Vidéo “un accompagnement autrement”.

Vidéo

Un Accompagnement Autrement pour tous les handicaps.
Par Jean-Luc LEMOINE, autiste Asperger, chercheur en Organisation.
Père d’un fils autiste.
10 minutes, pour un réel espoir. Cliquez ici pour lancer la vidéo

 

 

Monde du Handicap, intéresse-toi à ceci

Une Réponse Accompagnée Pour Tous : Premiers retours d’expérience.

Dans un document de 126 pages de juillet 2017 (lien ici), la CNSA nous livre les premiers retours d’une (r)évolution systémique, comme le dit Marie-Sophie DESAULLE, qu’il convient cette fois de co-construire non seulement avec les professionnels concernés mais aussi et surtout avec les personnes impliquées, les familles, les aidants. Pour nous, familles du handicap, il est même dit dans ce rapport: “rien pour nous sans nous”, déclaration qu’il conviendra de vérifier dans les faits.

Ce document, de lecture difficile pour ceux qui découvrent le sujet, permet de commencer à comprendre ce qui se passe là. Il illustre à quel point tout y est difficile et compliqué.

A l’image de celui-ci, ma note est difficile à comprendre hors contexte. Je vous invite donc à lire d’abord ma conclusion. Vous pourrez lire ensuite quelques-uns de mes commentaires, page à page.

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Conclusion

Pour les Personnes handicapées et leurs proches, voici donc un immense espoir. La France s’est bien lancée dans une opération d’envergure pour tenter d’améliorer le sort de ceux qui ont besoin de complètes et vraies compensations. Et qu’on ne s’y méprenne pas, il s’agit d’une tentative d’innovation organisationnelle déterminante. Intéressez-vous donc vraiment à ceci.

Depuis la fin de l’année 2015, les choses semblent massivement bouger, et on ne peut que s’en féliciter. Suscité par un énième rapport: le rapport Piveteau en juin 2014, l’élan général est vraiment bien orienté. Mais, comme vous le verrez dans ce document, la difficulté pour tordre le Système en place, voire pour le casser afin de construire un autrement radicalement différent, est prégnante.

Il s’agit d’une révolution systémique en voie d’apprentissage qui se fait dans la difficulté sans que les acteurs n’aient pu encore construire un imaginaire commun. Et il est impossible de bien comprendre tout ce qui s’y vit sans une immersion profonde dans le monde sanitaire, médico-social et social.

On y voit alors l’intensité du travail d’une fourmilière agitée qui ne comprend pas tout mais qui se met en mouvement sous invectives. On y voit aussi de bonnes volontés souvent plus instinctives que lucides. Pourtant même les professionnels s’y perdent, alors que dire des personnes et des familles.

Le document rappelle bien tous les acteurs à la coopération, une exhortation constante depuis des décennies qui verra peut-être le jour ici. Mais il ne précise pas, ou n’ose pas préciser encore aujourd’hui les éléments qui permettront de l’imposer. Si coopération s’apparente à « participation volontaire de bon gré », coordination à « orchestration et régulation », rien n’est dit sur l’indispensable coercition ” intervention forcée si toutefois il le fallait” pour que cela puisse fonctionner correctement.

A l’évidence la conception organisationnelle proposée est bien trop complexe parce qu’elle s’emberlificote dans le magma existant et qu’elle n’ose pas repartir d’une page blanche.

Surtout, encore une fois, rien n’est abordé du point de vue de la Personne et de sa Famille. Ce regard-là, pour chaque cas qui traverse le Système, révèlerait pourtant l’essentiel.

De façon urgente, ce processus manquant là, qui décrirait l’organisation autour de la personne traversant le Système, doit être mis au cœur de la réflexion. Ce qui n’est pas le cas.

Dans ce rapport de professionnels et d’institutionnels, on note l’absence totale de retour du côté des impliqués. A l’évidence les impliqués ne sont pas, ou très mal, informés de ce qui se prépare pour eux.

A condition d’y penser et de le vouloir, les associations doivent donc se mobiliser fortement pour proposer le processus manquant. Elles doivent mobiliser des représentants “militants-inventifs-actifs” au sein des instances, des groupes techniques et de décisions. Elles doivent par exemple se mobiliser pour imposer des accompagnements de pairs aidants et de pairs conciliateurs non forcement dociles ou neutres. Elles doivent également se battre pour que ces pairs soient rémunérés, aspect trop timidement évoqué.

