Autodétermination : Oui, et après ?

La sensibilisation sur ce sujet ne suffit pas, notamment pour les personnes vulnérables ne disposant pas de capacités autonomes.

Dans le monde du handicap psychique ou mental, la sensibilisation à l’autodétermination a, pour partie en certains endroits, été largement diffusée auprès des familles et des professionnels des institutions. Ces grandes campagnes d’avant-garde ont permis de déclarer une intention. Mais en réalité ce beau sujet ne prendra corps que lorsque nous nous intéresserons aux conditions qui permettent son effectivité*.

* L’effectivité désigne le caractère concret et réel de l’application ou de la mise en œuvre d’une loi, d’une règle, d’un dispositif ou d’une mesure. En d’autres termes, il s’agit de la capacité de cette loi, règle ou mesure à produire les effets escomptés dans la réalité pratique, au-delà de son existence théorique ou formelle.

Cela implique qu’un “quelque chose” rattaché à la personne, déterminant, soit partagé et que son fonctionnement soit vécu par chaque personne, chaque famille et chaque environnement spécifique ou temporaire de la personne.

On entend aussi parler d’environnement “capacitant” ou “capabilités des relations” entre la question ce “quelque chose” et la capacité d’agir dans la décision et l’action.

Quel est ce quelque chose ? Quelles sont les conditions de l’effectivité de l’autodétermination ? Autrement dit, qu’est-ce qui permet l’autodétermination ? Quel est l’environnement humain et dynamique qui la permet ? Comment cela se passe-t-il autour de la personne, avec la personne et en fonction des sujets ? Par exemple, on ne choisit pas une pomme comme on choisit son conjoint ou une vaccination. Cela ne relève pas du ressort exclusif du personnel de telle ou telle institution. Sachant que la personne vulnérable traverse souvent successivement ou parallèlement plusieurs institutions dans son parcours de vie, cette organisation et ses décisions ne se rattachent qu’à elle et non aux institutions qu’elle visite ou qui l’accueillent temporairement. Ce ne sont donc pas seulement les professionnels des institutions qu’il faut former, mais spécifiquement les personnes qui entourent la personne vulnérable dans sa vie en général.

Mais qui sont ces personnes et comment fonctionnent-elles ensemble sur ce sujet ? Quelles sont la réalité et l’organisation de cette entourage ?

Les acteurs autour de la personne La question reste donc de savoir : pour chaque personne et chaque situation, qui se trouve autour de la personne pour lui accorder du temps et de l’attention afin de la comprendre et de déchiffrer ce qu’elle dit ou exprime dans l’intimité ? Quelles sont ces personnes de confiances, quelles sont les conditions de lieux, de temps et d’ambiances qui permettent l’émergence de la vraie expression dans l’intimité ? Car il est essentiel de faire émerger le vrai, souvent difficile à comprendre et à déchiffrer, en lui apportant suffisamment d’informations assimilables par la personne pour l’alimenter. Comment peut-on s’assurer qu’on a bien compris ce que la personne exprime ? En cas de prise de risques, de litige ou de gros problèmes, comment sommes-nous soutenus, réassurés par des dispositifs éthiques ou de médiation ?

Qui décide en dernier ressort ? La personne vulnérable, certes, mais si elle n’en est pas capable ? Qui porte la parole de la personne en dernier ressort ? Cela est éminemment singulier pour chaque situation et nécessite d’accompagner l’organisation à mettre en place pour définir qui fait quoi, avec quelles prérogatives et quelle autorité. À quel consensus opérationnel et respectueux doit-on aboutir ? Il faut aussi intégrer des notions de protection juridique et la loi en arbitrage final si nécessaire.

L’importance de l’organisation Sans aborder le problème de l’organisation autour de chaque personne vulnérable, les déclarations d’autodétermination restent de belles intentions. La formation de cette organisation autour de la personne nécessite une intervention qui peut être initiée par tout citoyen ou professionnel. Les institutions de la solidarité doivent encourager et soutenir la création de cette organisation, ce qui n’est pas encore à l’ordre du jour.

Formation et sensibilisation En définitive, les formules d’intervention doivent agir concrètement pour chaque situation, afin qu’elle soit auditée en termes de contenu organisationnel “capacitant”. Il faut connaître les acteurs qui interviennent autour de la personne et leur faire apparaître cette organisation pour qu’ils jouent de façon juste et équilibrée. Il ne s’agit plus d’une sensibilisation générale, mais d’un travail singulier de construction autour de chaque situation.

Conclusion L’autodétermination implique de savoir qui protège et défend la personne, qui s’occupe de sa situation, comment sont recherchés les éléments permettant de nourrir la réflexion, et comment cette triple compétence s’agrège en des temps et des espaces d’écoute et d’attention. C’est à ces conditions incontournables que l’autodétermination peut alors émerger, soutenue par de l’éthique, tout au long de la vie de la personne, et sans spécificité des lieux où elle se trouve à un moment donné. Tant que ces questions organisationnelles ne sont pas abordées, l’autodétermination restera une belle intention.

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Initiative de Dediĉi en matière d’autodétermination

La “Cabane au fond du jardin” : Depuis bientôt prés de 3 ans en Alsace, Dediĉi a mis en place le projet “La Cabane au fond du jardin”, où une trentaine de personnes handicapées mentales, leurs proches, et des professionnels coopèrent régulièrement dans un environnement sécurisé pour écouter et comprendre les besoins et les envies de vie des personnes vulnérables. Cette initiative vise à créer continûment un espace de dialogue intime et bienveillant, essentiel pour l’autodétermination​. On y introduit la notion de Triade d’Autodétermination, un sous groupe des 3 principaux rôles du processus général, un méta-processus-principel en 5 rôles.

La triade d’autodétermination rassemble la personne vulnérable, ceux qui la défendent et la protègent et ceux qui s’occupent de sa situation.

Recherche-action : Dediĉi mène ce projet de recherche-action en partenariat avec des associations telles que Au-fil-de-la-Vie (Thann), Apei-Centre-Alsace (Sélestat), Sinclair (Mulhouse), et l’École de Praxis Sociale de Mulhouse. Cette approche permet de tester et valider des pratiques d’accompagnement centrées sur les personnes vulnérables, renforçant ainsi leur pouvoir d’agir dans divers contextes institutionnels et familiaux. Un rendu compte officiel de cette recherche-action est prévu en Alsace pour novembre 2024.

Partenariats et soutiens : Le projet Dediĉi est soutenu par la Fondation de France et la Collectivité Européenne d’Alsace. Ces partenariats permettent de donner une dimension théorique et pratique aux initiatives de Dediĉi, en intégrant les recommandations de rapports importants qui rejoignent ce que propose Dediĉi depuis toujours, comme celui de Denis Piveteau en 2014, qui soulignait la nécessité de renforcer l’organisation autour des personnes vulnérables​, sans dire comment ​.

Évolution : Depuis plus de 30 ans, Dediĉi développe et affine des approches centrées sur la personne vulnérable, proposant une organisation radicalement centrée sur la personne et son entourage. Cette démarche, au début perçue comme « ésotérique », continue d’évoluer dans sa présentation « exotérique » et opérationnelle, ce qui lui permet aujourd’hui d’être reconnue. Cette démarche s’adapte à toutes les situations de personnes vulnérables dans des contextes variés où elles évoluent.

