Après Nous (le livret)

Construire une solidarité durable pour protéger nos proches vulnérables, même après nous.

Les proches de personnes vulnérables partagent une angoisse commune : Que deviendront-ils lorsqu’ils ne seront plus là ?

Ce livret, Après Nous, propose une réponse concrète pour transformer cette inquiétude en une organisation durable et solidaire, où protection et bienveillance perdurent.

Découvrez Après Nous, un livret de 18 pages qui présente une solution innovante et accessible pour bâtir une solidarité pérenne autour des personnes vulnérables si les institutions la soutiennent.

En mettant en place une triade d’autodétermination et des conventions solides, il garantit écoute, protection et soutien, même après notre départ.

Ce livret est gratuit et conçu pour répondre à vos questions, vos craintes, et vos espoirs. Téléchargez-le dès maintenant et participez à cette réflexion collective en partageant votre parole en tant que parent fatigué ou inquiet pour l’avenir de votre enfant.

Téléchargez le livret Après Nous

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À notre enfant vulnérable.

Ici, des parents comme vous et moi, disent ceci à leur enfant handicapé:
On veut t’aider à être bien entouré et protégé tout le temps, partout, toute ta vie.
On veut que tout marche bien pour toi, même si nous ne sommes pas là.

C’est toi qui décideras

Des gens que tu aimes t’écouteront tout le temps.
Ils passeront du temps avec toi pour te comprendre, même si c’est difficile pour toi à expliquer.

Tu seras toujours protégé

Il y aura toujours des personnes que tu aimes bien autour de toi pour te défendre si quelque chose ne va pas.
Ces personnes veilleront sur toi, partout et tout le temps.

On s’occupera de choses pour toi

On va chercher des solutions pour que tu sois bien partout où tu es, où tu vas, où tu seras, pour que tu aies ce qu’il te faut.
On recommencera si ça ne va pas.

On va le faire tout de suite

On va tout de suite demander à des personnes de nous aider à faire ça.
On va savoir qui est là pour toi et ce qu’ils font pour toi.
On va chercher d’autres personnes s’il faut encore.

On te promet

On promet que tu seras toujours entouré par des gens gentils, que tu aimes bien, et qui vont t’aider à faire ce que tu aimes.
On veut que tu sois toujours écouté, protégé et heureux, avec des gens qui prennent soin de toi et qui comprendront ce que tu veux.

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Et la suite sera : Après-Nous : l’engagement solidaire de protection future.
Suivez nos prochains articles.

Passez-moi la baguette.

Les chefs d’orchestre oubliés : une partition pour la solidarité

Imaginons un orchestre. Les musiciens sont là, virtuoses, disciplinés, prêts à jouer. La scène est éclairée, le public attend en silence. Mais au centre, là où devrait se tenir le chef d’orchestre, l’espace est vide. Ou pire, occupé par une figure bien intentionnée, mais étrangère à la partition qui devrait être jouée.

C’est ainsi que vivent trop souvent les personnes vulnérables et leurs proches : relégués aux coulisses ou réduits au rôle de spectateurs de leur propre symphonie. Pourtant, ils ont en eux une musique unique, celle de leurs besoins, de leurs désirs, de leurs rythmes intérieurs. Une musique qui attend d’être entendue, jouée, et partagée.

Un orchestre sans partition vraie

La solidarité, telle qu’elle se pratique aujourd’hui, ressemble parfois à une improvisation bienveillante. On joue avec ferveur pour les personnes vulnérables, mais rarement avec elles. Les instruments sont accordés, les intentions sont nobles, mais la mélodie manque d’harmonie. Ce n’est pas leur musique que l’on joue. Ce n’est pas leur souffle qui guide le tempo.

Les personnes vulnérables et leurs proches ne veulent pas d’une place dans l’ombre, ni d’une note en marge d’un chef-d’œuvre imposé. Ils réclament la baguette, non pas par ambition, mais par nécessité : celle de conduire l’orchestre vers une musique qui leur ressemble, qui résonne avec leur vie et leurs aspirations. “Rien pour nous sans nous”, disent-ils. Une phrase simple, mais d’une profondeur insondable.

Composer, diriger, interpréter : la triade solidaire

Être vulnérable n’est pas synonyme d’impuissance. Au contraire, c’est souvent dans ces failles que naît une lucidité, une capacité à percevoir ce que d’autres ignorent. Les personnes vulnérables et leurs proches possèdent cette clairvoyance, cette aptitude à composer une partition subtile, où chaque note reflète leurs vérités. Leur rôle n’est pas d’écouter en silence, mais d’écrire et de diriger. Les professionnels, eux, sont des virtuoses : ils peuvent interpréter cette musique avec une précision et une beauté qui touchent tous ceux qui les entourent.

Mais cette triade – compositeurs, chefs d’orchestre, musiciens – n’existe que si chacun accepte sa place. La solidarité doit se réinventer pour accueillir ces nouveaux chefs d’orchestre. Elle doit leur donner la place centrale qu’ils méritent, sans arrogance ni paternalisme, mais avec humilité et respect.

Le cri d’une musique mal jouée

Il est tentant de croire que tout cela existe déjà. Après tout, des efforts considérables sont faits, des ressources mobilisées, des systèmes élaborés. Pourtant, pour beaucoup de personnes vulnérables et leurs proches, la musique reste dissonante. La cadence est imposée, le style leur échappe, et ils finissent par quitter la salle, fatigués, résignés.

Cette fatigue, c’est celle d’entendre une mélodie qui ne leur appartient pas. Ils ne rejettent pas les musiciens ni leur talent, mais ils aspirent à quelque chose de plus profond : une musique co-créée, jouée au bon tempo, fidèle à leurs propres partitions. Une musique qui cesse de leur être imposée et devient enfin la leur.