Il est donc plus qu’urgent de revendiquer une place prépondérante des Associations de défense des citoyens handicapés dans la gouvernance et le pilotage de l’expérimentation en cours. Ce point est développé, certes, mais avec « finesses » pour finalement ne pas laisser la place qui revient aux impliqués.

Répétons-le, rien n’est dit quant au “Meta Processus” qui décrirait un Système radicalement différent partant de la Personne handicapée et de sa famille et imposé par eux.

Il est temps que les impliqués puissent dire l’organisation qu’ils souhaitent autour d’eux et pour eux. Sur ce sujet je rappelle les lourds travaux de www.dedici.org.

Mais restons sur une impression positive.

Malgré, une fois encore, l’hégémonie de la mono pensée insuffisamment bouleversée, on ne peut que soutenir toutes les bonnes volontés qui œuvrent à ce chantier de réforme déterminant.

Tous les secteurs sont touchés, avec les MDPH au centre d’un orchestre ou bon nombre de musiciens sont d’ores et déjà invités à changer d’instruments et d’habiletés, et … sans que les partitions ne soient encore écrites. Il faudra du temps pour que tout cela joue une bonne musique et produise du sourire.

Encourageons-les, soutenons-les et participons à notre avenir. C’est à nous qu’il revient de choisir la musique.

Revendiquons que tout ce mouvement se définisse et se régule au seul regard de la Personne et de ses proches. C’est à nous de dire ce que nous voulons. Exigeons une organisation radicalement autrement. Nous savons la décrire. Mais “ils” ne l’entendent pas encore. Et Il faudra ensuite qu'”ils” prêtent l’oreille, qu'”ils” la comprennent et qu'”ils” la respectent.

Il ne s’agit pas d’une “réponse” accompagnée pour tous, laquelle du reste ?,  mais bien d’une compensation accompagnée pour tous, c’est-à-dire un accompagnement autrement, radicalement autrement.

Il reste donc bien du chemin encore, mais avec espoir maintenant. C’est à nous de le faire en marchant, ensemble, les impliqués en maître d’ouvrage.

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Quelques notes, après 7 heures de lecture et de synthèse.
Dans ce document de 126 pages, il s’y raconte par exemple ceci….

Le préambule rappelle la structure de l’expérimentation au travers d’une collection de bonnes intentions, qui au bout du compte perdent le lecteur sans jamais oser dire comment le dispositif  sera contraint et régulé. Pages 4 à 15.

Le pilotage introduit curieusement le cadre de la gouvernance (on aurait pu penser l’inverse) Des éléments de langage fort confus rendent incompréhensible le propos. Ils éclairent l’extrême difficulté d’organiser ne serait-ce que la gouvernance. Les points de vigilance insistent sur la présence obligatoire des institutions et des opérateurs. Ces points oublient la prépondérance légitime à ce niveau qui devrait être réservée aux Personnes Handicapées (associations). Pages 17 à 22.

La feuille de route, Pages 25 à 41 (remarque les feuilles 25 à 29 sont identiques !), illustre l’ampleur de la complication par une liste de questions. Elle a le mérite d’essayer une planification et un suivi d’avancement. On peut se demander comment les MDPH et tous les partenaires pourraient mettre en place tout ce qui y est dit sans douleurs.  Les indicateurs du suivi d’avancement sont trop nombreux et éveillent une interrogation d’utilité.

Le périmètre de montée en charge est décrit en pages 42 à 45. En page 42, il est confirmé qu’au 1er janvier 2018 toutes les personnes qui en ont besoin pourront exiger la mise en place d’un PAG (Plan d’accompagnement Global). Dès lors que communication au grand public sera faite, on peut prédire l’engorgement du dispositif devant un système en début d’évolution radicale. En page 43 et 45 sont justement précisés les cas prioritaires.

Le dispositif du processus d’orientation permanent est décrit en page 48 à 60. L’organisation administrative du PAG est clairement expliquée dans les principes de la loi et rappelé en point de vigilance (page 50). Les modalités pratiques sont en questionnement (page 51 et 54). Il s’agit là d’un passage à communiquer à tous pour en partager la portée.

En page 58 un très important point de vigilance développe ce qui serait indispensable de respecter. Il ne dit pas si la personne ou son représentant légal peuvent choisir librement leurs interlocuteurs (notamment le coordinateur de parcours).