Pour plus de détails, vous pouvez consulter les articles sur le site officiel www.dedici.org

Alliance Solidarité

Un dispositif de proximité pour une coordination d’un nouveau genre

Préambule

Cet article présente une proposition pour la création d’un dispositif institutionnalisé visant à améliorer la prise en charge des personnes vulnérables sur un territoire donné. L’objectif est de mettre en place des maisons de proximité hébergeant des professionnels de la coordination. Ces professionnels auront pour mission de gérer de manière continue et réactive, à vie, les situations des personnes vulnérables, avec un souci constant de régularité et de qualité.

Ce modèle, s’il est soutenu par les pouvoirs publics et intégré aux dispositifs existants, promet d’offrir une réponse adaptée et humaine aux besoins des personnes vulnérables. Nous appelons tous les lecteurs à le modifier et à l’enrichir.

Objectif du Dispositif

Créer des maisons de proximité sur un territoire donné pour héberger des professionnels de la coordination, qui seront responsables de s’occuper continûment de la situation de personnes vulnérables, tout au long de leur vie, en assurant régularité, continuité, et réactivité.

Rôle des Professionnels de la Coordination

  • Nombre de professionnels par regroupement: Entre 3 et 6

  • Nombre de Cas par Professionnel: Chaque professionnel prend en charge entre 15 à 20 situations pour garantir une attention individualisée soutenue et continue.

  • Couverture en cas de besoin: Les professionnels se relaient sur les situations en cas d’absences.

  • Statut des Professionnels: Libéral*, mais sous condition d’habilitation et d’inscription sur des listes établies pour assurer leur légitimité.

  • Fonds de commerce: Les professionnels ont leur clientèle dédiée.

  • Formation et Supervision:

    • Diplômes et formations requis, de type coordination.

    • Habilitation officielle.

    • Supervision éthique et de médiation assurée par des associations parentales, familiales ou de bienfaisance.

    • Audit de la qualité de leurs actions.

Infrastructure et Financement

  • Infrastructures: Financement par les collectivités locales.

  • Rémunération: Alignée sur la couverture sociale des médecins libéraux, avec des dispositifs spécifiques autorisés par les MDPH pour les prestations compensatrices du handicap et compléments attribués par les caisses d’allocations familiales. La rémunération des professionnels de la coordination peut également être assurée par le détachement de personnel déjà financé dans des structures existantes. Ce personnel serait placé sous un contrat spécifique ne créant pas de relation de subordination ou de loyauté imposée. Cela permettrait d’utiliser des ressources humaines déjà en place tout en garantissant l’indépendance et l’efficacité des services rendus.

Institutionnalisation et Légitimité

  • Habilitation: Professionnels doivent être habilités et inscrits sur des listes établies.

  • Support Institutionnel: Soutien des MDPH, des préfets, des départements, des représentants de l’ARS et des défenseurs des droits et de la justice.

  • Régulation: Action réglementée mais avec une liberté d’agir dans un cadre organisé (voir note de bas de page en fin d’article). Supervision et droit de coercition par les représentants des citoyens vulnérables (auto-représentation, organisations parentales militantes, bienveillantes).

  • Ordre et syndicat professionnel: Au choix des libéraux.

Interactions et Triade d’Autodétermination

  • Choix des Professionnels: Libre choix par les personnes vulnérables ou leurs proches.

  • Triade d’Autodétermination: Formée par la personne vulnérable, ses proches, et le professionnel de la coordination pour :

    • Réunions régulières et intimes.

    • Identification des besoins réels dans la confiance et dans l’intimité.

    • Défense de ces besoins auprès des dispositifs de solidarité.

    • Mise en place et évaluation des solutions.

Articulation avec les Dispositifs Existants

  • Protection Juridique: Coordination avec les mandataires à la protection des biens, les nouveaux professionnels se concentrant sur les mandats à la personne.

Qualité et Éthique

  • Audits de Qualité: Audits réguliers pour évaluer la qualité des services.

  • Soutien Éthique: Structures de soutien éthique pour garantir la conformité et la médiation des conflits éventuels.

Reconnaissance et Pouvoir des Professionnels de la Coordination

Pour assurer l’efficacité et la légitimité des professionnels de la coordination, il est impératif de leur conférer un pouvoir fort et reconnu. Ces professionnels doivent être identifiés comme des acteurs respectables et respectés, capables de négocier et de défendre les droits des personnes vulnérables et de leurs proches face aux divers systèmes de solidarité en place.

Leur rôle et leur légitimité doivent être soutenus de manière indéfectible par les pouvoirs publics et les instances locales en charge de la solidarité et du droit.

A. Soutien des Pouvoirs Publics

  1. Reconnaissance Officielle:

    • Les professionnels doivent bénéficier d’une reconnaissance officielle par les instances les plus hautes des pouvoirs publics en matière de solidarité et d’autonomie.

    • Ils doivent être inscrits et habilités sur des listes établies par des autorités compétentes pour garantir leur légitimité.

  2. Soutien Actif:

    • Leurs actions doivent être activement soutenues par tous les dispositifs existants qui défendent les droits des personnes, y compris les personnes qualifiées, le Défenseur des droits, la justice, et les juges de la protection juridique.

B. Pouvoir d’Intervention et de Négociation

  1. Capacité de Négociation:

    • Ces professionnels doivent avoir la capacité de négocier avec toutes les instances de pouvoir et de prérogative de la solidarité, y compris les administrations publiques, les associations, et les entités privées.

    • Ils doivent être en mesure de faire valoir les droits des personnes vulnérables et de leurs proches de manière effective et déterminée.

  2. Pouvoir de Décision:

    • Ils doivent disposer d’un pouvoir décisionnel leur permettant d’intervenir de manière autonome et proactive dans les situations de vulnérabilité.

    • Leur autorité doit être reconnue et respectée par les autres professionnels et institutions impliquées dans la protection et le soutien des personnes vulnérables.

C. Renforcement des Cellules Familiales et de Proximité

  1. Formation de Cellules de Proximité Renforcées:

    • La mise en place de cette nouvelle profession et l’organisation de la triade d’autodétermination permettront de constituer des cellules familiales et de proximité plus solides.

    • Ces cellules seront mieux équipées pour défendre, protéger, et assurer la continuité de la vie des personnes vulnérables grâce à la capitalisation et à la redondance des connaissances de la situation.

  2. Collaboration et Séparation des Tâches:

    • Les professionnels de la coordination travailleront en étroite collaboration avec les mandataires en charge des biens et les familles, formant ainsi une alliance opérationnelle.

    • Cette collaboration permettra une séparation des tâches, où chaque acteur joue un rôle spécifique mais complémentaire pour le bien-être de la personne vulnérable.

D. Impact sur les Procédures de Protection Juridique

  1. Amélioration des Procédures:

    • La présence de ces mandataires spécifiques renforcera considérablement les procédures actuelles de protection juridique.

    • Ils assureront une prise en charge exclusive et dévouée des situations de vulnérabilité, en coordination avec les juges de la protection des enfants et des adultes.

  2. Renforcement du Système de Solidarité:

    • En ayant un pouvoir nouveau et reconnu, ces professionnels contribueront à renforcer le système de solidarité et de protection sociale.

    • Leur rôle sera crucial pour garantir une protection continue et efficace tout au long de la vie des personnes vulnérables.

