Un matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité

Pour chercheurs de la complexité Sociale
Pour décideurs de la Solidarité

Avertissement: Les premières lignes de cet article sont d’un niveau conceptuel élevé. Elles conduisent ensuite progressivement à une proposition fédérative majeure au profit des personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité ayant besoin d’une solidarité coordonnée.

Appliqué à la Solidarité envers les plus vulnérables, cet article aborde la dynamique spécifique d’une classe particulière de processus complexes*, qui implique une conscience et une intelligence collectives de groupes et de sous-groupes, de fédérations transcendantales** au service d’un objectif commun, d’un Grand Dessein (Spiritualité).

Il met en lumière le fait que, parmi tous les processus complexes de l’Univers, il existe bien ceux qui sont caractérisés par une conscience humaine partagée.

Cette classe de processus complexes se distingue des autres par le fait qu’il existe dans ce cas une conscience collective entre les acteurs, un imaginaire commun non simpliste qui peut se représenter par une simplicité profonde établie sur des principes communs, admis par tous.

Cette conscience partagée permet aux acteurs de percevoir le processus majeur qui les rassemble et d’adopter différentes méthodes expérimentales, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles variations de richesses vraisemblablement plus efficientes.

Chaque processus de cette classe est guidé par un Grand Dessein et un Sens collectif, et pour le réaliser au mieux, les acteurs doivent se rappeler de l’imaginaire simple représentant le processus puis ensuite de développer une multitude de méthodes pour sa mise en œuvre. L’indicateur principal de réussite est la satisfaction collective de l’action.

Dans ce processus complexe, les acteurs agissent avec une conscience éclairée tout en ayant une liberté totale d’expérimenter selon les conventions établies et des méthodes réalignées sans cesse par la conscience collective.

Et en matière de Solidarité au service des plus vulnérables

La Solidarité a besoin d’adopter un tel matériel conceptuel complexe, mais simple, pour rassembler les acteurs autour d’un objectif commun. Cela permettra de partager, autour de ce qui les rassemble, une vision du Monde organique, vivant, qui mobilisera, sur un Sens et un Grand Dessein, des vocations profondes.

Mais quel est donc ce matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité envers les plus vulnérables ?

Si on pose bien le problème, ce matériel complexe pourrait découler de quelques obligations convenues :

  • L’obligation d’une « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous », par exemple :

Écouter et respecter la Personne vulnérable et s’organiser collectivement pour répondre à ses besoins et à sa demande, du mieux possible.

  • L’obligation d’une écoute universelle, qui réinterprète la voix des Sans-Voix, nécessiteux de la Solidarité, pour les entendre tous dire de la même voix, ou d’une voix équivalente :

1) Je veux qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on me comprenne. À l’égal des autres, je veux qu’on respecte mes choix en tant qu’individu à part entière.

2) J’aimerai qu’on puisse me défendre et me protéger tout le temps, partout, contre tout, et jusqu’au bout s’il le faut, si je ne sais pas le faire moi-même

3) Puisque je ne sais pas (ou mal) le faire moi-même, j’aimerais qu’on s’occupe de ma situation pour rechercher, négocier et mettre en place pour moi les meilleures compensations possibles

4) Je remercie tous des intervenants, qu’ils soient professionnels ou bénévoles, agissant pour moi. Ils font du mieux qu’ils peuvent. Mais il faut qu’ils sachent qu’ils sont sous ma gouvernance et mon pilotage, parce que je le suis peut-être le seul à savoir ce qui est bon pour moi. « Rien pour Moi sans Moi ».

5) J’aimerais que toutes les lois, les institutions, les établissements puissent soutenir toutes les personnes qui agiront pour moi, sur les points 2, 3 et 4 et pour que 1 advienne: être l’égal des autres.

  • L’obligation d’un constat qui devrait être universel, et qui, à ce jour, n’est pas contre-dit :

La cause des causes de tous les problèmes d’une mauvaise solidarité semble provenir de la défaillance d’au moins un des cinq points précédents et uniquement de ces cinq points-là. Et si c’est le cas, il suffira d’essayer de réduire les innombrables causes de défaillances de ces cinq points-là pour essayer d’augmenter la qualité de la Solidarité.