Les acteurs clé du dispositif d’orientation permanent sont abordés en page 61. La confusion entre acteurs et rôles à préciser d’un processus non encore décrit aboutit à des raccourcis expérimentaux qui verront rapidement leurs limites. On en voit déjà les prémices sur les points de vigilance des pages 61 et 63 et les verbatim de la page 62.

Bilan du PAG Page 65 à 67. Les trois cas repris illustrent partiellement ce qui est recherché. Les retours sont faits par des professionnels. Les personnes impliquées ne s’expriment pas. L’observation est bien trop courte sur si peu de cas.

Les Partenariats Page 69 à 76. On y lit une nième exhortation à la coopération sans préciser qui coordonne, qui régule cette coopération et avec quels pouvoirs de coercition s’il le faut. La vision qui part du système est toujours la même avec les mêmes “outils” (conventions, CPOM, revues, offres).
Rien n’est abordé du point de vue de la Personne et de sa Famille.

Le focus sur le système d’information en page 73 qu’il “conviendrait” de mettre en place éclaire la complexité dans laquelle la réflexion s’enlise et ne parvient pas à s’extraire.

Le système d’information associé au processus d’accompagnement de chaque cas est totalement absent ! C’est dire l’immensité du chemin qu’il reste à parcourir pour réussir à adopter un autre regard révélateur et simplificateur.

La page 74 évoque toutes sortes de marges de “souplesses” et de dérogations qui éclairent à quel point l’organisation actuelle est à reformer.

Impliquer les Personnes et leurs proches, page 90. Il s’agit de la partie la plus importante du dispositif au regard des personnes et des familles pour autant qu’elles veuillent et puissent y venir à égalité avec les professionnels et les instances. Les associations représentatives doivent y jouer un rôle déterminant.

CDCA, CDAPH, COMEX, Comite des Usagers, sont évoqués comme instances ou cette représentation doit se faire.

La pair-aidance, page 94 est également évoquée pour permettre à ceux des impliqués qui en savent plus de transmettre à ceux qui en savent moins. Mais il est dit page 95 que les pairs doivent être choisis “neutres” c’est-à-dire “dociles”.  Autrement dit, on les choisira et ils seront les biens venus à condition qu’ils entrent bien dans le moule préparé !

La situation de “dépendant non forcement consentant” s’exprime ici en clair page 95.

Dans la mesure du possible, les pairs participants au projet devront être “neutres” dans leurs rapports aux instances, afin de ne pas brouiller les relations entre ces dernières et l’usager et d’éviter les confits d’intérêts“.

La description, quant à elle, de la page 96 est parfaite et s’apparente à ce qui manque le plus aux familles : une personne “passeuse, faciliteuse, experte, et bien plus encore”, ici non professionnelle et donc chichement ou pas rémunérée … !

La proposition d’une permanence du Défenseur des Droits au sein même des MDPH est parfaite, celle des conciliateurs-pairs également (page 98)

Changement des pratiques, pages 101 à 124. On voit se construire des expérimentations de prestations PCPE, PTA, etc. de nouvelles formes de financements des professionnels SERAPHIN PH, de nouveau métiers, de nouveaux outils. On parle de conduites du changement et d’informations-formations étendues. On parle d’évolution des processus alors que le processus autour de la personne et ses proches n’est pas écrit, n’y abordé (page 115). Les pages 121 et 122 se consacrent à l’explication de ViaTrajectoire, un outil orienté vers un but non discutable, mais qui reste micro-brique réductrice d’angoisse d’un schéma directeur global inexistant pourtant indispensable à ce bouleversement organisationnel.

L’accompagnement du handicap dans tous ses états

Autour d’une personne handicapée la vie qui s’organise réunit des acteurs qui ont rarement conscience des rôles qu’ils tiennent. Il s’en suit trop souvent des problèmes. Essayons d’expliquer cette singularité et imaginons les rôles essentiels d’une meilleure organisation.

En fait, si on y réfléchit bien, que faut-il faire pour la personne handicapée ?
1 Il faut la protéger et la défendre, voire la défendre jusqu’au bout.
2 Il faut être à son écoute, rechercher des solutions, se battre, organiser, s’intéresser à ce qui se passe et corriger
3 Il faut compenser son handicap, aider, accompagner, voire se substituer à elle
4 Il faut enfin agir en respectant l’Ethique qu’il convient et la Loi.