Conclusion

Le dispositif de maisons de proximité pour les personnes vulnérables vise à créer une structure de soutien durable, continue et personnalisée, avec une attention particulière à l’éthique, la qualité et l’autodétermination des personnes prises en charge.

Ce modèle, s’il est soutenu par les collectivités locales et intégré aux dispositifs existants, promet d’offrir une réponse adaptée et humaine aux besoins des personnes vulnérables sur un territoire donné.

Cet article modifiable vise à présenter un modèle structuré et cohérent pour la création de maisons de proximité dédiées à la prise en charge des personnes vulnérables. Il souligne l’importance de la reconnaissance, du pouvoir et de la légitimité des professionnels de la coordination, ainsi que l’impact positif de ce dispositif sur les systèmes existants de solidarité et de protection juridique.

Ce modèle appelle à l’intérêt et au soutien de multiples acteurs, notamment les pouvoirs publics, les instances de solidarité, de formation, et les autorités judiciaires.

* Libéral : Dans le contexte de cet article, le terme “libéral” fait référence à la nécessité pour les personnes qui s’occupent des situation d’être totalement libérées de tout conflit de loyauté, de subordination et d’intérêt. La relation avec leurs financeurs (quelles que soient leurs formes) doit être aussi indépendante que possible.

Leurs actions doivent être surveillées par un observatoire citoyen doté de l’autorité coercitive pour inclure ou exclure toute personne ne respectant pas une charte professionnelle rigoureuse.

Cette charte est élaborée par la société solidaire, les groupements d’auto-représentation, les militants parentaux et familiaux, les initiatives de bienveillance et en faible proportion par les institutions. Le pouvoir est ici un contre pouvoir tenu préférentiellement par les personnes directement impliquées.

Ce système de régulation est donc contrôlé par la société civile et non par les institutions et les ordres professionnels traditionnels. Il doit être strict et puissant, conférant ainsi aux acteurs habilités un pouvoir et une autorité, tout en rendant ceux exclus incapables d’exercer.

Cela assure une déontologie sans faille et empêche toute dérive comportementale (emprise d’une profession, dérives mercantiles, etc.).

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Note complémentaire à l’adresse de tout mouvement parental, notamment de l’UNAPEI

« Le terme “libéral” utilisé dans cet article doit être compris dans le sens de la flexibilité et de l’adaptabilité des services offerts aux personnes vulnérables, et non dans le sens économique de privatisation ou de réduction des protections sociales.

Ici donc “libéral” ne signifie en aucun cas une privatisation des services ou une diminution des protections sociales, mais plutôt une indépendance des professionnels pour éviter les conflits de loyauté et assurer une prise en charge de qualité.

Notre approche vise à :

  1. Renforcer la collaboration : Travailler en étroite coordination avec les personnes, les familles, les professionnels  (triple compétence et triade d’autodétermination) et les institutions pour offrir un soutien continu et de haute qualité.
  2. Respecter les valeurs de solidarité : Maintenir et promouvoir les principes de solidarité et d’entraide organisées qui sont au cœur des actions de l’UNAPEI depuis 70 ans.
  3. Garantir les droits des personnes : Assurer que les prestations sociales deviennent accessibles, adéquates et adaptées aux besoins individuels.
  4. Soutenir le mouvement parental : Préserver le rôle central des familles et des associations parentales dans la défense des droits des personnes vulnérables.

Ce modèle de coordination vise à améliorer l’efficacité et la qualité des services sans remettre en question ni la légitimité, ni l’engagement du mouvement parental dans la défense des droits des personnes en situation de handicap. Loin de marginaliser le mouvement parental, cette approche cherche à le renforcer en l’intégrant en maitrise d’ouvrage dans une dynamique plus collaborative et réactive. »

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Une invitation à l’adresse des parents militants.

Nous vous invitons à rester vigilants et à participer activement à la mise en œuvre de tout nouveau modèle de prise en charge. Votre engagement est essentiel pour garantir que les valeurs de solidarité, de respect et de dignité soient maintenues. Réagissez avec nous, surveillez le déploiement de toute initiative et assurez-vous que les acquis de nos luttes passées soient préservés.

Innovons ensemble.

Lecture complémentaire : La coordination dans tous ses états, 291 pages en lecture libre en ligne. lien vers la bibliothèque

Autre article dans la même logique : Le Point d’Appui Solidaire

Nous contacter 

Nous tous aussi

Nous, handicapés,

Nous tous aussi, nous voulons dire cela.

En Facile à Lire et à Comprendre

1. Moi

Je veux être Moi.
Je suis comme les autres
Je veux être reconnu(e) comme les autres
Je veux que ma parole soit entendue, écouté et comprise.
Je veux que ma parole soit respectée.
Je veux qu’on me donne du temps.
Je veux qu’on me réserve de l’attention.
Je veux m’exprimer librement.
Je veux des gens gentils autour de moi, qui s’entendent bien et qui me comprennent.

2. Mes protecteurs et mes défenseurs

Si je ne peux pas le faire moi-même, je veux qu’on m’aide à me protéger et à me défendre.
Je veux être protégé(e) et défendu(e) contre tout, tout le temps, partout.
Je veux être protégé(e) et défendu(e) par des personnes de confiance.
Je veux choisir ces personnes moi-même.

3. Ceux qui s’occupent de ma situation

Si je ne sais pas le faire moi-même, je veux qu’on s’occupe de ma situation.
Je veux qu’on trouve les meilleures solutions possibles pour moi.
Je veux que cela soit fait par des personnes de confiance.
Je veux choisir ces personnes moi-même.
Je veux que ces personnes s’entendent bien avec mes protecteurs et mes défenseurs.

4. C’est moi qui évalue mes intervenants

Je remercie les gens qui m’aident.
Ils font souvent de leur mieux.
Mais c’est moi qui sait ce qui est bon pour moi.
C’est moi qui évalue ce que les intervenants font pour moi.
Avec l’aide de mes protecteurs et de mes défenseurs, avec l’aide de ceux qui s’occupent de ma situation, je décide pour moi.
Rien pour moi, sans moi.

5. Je veux que les institutions me soutiennent

Je veux que les institutions me soutiennent.
Je veux que les institutions me permettent d’être moi-même.
Je veux que les institutions soutiennent tous les gens qui sont avec moi.
Je veux que les institutions nous aident à faire tout cela.

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Pour une parole plus complète, lire le livre Tribune: https://www.dedici.org/bibliotheque

Une Question de Confiance

Chères Institutions, Chères Associations Parentales,

Je m’adresse à vous aujourd’hui en tant que parent profondément préoccupé par l’avenir de nos enfants handicapés. Cette préoccupation est partagée par de nombreuses familles qui, comme la mienne, s’inquiètent pour le bien-être et la protection de leurs êtres chers.

C’est pourquoi je vous pose une Question de Confiance.

Pouvez-vous nous promettre, à nous et à toutes les familles, de vous engager pleinement et sans relâche à défendre, protéger, et soutenir nos enfants handicapés en toutes circonstances ?

Une Promesse Forte

Nous ne vous demandons pas de faire une simple promesse. Nous vous demandons de vous engager à mettre en place une organisation solide autour de chaque personne vulnérable. Cette organisation devra garantir :

  1. Protection Continue : Défendre et protéger nos enfants contre toute menace, tout le temps, partout.

  2. Recherche des Meilleures Solutions : Œuvrer constamment pour trouver, négocier, et mettre en place les meilleures solutions adaptées à leurs besoins.