Il suffit donc de déclarer en commun un grand principe: « Essayons de respecter ce que demande la Personne, en cinq points et de s’organiser en conséquence ».

  • L’obligation d’une décision organisationnelle collective complexe mais simple

Puisque ce constat, sans doute incomplet, est bien consistant, on peut alors déclarer qu’il est « vrai jusqu’à preuve du contraire ». Il est donc possible de bâtir sur lui une organisation collective solide, certes complexe, mais simple puisqu’elle ne se jouerait qu’en cinq rôles seulement !

Voici les cinq rôles

1) le rôle de la Personne elle-même 

2) le rôle de toutes les personnes physiques qui la défendent et qui la protègent 

3) le rôle de toutes les personnes physiques qui s’occupent de sa situation

4) le rôle de toutes les personnes physiques, professionnels et bénévoles, qui interviennent pour elle

5) le rôle de toutes les personnes morales et équivalents représentés par des personnes physiques, qui soutiennent et permettent les actions des acteurs des rôles 2, 3 et 4 pour servir et compenser la Personne 1

Comme on le voit cette organisation complexe se représente simplement, “comme les cinq doigts d’une main”, en cinq rôles seulement, pour aboutir même à un joli totem autour duquel tout le monde peut se rassembler, se reconnaître et discuter.

Bleu  : la Personne
Rouge  : ceux qui la défendent
Vert  : ceux qui s’occupent de sa situation
Noir  : ceux qui interviennent pour elle
Jaune  : les personnes morales qui permettent et soutient les personnes physiques (bleu, rouge, vert et noir)

Le problème semble ainsi bien posé puisqu’il aboutit à une organisation élégante, vivante, parfaitement identifiable, sous-tendue par un processus complexe simple, fondé sur un principe « méta », issu d’une demande « méta » (celle réinterprétée des Sans-Voix) qui colle parfaitement à la « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous ».

Le matériel conceptuel simple pour fédérer la Solidarité serait donc un Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple. Pas facile à dire n’est pas !

Et il fallait l’inventer. DEDIĈI l’a fait.

Les caractéristiques de ce Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple ?

Ce processus vivant est totalement conçu pour servir la Personne. Il ne peut donc être dépassé (Méta) dans le contexte/système de la Solidarité, en s’identifiant de fait au Grand Dessein Collectif annoncé.

Et, chose remarquable : ce méta-processus-principiel d’accompagnement n’appartient à personne d’autre qu’à la Personne vulnérable elle-même.

Tous les autres acteurs sont invités à y jouer des rôles gouvernés et pilotés par la Personne (aidée).

Ce méta-processus devrait donc être placé au fronton de tous ceux qui agissent au nom de la Solidarité, en tête de toute procédure qualité ISO 2001, en tête de tout projet institutionnel, pour qu’ensuite chaque organisation explique en quoi elle y est intriquée, pourquoi et en en quoi elle va le servir dans le rôle 5.

Car on observe bien qu’alors, les acteurs des rôles 1, 2, 3, et 4 sont tous des personnes physiques rattachées ou non à des subordinations, des loyautés ou des intérêts.

L’organisation est essentiellement humaine, avec des granulométries variables d’organisations d’organisations.

Cette innovation conceptuelle, cette émergence, va induire, dès lors que les acteurs personnes physiques en auront conscience, un phénomène d’auto-régulation collective dans un contexte vivant d’une complexité absolue.

Cette méta-organisation va permettre de sortir par le haut de l’immense chaos solidaire, en inventant un système de complexité supérieure plus simple.

Elle va également passer par la mise en place d’un vocabulaire commun, d’une représentation commune, d’un imaginaire commun.

Elle va introduire le nouveau paradigme suivant : ce n’est pas la Personne qui est invitée dans les mains de la Solidarité, mais bien la Personne qui invite tous les acteurs de la Solidarité dans les rôles de son processus privé.

L’équilibrage des pouvoirs est flagrant, le pouvoir d’agir de la Personne aussi.

Ce processus complexe organique est une organisation d’organisations organiques ! C’est aussi une fractale organisationnelle permettant la création de cellules sociales allant de l’intimité (triade d’autodétermination des rôles 1, 2 et 3) à la collectivité (cartographie de tous les acteurs ayant les attributs de rôles liés à la Personne), cellules sociales toutes reliées entre elles par un maximum de liens informationnels.

