Espérons que les associations parentales du Handicap puissent

Face aux risques d’une désinstitutionnalisation sauvage, on ne pourra émettre qu’une prière pour nos chers Handicapés :

Que les gouvernances des grandes associations parentales, familiales et amies du Handicap puissent être capables de :

  • prendre de la hauteur
  • avoir une vision et affirmer ensemble un grand dessein, celui  d’accompagner radicalement autrement toutes les situations
  • traduire ce grand dessein en un méta-processus clair qui définira de nouveaux rôles fondamentaux et qui ré-alignera toutes leurs organisations
  • prendre une posture politique d’envergure devant les instances régionales et nationales, pour imposer et respecter l’expression des parents, des familles, des amis et des personnes comme elles le pourront dans les grands enjeux d’évolution de la Solidarité
  • faire des contre-propositions fortes venues du ventre des impliqués, opposables si nécessaires aux idées des institutions concernées, pour tordre et renégocier les règles et pouvoirs en place.
  • avoir une promesse forte, celle qui, par delà les existences de chacun, sanctuarisera la défense des plus faibles et la mise sous contrôle à vie de l’organisation de chaque accompagnement.

Cette prière ne pourra s’exhausser que par une prise de conscience des faiblesses des administrateurs bénévoles, dans l’obligation de quitter leurs activités “préférées” et de se trans-former pour découvrir ce qu’est se consacrer à l’essentiel.

Ces administrateurs devront favoriser l’expression sans peur des parents, des familles, des amis, des personnes en situation de dépendance non consentante, et les défendre. Ils devront la transformer en Organisation capable de répondre à tous les cas de façon structurée, gouvernée, pilotée.

Ces administrateurs là devront dépasser les basses querelles de chapelles compétitives pour embrasser les vertus de coopérations émulatives.

Ces administrateurs là, aux cœurs et aux esprits profondément impliqués, devront trouver les chemins d’une osmose avec tous les professionnels aux compétences concernés.

Ces administrateurs là et ces professionnels là devront apprendre à comprendre qu’il n’est point possible de progresser dans la complexité sans découverte et mise en perspective de fractales organisationnelles, sans renégociations méthodiques des conventions d’organisation profonde de la Solidarité.

Oui donc à un accompagnement radicalement autrement, mais aux conditions des citoyens impliqués.

Jean-Luc LEMOINE, un parent militant.

Les règles vont peut-être bouger

Parents et amis du handicap, vous réfléchissez chaque jour pour améliorer le sort de vos protégés. Ce qui suit vous intéressera, quelle que soit la situation que vous vivez. Des Familles souhaitent qu’on s’occupe du cas de leurs enfants autrement et ils proposent de renégocier les règles de la Solidarité.

Lancé en juin 2017 en Alsace, ce projet est animé par un groupe de travail représentant plusieurs associations parmi lesquelles Adapei Papillons Blancs d’Alsace, Apaei du Sundgau, Udapei 68, la Maison de l’Autisme de Mulhouse, Als Asperger et bien entendu Dedici. D’autres volontés sont susceptibles de les rejoindre prochainement.

Mais de quoi s’agit-il de façon concrète.

A partir des témoignages de situations diverses, le projet consiste à révéler et mettre en perspective les éléments communs présents dans tous les cas pour les améliorer. Les travaux portent sur le “comment mieux organiser l’accompagnement” en renégociant, si nécessaire, les règles de la Solidarité, pour que celles-ci soient gouvernées et pilotées par vous parents et amis

Quels rôles jouez-vous, quelles reconnaissances et légitimités avez-vous et comment les faire respecter, comment se faire aider face aux complexités du système, comment favoriser l’autodétermination de vos protégés, comment leurs assurer un avenir meilleur et bienveillant quand vous ne serez plus là, tels sont les enjeux de ce vaste projet.

Les travaux* s’appuient sur une organisation radicalement nouvelle qui redonne le pouvoir aux impliqués. Ils déboucheront en 2018 sur des expérimentations concrètes, assorties d’explications et d’adhésions progressives aux nouvelles règles.

Voici donc un espoir. Et c’est à nous parents et amis de dire ici ce que nous voulons pour nos protégés, pour y associer ensuite professionnels et institutions afin que tous ensemble nous puissions essayer.

Pour en savoir plus …

* Ces travaux rejoignent les recommandations du rapport Piveteau et les expérimentations Rapt, mais avec la particularité de l’expression des impliqués pour négocier des pouvoirs inversés. Ils ouvrent les voies de réponses au duel places/désinstitutionnalisation.

Handicap, entre autodétermination et permissivité.

Nos “pauvres” handicapés, que peuvent-ils déterminer par eux-mêmes dans tout ce qu’on leur impose de nos prisons dorées ? Que peuvent donc t-ils décider par eux-mêmes dans ce que notre Société et notre Solidarité leur imposent ? Qui les défendra donc dans leur autodétermination.