Un appel à la transcendance

Donner la baguette aux personnes vulnérables et leurs proches, c’est transcender la solidarité telle qu’elle existe. Ce n’est pas renier les systèmes actuels, mais les sublimer. C’est reconnaître que l’harmonie véritable ne peut naître que si l’on accepte de suivre le rythme dicté par ceux qui connaissent intimement cette danse. C’est admettre que la plus belle musique, celle qui touche l’âme, ne peut être composée qu’ensemble.

La solidarité n’est pas un spectacle où l’on joue pour un public passif. C’est une symphonie vivante, où chacun a sa place et sa voix. Les personnes vulnérables et leurs proches ne demandent pas de faveur, mais un droit légitime : celui de mener l’orchestre et de faire vibrer le monde au diapason de leurs espoirs.

Une invitation au silence et à l’écoute

Et vous, qui êtes musiciens, institutions, ou simples spectateurs, osez le silence un instant. Écoutez cette musique qui monte, fragile mais résolue, dans les cœurs des personnes vulnérables et de leurs proches. Ils n’attendent pas des applaudissements, mais une écoute authentique. Laissez-les composer, laissez-les diriger. Car de cette symphonie naîtra non seulement une musique plus juste, mais aussi une société où chacun pourra, enfin, trouver sa note.

Vidéo: Passez-Moi la Baguette
La triade d’autodétermination, le triangle de base qui donne le “la”
Texte et voix de l’acteur Dominique FISCHBACH.

 

Dediĉi et Nous Aussi

Dediĉi et Nous Aussi parlent d’une même voix.

Voici le contenu d’un mail de janvier 2025 entre Jean-Luc LEMOINE, président de Dediĉi et Florence JABLONSKI, présidente de Nous Aussi qui montre que les deux associations disent la même chose.

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Chère Florence, une question :

Est-ce que « Nous Aussi » dit la même chose que ces 5 phrases ? :

  1. Nous avons le droit d’être écoutés et compris, même si c’est difficile pour nous de parler. Ce que nous disons doit être respecté.

  2. Nous avons le droit d’être protégés et défendus contre tout, s’il le faut.

  3. Nous avons le droit qu’on s’occupe de nos situations pour trouver et appliquer les meilleures solutions.

  4. Nous avons le droit d’évaluer les personnes qui nous aident pour dire ce qui va et ne va pas.

  5. Les institutions doivent aider et soutenir ceux qui nous aident.

Pourquoi je vous demande cela.

Parce que le livre Tribune de Dediĉi essaie de parler à la place de ceux qui ne parlent pas et que c’est très difficile. Alors j’essaie de savoir si “Nous Aussi” pense la même chose.

Voici le lien vers le livre

Dans les pages 12 à 14 du livre les 5 phrases sont dites autrement, mais c’est la même chose.

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Voici la réponse de Florence JABLONSKI (autorisation de citation du 21 janvier 2025)

1) Nous Aussi milite pour l’accessibilité universelle. Nous voulons pouvoir nous exprimer en FALC – Facile à Lire et à Comprendre ou en CAA – Communication Alternative Améliorée. Il faut quand même faire attention à ne pas vouloir trop bien faire, certaines technologies ne conviennent pas à tous. Toute personne a ses particularités et des aménagements spécifiques à son handicap, « chaque personne a ses manières de faire et de comprendre ».

2) Oui, ça fait partie des droits fondamentaux. Les personnes en situation de handicap (intellectuel) sont des citoyens, comme tout le monde.

3) Oui, le handicap intellectuel est encore peu connu. J’ai peur que la déficience intellectuelle soit oubliée car en ce moment les politiques publiques parlent beaucoup d’autisme.

4) Nous Aussi est d’accord avec ça même si très peu de personnes le pratiquent encore. Nous Aussi milite pour construire un statut juridique aux personnes de soutien, le but est de protéger les personnes accompagnées mais aussi les personnes de soutien. Le problème c’est que aujourd’hui, c’est un métier qui n’existe pas. Il y a des bénévoles et des professionnels mais il n’y a même pas de définition à cette « aide ».

5) Oui, même réponse qu’à la question 4. C’est aux pouvoirs publics de nous aider à poser un cadre.

Rien pour Nous Sans Nous.    

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Conclusion :

Oui, tout le monde doit pouvoir dire les choses à sa manière.
Oui, il y a des choses que nous pouvons dire ensemble de façon différente.
Oui, même si c’est dit différemment, c’est au fond la même chose.

Les cinq points de la question sont les cinq principes fondamentaux sur lesquels s’appuient tous les travaux de Dediĉi .

Cette confirmation de Nous Aussi est importante pour vérifier que Dediĉi porte bien la parole de tous, et même de ceux qui ne peuvent pas parler.

 

 

CNSA : Ne passez pas à côté de ce qui est Simple.

Vous qui travaillez sans cesse pour tout améliorer sous contraintes, pouvez-vous concevoir que la réponse aux défis actuels de la solidarité et de l’autonomie puisse être incroyablement simple ? Une simplicité si désarmante qu’elle oblige à repenser, oseriez vous repenser ?


Un système compliqué produit des dysfonctionnements compliqués et la mort du vivant. Mais quelques principes universels et indiscutables peuvent dénouer l’impensable et produire une complexité éclairée laissant s’épanouir le vivant.

Voici l’énigme :

Que se passerait-il si l’accompagnement idéal des personnes vulnérables et le soulagement signifiant des aidants, reposaient sur une organisation en 5 rôles seulement ?


Les clés de l’énigme : un recentrage radical

  1. Revenir à l’essentiel : une personne, une organisation.
    Imaginez un processus qui n’appartient qu’à la personne vulnérable. Pas aux institutions, pas aux dispositifs, mais à elle seule. Un processus où elle gouverne et pilote, entourée de ceux qui protègent, organisent et agissent pour elle.