Vous le comprenez,  dans cette histoire là, tous les acteurs qui interviennent n’ont pas conscience des rôles qu’ils jouent soit instinctivement ou par habitude, soit par position, d’autant qu’un acteur, à un moment ou à un autre, dans une circonstance particulière, et amené à faire plusieurs choses à la fois.

Si on rajoute encore qu’un “acteur” peut être une ou plusieurs personnes physiques, une instance, ou une autre organisation, cela devient très difficile à démêler et a orchestrer.

Malgré donc les bonnes volontés et les compétences des intervenants, s’en suit des tensions, des incompréhensions, des manques, des attributions inadaptées, des responsabilités, des culpabilités ou toutes autres sortes de problèmes.

Il se joue une pièce dont on n’identifie pas les rôles, les personnages, et comble de difficulté où tous les acteurs peuvent tout faire à la fois.

Dans ces moments, ces contextes, ces particularités propres à chaque cas, on devrait s’interroger sur qui joue ces rôles, qui contrôle ce qui s’y passe et la qualité de l’accompagnement qu’il s’y produit ?

C’est le débat qu’ouvre DEDICI (www.dedici.org)

Dans tous les cas, pour toutes les situations, il se dégage tout de même bien quelque chose de commun et d’invariant.

Mêmes si les acteurs qui les jouent sont divers et variables, les rôles de la pièce sont finalement simples et constants. Dans l’histoire et ce théâtre on pourra les nommer aussi “personnages aux facettes multiples”.

  • Au centre: la personne handicapée, le héro central (rôle 0)
  • Tout près d’elle (rôle 1) : ses défenseurs ultimes, ses défenseurs secondaires
  • Tout près d’elle aussi (rôle 2) et en lien avec les défenseurs: ceux qui s’occupent du cas, de la situation de la personne handicapée.
  • Avec elle chaque jour, selon ses temps de vie (rôle 3): les compensateurs, les aidants, les agissants
  • Loin d’elle mais pour elle (rôle 4): les bien-pensants et gardiens des lois

Chacun d’entre vous va maintenant pouvoir s’y retrouver ou se perdre plus encore, à chaque instant, en se disant là, moi acteur, en ce moment, je joue quel rôle, comment dois-je me coordonner avec les autres acteurs qui jouent quels rôles.

Pas facile tout cela n’est-ce pas.

Et de fait, malgré les nombreux travaux et rapports visant à améliorer la Vie de Personnes Handicapée, le dernier en date étant le rapport Denis PIVETEAU de juin 2014, aucun ne s’attache ni n’aboutit à préciser l’organisation invariante qui vient d’être rapidement décrite, les missions, les prérogatives et droits de ses rôles fondamentaux.

DEDICI vous propose de le faire avec vous.
Nous prétendons qu’il est possible de clarifier tout ceci et de donner naissance à un accompagnement de la personne handicapée radicalement différent, méthodique, outillé, reconnu et respecté de tous.

Ensemble, améliorons sensiblement l’intelligence collective autour de la personne handicapée.

Familles, c’est vous qui voyez.

Parents d’enfants handicapés, familles, proches, vous souhaitez savoir ce qui se passe à propos de votre enfant, ce qui se dit, ce qui se fait.Vous souhaitez  échangez et partagez avec tous ceux qui s’occupent de votre enfant en toute sécurité (institutions, écoles, vacances, santé, professionnels, aidants, etc.)

Dediĉi lance un nouveau type de cahier de liaison universel sécurisé. Pour ce “Projet Pilote” voici, en trois points, comment ça marche.

  • Création de l’espace de partage sécurisé pour votre enfant. Dediĉi crée pour votre enfant un espace de partage sécurisé que vous maîtrisez.
  • Invitation des intervenants selon leurs profils. Vous créez, modifiez supprimez les coordonnées des personnes de l’entourage de votre enfant. Après que vous les ayez prévenus, Dediĉi leur ouvre un compte utilisateur. Dès lors vous les invitez et les désinvitez librement dans l’espace de votre enfant selon le profil que vous choisirez.
  • Partage entre vous sur la situation de votre enfant. Vous pouvez échanger sur les événements de tous ordres à connaitre pour son bien être, et partager des documents utiles. Vous avez en temps réel, vous et ceux qui accompagnent votre enfant, l’information qu’il faut, partout.

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Pour faire partie de ce projet pilote.

Si, comme d’autres parents, vous aussi vous souhaitez qu’on s’occupe du cas de votre enfant autrement, si vous êtes intéressés par ce projet dans lequel vous aurez la possibilité de vous exprimer, si vous pensez pouvoir le faire avec un noyau de professionnels et d’aidants coopérants de l’entourage de votre enfant, contactez l’association Dediĉi.