Pouvoir décider par soi-même, dans les limites du possible, du recommandable, du conventionné et de l’interdit est une aspiration commune. Savoir le faire pour une personne fragile est un enjeu bien plus difficile encore.

Le combat se situe au niveau de l’habileté de chacun, à la frontière du permissif. Et à l’intérieur du permissif, comment  faire pour progresser encore et encore dans l’autodétermination, comment faire pour repousser les limites du permissif  “adapté et surprotégé” de l’environnement des personnes handicapées vers le permissif de la “normalité”. Comment faire dans les limites de ce qu’il faut imposer et de ce qu’il ne faut pas imposer dans le cadre d’une thérapie. Comment faire dans les limites de nos conventions sociales, de nos règles, de nos lois, des règles de nos établissements, de nos conventions de proximité, etc. pour qu’enfin ils puissent mieux se libérer de nos camisoles bien ou mal intentionnées.

Le principe de autodétermination et l’acquisition de l’habilité à la pratiquer doit être la règle imposée par un “Défenseur Ultime”. Le cadre de la permissivité doit l’être aussi, trop souvent abordé sans oser définir qui en fixait les frontières, avec toujours ce qu’il faut de finesse dans l’abus de position dominante pour que l’on ne puisse pas la dévoiler.

Le Défenseur Ultime est un rôle fondamental qui doit maîtriser les frontières d’un permissif, le plus large et le plus équitable possible, et qui incite, favorise et contrôle les pratiques, professionnelles ou non, d’accompagnement à l’autodétermination.

Si le discours porte sur l’autodétermination, vocabulaire bien compris d’un certain monde, il doit obligatoirement aborder le sujet du “qui contrôle l’existence de autodétermination” et “qui définit les limites de la permissivité”.

Ce point est assurément bien nouveau et très difficile car il faudra alors aborder le “qui-quoi” du “Défenseur Ultime” et  le “qui-quoi” met sous contrôle les acteurs qui tiendraient ce rôle. Il faudra également aborder le processus d’accompagnement général dont fait partie le rôle de “Défenseur Ultime”.

Fondamental, passionnant, est déterminant pour la qualité de vie de nos protégés, ce travail est actuellement mené, avec d’autres, par DEDICI !

Serge MOSER        Jean-Luc LEMOINE

Familles et proches du handicap, renégocions les règles

Nous sommes nombreux à nous indigner et à dénoncer chaque jour toutes sortes de situations. Nous souhaitons que cela change. Alors ne nous arrêtons pas là : proposons.

Chaque jour nous nous battons pour ceux qui ne peuvent pas se défendre, pour leurs droits, pour leur protection et leur autodétermination. Nous les défendons jusqu’au bout. Nous sommes leurs défenseurs ultimes.

Nous nous battons aussi contre les tracasseries, les complexités, les non réponses, les montagnes de trucs et machins que le Système impose. Nous nous occupons des cas.

Avec d’autres acteurs, nous aidons aussi nos protégés de mille manières dans leurs vies de tous les jours. Nous sommes aidants parmi d’autres qui nous ignorent trop.

C’est trop. Le Système tel qu’il est ne convient pas. Au nom des personnes handicapées, renégocions l’organisation de la Solidarité.

Pour que ça change, proposons. Ne laissons pas les institutions et les professionnels dire ce qu’il faut pour les plus faibles.

  • Exigeons d’être reconnus personnes de confiances et défenseurs ultimes avec des droits.
  • Exigeons des aides professionnelles permanentes qui prendront en charge la complexité du système pour chaque cas et qui s’occuperont de lui dans la durée.
  • Exigeons que tous les acteurs, quels qu’ils soient, quels que soient leurs pouvoirs, puissent dialoguer, se coordonner, et être pilotés pour rendre compte.

Renégocions les règles. Proposons une organisation radicalement nouvelle et inversons les pouvoirs. Redonnons les aux citoyens handicapés.

Formons un collectif, pilotons une démarche construire autrement que nous proposerons aux institutions. Exigeons des expérimentations que nous conduirons. Nous avons du très concret à proposer. Parlons-en ensemble.

Jean-Luc LEMOINE
Président
www.dedici.org

Handicap 2018, un programme politique atypique.

Que chaque parent d’enfant handicapé, que chaque bonne âme qui protège un handicapé puisse exiger ce qui suit. Et pour ceux pour qui tout va bien, merci de lire et de soutenir ceux pour qui ça ne va pas aussi bien. Tous, ensemble, exigeons ceci :

Gouverneurs parentaux d’associations militantes, professionnels et politiques d’institutions et d’Etat : Qu’on s’occupe du cas de mon enfant autrement.

Pour mon enfant, voici les questions que je me pose et auxquelles vous devriez répondre :

Qui défendra mon enfant jusqu’au bout, quand je ne serai plus là? Qui va s’inquiéter de savoir si ça va quand je ne serai plus là? Qui va garantir son auto-détermination et le protéger de dépendances non consenties ? Qui va m’aider et l’aider tout le temps, pour faire face à la complexité du système de solidarité? Qui d’autre que moi, va veiller sur tous les gens qui l’entoureront, tout le temps? Qui va s’assurer plus tard qu’on prenne bien en compte ses besoins, ses désirs? Qui va me garantir que cette Organisation là, bienveillante et contrôlée, sera sanctuarisée? Qui travaille pour mon enfant, aujourd’hui, pour que ce soit déjà un peu le cas?