Chaque personne physique peut tenir plusieurs rôles à la fois dans des intensités et des permanences variables, selon les événements de la vie.

Cette représentation complexe et simple pourra être un patrimoine stratégique collectif, une mémoire représentative et imagée.

Voici donc une bonne raison pour inviter les acteurs à développer toutes leurs richesses et à replacer quiconque au service du projet commun de solidarité.

La Norme compliquée, c’est l’entropie et le Néant. C’est la négation des processus complexes* intriqués où le Vivant intelligent est Roi.

Jean-Luc LEMOINE
Autiste Asperger

Notes de bas d’article

* Le complexe peut être simple, mais il n’est pas simplifiable. Le compliqué est compliqué et peut se simplifier. Expliquons cela :

Le complexe peut être simple, mais pas simplifiable : Cela suggère que quelque chose de complexe peut être compréhensible ou accessible malgré sa complexité inhérente. Par exemple, un concept philosophique profond peut sembler complexe à première vue, mais une fois qu’on le comprend, il peut être expliqué de manière simple. Cependant, cette complexité sous-jacente ne peut pas nécessairement être réduite ou simplifiée sans perdre son essence ou sa profondeur. Les processus de la Vie sont complexes

Le compliqué est compliqué, et peut se simplifier : Contrairement à la complexité, la complication implique une surcharge d’éléments ou de détails emmêlés, qui peuvent être simplifiés ou démêlés pour rendre quelque chose plus compréhensible. Par exemple, un processus bureaucratique compliqué peut être simplifié, en examinant de plus près ses étapes et en éliminant les éléments redondants, contradictoires ou superflus. Les processus de la Norme sont compliqués

** Le qualificatif « transcendantal » fait référence à quelque chose qui dépasse les limites de l’expérience humaine ordinaire ou qui va au-delà des concepts et des catégories habituellement compris par l’esprit humain. En utilisant ce terme, on évoque souvent une dimension métaphysique ou spirituelle qui est au-delà de la réalité matérielle observable. Ainsi, une conscience transcendantale englobe non seulement l’expérience humaine, mais également d’autres formes de conscience potentielles ou des réalités supérieures qui dépassent le cadre de ce qui est immédiatement perceptible. C’est une notion qui suscite souvent la réflexion philosophique et spirituelle sur la nature de la réalité et de la conscience.

Ouvrages du même auteur sur ce sujet

Simple et Convergent

Le Méta-Processus-Principiel

Un point de réflexion majeur pour ” l’élite décisionnelle” à la recherche d’une convergence de la Solidarité, avec “simplicité”. La Méta-Pensée de Dediĉi.
164 pages

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MPPA

Le Méta-Processus-Principiel d’Accompagnement.

Pour décideurs, qualiticiens et chargés de convergence  institutionnelle.
Une réflexion majeure en quelques pages le Maillon Manquant, le Point Cardinal des boussoles de convergence. Norme ISO 9001
28 pages

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Une Solidarité Consistante et Flexible

DEDIĈI : un modèle d’accompagnement des Personnes Vulnérables flexible, consistant et innovant

DEDIĈI propose un modèle organisationnel basé sur cinq rôles, offrant flexibilité et consistance. Cette approche permet l’innovation continue dans la réponse à l’infinité des situations de vulnérabilité et de réponses solidaires.

Introduction

L’accompagnement des personnes vulnérables englobe une diversité de situations, de besoins et de contextes qui évoluent sans cesse. Face à cette complexité, il est impératif de développer des modèles d’accompagnement flexibles, capables de s’adapter tout en maintenant une cohérence fondamentale.

Dans cet article, nous vous présentons un modèle organisationnel novateur, articulé autour de cinq rôles distincts. Ce modèle autorise à la fois la flexibilité et la consistance. Il offre une structure solide pour répondre aux défis variés de la solidarité envers les personnes vulnérables, tout en favorisant l’innovation continue.