Une Organisation Tripartite

Nous sollicitons votre engagement à maintenir une vigilance constante et un intérêt sincère pour chaque personne vulnérable, en veillant à ce qu’elle soit toujours entourée par une équipe compétente, une Famille d’un Autre Genre composée de :

  • La Personne elle-même : Respecter sa voix et ses choix.

  • Ses défenseurs : Personnes dédiées à sa protection inconditionnelle.

  • Des professionnels : Experts travaillant à rechercher et mettre en œuvre les meilleures solutions.

Engagement Éthique et Soutien

Nous vous demandons de promettre un soutien éthique et de renforcer ce système, cette Famille d’un Autre Genre, pour que chaque personne vulnérable soit correctement entourée, écoutée, comprise, et soutenue sans rupture tout au long de sa vie.

Les rôles sont clairs :

  1. Défendre et Protéger : Contre tout, tout le temps, partout, jusqu’au bout

  2. S’occuper en Permanence : Chercher, négocier, et mettre en place les meilleures solutions du moment.

Une Demande Claire

Nous vous demandons donc, associations parentales militantes et soutenues par des mouvements parentaux militants, êtes-vous en mesure de vous engager sur cette promesse ?

Cette question de confiance est cruciale. Elle demande un engagement sincère et fort pour garantir que chaque personne handicapée puisse vivre dans la dignité, protégée et soutenue par une organisation dévouée et compétente.

Ensemble, faisons cette promesse aux familles.

Avec espoir et détermination,

Entendre, Écouter et Comprendre les Personnes en Difficulté d’Expression

Penser Autrement l’Organisation de l’Accompagnement

L’organisation de l’accompagnement des personnes en difficulté d’expression doit, plus que d’autres encore, se penser autrement. Selon les circonstances et la nature des sujets, l’organisation pour entendre, écouter et comprendre la personne en difficulté d’expression n’est pas la même. Si pour les sujets courants d’un lieu ou d’un événement, cet accompagnement peut être du ressort des personnes en proximité de ce lieu ou événement, il n’en est pas de même pour des sujets plus conséquents.

Adaptation aux Sujets Importants

Pour des sujets importants, l’organisation doit dépasser les logiques institutionnelles et se rattacher à la personne dans sa singularité, partout où elle est, en capitalisant la compréhension et les modes spécifiques de communication. La personne doit être entourée de personnes de confiance parmi ses proches et les professionnels qui la côtoient, idéalement choisies par elle. Un mix de proches peut dialoguer avec d’autres acteurs plus éloignés de ce choix.

Organisation Transverse et Indépendante

Cette organisation transverse doit être permise, autorisée, facilitée et soutenue, mais aussi ré-assurée par les institutions. L’organisation autour de la personne est indépendante de toute structure et exclusivement rattachée à la personne. Les acteurs de cette organisation doivent être en harmonie avec cette indépendance.

Droit Garanti par la Solidarité

L’existence et la qualité de cette organisation doivent être un droit garanti par la solidarité. Pour toutes les situations, la Solidarité a le devoir de s’assurer de l’effectivité et de la qualité de cette organisation. Les acteurs de cette organisation transverse doivent être affranchis, si possible, de toute contrainte institutionnelle et de tout conflit d’intérêt. L’organisation doit être rattachée à la personne, indépendante des lieux et circonstances, et inconditionnelle.

Objectifs Essentiels de l’Organisation

Cette organisation a pour but essentiel d’accorder du temps et de l’attention à la personne de façon régulière, pour la conforter, la comprendre, la nourrir de réflexion et ainsi construire le contexte « capacitant » d’une autodétermination assistée. L’accompagnement ne doit pas induire de stress ni d’obligation de résultat. Il est juste là pour essayer sans cesse, pour interpréter et réinterpréter les besoins, pour contrôler et garantir un accompagnement juste. Les faits doivent vérifier la justesse de ce qui est compris et renouveler les essais tant que nécessaire.

Temps et Lieux d’Attention Adaptés

Les temps et lieux d’attention spécifiques et continus doivent être organisés dans le temps long, et les endroits doivent être adaptés au rythme, aux besoins et aux choix de la personne. Dans cet accompagnement, le « sourire » de la personne, et de tous les acteurs, est une preuve tangible de cette justesse.

Après nous

Paroles de Parents et d’Amis

En familles, on est tous inquiets pour nos enfants et nos proches différents.
Il faudra toujours des gens pour les protéger et les défendre.
Il faudra toujours des gens qui chercheront sans cesse à mettre en place de bonnes choses pour eux.

Pour nous, Parents et Amis, notre obsession, si nos enfants ou nos proches nous survivent, c’est bien la question de savoir :  qui va faire cela si nous ne sommes pas là, ou quand nous ne serons plus là ?

Qui va accorder du temps et de l’attention à nos enfants et à nos proches pour qu’ils prennent de bonnes décisions, pour qu’ils puissent, aidés dans un contexte favorable, s’autodéterminer ?

Et puis, dans cette Société qui se dit tant inclusive, comment vont-ils se déplacer, se nourrir, se vêtir, prendre soin d’eux, se loger s’ils ne disposent pas d’anges gardiens qui leurs sont attachés ?

Comment cette Société, pas si bienveillante que cela, va-t-elle s’organiser pour que les choses se passent bien pour eux ?

Qui va faire cela à notre place, qui va être vigilant comme cela ?

Oui encore une fois, qui va les défendre et les protéger, qui va s’occuper de leurs situations, qui va leur accorder du temps et de l’attention, comment tous les intervenants vont-ils comprendre ce qu’ils veulent et accepter d’être évalué par eux.

Comment la Société, les institutions vont-elles permettre et soutenir cela ?

Ce sont des personnes bienveillantes, de confiance, organisées autour de chacun d’eux qui leur faut, et bien sûr des institutions qui aideront ces personnes-là, qui feront en sorte que ces personnes-là existent et tiennent ces rôles-là.

Car assurément, ce ne sont pas les institutions, ni même nos valeureuses associations, personnes morales qui feront cela, ce seront des personnes bien physiques, de proximité, soutenues par des personnes morales qui le feront.

Tout doit donc s’organiser, avec les personnes vulnérables et avec nous, par nous, pour après nous, afin de reconstruire et maintenir une logique familiale de proximité d’une autre nature, intime autour de chaque personne vulnérable, pour qu’elle puisse librement aller ici ou là, parce que sa vie ne débute pas et ne finit pas aux portes de nos établissements, parce qu’une logique collective, aussi bonne soit-elle, ne suffit pas, parce qu’il faut, pour une personne vulnérable, une organisation compensatrice dans l’intimité partout où elle sera.

Autrement dit, une logique familiale, une famille d’un autre genre dont les membres venus de la Société solidaire vont défendre et protéger, à vie, chaque personne vulnérable jusqu’au bout, qui vont s’occuper de sa situation pour rechercher sans cesse les meilleures solutions possibles pour elle, qui vont lui accorder du temps et de l’attention dans l’intimité, pour la comprendre et capitaliser ce qu’elle essaie de dire, puis prendre collectivement de bonnes décisions et les faire respecter. (voir ce qui est dit, avec d’autres mots, des personnes de confiance, de la triple compétence, de la triade d’autodétermination, de la cellule familiale étendue et renforcée).