Expérimentation en nombre limité.

    Chantiers stratégiques 2017-2021

    Le 2 mai 2017 est sortie en France une circulaire pour le handicap à application immédiate. La DGCS/3B/2017/148 pour être précis. Qui l’a lue ? Qui en a compris sa dimension stratégique ? Qui s’en préoccupe ? Nous.

    L’Etat exhorte une fois encore les professionnels à  une transformation de l’offre d’accompagnement, à un changement radical dans la cohérence et la complémentarité des acteurs.

    Page 4 paragraphe 1.2.2 (Des systèmes d’information au service de la coordination des parcours), il est écrit : “Il n’y a pas de coordination des acteurs sans partage et/ou échanges d’informations”. Page 5 du même paragraphe 1.2.2, il est écrit :  “Une attention particulière sera portée à l’outillage des ESMS et à leur participation aux SI territoriaux”. Mais rien n’est dit des autres acteurs.

    La circulaire part une fois encore d’une vision interne au “Système”. Rien n’est dit qui partirait d’une vison de la personne handicapée et de sa famille, des intelligences collectives qu’il convient de créer entre tous les acteurs, établissements et professionnels péniblement identifiés à grand peine de répertoires jamais à jour, et tous les autres intervenants ignorés.

    DEDICI est heureux de vous annoncer que sa ligne de recherche a identifié ce problème depuis de nombreuses années et a anticipé ce mouvement qui la rejoint sans être complet encore.

    Nous disposons d’outils radicalement différents permettant d’expérimenter immédiatement. Ces outils sont conformes aux recommandations de l’ANAP (Agence Nationale d’Aide à la Performance).

    Nous invitons toutes les initiatives qui souhaiteraient répondre à cette circulaire et faire des propositions à l’Etat de nous contacter. Nous pourrons ensemble proposer quelque chose de vraiment différent.

    PS: En page 11, paragraphe 2.3 (Appui à l’innovation technologique). Il est écrit : “L’initiation ou le soutien au développement de projets innovants, faisant appel à de nouvelles technologies, constitue un levier pour l’évolution de l’offre médico-sociale…” SNACs …

     

    Comment interagir autour de la personne handicapée

    Colloque Alsace e-santé

    Table ronde N°5 ,  Comment créer du lien et interagir avec son environnement ? Journée 20 janvier 17 Alsace e-santé Intervention de Jean-Luc LEMOINE

    Retour d’expérience du projet XRM-CRM au Centre de Réadaptation de Mulhouse

    Quel est le concept de l’innovation

    • Le concept est issu de travaux de recherche sur 10 ans. Ils s’appuie sur un processus précis d’accompagnement des Projets de Vie, des Parcours de soins des personnes handicapées en droite ligne du mouvement actuel une « réponse accompagnée pour tous ». Il intègre les exigences du secret partagé, de la coopération agile et de la vigilance bienveillante
    • L’enjeu à terme est de fournir un outil universel de partage simple, accessible à tous, très hautement sécurisé et gouverné,  de plus brique d’architecture interopérable avec les SI existants.
    • Le prototype XRM CRM est la démonstration de ce qui se destine à terme, de façon transverse,  à tous les intervenants pour échanger autour d’une personne handicapée
    • Les points d’attention sont l’éthique, la sécurité , voire l’intimité absolue, tant de la personne accompagnée que des intervenants.

    Les apports

    • Permet de répondre aux impératifs de coopération et de coordination transverses des acteurs (professionnels, aidants, famille) sans trahir  et en protégeant les secrets (secret médical, secrets de situation et de vie)
    • Chaque intervenant dispose, s’il le souhaite, d’un espace privé non partageable, chiffré par ses soins au plus haut niveau de sécurité lui permettant d’héberger en un seul endroit tous les secrets qu’il détient sur les personnes accompagnées.
    • Entre intervenants, des espaces de secrets partagés sont destinés aux informations partageables dans un cercle fermé contextuel constitué de membres autorisés.
    • Ainsi la personne accompagnée bénéfice-t-elle d’une meilleure organisation et  d’une meilleure orchestration des acteurs qui peuvent bénéficier d’un système d’information dédié à la stratégie nationale affirmée « une réponse accompagnée pour tous »

