces processus complexes intriqués ?

  • N’existerait-il pas des façons d’organiser cette communauté collaborative complexe autour de repères, de représentations communes: vocabulaire, expressions, totems, Grand Sens et Grand Dessein ?

  • Que devons-nous partager pour inventer, essayer et tester notre pouvoir d’agir au profit du pouvoir d’agir de la Personne empêchée ?

  • Faut-il continuer dans le paradigme d’accueillir la Personne au sein de nos organisations compliquées, collectivement désorganisées, ou plutôt accepter d’être simple invité au sein de son processus complexe, en qualité d’acteur lucide de ce qu’on y fait ?

  • Et si c’est cela, alors quel est donc ce processus complexe, au moins dans ces grands principes à partager ?

La grande question complexe est posée.

L’herméneutique de DEDIĈI

L’herméneutique est l’étude de l’interprétation des textes, des langages et des symboles. Ce type d’étude sert à mieux comprendre le sens profond des choses avancées.

Mais le commun des mortels ne fait pas l’effort de dépasser l’apparence de ces choses. Pourtant la réalité de ce qu’il perçoit ne se limite pas à l’apparence de ce qu’il voit ou comprend en première approche.

En matière de solidarité, la proposition de DEDIĈI n’est qu’un repère offert, une porte d’entrée pour que chacun puisse cheminer dans sa propre réflexion, dans ce qu’il pourrait comprendre et améliorer de l’accompagnement organisé et bienveillant d’une Personne vulnérable.

Par exemple, dans le Totem de DEDIĈI, les cinq éléments, les cinq formes et les cinq couleurs ; le vocabulaire employé pour définir les rôles (bleu : Personne vulnérable ; rouge : Défenseurs Ultimes ; vert : Ceux qui s’occupent de la situation ; noir : les intervenants ; jaune : les institutions) et le nom donné au processus : « méta-processus-principiel », un processus complexe mais simple, tout ce qui est dit mérite que vous vous y arrêtiez.

Mais malheureusement, à l’empathie que le “plus fort” devrait avoir à l’égard du “plus faible” s’oppose son orgueil. La satisfaction excessive de ce qu’il croit faire pour l’autre, son incapacité à comprendre et à ressentir les émotions et les expériences du “plus faible”, et son incapacité à entendre, écouter et comprendre la parole du Sans-Voix ne lui permettent pas toujours de percevoir le fonds des choses.

Le Totem symbolique de DEDIĈI peut aider à réduire ce problème, mais il faut faire un travail de déchiffrage et faire confiance à l’immense travail de réflexion qu’il intègre pour découvrir le fond, le Grand Sens dédié.

Alors prenez les textes, le langage, le symbole de DEDIĈI comme ils viennent, laissez vous porter par les allusions poétiques, les métaphores ; reconnaissez la philosophie qui guide tout cela et découvrez un secret, le secret d’une évidence tant transparente qu’on ne la voit plus.

Le “plus faible”, incarnation du Divin, ne se cache pas. C’est le “plus fort” qui ne sait pas le voir.

Et ici, ce n’est plus la Personne vulnérable qui est accueillie par les institutions et prise entre ses mains, entre vos mains, c’est la Personne vulnérable qui vous invite dans son parcours de Vie, dans son processus organisationnel, strictement personnel et ses rôles, et c’est la Personne reconnaissante qui, aidée, vous évaluera pour ce que vous faites pour elle.

Oui tout changera pour la Personne vulnérable dès lors que le paradigme d’un temps, celui de l’accueil sera remplacé par celui-là, celui de l’invitation dans ce processus-là qui ne vous appartient pas.

Un bébé comprend cela, mais il ne s’en souvient plus à mesure de ce que la Norme lui enseigne autre chose.

Le Totem symbolique de DEDIĈI et tous ses textes et langages vous invitent donc à un voyage et à un questionnement dans la manière dont les préjugés et les perspectives influencent notre compréhension de la Solidarité.

En praxis sociales, l’herméneutique de DEDIĈI pourra être utilisée pour interpréter les discours, les pratiques et les significations culturelles, l’anthropologie et la sociologie de la Solidarité.

Et effectivement, à un certain niveau, DEDIĈI ressemble fortement à une branche ésotérique qui vise à explorer les dimensions cachées de la réalité de la solidarité et à approfondir la compréhension de soi-même et de l’univers de la solidaire, en utilisant une théorie/méthode, des mots, un langage et un symbole qui transcendent peut-être les limites de la pensée rationnelle, les dogmes et les paradigmes du moment.

DEDIĈI c’est aujourd’hui aussi un exotérisme qui affiche des connaissances, des croyances et des pratiques accessibles à tous, sans nécessité d’initiation spécifique.

Par ces publications, sa transparence et son accessibilité, DEDIĈI offre un cadre commun de référence pour une meilleure compréhension du monde de la solidarité et de ses valeurs partagées.

À l’origine, DEDIĈI provient d’une quête autistique et mystique caractérisée par une recherche spirituelle intense et personnelle qui transcende les structures dogmatiques établies, notamment par un questionnement incessant de la Norme et une recherche de dévoilement permanent des fards de la Normalité.

Ainsi le mystique original de DEDIĈI a pu défier les dogmes en remettant en question les interprétations imposées et en cherchant une compréhension plus profonde de la vérité à travers des expériences personnelles et un état de conscience singulier, élevé.

Cette manière de voir le Monde, où la compréhension va au-delà des limites de la pensée conventionnelle, a pu être profondément intuitive et originale.

Aujourd’hui DEDIĈI a une foi profonde en sa théorie, sans preuves tangibles ou rationnelles, mais sans contradictions non plus, une foi renforcée par une recherche-action sur plusieurs années aux constats prometteurs, une foi qui va au-delà de la simple acceptation des faits pour englober une conviction profonde dans quelque chose de plus grand.

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