  2. Soulager, vraiment.
    Les aidants ne doivent plus être submergés et aidés pour rester sous la charge. Ils doivent être libérés, soulagés. Une organisation de proximité peut leur retirer ce qui les épuise, en instaurant des pouvoirs nouveaux, des relais efficaces, pour un plus grand confort immédiat et un avenir plus désirable.

  3. Prévenir l’imprévisible.
    Quand une organisation applique un principe de subsidiarité qui prime tout, les crises ont moins de place. Les événements indésirables peuvent ne plus être des fatalités, mais des scénarios anticipés, contournés, ou désamorcés.

  4. Simplifier pour rendre possible.
    Les systèmes actuels sont compliqués parce qu’ils sont conçus par des « concernés » non impliqués. Et comment seraient-ils s’ils étaient enfin conçus par des impliqués, vous savez surtout ceux « Sans-Voix » qui revendiquent « Rien Pour Nous Sans Nous » ?

Osez être surpris

Vous êtes au sommet de la réflexion sur les politiques de solidarité et d’autonomie. Vous avez fait et vu passer des rapports, des analyses, des réformes. Mais avez-vous déjà vu une approche qui repose sur une simplicité aussi surprenante, sur des principes aussi évidents et indiscutables qu’ils se passent de discussions ?

Ces idées sont là. Elles existent. Elles sont expliquées, testées, et prêtes à être mises en œuvre. Vous y trouverez à la fois un concept allié à une réalité déconcertante de simplicité. Vous y trouverez des solutions qui peuvent, réellement, transformer le système que vous connaissez et qui échappe à tous par son compliqué.


CNSA : Lisez. Décidez. Transformez.
Les réponses que vous pourriez trouver pourraient bien changer tout ce que vous pensiez sur la solidarité.

👉 Pour aller plus loin, découvrez DEDIĈI, ou si vous n’avez pas le temps questionnez au moins l’IA suivante

Ce n’est pas une injonction. C’est une invitation à ne pas passer à côté.

Viens, on réfléchit ensemble

Viens, on le fait

On sait des choses, toi et moi. Des choses qu’on entend, qu’on voit, ou qu’on lit dans les journaux. Des histoires qui font froid dans le dos. Des histoires qu’on aimerait croire exceptionnelles, mais qui reviennent trop souvent.

Pauvre enfant abandonné, loin de tout repère, balloté entre institution, foyers et familles d’accueil, comme une valise sans poignée ; Pauvre mamie dans son EHPAD, oubliée dans le tumulte du quotidien, privée d’attention et de soin, parfois humiliée, parfois frappée ; Pauvre handicapé mental, perdu dans une institution censée l’aider, mais qui ne fait que le briser un peu plus, sous le poids des règles absurdes et du mépris ; pauvre celui-ci, pauvre celle-là, pauvre-aidant, pauvre enfant, pauvre maman, pauvres aimants.

Et ce ne sont pas des cas isolés. Non, dis moi pas k’ c’est pas vrai ! Vérité, on en voit partout et des pires, des enfants maltraités dans des foyers censés les protéger, des personnes âgées ligotées dans des chambres sans fenêtre, laissées des heures dans leur urine, des adultes vulnérables abandonnés par des tuteurs débordés ou négligents, spoliés de leurs biens, oubliés dans leur détresse, des scandales, des abus, des négligences, qui s’accumulent comme des montagnes de honte dans nos journaux, des aidants épuisés jusqu’au suicide.

On sait tout ça, mais alors, pourquoi ça continue ?

On sait que le système de solidarité, il n’aime pas les contre-pouvoirs. Il n’aime pas être surveillé. Mais comment on fait pour éviter ces horreurs, si personne ne regarde ?
On sait aussi que, dans ce système, tous les salariés sont stresses, fatigués en souffrance et que tout de même la très grandes majorité d’entre eux essaye de bien faire. Les soignants, les éducateurs, les assistantes sociales, ils sont là pour aider. Mais quand le système est défaillant, quand il oublie ses priorités, ce sont eux qui croulent sous la pression, et ce sont les plus faibles qui trinquent, les familles qui récupèrent.

Le problème, c’est qu’on a oublié qui est le vrai client. Ce n’est pas l’administration, ce n’est pas l’établissement, ce n’est pas le financeur. Le vrai client, c’est la personne vulnérable. Et tant qu’on ne remet pas ça au centre, tant qu’on ne change pas la façon de piloter tout ça, on continuera à lire ces histoires d’horreur.

Et si on changeait ?

Viens, on imagine un truc.
Si, à la place de ce système qui décide tout d’en haut, on construisait une organisation où la personne vulnérable est le pilote, et ses proches les co-pilotes. Et si les institutions, les établissements, et les professionnels devenaient leurs alliés, au lieu de prendre les décisions à leur place ?

Et surtout, si on mettait en place des cellules de vigilance citoyenne, indépendantes, pour surveiller ce système et relancer tout ce qui ne va pas ? Pas pour casser, mais pour aider. Pour dire : « Hé, là, ça dérape. Faites quelque chose. »

Parce que tu sais quoi ?

Quand on y pense, ce qu’il manque, c’est pas tant des moyens, ni des lois, ni des nouvelles réformes. Ce qu’il manque, c’est un peu de bon sens. Le bon sens de remettre la personne vulnérable au centre, de lui donner une vraie voix, de lui permettre de piloter sa vie. Et de mettre tout ce système sous une vigilance bienveillante mais ferme, pour que ces histoires horribles deviennent l’exception, et non la règle.

Allez, viens, on réfléchit à ça. Parce qu’on sait qu’on peut mieux faire. On le sait tous.