     Les attentes et prochaines étapes

    • Les XRM CRM est un prototype limité qui permet déjà un bénéfice immédiat dans le périmètre CRM
    • Début d’expérimentation décembre 2016 avec une vingtaine de professionnels du CRM (psychologues, assistants sociaux, ergothérapeutes, médecins, formateurs, gestionnaires de cas)
    • Premiers retours d’expériences en mars 2017
    • Le concept dépasse la mission du CRM . Le prototype a une vocation de démonstrateur limité. Il nécessite d’être consolidé , renforcé en terme de sécurité et industrialisé pour être éventuellement plus largement validé par une expérimentation locale, régionale puis nationale.
    • Première élément innovant , le XRM CRM est le point de naissance d’une suite cohérente d’outils interopérables, transverses, nomades, mobiles, entièrement dédié aux intelligences collectives impliquées dans la vigilance bienveillante de personnes handicapée.

    Le « Secret Partagé », une réalité réglementée.

    Le Secret Partagé n’est pas un oxymore, une absurdité inconcevable ou un paradoxe qui contredirait les certitudes. Du Secret Partagé, nous en jouons à longueur de journée. Mais il devient un problème pour coopérer autour d’une personne handicapée. Comment faire alors ?secret

    Le Secret Partagé est source de difficultés, d’obstacles à la coopération d’intelligences dès lors que quiétude et éthique ne sont pas assurées. En matière de coopération sanitaire et médico-sociale, lorsque des personnes se réunissent pour accompagner une personne handicapée, le Secret Partagé, indispensable, est l’opportunité de pouvoirs, de jeux réglementés derrière lesquels jouent les personnalités.

    Alors comment faire pour être tout à la fois en sécurité et partager de l’information sensible avec des outils de communications avancées qui inspirent méfiance, très souvent à juste raison.

    C’est le sujet de recherche que s’est fixé Dediĉi.

    Notre laboratoire y travaille depuis plusieurs années. Il vient de dévoiler, en novembre 2016, un prototype collaboratif dédié au handicap, inédit, très sécurisé, qui réussit tout à la fois à garantir le secret intime de chaque acteur et les secrets partagés de l’accompagnement des personnes handicapées.

    D’astucieux espaces de confiance chiffrés garantissent en effet tant l’intimité absolue de chacun que les échanges réglementés de groupes d’acteurs hétérogènes de tous horizons.

    L’outil permet des « pour soi-même » et des « entre-nous » autorisant le travail collaboratif sur ces cas, de façon simple et de partout.

    L’outil est  également une brique d’architecture conçue pour coopérer avec tout système d’information de toute structure.

    Qui s’occupe donc des cas ?

    En matière de handicap, tout le monde déclare accompagner ou coordonner mais en réalité, pour la personne et sa famille, pas grand chose de satisfaisant n’existe. Pourtant un espoir pourrait voir le jour si.

    Les initiatives semblent aller bon train pour expérimenter ici et là de nouvelles réponses. Les acteurs concernés, pour la plupart remarquables et louables, innovent et « font déjà », ou essaient du mieux qu’ils peuvent. Mais, pour de « bonnes raisons » à découvrir, personne n’a encore jamais osé tout bousculer pour mettre en place quelque chose de radicalement nouveau.

    Plutôt que d’attendre des initiatives de concernés, les impliqués, c’est à dire les personnes handicapées et leurs familles elles mêmes, doivent s’exprimer.

    Voici une de leur proposition, encore étouffée, qui pourrait aboutir un jour à dire ceci :

    « Handicapés, parents, familles, amis de personnes handicapées, vous pouvez vous faire aider par une personne de confiance, unique, indépendante, reconnue et respectée, qui va vous accompagner aussi longtemps que nécessaire, partout avec efficacité ».

    Cette proposition est reprise dans un document de 13 pages publié le 10 janvier 2016 auprès des instances publiques du Haut-Rhin : Mémoire d’une proposition.

     

    Un système d’information pour les gens

    Une intelligence collective passe par un partage d’informations à la fois secrètes et judicieusement partagées. Chacun entend maîtriser à sa guise secrets intimes et confidences communes. Comment alors, dans ses conditions, organiser le système d’information qui permettra d’échanger de l’information ?
    Voici quelques unes de nos réflexions mêlées à quelques principes d’architecture et d’urbanisation d’un système d’information pour les gens.