Au cœur de cette approche se trouvent les cinq rôles : la personne accompagnée, les acteurs protecteurs, les acteurs de coordination et de pilotage, les acteurs de compensation, et les acteurs institutionnels. Chacun de ces rôles contribue de manière unique à la réponse solidaire, tout en collaborant au sein d’un système global.

Au fil de cet article, nous explorerons comment la consistance de ce modèle garantit sa robustesse, tout en offrant la flexibilité nécessaire pour s’adapter à l’infinité des situations de vulnérabilité. Nous mettrons également en lumière comment cette flexibilité favorise l’innovation, ouvrant ainsi la voie à une amélioration continue de l’efficacité de l’accompagnement des personnes vulnérables.

Notre modèle d’accompagnement des personnes vulnérables se positionne comme une solution dynamique et adaptable. Il incarne la vision d’une solidarité évolutive et efficace, capable de relever les défis en perpétuelle évolution.

Un Modèle d’Accompagnement en Cinq Rôles

Au cœur de notre approche réside un modèle d’accompagnement des personnes vulnérables, articulé autour de cinq rôles clés. Chacun de ces rôles remplit des fonctions spécifiques, contribuant ainsi à la création d’un écosystème solidaire complet. Les cinq rôles sont les suivants :

  1. La Personne Accompagnée : Ce rôle centralise l’attention sur la personne vulnérable elle-même. Elle est écoutée, comprise, et respectée dans ses besoins et ses aspirations. Le rôle de la personne accompagnée est de s’exprimer, de participer activement à la définition de ses besoins, et de collaborer avec les autres acteurs pour trouver des solutions adaptées à sa situation.

  2. Les Acteurs Protecteurs : Ces acteurs jouent un rôle crucial dans la sécurité de la personne accompagnée. Leur mission est de veiller à ce que la personne vulnérable soit protégée contre tout danger, à tout moment et en tout lieu. Ils assurent une présence constante et vigilante pour minimiser le potentiel de risques et garantir un environnement sûr.

  3. Les Acteurs de Coordination et de Pilotage : Ils recherchent, coordonnent et pilotent globalement les ressources et les services nécessaires à la personne accompagnée, du point de vue de la Personne et de ses défenseurs/protecteurs. Ils s’occupent de chaque situation. Leur responsabilité est de former avec la personne et ses protecteurs une triade d’autodétermination, puis de rechercher, négocier, piloter et soulager les démarches pour s’assurer de la mise en place de réponses efficaces aux besoins.

  4. Les Acteurs de Compensation : Ces acteurs interviennent directement dans la fourniture de soutien matériel, psychologique, et social. Ils sont responsables de la compensation des désavantages subis par la personne vulnérable. Leur rôle est de répondre aux besoins spécifiques en fournissant des ressources, des soins, et une assistance personnalisée. Ils sont placés sous le pilotage de la triade d’autodétermination.

  5. Les Acteurs Institutionnels : Ce cinquième rôle englobe les personnes morales, les institutions, et les lois qui soutiennent et encadrent l’action des acteurs des quatre rôles précédents. Ils créent le cadre juridique et réglementaire nécessaire pour garantir la protection des droits de la personne vulnérable et faciliter la coordination entre les différents acteurs.

Ce modèle en cinq rôles offre une répartition claire des responsabilités tout en favorisant la collaboration et la complémentarité entre les acteurs. Chaque rôle contribue à la solidarité envers les personnes vulnérables d’une manière spécifique, créant ainsi une synergie qui renforce la réponse globale face à la vulnérabilité.

Consistance : La Clé de l’Adaptabilité

La consistance constitue le fondement de notre modèle d’accompagnement en cinq rôles. Elle se révèle essentielle pour garantir la stabilité du système tout en lui permettant de s’adapter avec succès à des situations variées. Voici comment la consistance est la clé de l’adaptabilité :

1. Prévention des Contradictions : Un système consistant est dépourvu de contradictions internes. Dans notre modèle, cela signifie que les actions et les responsabilités de chaque rôle sont clairement définies et cohérentes. Cette absence de contradiction prévient les conflits potentiels et favorise la collaboration fluide entre les acteurs. La consistance est aussi de dire que les problèmes rencontrés dans la solidarité sont tous issus de la défaillance d’un ou de plusieurs de ces cinq rôles. Autrement dit : il n’existe pas de situation difficile sans qu’au moins un des cinq rôles soit défaillant.