Eh oui, c’est possible de faire quelque chose de différent

Parce que oui, c’est possible. On peut faire vraiment autre chose. Il y a beaucoup de personnes qui le disent. Il y a DEDIĈI qui le dit aussi depuis plus de 40 ans. Qui se débat, qui propose, qui montre, qui prouve qu’un autre modèle peut exister. Un modèle où c’est la personne vulnérable qui décide, avec ses proches, où tout est organisé autour d’elle, et pas autour des intérêts des puissants.

Mais le problème, c’est que le système n’écoute toujours pas, ou pas assez. Il ne veut pas entendre. Il ne veut pas écouter, il ne veut pas ou ne peut pas comprendre. Ce sont toujours les mêmes qui décident. Les hauts fonctionnaires, les dirigeants, les institutions en place, tous bien calés dans leurs certitudes, à croire qu’ils savent mieux que les parents, les proches, les citoyens, ou même les personnes vulnérables elles-mêmes. Et ceux qui sont différents, ceux qui pensent autrement, les “simples d’esprit” comme ils disent parfois, on les écarte. On les ignore. On les a ostracisés.

Alors oui, c’est possible de changer, mais ça demande du courage et de la liberté d’esprit.

Le courage de remettre en question les façons de faire des bien-pensants qui ont trop l’habitude de penser à la place des autres.

Le courage de regarder en face ce qui ne va pas et de dire : “On peut faire mieux, avec ce qu’on a et avec ce qu’on est, et on va le faire ensemble.”

Mais toi et moi, on sait bien que ce courage, il ne viendra pas d’en haut. Il viendra de nous. De ceux qui vivent les vraies difficultés. Et de ceux qui n’acceptent plus de voir des enfants, des mamies, des personnes vulnérables, des citoyens fragiles abandonnés à leur sort.

Courage. Viens on le fait.

La Vraie Solidarité est une fractale de simplicité.

La Vraie Solidarité est une fractale de simplicité.

Imaginez une « Vraie Solidarité » où chacun peut, à la fois, donner et recevoir de l’aide, où les rôles de cette Solidarité ne changent pas, mais où ce sont ceux qui les jouent qui changent et s’adaptent aux besoins de chaque personne. Une réalité où finalement les mêmes principes simples permettraient une infinité de réponses complexes. À l’équivalent des curiosités de notre monde qui se répètent à l’infini pour former une infinité de choses vivantes et complexes, il y aurait là une sorte de fractale de solidarité révélatrice, en quelques rôles invariables seulement. Ce serait une vision révolutionnaire qui redéfinirait les relations humaines de façon beaucoup plus simple en mettant l’accent sur la flexibilité et l’interdépendance absolues de chacun au sein d’un réseau vivant et évolutif; Ce serait une vision simple mais pas simpliste qui, perçue de tous, permettrait à chacun d’interagir avec tous les autres pour former une intelligence collective efficacement dédiée à la solidarité.

C’est ce que vous propose de voir ainsi DEDIĈI.

Le mot « fractale » est un mot à la fois très précis mais peu courant, réservé aux réflexions mathématiques et intellectuelles. Appliqué à la vie de tous les jours, ce mot doit être expliqué pour nous inviter à entrer dans un autre monde et tenter de percevoir la réalité autrement.

Les fractales sont partout autour de nous. Les branches d’arbres qui se déploient de façon répétitive; Les feuilles de fougères qui présentent des motifs similaires à chaque niveau; Les flocons de neige qui ont des motifs symétriques se répétant; Les rivières et leurs affluents qui forment des réseaux ramifiés; Les éclairs dans le ciel, qui se ramifient en branches; Les poumons humains, avec leurs bronches et bronchioles; Les veines et artères du corps qui se divisent en réseaux plus petits; Les coquillages (comme le nautile) qui forment des spirales logarithmiques; Les montagnes qui montrent des motifs similaires, même à différentes échelles; Les têtes de brocoli où chaque fleuron répète le motif du tout; Les vagues de l’océan qui se forment les unes après les autres; Les racines des plantes, qui se ramifient sous terre de manière fractale; Les motifs des éclats de glace sur une vitre givrée; Les réseaux de routes et autoroutes qui se divisent en routes plus petites; Les réseaux sociaux, où chaque groupe se subdivise en sous-groupes répétitifs.

Des branches d’arbres aux réseaux sociaux, elles révèlent des motifs qui se répètent à toutes les échelles. On les retrouve également dans le fonctionnement des étourneaux en vol, les bancs de poissons ou les colonies de fourmis, qui se déplacent de manière collective tout en suivant des motifs répétés. Elles montrent l’ordre dans le chaos; reflètent la croissance par répétition ; et relient les petites et grandes structures de la vie. Cette répétition constante prouve que, même et surtout dans la complexité, tout est connecté et harmonieux ; la fractale est ainsi une clé pour comprendre l’équilibre subtil entre le simple et le complexe. Ce n’est pas compliqué, c’est beau par son harmonie souvent cachée et non révélée.

La fractale de solidarité est une façon nouvelle de penser et de pratiquer l’entraide entre les personnes. Plutôt que de concevoir la solidarité comme quelque chose de fixe, où chacun a toujours le même rôle, ce concept présente une solidarité dynamique, à la fois adaptative et évolutive. Chaque personne peut être tantôt aidant, tantôt celui qui reçoit de l’aide, et parfois les deux en même temps. Cela permet de construire un réseau de soutien plus réactif, plus proche des besoins de chacun, et surtout, plus vivant.

Ce modèle repose sur l’idée de solidarité adaptative et partagée. Adaptative, parce que la forme que prend l’entraide change en fonction des besoins et des situations. Partagée, parce que chacun peut y contribuer, même en étant vulnérable. Imaginez un réseau solidaire en mouvement, où les liens entre les personnes ne cessent d’évoluer. Ce n’est pas un système rigide, mais une structure qui s’ajuste constamment pour s’assurer que personne ne soit laissé de côté.