C’est cela qui nous permettra de partir en paix !

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Épilogue et appel à expérimentation

Les mouvements familiaux militants et la bienveillance humaniste devaient exiger des institutions que ce dispositif universel d’accompagnement, intime, spécifique, en famille d’un autre genre, consolidée ou recomposée, pour chaque singularité, soit expérimenté, mis en place et sanctuarisé.

C’est ce que le laboratoire d’idée Dediĉi, www.dedici.org, avec sans doute bien d’autres volontés et d’autres vocabulaires, préconise depuis des années sans jamais encore bien y arriver. C’est, au fond, ce que les Mouvements Parentaux Militants disent aussi d’une autre façon, alors pourquoi ne pas y arriver.

Tous les détails de cette organisation radicalement nouvelle en lecture libre et gratuite en ligne. Voir également la bibliothèque: cliquez ici

Nous contacter

Tables rondes : ça va s’améliorer

 

Chères familles, chers proches et amis

Nous vous adressons l’idée d’une série de mini-tables rondes ayant pour objectif l’amélioration de votre vie et de celle de vos protégés (personnes handicapées ou vulnérables), mais aussi celle des professionnels en quête de sens.

Nous aborderons la question de l’organisation des personnes agissant avec vous pour vos protégés (aidants, professionnels, institutions, etc.)

Nous souhaitons discuter avec vous de leurs rôles et de leurs pouvoirs afin de faire des propositions qui amélioreront l’organisation autour de chaque situation pour que les soutiens apportés puissent se faire dans les meilleures conditions possibles.

Dans cette optique l’association Dediĉi : www.dedici.org, un laboratoire d’idées, a entrepris une réflexion approfondie sur la question. Nous pourrons nous appuyer sur ses travaux.

L’objectif de ces mini-tables rondes est qu’elles débouchent sur des propositions pratiques, simples et réalisables, qui pourront ensuite être présentées aux institutions et aux professionnels pour mise en pratique et expérimentations.

Voici comment nous envisageons de procéder :

  • La consultation prendra la forme de plusieurs cessions de 5 participants maximum, issus de familles, proches ou amis de personnes handicapées ou vulnérables.

  • 3 échanges vidéo seront faits par cession, à raison d’un échange tous les 15 jours

  • La durée de chaque échange sera d’environ 1 heure

    • 1er échange : faire connaissance, partager vos situations et vos remarques

    • 2ième échange : présentation les avancées de Dediĉi en 5 rôles et voir comment elles pourraient améliorer vos situations

    • 3ième échange : rejouer les propositions et bien les vérifier pour les argumenter en vue de les proposer aux professionnels et aux institutions.

Votre mobilisation ne durera donc qu’environ 3 heures, au sein de débats en comité restreint partageant les mêmes préoccupations.

Dans chaque cession, nous aborderons le comment accorder du temps et de l’attention à nos protégés, comment s’organiser pour les défendre et les protéger tout le temps, comment s’organiser pour rechercher sans cesse les meilleurs solutions et compensations possibles, comment faire en sorte que les intervenants soient supervisés et évalués, comment les aidants peuvent être soulagés, c’est à dire plus qu’aidé encore, et comment les institutions peuvent améliorer le soutien à tout cela.

A l’issue de ses cessions d’échanges, Dediĉi rédigera un rapport de consultation citoyen que vous pourrez enrichir et qui sera adressé aux institutions et aux professionnels de votre choix.

Vous participerez ainsi aux travaux de recherche de notre laboratoire d’idée et vous pourrez également, si vous le désirez, devenir cosignataire de ce rapport

Il s’agira donc d’un travail d’influence ou votre parole sera collectivement portée.

Merci de confirmer votre intérêt. Nous contacter

Appel à Projet P2AS

Point d’Appui et d’Accompagnement Solidaire (P2AS)

Quel dispositif mettre en place pour :

  • S’occuper très sérieusement de toutes les situations de vulnérabilité sans solution

  • Assurer une solidarité renforcée autour de chaque situation par l’existence vérifiée d’une proximité humaine nouvelle (triple compétence d’intimité) disposant de pouvoirs pour faire bouger les lignes.

  • Faire appliquer les lois par des actions de lobbying et s’il le faut par des procédures en justice.

Un sujet militant qui fait appel à une mobilisation déterminée.

Est-ce qu’une initiative militante pourrait être à l’initiative d’une expérimentation, et démontrer une capacité de dépasser les conflits et freins habituels pour embellir et soulager la vie des personnes vulnérables sans solution et leurs proches ?

Voici l’idée à discuter et à inventer collectivement :

À trier et développer, ou non, en fonction de ce qui est accessible à ce jour.

Le dispositif P2AS serait porté par toute initiative de citoyens bénévoles, les vies associatives des associations militantes par exemple.

Nature d’un P2AS :

  • Un P2AS pourrait être une structure informelle de type « collectifs bénévoles associatifs » sans forme juridique.

  • Pour ne pas tomber dans les difficultés de constructions juridiques, il faudrait peut-être inventer une forme d’identité nouvelle, la plus légère possible, permettant d’avoir un nom et des repères de contact pour ce collectif.

  • Un P2AS mobiliserait des bénévoles et de très faibles moyens : pas de salarié, pas de charge, pas de complications administratives, juste une identité collective où on trouve des personnes militantes pour parler. Indemnisation des frais des bénévoles.

Fonctionnement d’un P2AS :

  • Le dispositif pourrait émerger à l’initiative de n’importe quel mouvement ou initiative bénévole.

  • Il s’associerait à des dispositifs existants ou à créer pour agir et être soutenu.

  • Il veillerait à ce que chaque personne vulnérable en besoin de solidarité soit correctement accompagnée et renforcée par une famille sociale étendue d’un nouveau type, en triple compétence et dans l’intimité.

  • Il veillerait à faire réagir la solidarité afin que ce dispositif d’accompagnement renforcé soit une réalité pour les personnes seules ou accompagnées de familles fragiles nécessitant un renforcement ou en risque de disparition.

  • Il expliquerait les rôles de l’organisation pressentie autour de chaque personne (triple compétence d’intimité en lien avec l’offre et les institutions).

  • Il accueillerait et informerait les personnes vulnérables et leurs familles de l’appui qu’il pourrait leur apporter.

  • Il communiquerait avec les institutions (lobbying et recherche de soutiens).

Relations et Interactions :

  • Le P2AS serait en relation avec tous les dispositifs de défense et de protection, tels que les personnes qualifiées, le Défenseur des Droits, les dispositifs juridiques de protection (tutelles).

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs professionnels de mise à disposition de coordinateurs nouveaux et à créer.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs animant des bénévoles, des parrains, des renforts de famille.

  • Il serait en lien avec tous les dispositifs d’information, de motivation et de formation de praxis sociale.

  • Il serait acteur de validation et d’habilitation pour la légitimité et la reconnaissance des acteurs de l’accompagnement qui manqueraient de visibilité et de pouvoir.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs éthiques et de valeur humaniste.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs d’arbitrage de conflits d’intérêts, de subordination ou de loyauté.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs de médiation et de conciliation.

  • Il serait en relation avec les personnes qualifiées mandatées par la préfecture, les départements et les ARS.