2. Flexibilité au Sein de la Consistance : La consistance ne signifie pas la rigidité. Au contraire, elle offre un cadre stable dans lequel des ajustements peuvent être apportés sans compromettre l’intégrité globale du système. Les acteurs peuvent adapter leurs actions en réponse aux besoins changeants de la personne accompagnée, tout en respectant les principes fondamentaux établis.

3. Garantie de la Fiabilité : La consistance assure également la fiabilité du modèle. Les acteurs peuvent compter sur des rôles cohérents et des responsabilités claires, ce qui renforce la confiance et la prévisibilité au sein du système. Cela contribue à une réponse solidaire stable et fiable, essentielle pour les personnes vulnérables.

4. Un Modèle de Base Solide : La consistance crée un modèle de base solide, mais elle reconnaît également qu’aucun modèle unique ne peut répondre à toutes les situations de vulnérabilité. Elle offre ainsi une base stable pour la construction de modèles spécifiques adaptés à des contextes particuliers.

En somme, la consistance dans notre modèle d’accompagnement en cinq rôles garantit une structure robuste qui peut évoluer en réponse aux défis changeants de la vulnérabilité. Cette cohérence fondamentale permet aux acteurs de s’adapter sans perdre de vue les principes essentiels de solidarité. Dans la section suivante, nous explorerons comment cette flexibilité au sein de la consistance favorise l’innovation continue dans l’accompagnement des personnes vulnérables.

5. Un Système Consistant mais Incomplet : Le modèle de base solide n’est pas exhaustif. Il autorise toutes sortes de dérivations en cohérence avec les principes du système.

Innovation organisationnelle flexible

La flexibilité est un élément central de notre modèle d’accompagnement en cinq rôles, et elle constitue la clé de l’innovation continue dans la réponse à la vulnérabilité. Voici comment la flexibilité stimule l’innovation dans notre approche :

1. Adaptation Contextuelle : La flexibilité permet aux acteurs d’adapter leurs actions en fonction des contextes spécifiques. Chaque situation de vulnérabilité est unique, et la capacité à personnaliser la réponse en fonction des besoins individuels est essentielle. Cette adaptation contextuelle favorise l’efficacité et la pertinence de l’accompagnement.

2. Créativité et Nouvelles Approches : Les acteurs ont la liberté d’explorer de nouvelles approches et de mettre en place des solutions innovantes pour répondre aux défis complexes de la vulnérabilité. La flexibilité encourage la créativité, ce qui peut conduire à des pratiques plus efficaces et à des réponses plus adaptées.

3. Évaluation Continue : La flexibilité permet également une évaluation continue de l’efficacité des actions entreprises. Les acteurs ont la possibilité de réfléchir sur leurs pratiques, d’identifier ce qui fonctionne le mieux, et d’apporter des ajustements en conséquence. Cela contribue à un processus d’amélioration continue.

4. Collaboration Interdisciplinaire : La flexibilité facilite la collaboration interdisciplinaire entre les différents acteurs. En encourageant la communication et la coopération entre les rôles, elle favorise la synergie et la combinaison de compétences diverses, ce qui peut conduire à des solutions innovantes et holistiques.

5. Réponse aux Besoins Émergents : La flexibilité permet au modèle de s’adapter aux besoins émergents de la personne accompagnée et de la société en constante évolution. Elle offre la possibilité de répondre rapidement aux nouvelles réalités et aux défis inattendus.

La flexibilité au sein de notre modèle d’accompagnement en cinq rôles crée un environnement propice à l’innovation. Elle encourage les acteurs à s’engager dans une démarche d’amélioration continue, à repousser les limites de l’efficacité, et à trouver de nouvelles solutions aux défis complexes de la vulnérabilité. Cette approche dynamique ouvre la voie à une solidarité en constante évolution, mieux adaptée aux besoins changeants de notre société.

Conclusion: Une Base Solide pour l’Accompagnement des Personnes Vulnérables

Notre modèle d’accompagnement en cinq rôles se profile comme une réponse innovante et adaptable pour faire face à la vulnérabilité. En combinant la consistance et la flexibilité, il offre une base solide pour l’accompagnement des personnes vulnérables, tout en stimulant l’innovation continue.