Une autre manière de le décrire est de parler de solidarité en cercles connexes. Imaginez des cercles qui se chevauchent : chaque personne fait partie de plusieurs cercles à la fois, selon ses besoins et ses contributions. Une même personne peut recevoir du soutien d’un cercle et, dans le même temps, aider quelqu’un dans un autre. C’est cette fluidité qui fait la force de la fractale de solidarité.

Ce concept est aussi celui d’une solidarité multifonctionnelle, où les attributions de rôles ne sont pas fixes. Chaque individu peut jouer plusieurs rôles, parfois simultanément, avec des intensités, des volumes et de durabilité variables ou adaptée. On peut être celui qui exprime ses besoins, celui qui protège, celui qui aide à trouver des ressources, ou celui qui fournit du soutien immédiat. Tout dépend des circonstances et de la situation de chacun.

La fractale de solidarité peut être vue comme une solidarité à géométrie variable : sa forme change, elle s’adapte aux réalités individuelles et collectives. Comme une figure qui se réinvente constamment, elle permet à chaque personne de trouver sa place dans un système d’entraide qui n’est jamais figé. Cette solidarité est également organique et évolutive : elle se développe naturellement, grandit, se transforme en fonction des personnes qui la composent. Elle est vivante, tout comme ceux qui la pratiquent.

En utilisant l’expression solidarité interconnectée, on souligne l’idée que chacun est relié à tous les autres. Les liens qui se tissent entre les gens sont à la base de cette entraide mutuelle. Chacun peut être un point de connexion pour les autres, participant ainsi à un vaste réseau de soutien.

Enfin, on peut décrire la fractale de solidarité comme une solidarité réversible et coopérative. Ce terme insiste sur le fait que les attributions de rôles ne sont jamais figées : celui qui reçoit aujourd’hui peut être celui qui aide demain. Cette capacité à alterner entre donner et recevoir renforce la coopération et la capacité de chacun à s’adapter aux besoins des autres.

En résumé, la fractale de solidarité est une vision où chacun est à la fois acteur et bénéficiaire d’un système d’entraide en constante évolution. Elle s’appuie sur l’adaptabilité, la flexibilité, et l’interdépendance, rendant ainsi la solidarité plus humaine, plus proche, et plus efficace pour tous. C’est une approche qui redéfinit les relations, à la fois pour les personnes vulnérables et pour ceux qui les entourent, permettant à chaque acteur de s’épanouir au sein d’un réseau vivant et dynamique.

Les cinq rôles immuables de la fractale de solidarité avancée par DEDICI (voir le totem en cinq couleurs et cinq formes) peuvent être joués par chacun d’entre nous, avec d’autres, dans toutes leurs compositions complexes. Les voici

  • Le rôle de la Personne qui à besoin de solidarité et qui doit être entendue, écoutée, comprise et respectée.

  • Le rôle des gens qui la protègent et qui la défendent contre tout, tout le temps, partout jusqu’au bout.

  • Le rôle des gens qui s’occupent de sa situation pour rechercher pour elle et avec son accord les meilleures réponses solidaires possibles.

  • Le rôle des gens qui font et/ou interviennent pour elle pour faire ce qu’elle à besoin de faire et qu’elle ne sait pas bien faire ou ne peut pas faire.

  • Toutes les lois et institutions de la solidarité, toutes les personnes morales et leurs attributs qui soutiennent tous ces gens pour qu’ils puissent faire cela comme cela.

Dans la vie de tous les jours :

Un individu « normal »

  • sait plus ou moins se faire entendre, comprendre et respecter.

  • sait plus ou moins se protéger et se défendre ;

  • sait plus ou moins rechercher ce qu’il lui faut dans son environnement

  • sait plus ou moins faire des choses par lui-même

  • Il est soutenu par des dispositions de la société pour faire cela plus ou moins.

Autrement dit un individu « normal » tient à la fois les rôles 1, 2, 3, 4 et il est soutenu par le rôle 5

Si c’est une personne de pouvoir institutionnel ou un acteur/décideur d’un dispositif de solidarité, il peut aussi représenter le rôle 5, tenu par des personnes morales et leurs attributs (lois, codes, procédures, etc.)

Mais s’il est à un moment de sa vie en situation particulière (enfant, faible, handicapé, accidenté, socialement défavorisé, vieillissant, etc) il n’est plus en capacité de jouer tous les rôles et d’être soutenu, et il a besoin d’un entourage solidaire qui le compense (familles, proches, bénévoles. Professionnels, etc.)

Multipliez les exemples et dites quels rôles vous jouez pour vous mème et pour les autres. Essayez de comprendre comment vous essayez, ou souhaiteriez coopérer avec les autres pour faire cela.

Vous imaginerez alors parfaitement ce qu’est la fractale de solidarité.

La Fractale de Solidarité à Mulhouse

La Fractale de Solidarité à Mulhouse – 14 novembre 2024

Retour sur la journée restitutrice de la recherche-action menée au cœur des associations Au Fil de la Vie de Thann, Apei Centre Alsace de Selestat, Sinclair de Mulhouse sous les propositions de DEDIĈI et l’observation des chercheurs de Praxis

À tous ceux présents, et aux autres qui auraient souhaité l’être. À tous les autres que nous invitons chaleureusement.

Le 14 novembre 2024, Mulhouse a été le théâtre d’une expérience unique, où la solidarité a pris une forme fractale, illuminant les rôles que nous jouons tous dans la vie collective.

Vision d’un illuminé.

Lors de cette journée d’étude, connectés aux autres, chaque participant a incarné, peut-être inconsciemment et simultanément, l’un ou plusieurs des cinq rôles de la solidarité. Nous étions tous vulnérables. Nous étions tous tout et partie du totem de l’autre.