  • Il serait en relation avec les dispositifs juridiques de protection.

  • Il serait en relation avec les instances de protection juridique.

  • Il serait en relation avec les dispositifs de mise en application des lois (juges).

  • Il serait en relation avec le Défenseur des droits.

  • Il serait en relation avec tous les dispositifs de défense de type avocat pour lancer en justice des procédures d’obligations coercitives envers tout élément s’opposant à la mise en place d’une solidarité légale.

  • Il ferait la promotion d’une organisation universelle autour de chaque personne (triple compétence d’intimité en lien avec l’offre et les institutions). Voir proposition organisationnelle développée par le laboratoire d’idées Dediĉi.

  • Il effectuerait toute action de lobbying auprès des institutions.

  • Il remonterait du terrain vers les institutions les besoins réels actualisés.

  • Il serait pensé dès le départ en dehors de toute structure associative prégnante pour lui permettre d’attirer et de retenir, en partenariat, toute volonté politique et citoyenne ou tous dispositifs existant. Autrement dit il ne serait pas tenu d’une logique associative propre ou de quelconques structurations administratives parce qu’il rechercherait l’adhésion de tous les existants associatifs et institutionnels.

  • Il se voudrait universel et indépendant au seul service des situations sans solution.

  • Il ne serait en aucun cas tenu en termes de pouvoir et de dépendance par des instances administratives d’État ou des logiques de financement limitatrices de contre-pouvoirs

  • Il représenterait le citoyen vulnérable et ses proches en contre-pouvoir de l’administration et du système de solidarité défaillant.

  • Il aurait vocation à être créé partout sur le territoire en réplique de ces principes et à l’égal d’une franchise sans but lucratif appelée à véhiculer ce dispositif universel pouvant émerger de toutes parts librement.

  • Il aurait pour vocation d’être le point d’appui et de toutes personne en situation de vulnérabilité, de tout proche ou accompagnant de situation sans solution

  • Il aurait pour principal objectif de créer un dispositif autour de chaque situation sans solution, ou sans solution solide, capable de permettre à la personne vulnérable, grâce à un soutien et un accompagnement de proximité d’un nouveau type, de défendre elle-même ses intérêts.

  • En termes de reconnaissance du dispositif, la marque P2AS suivie du numéro de département permettrait une identité facilitée sur le territoire français, exemple P2AS-68-Ruelisheim, P2AS-68-Paroisse Sainte-Catherine, P2AS-67-Temple David etc.

Réseau et Mission :

Chaque P2AS pourrait être identifié comme un point d’un réseau social national par lequel on pourrait contacter des bénévoles qui appuieraient solidairement toute situation de vulnérabilité sans solution. La force du réseau résiderait dans le maillage des partenariats existants en capacité d’agir notamment sur les parties de lobbying, de pression, et d’action en justice qui dépasseraient ou viendraient en contre-pouvoir de toutes logiques administratives existantes, ou autre système de solidarité défaillant.

Sa principale mission serait de veiller sur toute situation mal accompagnée et de faire réagir la solidarité pour qu’elle constitue autour de chaque situation vulnérable le renforcement de son accompagnement afin que la personne puisse être en mesure, ainsi aidée, de se défendre par elle-même, dûment accompagnée et augmentée, dans ses intérêts et dans le cadre de tous les textes de loi qui touchent à la solidarité.

Un tel dispositif d’appui solidaire n’existe nulle part ailleurs de cette manière.

Il s’agirait d’une innovation majeure, effectivement difficile à constituer telle que précisée, la principale difficulté étant de réussir à fédérer tout ce qui existe déjà en soutien et en partenariat, mais cette fois mis sous forme «d’un tout-en-un facile à accéder » , où « tout y est pour faire face au compliqué » par la personne vulnérable et ses proches. La qualité des actions des bénévoles militants serait déterminante

Soutien et Reconnaissance :

Les P2AS devraient eux-mêmes être soutenus et parrainés officiellement (fondations, fonds de dotations, notoriétés locales), mais aussi reconnus, sans maîtrise, par les instances officielles de l’État .

Mais il ne faudra pas attendre des pouvoirs publics et des fonctionnaires (politiques et hauts fonctionnaires) que des initiatives civiles et populaires leur montrent ce qu’ils n’ont jamais réussi à faire.

Mobilisation :

Cet article sous forme d’un appel à projet, est une invitation à réfléchir autrement l’effectivité de la solidarité. Discutons-en.

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Une lettre de parents à l’UNAPEI

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Un matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité

Pour chercheurs de la complexité Sociale
Pour décideurs de la Solidarité

Avertissement: Les premières lignes de cet article sont d’un niveau conceptuel élevé. Elles conduisent ensuite progressivement à une proposition fédérative majeure au profit des personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité ayant besoin d’une solidarité coordonnée.

Appliqué à la Solidarité envers les plus vulnérables, cet article aborde la dynamique spécifique d’une classe particulière de processus complexes*, qui implique une conscience et une intelligence collectives de groupes et de sous-groupes, de fédérations transcendantales** au service d’un objectif commun, d’un Grand Dessein (Spiritualité).

Il met en lumière le fait que, parmi tous les processus complexes de l’Univers, il existe bien ceux qui sont caractérisés par une conscience humaine partagée.

Cette classe de processus complexes se distingue des autres par le fait qu’il existe dans ce cas une conscience collective entre les acteurs, un imaginaire commun non simpliste qui peut se représenter par une simplicité profonde établie sur des principes communs, admis par tous.

Cette conscience partagée permet aux acteurs de percevoir le processus majeur qui les rassemble et d’adopter différentes méthodes expérimentales, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles variations de richesses vraisemblablement plus efficientes.

Chaque processus de cette classe est guidé par un Grand Dessein et un Sens collectif, et pour le réaliser au mieux, les acteurs doivent se rappeler de l’imaginaire simple représentant le processus puis ensuite de développer une multitude de méthodes pour sa mise en œuvre. L’indicateur principal de réussite est la satisfaction collective de l’action.

Dans ce processus complexe, les acteurs agissent avec une conscience éclairée tout en ayant une liberté totale d’expérimenter selon les conventions établies et des méthodes réalignées sans cesse par la conscience collective.

Et en matière de Solidarité au service des plus vulnérables

La Solidarité a besoin d’adopter un tel matériel conceptuel complexe, mais simple, pour rassembler les acteurs autour d’un objectif commun. Cela permettra de partager, autour de ce qui les rassemble, une vision du Monde organique, vivant, qui mobilisera, sur un Sens et un Grand Dessein, des vocations profondes.

Mais quel est donc ce matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité envers les plus vulnérables ?

Si on pose bien le problème, ce matériel complexe pourrait découler de quelques obligations convenues :

  • L’obligation d’une « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous », par exemple :

Écouter et respecter la Personne vulnérable et s’organiser collectivement pour répondre à ses besoins et à sa demande, du mieux possible.

  • L’obligation d’une écoute universelle, qui réinterprète la voix des Sans-Voix, nécessiteux de la Solidarité, pour les entendre tous dire de la même voix, ou d’une voix équivalente :

1) Je veux qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on me comprenne. À l’égal des autres, je veux qu’on respecte mes choix en tant qu’individu à part entière.