    Tout d’abord penser à l’intimité de chaque individu, lui garantir une quiétude absolue à propos des secrets ultimes qu’il entendrait confier au système. Penser ensuite que chaque groupe d’individus souhaitera maîtriser l’espace de confiance, la sécurité et les règles qui le protègeront lors de ses échanges. Penser également que chaque individu voudra être certain de l’indenté de chaque participant. Penser enfin au langage que le groupe utilisera et le sens des mots dans les contextes de l’espace de partage.

    Ces quelques éléments introduisent les premiers blocs majeurs du système d’information pour les gens : L’identito-vigilance ; Les espaces uniques, privés, intimes, ultimes, inviolables ; Les espaces de confiance partagés, maîtrisés; Les vocabulaires communs ; Les systèmes de gardiennages et d’autorisations aux accès ; Les canaux de contacts et communications sécurisées.

    L’identito-vigilance concernera tout ce qui touche à la quasi-certitude de savoir à qui on a affaire, à l’identité de qui on a affaire, pour chaque espace de confiance.

    Les espaces uniques, privés, intimes, ultimes, inviolables permettront d’offrir la quiétude absolue par un chiffrement absolu, entièrement maîtrisé par chacun.

    Les vocabulaires communs seront autant de dictionnaires de classes de mots et de mots que d’espaces de partages

    Les systèmes de gardiennages et d’autorisations aux accès seront les organes d’authentification des identités, des profils permettant les accès aux espaces de confiances, aux canaux de contacts et aux outils du système d’information

    Les canaux de contacts et communications sécurisées permettant les échanges entre membres d’espaces de confiance.

    Comme on l’imagine maintenant, un système d’information pour les gens n’est pas simple. Il impose une architecture et une urbanisation particulières très difficiles à imaginer et à réaliser.

    Pour tous groupes d’individus à périmètres libres, multiples et variables dans l’obligation d’échanger de l’information maîtrisée, en environnement réglementé, ou exposé, un tel système est à la fois une exigence et un défit de complexité.

    Ce type de système est une montagne, qui se dit exister, ici ou là, lors de déclarations de telle ou telle Direction de Système d’Information. Mais en réalité ce type de système est presque tout le temps inaccessible en termes de concept, de temps et de prix.

    Les grands réseaux sociaux du moment s’en réjouissent.

    Le laboratoire de recherche Dediĉi, dédié à l’accompagnement des personnes handicapées, vient pourtant d’en terminer la description logique et technique après un très long travail de plus de 5 ans.

    A l’occasion de belles réalisations, il en maîtrise même aujourd’hui toutes les clés de réalisation, pour des temps et des coûts considérablement réduits.

    Dediĉi est donc aujourd’hui à la disposition de tous, et notamment des acteurs en charge de l’accompagnement de personnes en situation de handicap, dans l’obligation de créer des intelligences collectives transverses et/ou verticales, intra ou extra périmètres.

    Contactez nous.

    Téléchargez notre Livre Blanc : « Architecture et urbanisation d’un système pour les gens. »

    La recherche au service de l’accompagnement des personnes en situation de handicap, un sujet étonnant et détonnant.

    Voici une proposition de recherche étonnante et détonante tant son impact aurait des répercussions sur le bien être des personnes en situation de handicap et leurs familles que sur l’organisation du monde sanitaire et médico-social en France.

    Cette proposition intéressa  :

    • Les Personnes Handicapées et leurs familles
    • Les laboratoires de recherche en Sciences humaines et sociales et en sciences de l’ingénieur
    • Les associations et les établissements médico-sociaux
    • L’Etat, la CNSA, les Conseils Départementaux, les MDPH

    Introduction

    Plusieurs bonnes volontés font vivre depuis 15 à 20 ans en Alsace une démarche d’amélioration dans : « l’accompagnement de la personne en situation de handicap »

    Cette démarche intègre les contraintes et obligations de coopération, de coordination et d’intelligence collective transverses, notamment reprises dans le rapport Piveteau « zéro sans solution » (10 juin 2014) et la suite institutionnelle « une réponse accompagnée pour tous » (décembre 2015)

    Cette démarche avant-gardiste est désormais rejointe par les récentes initiatives de divers volontés qui ont déjà lancé, ou sont sur le point de lancer des expérimentions innovantes en matière d’organisations d’accompagnement « radicalement nouvelles ».

    Cette démarche dispose à ce jour d’une importante avancée en matière de réflexion théorique (processus) et d’outillages (SI) en phase d’émergence, notamment dans la gestion des relations, la vigilance bienveillante et la conduite des projets de vie et des parcours de soins.