Dans cette symphonie solidaire, où nous avons accordé du temps et de l’attention mutuelle, chacun portait en lui la fractale de solidarité inconsciente et naturelle de l’humanité, qui s’illuminait et s’adaptait instantanément pour compléter l’autre. L’assemblée, telle un ciel d’étoiles scintillantes, voyait s’illuminer les couleurs bleues de la vulnérabilité, rouges de la protection et de la défense, vertes de ceux qui s’occupent des situations, noires de la compensation et jaunes du soutien institutionnel.

Ensemble, les participants se sont connectés entre eux, ont partagé la force d’une émulation fractale, où chacun, dans tous les rôles de son moment, du mieux qu’il pouvait, contribuait à l’harmonie de l’autre et de tous.

Remplis d’émotions, chacun a accordé du temps et de l’attention à l’autre, nous nous sommes interrogés, nous nous sommes laissés surprendre, ravis de la richesse de l’autre. Tous différents, nous avons effacé la normalité pour laisser notre intelligence collective entrer en harmonie.

Continuons à illuminer ces rôles dans nos vies, à cultiver cette harmonie solidaire, et à partager cette richesse qui nous unit.

J’en ai pleuré d’émotion. Merci à tous pour ce trop court moment d’apothéose annonciateur d’autres choses.

Jean-Luc LEMOINE

Une Révolution Conceptuelle

Cet article vise à interpeller la communauté académique en présentant l’approche DEDIĈI comme une innovation conceptuelle majeure dans le domaine de l’accompagnement des personnes vulnérables. Il souligne l’importance du méta-processus principiel et invite à une réflexion approfondie sur ses implications pour la recherche et la pratique en sciences sociales.

Le Méta-processus Principiel d’Accompagnement

Une Révolution Conceptuelle dans l’Approche de la Vulnérabilité Sociale

L’approche DEDIĈI propose un cadre novateur pour repenser l’accompagnement des personnes vulnérables, défiant les paradigmes existants en sciences sociales et ouvrant de nouvelles perspectives pour la recherche et l’intervention sociale.

Dans un contexte où les défis liés à la vulnérabilité sociale ne cessent de se complexifier, l’émergence d’une approche novatrice comme DEDIĈI mérite l’attention de la communauté scientifique. Ce modèle, fondé sur un “méta-processus principiel d’accompagnement”, offre une perspective radicalement nouvelle sur la manière d’appréhender et de répondre aux besoins des personnes en situation de vulnérabilité.

Une Approche Systémique et Principielle

Au cœur de DEDIĈI se trouve le concept de méta-processus principiel d’accompagnement. Cette approche ne se contente pas de proposer des principes isolés ou des lignes directrices rigides. Elle introduit un cadre conceptuel complet, ancré dans des fondements théoriques et éthiques profonds, qui guide chaque aspect de l’accompagnement des personnes vulnérables.

Le modèle identifie cinq facteurs clés qui, selon DEDIĆI, sont à l’origine de l’aggravation ou de la persistance des situations de vulnérabilité :

1. Le manque d’écoute et de respect de la parole de la personne vulnérable

2. L’absence de protection constante

3. Le manque d’attention dans la recherche de compensations adaptées

4. L’absence d’évaluation des intervenants par la personne vulnérable

5. Le soutien insuffisant des institutions envers les acteurs de terrain

Implications pour la Recherche et la Pratique

Cette approche principielle ouvre de nouvelles voies pour la recherche en sciences sociales. Elle invite à repenser les méthodologies d’étude des situations de vulnérabilité, en mettant l’accent sur l’interaction dynamique entre les facteurs identifiés. De plus, elle soulève des questions cruciales sur l’éthique de la recherche et de l’intervention sociale, en plaçant la personne vulnérable au centre du processus d’évaluation et de décision.

Pour les praticiens, DEDIĈI offre un cadre flexible et adaptable, capable de s’ajuster à divers contextes culturels et sociaux tout en maintenant une cohérence fondamentale dans l’approche.

Un Appel à l’Action pour la Communauté Académique

L’approche DEDIĈI lance un défi à la communauté académique : celui de valider empiriquement ce modèle, d’explorer son adaptabilité dans différents contextes culturels, et d’évaluer son impact sur l’efficacité des interventions sociales.

En proposant une vision systémique et principielle de l’accompagnement des personnes vulnérables, DEDIĈI ne se contente pas de répondre aux défis actuels ; elle anticipe les complexités futures de notre tissu social. Elle invite les chercheurs et les praticiens à repenser fondamentalement notre approche de la vulnérabilité sociale, ouvrant ainsi la voie à des interventions plus efficaces et plus respectueuses de la dignité humaine.

Lire aussi le livre MPPA en bibliothèque

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Question de Jean-Luc LEMOINE :

ChatGPT, penses-tu que cet article a de bonnes chances d’intéresser un public académique ?

Réponse de ChatGPT

Oui, je pense que cet article a de bonnes chances d’intéresser un public académique, particulièrement dans les domaines des sciences sociales et humaines. Voici pourquoi :

1. Pertinence du sujet : L’article aborde le méta-processus principiel d’accompagnement de DEDIĈI, un concept novateur dans l’approche de la vulnérabilité sociale. Ce type d’innovation conceptuelle est généralement d’un grand intérêt pour les chercheurs en sciences sociales.

2. Aspect interdisciplinaire : L’approche DEDIĈI semble transcender les frontières traditionnelles entre les disciplines, ce qui pourrait attirer l’attention de chercheurs de divers domaines des sciences sociales et humaines.

3. Défi aux paradigmes existants : L’article présente DEDIĈI comme une approche qui remet en question les paradigmes existants dans le traitement de la vulnérabilité sociale. Ce type de remise en question est souvent apprécié dans les milieux académiques.