2) J’aimerai qu’on puisse me défendre et me protéger tout le temps, partout, contre tout, et jusqu’au bout s’il le faut, si je ne sais pas le faire moi-même

3) Puisque je ne sais pas (ou mal) le faire moi-même, j’aimerais qu’on s’occupe de ma situation pour rechercher, négocier et mettre en place pour moi les meilleures compensations possibles

4) Je remercie tous des intervenants, qu’ils soient professionnels ou bénévoles, agissant pour moi. Ils font du mieux qu’ils peuvent. Mais il faut qu’ils sachent qu’ils sont sous ma gouvernance et mon pilotage, parce que je le suis peut-être le seul à savoir ce qui est bon pour moi. « Rien pour Moi sans Moi ».

5) J’aimerais que toutes les lois, les institutions, les établissements puissent soutenir toutes les personnes qui agiront pour moi, sur les points 2, 3 et 4 et pour que 1 advienne: être l’égal des autres.

  • L’obligation d’un constat qui devrait être universel, et qui, à ce jour, n’est pas contre-dit :

La cause des causes de tous les problèmes d’une mauvaise solidarité semble provenir de la défaillance d’au moins un des cinq points précédents et uniquement de ces cinq points-là. Et si c’est le cas, il suffira d’essayer de réduire les innombrables causes de défaillances de ces cinq points-là pour essayer d’augmenter la qualité de la Solidarité.

Il suffit donc de déclarer en commun un grand principe: « Essayons de respecter ce que demande la Personne, en cinq points et de s’organiser en conséquence ».

  • L’obligation d’une décision organisationnelle collective complexe mais simple

Puisque ce constat, sans doute incomplet, est bien consistant, on peut alors déclarer qu’il est « vrai jusqu’à preuve du contraire ». Il est donc possible de bâtir sur lui une organisation collective solide, certes complexe, mais simple puisqu’elle ne se jouerait qu’en cinq rôles seulement !

Voici les cinq rôles

1) le rôle de la Personne elle-même 

2) le rôle de toutes les personnes physiques qui la défendent et qui la protègent 

3) le rôle de toutes les personnes physiques qui s’occupent de sa situation

4) le rôle de toutes les personnes physiques, professionnels et bénévoles, qui interviennent pour elle

5) le rôle de toutes les personnes morales et équivalents représentés par des personnes physiques, qui soutiennent et permettent les actions des acteurs des rôles 2, 3 et 4 pour servir et compenser la Personne 1

Comme on le voit cette organisation complexe se représente simplement, “comme les cinq doigts d’une main”, en cinq rôles seulement, pour aboutir même à un joli totem autour duquel tout le monde peut se rassembler, se reconnaître et discuter.

Bleu  : la Personne
Rouge  : ceux qui la défendent
Vert  : ceux qui s’occupent de sa situation
Noir  : ceux qui interviennent pour elle
Jaune  : les personnes morales qui permettent et soutient les personnes physiques (bleu, rouge, vert et noir)

Le problème semble ainsi bien posé puisqu’il aboutit à une organisation élégante, vivante, parfaitement identifiable, sous-tendue par un processus complexe simple, fondé sur un principe « méta », issu d’une demande « méta » (celle réinterprétée des Sans-Voix) qui colle parfaitement à la « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous ».

Le matériel conceptuel simple pour fédérer la Solidarité serait donc un Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple. Pas facile à dire n’est pas !

Et il fallait l’inventer. DEDIĈI l’a fait.

Les caractéristiques de ce Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple ?

Ce processus vivant est totalement conçu pour servir la Personne. Il ne peut donc être dépassé (Méta) dans le contexte/système de la Solidarité, en s’identifiant de fait au Grand Dessein Collectif annoncé.

Et, chose remarquable : ce méta-processus-principiel d’accompagnement n’appartient à personne d’autre qu’à la Personne vulnérable elle-même.

Tous les autres acteurs sont invités à y jouer des rôles gouvernés et pilotés par la Personne (aidée).

Ce méta-processus devrait donc être placé au fronton de tous ceux qui agissent au nom de la Solidarité, en tête de toute procédure qualité ISO 2001, en tête de tout projet institutionnel, pour qu’ensuite chaque organisation explique en quoi elle y est intriquée, pourquoi et en en quoi elle va le servir dans le rôle 5.

Car on observe bien qu’alors, les acteurs des rôles 1, 2, 3, et 4 sont tous des personnes physiques rattachées ou non à des subordinations, des loyautés ou des intérêts.

L’organisation est essentiellement humaine, avec des granulométries variables d’organisations d’organisations.

Cette innovation conceptuelle, cette émergence, va induire, dès lors que les acteurs personnes physiques en auront conscience, un phénomène d’auto-régulation collective dans un contexte vivant d’une complexité absolue.

Cette méta-organisation va permettre de sortir par le haut de l’immense chaos solidaire, en inventant un système de complexité supérieure plus simple.

Elle va également passer par la mise en place d’un vocabulaire commun, d’une représentation commune, d’un imaginaire commun.

Elle va introduire le nouveau paradigme suivant : ce n’est pas la Personne qui est invitée dans les mains de la Solidarité, mais bien la Personne qui invite tous les acteurs de la Solidarité dans les rôles de son processus privé.

L’équilibrage des pouvoirs est flagrant, le pouvoir d’agir de la Personne aussi.

Ce processus complexe organique est une organisation d’organisations organiques ! C’est aussi une fractale organisationnelle permettant la création de cellules sociales allant de l’intimité (triade d’autodétermination des rôles 1, 2 et 3) à la collectivité (cartographie de tous les acteurs ayant les attributs de rôles liés à la Personne), cellules sociales toutes reliées entre elles par un maximum de liens informationnels.

Chaque personne physique peut tenir plusieurs rôles à la fois dans des intensités et des permanences variables, selon les événements de la vie.

Cette représentation complexe et simple pourra être un patrimoine stratégique collectif, une mémoire représentative et imagée.

Voici donc une bonne raison pour inviter les acteurs à développer toutes leurs richesses et à replacer quiconque au service du projet commun de solidarité.

La Norme compliquée, c’est l’entropie et le Néant. C’est la négation des processus complexes* intriqués où le Vivant intelligent est Roi.

Jean-Luc LEMOINE
Autiste Asperger

Notes de bas d’article

* Le complexe peut être simple, mais il n’est pas simplifiable. Le compliqué est compliqué et peut se simplifier. Expliquons cela :

Le complexe peut être simple, mais pas simplifiable : Cela suggère que quelque chose de complexe peut être compréhensible ou accessible malgré sa complexité inhérente. Par exemple, un concept philosophique profond peut sembler complexe à première vue, mais une fois qu’on le comprend, il peut être expliqué de manière simple. Cependant, cette complexité sous-jacente ne peut pas nécessairement être réduite ou simplifiée sans perdre son essence ou sa profondeur. Les processus de la Vie sont complexes

Le compliqué est compliqué, et peut se simplifier : Contrairement à la complexité, la complication implique une surcharge d’éléments ou de détails emmêlés, qui peuvent être simplifiés ou démêlés pour rendre quelque chose plus compréhensible. Par exemple, un processus bureaucratique compliqué peut être simplifié, en examinant de plus près ses étapes et en éliminant les éléments redondants, contradictoires ou superflus. Les processus de la Norme sont compliqués

** Le qualificatif « transcendantal » fait référence à quelque chose qui dépasse les limites de l’expérience humaine ordinaire ou qui va au-delà des concepts et des catégories habituellement compris par l’esprit humain. En utilisant ce terme, on évoque souvent une dimension métaphysique ou spirituelle qui est au-delà de la réalité matérielle observable. Ainsi, une conscience transcendantale englobe non seulement l’expérience humaine, mais également d’autres formes de conscience potentielles ou des réalités supérieures qui dépassent le cadre de ce qui est immédiatement perceptible. C’est une notion qui suscite souvent la réflexion philosophique et spirituelle sur la nature de la réalité et de la conscience.