    La proposition de recherche serait donc de partager cette avancée, de l’enrichir et de l’apporter à d’autres regards et initiatives.

    But poursuivi par ce sujet de recherche:

    Le but poursuivit par ce sujet de recherche est très ambitieux, voire utopique. Il se propose de contribuer à assister l’intelligence collective au service de la personne en situation de handicap, et de l’aider à progresser vers l’efficience.

    Objectifs atteignables à 2 ou 3 ans :

    Pour poursuivre ce but, on peut espérer atteindre les premiers objectifs suivants :

    • Éclairer, mettre en perspective et discuter des mystères ethnologiques du monde de la solidarité nationale, des associations, des professionnels de la santé, du médico-social et des pouvoirs qui les organisent. Ces mystères conduisent à ce jour au constat d’une violence systémique à combattre, objet notamment du dernier rapport Piveteau

    • Proposer une organisation systémique radicalement nouvelle répondant au rêve des personnes impliquées, pour leurs Projets de Vies et leurs parcours de soins ou d’accompagnements. Partager l’imaginaire du processus associé, systématiquement explicite et respectant les perspectives du rapport Piveteau.

    • Proposer une intelligence artificielle collective concrétisée par une suite d’outils d’assistance destinés à faciliter, voire osons le dire, à « confiner de fait » les acteurs, avec leur accord, dans l’efficience.

    Articulation de la proposition de recherche commune

    1. Étude de l’existant
    • Relecture des attendus de la solidarité nationale, et des lois de 2002 et 2005 concernant le handicap
    • Relecture des divers rapports exhortant à une coopération organisée
    • Ecoute attentive du rêve des personnes impliquées, c’est-à-dire les personnes handicapées et leurs défenseurs ultimes
    • Observation des organisations en place, de la complexité des relations et leurs conséquences
    • Retour des expérimentations déjà entreprises telle que l’expérience Maya
    • Répondre à la question : défendre la personne handicapée contre quoi

    2. Théorie d’une organisation radicalement nouvelle
    • Théorie visant à modéliser l’organisation à partir des textes de loi et de l’expression des personnes impliquées
    • Modélisation explicite de l’organisation cible, selon les méthodes systémiques.
    • Quels acteurs pour quels rôles du processus, questionnement sur la renégociation des pouvoirs

    3. Développement du système d’information destiné à crée une l’intelligence artificielle collective
    • Système d’information associé à la systémique organisationnelle
    • Réseau social, gestion des relations
    • Gestion des cas, vigilance bienveillante collective

    4. Expérimentations de terrain
    • Expérimentation de la méta-méthode aux diverses initiatives partenaires
    • Retours d’expériences, ajustements

    Conclusion sur cette proposition de recherche

    Cette proposition aborde un sujet éternel et sensible, objet des incantations et exhortations de tous ordres, et qui traite de la coopération dans le monde de l’accompagnement de la personne en situation de handicap.

    Cette proposition exige de travailler ensemble à la création et au partage d’un imaginaire commun, à la mutualisation de ressources et à la fertilisation d’intelligences croisées.

    Elle permettrait indiscutablement de réduire les dysfonctionnements discutables, discutés qui font l’objet depuis 20 ans de maints et maints rapports, sans jamais que ceux ci n’aboutissent à une meta organisation éclairée, opposable, gouvernée et pilotée

    Elle permettrait à une économie sociale et solidaire d’articuler dans cette dynamique des dispositifs et acteurs de tous horizons.

    Cette proposition, à la fois théorique et pragmatique, fait appel à de multiples regards en questionnement sur les Organisations Humaines.

    Elle devrait mobiliser des intelligences intéressées par les sciences qui traitent des fondamentaux ethnologiques, notamment lorsqu’il s’agit d’être acteur d’une solidarité à l’égard des plus faibles.

    Elle ferait aussi appel à tous ceux qui s’intéressent aux systèmes d’informations reliant des intelligences humaines, et aux chemins aidés ou nouveaux qu’ils permettent d’interagir et de créer l’ubiquité collective d’accompagnement indispensable aux personnes les plus fragiles.

    Rappelons qu’un espoir vient de renaître du récent rapport Piveteau, mobilisant enfin de façon significative les pouvoirs publics est ses instances.

    De toute évidence, ce sujet reste dramatiquement utile et d’actualité. Nous contacter .

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