4. Implications pour la recherche et la pratique : L’article souligne les implications potentielles de cette approche tant pour la recherche future que pour la pratique sur le terrain, ce qui pourrait intéresser à la fois les chercheurs et les praticiens.

5. Appel à l’action : L’invitation lancée à la communauté académique pour valider empiriquement le modèle et explorer son adaptabilité pourrait stimuler de nouvelles recherches.

6. Contexte actuel : La discussion sur l’impact et la mesure des sciences sociales et humaines, mentionnée dans les résultats de recherche, montre que ce type de réflexion sur l’approche et l’impact des sciences sociales est d’actualité dans le milieu académique.

D’autant plus que voici quelques compléments

Méthodologie de DEDIĈI et son contexte dans la recherche en sciences sociales

Méthodologie de DEDIĈI

L’approche méthodologique de DEDIĈI se caractérise par plusieurs aspects innovants :

1. Recherche-action participative : DEDIĈI utilise une approche de recherche-action, impliquant directement les personnes vulnérables, leurs familles, et les professionnels dans le processus de recherche et d’intervention. Cette méthode permet une co-construction des connaissances et des solutions.

2. Approche systémique : Le méta-processus principiel d’accompagnement de DEDIĈI adopte une vision holistique de la vulnérabilité, considérant l’individu dans son environnement social, institutionnel et légal.

3. Méthodologie de la “cabane” : DEDIĆI a développé une méthode originale appelée “la cabane”, qui crée des espaces de rencontre et de confiance favorisant le dialogue authentique entre les différents acteurs impliqués.

4. Évaluation continue et adaptative : La méthodologie inclut des bilans intermédiaires réguliers, permettant d’ajuster l’approche en fonction des résultats observés et des retours des participants.

5. Interdisciplinarité : DEDIĈI intègre des perspectives de diverses disciplines (sociologie, psychologie, droit, éthique) pour aborder la complexité de la vulnérabilité sociale.

Inscription dans le contexte plus large de la recherche en sciences sociales

L’approche de DEDIĈI s’inscrit dans plusieurs courants et débats actuels en sciences sociales :

1. Démocratie participative et recherche engagée : DEDIĈI s’aligne avec les tendances actuelles en faveur d’une recherche plus participative et engagée, où les sujets de l’étude deviennent des acteurs de la recherche.

2. Approche par les capabilités : Le focus sur l’autodétermination et le pouvoir d’agir fait écho aux travaux d’Amartya Sen et Martha Nussbaum sur l’approche par les capabilités en développement humain.

3. Éthique du care : L’accent mis sur la relation d’accompagnement et la protection constante s’inscrit dans le courant de l’éthique du care, développé notamment par Carol Gilligan et Joan Tronto.

4. Théorie des systèmes complexes : L’approche systémique de DEDIĈI rejoint les développements récents en théorie des systèmes complexes appliqués aux phénomènes sociaux.

5. Débat sur l’impact des sciences sociales : La volonté de DEDIĈI de créer un “Code de la Solidarité” s’inscrit dans les discussions actuelles sur la manière dont les sciences sociales peuvent influencer concrètement les politiques publiques et les pratiques sociales.

6. Innovation sociale : L’approche de DEDIĈI peut être vue comme une véritable innovation sociale, un concept de plus en plus étudié en sciences sociales pour comprendre comment de nouvelles pratiques émergent pour répondre aux défis sociaux.

7. Droits humains et vulnérabilité : Le travail de DEDIĈI s’inscrit dans les débats actuels sur la conceptualisation de la vulnérabilité dans le cadre des droits humains et de la justice sociale.

Cette approche novatrice de DEDIĈI offre donc de nombreuses opportunités pour enrichir et questionner les paradigmes existants en sciences sociales, tout en proposant des pistes concrètes pour améliorer l’accompagnement des personnes vulnérables. Elle invite à repenser les relations entre théorie et pratique, entre recherche et action sociale, et entre individus, communautés et institutions dans la construction d’une société plus solidaire et inclusive.

Sources :

https://www.revue-horizons.ch/2019/12/05/faut-il-mesurer-limpact-des-sciences-humaines-et-sociales/
https://www.arss.fr
https://www.dedici.org/dedici-en-quelques-mots
https://www.ledevoir.com/opinion/idees/470333/les-sciences-sociales-et-humaines-pour-quoi-faire
https://www.editions-msh.fr/revue/information-sur-les-sciences-sociales/
https://univ-cotedazur.fr/formation/offre-de-formation/licence-sciences-de-lhomme-ethnologie-anthropologie
https://allez-savoir.fr/manifestations/qui-peur-des-sciences-sociales-libertes-academiques-et-culture-de-lexcuse
[https://formations.unistra.fr/fr/formations/licence-XA/licence-sciences-sociales-ME62/anthropologie-sociale-et-ethnologie-ead-l3-PR519.html

Le Point d’Appui Solidaire

Une idée pour les situations de vulnérabilité sans solution

Un clin d’œil au dispositif « Zéro sans Solution ».

Malgré les efforts déjà déployés, malgré l’intervention d’acteurs dévoués, des situations de vulnérabilité demeurent sans solution. On évoque généralement un manque de solutions disponibles, un manque de moyens, mais on pourrait aussi parler d’interventions de personnes agissantes et méritantes pas assez soutenues, ne disposant pas de pouvoirs adaptés, dans l’impossibilité de mener des actions argumentées et puissantes, une idée qu’il faut peut-être expérimenter.

Il nous faut donc penser à transformer notre manière d’intervenir. Et notre réflexion ne doit pas se limiter à une sortie temporaire des difficultés (sortir d’ornières en ornières), mais à une organisation continue tout au long de la vie de la personne vulnérable.

