Pour chercheurs de la complexité Sociale
Pour décideurs de la Solidarité
Avertissement: Les premières lignes de cet article sont d’un niveau conceptuel élevé. Elles conduisent ensuite progressivement à une proposition fédérative majeure au profit des personnes en situation de handicap ou de vulnérabilité ayant besoin d’une solidarité coordonnée.
Appliqué à la Solidarité envers les plus vulnérables, cet article aborde la dynamique spécifique d’une classe particulière de processus complexes*, qui implique une conscience et une intelligence collectives de groupes et de sous-groupes, de fédérations transcendantales** au service d’un objectif commun, d’un Grand Dessein (Spiritualité).
Il met en lumière le fait que, parmi tous les processus complexes de l’Univers, il existe bien ceux qui sont caractérisés par une conscience humaine partagée.
Cette classe de processus complexes se distingue des autres par le fait qu’il existe dans ce cas une conscience collective entre les acteurs, un imaginaire commun non simpliste qui peut se représenter par une simplicité profonde établie sur des principes communs, admis par tous.
Cette conscience partagée permet aux acteurs de percevoir le processus majeur qui les rassemble et d’adopter différentes méthodes expérimentales, favorisant ainsi l’émergence de nouvelles variations de richesses vraisemblablement plus efficientes.
Chaque processus de cette classe est guidé par un Grand Dessein et un Sens collectif, et pour le réaliser au mieux, les acteurs doivent se rappeler de l’imaginaire simple représentant le processus puis ensuite de développer une multitude de méthodes pour sa mise en œuvre. L’indicateur principal de réussite est la satisfaction collective de l’action.
Dans ce processus complexe, les acteurs agissent avec une conscience éclairée tout en ayant une liberté totale d’expérimenter selon les conventions établies et des méthodes réalignées sans cesse par la conscience collective.
Et en matière de Solidarité au service des plus vulnérables
La Solidarité a besoin d’adopter un tel matériel conceptuel complexe, mais simple, pour rassembler les acteurs autour d’un objectif commun. Cela permettra de partager, autour de ce qui les rassemble, une vision du Monde organique, vivant, qui mobilisera, sur un Sens et un Grand Dessein, des vocations profondes.
Mais quel est donc ce matériel conceptuel pour fédérer la Solidarité envers les plus vulnérables ?
Si on pose bien le problème, ce matériel complexe pourrait découler de quelques obligations convenues :
Écouter et respecter la Personne vulnérable et s’organiser collectivement pour répondre à ses besoins et à sa demande, du mieux possible.
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L’obligation d’une écoute universelle, qui réinterprète la voix des Sans-Voix, nécessiteux de la Solidarité, pour les entendre tous dire de la même voix, ou d’une voix équivalente :
1) Je veux qu’on m’entende, qu’on m’écoute et qu’on me comprenne. À l’égal des autres, je veux qu’on respecte mes choix en tant qu’individu à part entière.
2) J’aimerai qu’on puisse me défendre et me protéger tout le temps, partout, contre tout, et jusqu’au bout s’il le faut, si je ne sais pas le faire moi-même
3) Puisque je ne sais pas (ou mal) le faire moi-même, j’aimerais qu’on s’occupe de ma situation pour rechercher, négocier et mettre en place pour moi les meilleures compensations possibles
4) Je remercie tous des intervenants, qu’ils soient professionnels ou bénévoles, agissant pour moi. Ils font du mieux qu’ils peuvent. Mais il faut qu’ils sachent qu’ils sont sous ma gouvernance et mon pilotage, parce que je le suis peut-être le seul à savoir ce qui est bon pour moi. « Rien pour Moi sans Moi ».
5) J’aimerais que toutes les lois, les institutions, les établissements puissent soutenir toutes les personnes qui agiront pour moi, sur les points 2, 3 et 4 et pour que 1 advienne: être l’égal des autres.
La cause des causes de tous les problèmes d’une mauvaise solidarité semble provenir de la défaillance d’au moins un des cinq points précédents et uniquement de ces cinq points-là. Et si c’est le cas, il suffira d’essayer de réduire les innombrables causes de défaillances de ces cinq points-là pour essayer d’augmenter la qualité de la Solidarité.
Il suffit donc de déclarer en commun un grand principe: « Essayons de respecter ce que demande la Personne, en cinq points et de s’organiser en conséquence ».
Puisque ce constat, sans doute incomplet, est bien consistant, on peut alors déclarer qu’il est « vrai jusqu’à preuve du contraire ». Il est donc possible de bâtir sur lui une organisation collective solide, certes complexe, mais simple puisqu’elle ne se jouerait qu’en cinq rôles seulement !
Voici les cinq rôles
1) le rôle de la Personne elle-même
2) le rôle de toutes les personnes physiques qui la défendent et qui la protègent
3) le rôle de toutes les personnes physiques qui s’occupent de sa situation
4) le rôle de toutes les personnes physiques, professionnels et bénévoles, qui interviennent pour elle
5) le rôle de toutes les personnes morales et équivalents représentés par des personnes physiques, qui soutiennent et permettent les actions des acteurs des rôles 2, 3 et 4 pour servir et compenser la Personne 1
Comme on le voit cette organisation complexe se représente simplement, “comme les cinq doigts d’une main”, en cinq rôles seulement, pour aboutir même à un joli totem autour duquel tout le monde peut se rassembler, se reconnaître et discuter.