Ouvrages du même auteur sur ce sujet

Simple et Convergent

Le Méta-Processus-Principiel

Un point de réflexion majeur pour “l’élite décisionnelle” à la recherche d’une convergence de la Solidarité, avec “simplicité”. La Méta-Pensée de Dediĉi.
164 pages

Lire gratuitement en ligne: cliquez ici puis choisissez X pour une lecture en pleine page
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MPPA

Le Méta-Processus-Principiel d’Accompagnement.

Pour décideurs, qualiticiens et chargés de convergence  institutionnelle.
Une réflexion majeure en quelques pages le Maillon Manquant, le Point Cardinal des boussoles de convergence. Norme ISO 9001
28 pages

Lire gratuitement en ligne: cliquez ici puis choisissez X pour une lecture en pleine page
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Le jeu sérieux de DEDIĈI

En 5 rôles, Dediĉi vous invite à un jeu sérieux, collaboratif, pour vous frotter à la complexité de l’accompagnement d’une personne vulnérable*, au regard des complications de la Solidarité.

*Toute personne ayant besoin de la solidarité. Exemples : enfant en défaut de famille aimante, personne socialement défavorisée, personne handicapée physique et/ou psychique, personne vieillissante, etc.

Principes du jeu

Le jeu sérieux consiste à simuler l’accompagnement d’une personne vulnérable en invitant les participants à tenir 5 rôles clés :

  • En bleu, le rôle 1 de la personne vulnérable
  • En rouge, le rôle 2 des personnes qui la protègent et la défendent contre tout, tout le temps, jusqu’au bout
  • En vert, le rôle 3 des personnes qui s’occupent de sa situation pour rechercher, négocier, mettre en place et observer les solutions de la solidarité
  • En noir, le rôle 4 des personnes de tous types qui interviennent pour la compenser, pour la soigner ou l’aider dans ce qu’elle ne peut pas faire seule dans la vie de tous les jours
  • En jaune, le rôle 5 des personnes représentant les institutions, les personnes morales qui permettent et soutiennent la solidarité

Les acteurs du jeu endossent un ou plusieurs rôles parmi les 5 rôles clés et sont invités à coopérer lors d’un événement de la vie de la personne vulnérable.

Les acteurs ont bien naturellement tous les profils imaginables de la vie, mais ils sont invités à y ajouter par-dessus ces rôles prédominants.

Le « mais ça on le fait déjà » est alors requestionné dans son comment.

Par ce changement de représentation, le jeu fait en effet apparaître la nécessite de convenir du comment les rôles clés se tiennent et quels sont les enjeux, les tensions, les incompatibilités, mais aussi les pouvoirs et prérogatives qui se frottent, s’opposent, s’entremêlent avec d’autres représentations, postures et pouvoirs, se recomposent et agissent pour permettre finalement une vie plus simple à la personne vulnérable à ses proches.

Le gain du jeu est obtenu lorsque le « sourire » est présent chez la personne vulnérable, ses proches et tous les acteurs de l’accompagnement.

Scénario raccourci :

Tirée d’exemples de la vie, une situation précise d’une personne vulnérable est imaginée par le groupe de participants.

Le groupe se questionne pour savoir qui veut être acteur du jeu dans un ou plusieurs rôles clés, et qui veut observer et évaluer l’action des acteurs.

Les acteurs tirent alors une carte d’événement, avec des questions guides que peuvent compléter les acteurs. Les acteurs sont invités à préciser comment ils entendent s’organiser au regard des 5 rôles qu’ils tiennent ensemble pour agir dans la bientraitance et l’efficience au profit de la personne vulnérable.

Les participants non acteurs observent ce qui est relaté de l’organisation agissante pour en évaluer l’efficience.

Les acteurs et les participants en déduisent des améliorations organisationnelles possibles.

Exemple de jeu

Personne vulnérable : Un citoyen isolé, atteint de troubles mentaux, perturbe son voisinage.

Événement : Les gendarmes interviennent avec les pompiers. S’ensuit l’ouverture d’une procédure d’hospitalisation d’office et un accompagnement pour la suite.

Questionnement de l’événement par les 5 rôles :

  • Qui est autour de lui pour le défendre et le protéger, maintenant et plus tard.
  • Comment est écouté la personne, par qui, dans quelles conditions de stress
  • Qui va s’occuper de sa situation pour en comprendre les finesses sociétales et médicales
  • Qui va défendre sa parole et ses droits, maintenant et plus tard
  • Qui va assurer l’interface de dialogue avec la justice et les pouvoirs médicaux et sociétaux
  • Qui va soutenir l’organisation autour de la personne, maintenant et plus tard
  • Qui va évaluer l’efficience des solutions qui lui sont proposées et en vérifier continûment l’absence de dérives
  • Qui va surveiller les risques de maltraitances
  • Comment les défenseurs doivent-ils s’organiser pour assurer la défense de la personne et de ses intérêts partout où elle sera
  • Quelles prérogatives ceux qui s’occupent de la situation doivent-ils disposer
  • Comment ensemble ces acteurs peuvent-ils faire corps avec la personne vulnérable pour trouver un équilibre et les éléments d’une autodétermination
  • Comment les institutions en place doivent-elles soutenir cette organisation
  • Quels nouveaux pouvoirs, quelles nouvelles postures devraient émerger pour que la solidarité soit plus harmonieuse
  • Qui réassure les acteurs dans l’Éthique
  • Qui assure les médiations, les arbitrages
  • Etc.

Exemples d’autres événements possibles pour cette personne vulnérable

  • Le temps et l’attention qu’on lui accorde (qui, quand, où, comment)
  • La tutelle ou curatelle, subrogation (vers un renforcement équilibré de la protection)
  • L’autodétermination de la personne (contexte de la triple expertise)
  • La vie à domicile, en foyer ou en hôpital
  • Pour les parents : « Que va-t-il (elle) devenir quand je ne serais plus là »
  • Maltraitance en institution
  • Fin de vie

________________

À vous d’imaginer et d’animer le jeu avec mille et une autres situations de personnes vulnérables vivant mille et un autres événements.

Le jeu laisse libre cours à toute situation et à tout événement où la solidarité doit se mettre en place.

Le jeu convient à des groupes en mesure de représenter les acteurs habituels de la solidarité. Il convient à un environnement familial plus ou moins étendu. Il convient également parfaitement à un environnement très élargi où toutes les composantes agissantes sont représentées (famille, amis, voisinage, environnement, établissements, institutions, etc.)

Pour offrir ce jeu sérieux au plus grand nombre, Dediĉi fait appel à toutes les volontés bénévoles qui souhaiteraient réfléchir à un ou plusieurs supports organisés, ludiques et diffusables de ce jeu, très sérieux.

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