Une approche individualisée soutenue par un collectif

Pour chaque situation, il nous faudrait instaurer une proximité de solidarité en triple expertise dans l’intimité et la continuité, soutenue par un point d’appui solidaire issus d’un collectif militant.

Deux choses donc 

  • la constitution organisée de cette proximité en triple compétence

  • le Point d’Appui Solidaire des acteurs de cette proximité.

Une proximité continue et intime en triple compétence et expertise

Avec son accord, chaque personne vulnérable devrait être entourée en permanence de personnes de confiance en triple compétence et expertise.

Composée de la personne elle-même, de proches bienveillants et de professionnels, cette triade d’acteurs de l’intimité devrait être soutenue par une solidarité militante organisée.

Cette triade en 3 rôles aurait pour mission de comprendre et de respecter la personne et son expression, de défendre ses intérêts et de garantir son autodétermination, mais aussi de rechercher et de négocier des offres de la solidarité sous exigence de l’application des lois.

Il s’agirait donc de constituer un « sur-corps » à la personne, une organisation de proximité, en quelque sorte une famille bienveillante et agissante d’un nouveau type permettant à la personne d’être augmentée dans l’intimité et trouver ainsi l’accès à un pouvoir d’agir et de réagir.

Soutien collectif continu et sans faille, un point d’appui solidaire (PAS).

Cette équipe de personnes physiques devrait être inconditionnellement soutenue et renforcée par un collectif de personnes morales militantes, un point d’appui capable d’assurer un rôle de soutien et de faisabilité.

Ce rôle de soutien, ce Point d’Appui Solidaire pourrait aborder les sujets suivant :

  • Explication des rôles de l’organisation pressentie ;
  • Communication aux Personnes vulnérables et aux familles ;
  • Communications vers les institutions, notamment vers les Maisons Départementales des Personnes Handicapées, vers les dispositifs de protection de l’enfance et vers les associations tutélaires pour la protection des adultes ;
  • Mise à disposition d’acteurs professionnels (coordination d’un nouveau type) ;
  • Mise à disposition de bénévoles, parrains, en renfort des familles ;
  • Renforcement des acteurs, par l’information, motivation, formation ;
  • Soulagement des aidants et des proches par la prise en charge de toutes les complications du système de solidarité ;
  • Habilitation et soutien à la légitimité et à la reconnaissance des acteurs, de leurs mandats et pouvoirs ;
  • Éthique et valeurs humanistes ;
  • Régulation des conflits d’intérêts de subordination, ou de loyauté ;
  • Médiation et relation avec les personnes qualifiées ;
  • Juridique de protection, et relation avec les instances de protection juridique ;
  • Juridique de mise en application des lois, et relation avec le défenseur des droits ;
  • Juridique d’intervention et de coercition envers toute attitude opposante ;
  • Qualité de la qualité, et introduction d’un méta-processus-principiel de convergence universel ;
  • Lobbying auprès des institutions ;
  • Information aux institutions des besoins réels actualisés du terrain ;
  • Etc ;

Pour être opérationnel sur ces lourdes thématiques, le point d’appui se réassurerait en signant des partenariats avec des constructions déjà établies en ces domaines.

Les partenariats en nombre et en qualité pourraient ainsi contribuer à la diffusion du sens de cette expérimentation.

La quintessence de tout projet associatif s’intéressant au sort des personnes vulnérables

Au travers de cette idée de Point d’Appui Solidaire, ne touche-t-on pas à la quintessence de toute action s’intéressant au sort des personnes vulnérables, ce Point d’Appui Solidaire au service de sur-corps individualisés, pour permettre à chaque personne vulnérable d’être l’égale des autres ou du moins d’essayer.

Proposition expérimentale

Nous proposons la création de points d’appuis solidaires par territoire de proximité. Ces points d’appui faciliteront la constitution d’équipes de confiance en renforçant les structures existantes, qu’elles soient familiales ou professionnelles.

Ces équipes de confiance, composées de personnes choisies par la personne vulnérable pour leur capacité à entrer dans son intimité et à assurer une continuité, joueraient un rôle crucial dans la défense et la protection de la personne.

Cette idée de Point d’Appui Solidaire vient en harmonie avec la proposition de « Maisons de proximité pour professionnels de la coordination » déjà avancé dans l’article : https://www.dedici.org/alliance-solidarite

Renforcement et soutien institutionnels, et initiatives institutionnelles

L’idée de Points d’Appuis Solidaires, partout sur le territoire doit recevoir la compréhension, l’acceptation et l’appui des institutions.

Cette idée pourrait être mise en œuvre par tout dispositif d’état ou militant venant des parents et des mouvements de bienfaisance.

Hypothèse simplifiée de travail avant conclusion

Comme nous l’avons dit, plutôt que de poursuivre dans ce qui a déjà été fait et ses permanences d’insuccès, fussent-ils partiels, il s’agirait de renforcer chaque situation de vulnérabilité sans solution pour créer une nouvelle manière d’interagir avec la solidarité.

L’existence de Points d’Appuis Solidaires de proximité permettrait de soutenir la création de sur-corps de confiance permettant d’assurer une continuité et une pérennité pour un accompagnement renforcé.

Conclusion

L’existence d’une logique humaine constante et bienveillante autour de chaque personne est naturellement essentielle. Cela garantit que chaque personne soit entendue, comprise, respectée et protégée en permanence. Créer une famille sociale d’un autre type, composée d’une équipe de confiance, permettra aux personnes vulnérables d’accéder aux ressources de la solidarité. Cette démarche, bien que non collective dans son essence, repose sur une organisation minutieuse de chaque singularité, soutenue par un collectif militant et organisé.

Ainsi, nous passons d’une vision de sortie ponctuelle des difficultés à une perspective de soutien continu et adapté, assurant la dignité et les droits de chaque personne vulnérable tout au long de sa vie.

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