La consistance garantit que notre modèle est stable, prévenant les contradictions internes et fournissant une structure fiable pour les acteurs impliqués. Elle offre une assurance que les responsabilités sont clairement définies, renforçant ainsi la confiance et la prévisibilité au sein du système.

Pour démonter en permanence cette consistance, DEDIĈI met perpétuellement au défi le « monde entier » pour avancer un exemple dysfonctionnel de la solidarité qui ne serait pas issu de la défaillance d’au moins un des cinq rôles avancés.

La flexibilité, quant à elle, permet au modèle de s’adapter à une multitude de situations de vulnérabilité. Elle encourage la créativité, l’adaptation contextuelle, et la recherche de solutions novatrices. Cette flexibilité favorise également l’efficacité et l’efficience dans la réponse à des besoins en constante évolution.

En combinant ces deux éléments, notre modèle offre une vision de la solidarité envers les personnes vulnérables qui évolue avec elles. Il reconnaît l’infinité des situations de vulnérabilité et des réponses solidaires possibles, tout en maintenant une cohérence fondamentale.

Bien que notre modèle ne soit pas une solution universelle, il s’en approche de beaucoup et crée une base solide pour la construction de modèles dérivés spécifiques, adaptés à des contextes particuliers. Il favorise la créativité, l’innovation, et la collaboration entre les acteurs, offrant ainsi une réponse toujours plus efficace à la vulnérabilité.

En conclusion, notre modèle d’accompagnement en cinq rôles, consistant, simplificateur et éclairant, incarne la vision d’une solidarité organisée, évolutive, capable de relever les défis du présent tout en anticipant ceux de l’avenir.

Il offre un espace où la consistance et la flexibilité se complètent, créant ainsi une réponse solidaire robuste et novatrice pour les personnes vulnérables. Ce modèle encourage un engagement continu envers l’amélioration de la qualité de vie de ceux qui ont besoin d’une solidarité efficiente.

La “Cabane au fond du jardin”

Vivre avec une vulnérabilité, c’est vivre dans des conditions où l’appui des autres est un impératif. En effet, dans certaines situations, nous avons besoin de la coopération des autres pour nous faire entendre et nous faire comprendre, pour essayer.

DEDIĈI invite des personnes handicapées mentales et vulnérables, parfois très lourdement empêchées, leurs proches et des professionnels à leur service, à coopérer régulièrement dans la simplicité.

La “Cabane au fond du jardin” de DEDIĈI est un lieu et un temps qu’on prend ensemble* pour s’écouter et se comprendre régulièrement, à chaque fois qu’il le faut, pour se rendre attentif aux envies de vivre de celui qui a besoin des autres pour dire et rêver, pour mieux partager le vrai dans l’intimité et la sécurité.

Depuis un an, en Alsace, une trentaine de personnes handicapées** font chacun avec leurs proches l’expérience de la cabane qui les réunit.

Ils nous montrent combien c’est bon pour eux.

L’environnement familial et institutionnel de cette innovation perçoit désormais concrètement combien l’organisation que propose DEDIĈI peut éclairer et renforcer tout ce qu’ils font déjà par ailleurs, dans une bienveillance collective à la recherche d’une convergente centrée sur le pouvoir d’agir des plus vulnérables.

Pour en savoir plus
Michel       LECLERC         06 67 32 74 04
Jean-Luc  LEMOINE        06 76 56 56 17
Nous contacter

* Triade, dite de triple expertise et d’autodétermination, constituée de la personne vulnérable, de ses proches et des professionnels qui la suivent dans leur projet de vie. Cette triade se compose donc de la Personne en premier chef, et des gens qui la défendent et qui s’occupent de sa situation sur le long terme.

** 3 associations: Au-fil-de-la-Vie (Thann), Apei-Centre-Alsace (Selestat), Sinclair (Mulhouse), ainsi que l’École de Praxis de Sociale de Mulhouse participent à cette recherche action.

Le projet de DEDIĈI est soutenu par la Fondation de France et la Collectivité Européenne d’Alsace.

Bon alors, on fait comment !