Bleu : la Personne
Rouge : ceux qui la défendent
Vert : ceux qui s’occupent de sa situation
Noir : ceux qui interviennent pour elle
Jaune : les personnes morales qui permettent et soutient les personnes physiques (bleu, rouge, vert et noir)
Le problème semble ainsi bien posé puisqu’il aboutit à une organisation élégante, vivante, parfaitement identifiable, sous-tendue par un processus complexe simple, fondé sur un principe « méta », issu d’une demande « méta » (celle réinterprétée des Sans-Voix) qui colle parfaitement à la « déclaration fédérative incontournable partagée et acceptée par tous ».
Le matériel conceptuel simple pour fédérer la Solidarité serait donc un Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple. Pas facile à dire n’est pas !
Et il fallait l’inventer. DEDIĈI l’a fait.
Les caractéristiques de ce Méta-Processus-Principiel, Complexe et Simple ?
Ce processus vivant est totalement conçu pour servir la Personne. Il ne peut donc être dépassé (Méta) dans le contexte/système de la Solidarité, en s’identifiant de fait au Grand Dessein Collectif annoncé.
Et, chose remarquable : ce méta-processus-principiel d’accompagnement n’appartient à personne d’autre qu’à la Personne vulnérable elle-même.
Tous les autres acteurs sont invités à y jouer des rôles gouvernés et pilotés par la Personne (aidée).
Ce méta-processus devrait donc être placé au fronton de tous ceux qui agissent au nom de la Solidarité, en tête de toute procédure qualité ISO 2001, en tête de tout projet institutionnel, pour qu’ensuite chaque organisation explique en quoi elle y est intriquée, pourquoi et en en quoi elle va le servir dans le rôle 5.
Car on observe bien qu’alors, les acteurs des rôles 1, 2, 3, et 4 sont tous des personnes physiques rattachées ou non à des subordinations, des loyautés ou des intérêts.
L’organisation est essentiellement humaine, avec des granulométries variables d’organisations d’organisations.
Cette innovation conceptuelle, cette émergence, va induire, dès lors que les acteurs personnes physiques en auront conscience, un phénomène d’auto-régulation collective dans un contexte vivant d’une complexité absolue.
Cette méta-organisation va permettre de sortir par le haut de l’immense chaos solidaire, en inventant un système de complexité supérieure plus simple.
Elle va également passer par la mise en place d’un vocabulaire commun, d’une représentation commune, d’un imaginaire commun.
Elle va introduire le nouveau paradigme suivant : ce n’est pas la Personne qui est invitée dans les mains de la Solidarité, mais bien la Personne qui invite tous les acteurs de la Solidarité dans les rôles de son processus privé.
L’équilibrage des pouvoirs est flagrant, le pouvoir d’agir de la Personne aussi.
Ce processus complexe organique est une organisation d’organisations organiques ! C’est aussi une fractale organisationnelle permettant la création de cellules sociales allant de l’intimité (triade d’autodétermination des rôles 1, 2 et 3) à la collectivité (cartographie de tous les acteurs ayant les attributs de rôles liés à la Personne), cellules sociales toutes reliées entre elles par un maximum de liens informationnels.
Chaque personne physique peut tenir plusieurs rôles à la fois dans des intensités et des permanences variables, selon les événements de la vie.
Cette représentation complexe et simple pourra être un patrimoine stratégique collectif, une mémoire représentative et imagée.
Voici donc une bonne raison pour inviter les acteurs à développer toutes leurs richesses et à replacer quiconque au service du projet commun de solidarité.
La Norme compliquée, c’est l’entropie et le Néant. C’est la négation des processus complexes* intriqués où le Vivant intelligent est Roi.
Jean-Luc LEMOINE
Autiste Asperger
Notes de bas d’article
* Le complexe peut être simple, mais il n’est pas simplifiable. Le compliqué est compliqué et peut se simplifier. Expliquons cela :
Le complexe peut être simple, mais pas simplifiable : Cela suggère que quelque chose de complexe peut être compréhensible ou accessible malgré sa complexité inhérente. Par exemple, un concept philosophique profond peut sembler complexe à première vue, mais une fois qu’on le comprend, il peut être expliqué de manière simple. Cependant, cette complexité sous-jacente ne peut pas nécessairement être réduite ou simplifiée sans perdre son essence ou sa profondeur. Les processus de la Vie sont complexes
Le compliqué est compliqué, et peut se simplifier : Contrairement à la complexité, la complication implique une surcharge d’éléments ou de détails emmêlés, qui peuvent être simplifiés ou démêlés pour rendre quelque chose plus compréhensible. Par exemple, un processus bureaucratique compliqué peut être simplifié, en examinant de plus près ses étapes et en éliminant les éléments redondants, contradictoires ou superflus. Les processus de la Norme sont compliqués
** Le qualificatif « transcendantal » fait référence à quelque chose qui dépasse les limites de l’expérience humaine ordinaire ou qui va au-delà des concepts et des catégories habituellement compris par l’esprit humain. En utilisant ce terme, on évoque souvent une dimension métaphysique ou spirituelle qui est au-delà de la réalité matérielle observable. Ainsi, une conscience transcendantale englobe non seulement l’expérience humaine, mais également d’autres formes de conscience potentielles ou des réalités supérieures qui dépassent le cadre de ce qui est immédiatement perceptible. C’est une notion qui suscite souvent la réflexion philosophique et spirituelle sur la nature de la réalité et de la conscience.
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Une réflexion majeure en quelques pages le Maillon Manquant, le Point Cardinal des boussoles de convergence. Norme ISO 9001
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