C’est la question qu’on peut se poser quand on est en face d’une Personne en difficulté, un enfant maltraité, une personne vieillissante dépendante, une personne handicapée, où socialement défavorisée, une personne accidentée, etc.

Pour la Personne mentalement fragile ou infirme par exemple, quand la médecine est à son maximum, quand l’espoir médical a atteint ses limites, il nous reste l’espoir sociétal.

Comment des Gens bienveillants vont-ils agir de concert pour améliorer durablement la vie de la Personne, lui garantir d’être l’égale des autres malgré sa différence.

Comment fait-on, que faudrait-il faire ?

Eh bien voici les principes premiers qu’il faudrait sans doute respecter.

Tout d’abord prendre collectivement le temps pour entendre, écouter et comprendre la Personne, quels que soient son âge, ses difficultés, ses impossibilités.

Mais surtout faire en sorte qu’elle soit défendue, tout le temps, partout, contre tout, jusqu’au bout même (et surtout) quand ceux qui l’aiment ne seront plus là.

Et enfin s’occuper de sa situation, tout le temps pour trouver les meilleures compensations possibles et les essayer.

Mais cela ne suffit pas. Que comprennent les intervenants de tous types, comment sont-ils contrôlés dans ce qu’ils font, et quels soutiens, quels renforcements, quelles légitimités les institutions nous offrent-elles pour faire cela.

On voit donc bien que c’est une question d’organisation, de coopération. Mais comment mettre tout cela en place.

La première chose à faire, sans doute, c’est de repérer et d’observer qui sont les Gens qui sont autour de la Personne (de près ou de loin), à quel titre, dans quel rôle, d’où viennent-ils, comment sont-ils acceptés de la Personne, comment sont-ils mandatés ou soutenus pour faire cela.

Comment s’entendent-ils.

Est-ce qu’ils prennent assez le temps, est-ce qu’ils accordent de l’attention, à la Personne ?  Comprennent-ils bien ce qu’elle exprime ?  Respectent-ils sa parole et ses choix ?

Qui sont ces Gens qui défendent vraiment la Personne jusqu’au bout, qui s’occupent de sa situation ? Comment cela s’articule-t-il avec ce qu’on appelle la défense des droits, le tuteur légal ? Qui réfléchit en permanence pour elle pour trouver les compensations qu’il faut ?

Tous ces Gens-là, comment discutent-ils ensemble avec la Personne, pour garantir son pouvoir d’agir, son autodétermination, quels que soient ses empêchements ?

Ces Gens-là ont-ils des associations, des institutions, des lois qui les soutiennent, qui les informent, qui les renforcent avec l’éthique indispensable, qui les reconnaissent et les assistent pour défendre les intérêts de la Personne ?

Parents, familles, amis, voisins, tuteurs, société civile, professionnels, d’où viennent ces Gens et comment ont-ils décidé ensemble de coopérer, ou non, et pourquoi ? Comment tout cela se passe-t-il en réalité ? Comment tout cela devrait se faire idéalement ?

Ce n’est pas facile du tout de se pencher sur ce problème, et on peut bien penser que si cela n’est pas bien organisé, il va y avoir des difficultés.

Qui soutient ces Gens, qui les aident à s’organiser, comment se réunissent-ils pour comprendre et ensemble arbitrer ?

Et si la Personne, entourée de ceux qui la défendent et de ceux qui s’occupent de sa situation demande des choses à des intervenants pour les compensations que la loi lui accorde, est-ce que ces intervenants comprennent qu’ils seront évalués par elle et les Gens qui la protègent ?

Est-ce que la Personne, et ces Gens qui l’entourent ainsi, sont soutenus et protégés par les institutions pour que tout soit ainsi organisé ?

En pratique______________

DEDIĈI propose une organisation très avancée sur ce sujet. C’est pourquoi nous vous invitons à réfléchir avec nous au :

  • Comment assurer la Défense Ultime de la Personne.
  • Comment organiser une solide coordination, tout le temps.
  • Comment piloter l’accompagnement.
  • Comment les acteurs pourront mieux comprendre les rôles qu’ils tiennent pour chaque situation.
  • Comment proposer aux institutions une organisation idéale autour de chaque singularité.

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