Gouverneurs parentaux, professionnels et politiques ne pensez-vous pas que ce devrait être le programme politique de toute association parentale militante, de toute institution, de tout Etat en charge de mettre en œuvre la solidarité? Qui d’entre vous voudrait s’y opposer?

Pourquoi ne pas prendre posture et réfléchir à cette orientation magistrale, en mesurer toutes les conséquences sur vos organisations. Ne serait-ce pas une idée dès janvier 2018.

Et pour étayez ce qui vient d’être dit, voici deux compléments,

  • un manifeste qui explique pourquoi la solidarité en France est mal organisée. Accéder au manifeste
  • un programme politique “Livre Blanc de 9 pages” pour toute association parentale militante : Télécharger

Réseaux de parents, d’amis, diffusez ce message à vos associations et à vos politiques. Associations militantes, CNSA, HAS, ANAP, IGAS, ANESM, MDPH, accordons-nous du temps et de l’attention pour en discuter.

www.dedici.org

Manifeste pour une solidarité organisée

Handicap et vulnérabilité: Enquête sur les situations.

Pourquoi les choses ne s’arrangent-elles pas pour les personnes handicapées ou vulnérables et leur entourage ? Après avoir lu ce qui suit, posez-vous la question de savoir si une telle analyse des situations existe. Si vous n’en avez jamais vu, ou si vous avez du mal à répondre aux questions posées vous allez comprendre pourquoi tout fonctionne aussi difficilement.

Une personne handicapée ou vulnérable devrait avoir des anges gardiens, mais à défaut tout le monde s’accorde pour dire ceci: Elle doit être défendue; Son cas doit être pris en compte par une solidarité organisée; Sa situation doit être partagée par tous les acteurs qui l’entourent; Elle doit recevoir une aide opérationnelle chaque jour, etc.

Pourtant, dans la réalité, vous le savez, ce n’est pas comme cela que ça se passe. Il faut sans cesse lutter contre l’invisible qui ne permet pas de progresser. Le cœur, la bonne volonté, la compétence, la bienveillance de chacun ne suffisent pas. Les vides organisationnels, les prérogatives auto-déclarées ou non dites, les secrets partageables mais non partagés, les carcans administratifs, etc. font que cela ne marche pas, et vous aller découvrir pourquoi.

Tout le monde parle d’accompagnement du handicap sans jamais avoir défini l’organisation dont il s’agit.

Voici la preuve en 13 grandes questions. Pour chaque cas que vous connaissez, essayez d’y répondre. Nous vous aidons en posant d’autres questions et en apportant quelques commentaires …

Q1 : La situation de la personne est-elle prise en compte ?

La situation est-elle connue, répertoriée et suivie.

On va commencer par dire oui …tout en pensant aux cas laissés pour compte, non diagnostiqués, hors radars de nos institutions, laissés dans des situations dramatiques sans solidarité. Par quels moyens pourrait-on avoir la liste de ces cas.

Q2 : Qui défend la personne ? (premier grand ange gardien)

Qui (au sens d’un rôle) défend la personne, de façon ultime, en permanence, sur le long terme, jusqu’au bout. Comment ce rôle se dépatouille-t-il pour faire appliquer la loi et la solidarité. Avec quelle légitimité, quels soutiens, quelle identité, quelle autorité, quels financements le fait-il.

Parents, familles, conjoints, amis, conseil de famille, autres bonnes âmes, associations, confréries,  ordres,  institutions, professionnels, groupes de tout cela. Comment est choisi l’interlocuteur principal qui joue ce rôle. Comment est-il contrôlé. Comment travaille-t-il avec le défenseur des droits, le tuteur juridique. Où est la description de ce rôle et dans quel processus: nulle part.
Ps: un concept qui apparaît au voisinage de ce rôle est la” personne de confiance” mais pas du tout avec ses prérogatives là.

Q3 : Qui s’occupe du cas en permanence ? (second grand ange gardien)

Qui (au sens d’un rôle) s’occupe du cas, en permanence, sur le long terme, de façon transverse. Comment se dépatouille-t-il avec les complexités du système, les contre pouvoirs. Comment le fait-il en lien avec le défenseur ultime. Et de même: Comment le fait-il, avec quelle légitimité, quels soutiens, quelle identité, quelle autorité, quels financements.

Personne … et tout le monde, donc personne. Comment l’acteur qui joue ce rôle est-il choisit librement par la personne handicapée ou vulnérable et son défenseur ultime. Quel est l’acteur physique mandaté pour tenir ce rôle. Incontestablement il s’agirait d’une profession spécialement experte en complexités du système pour faire face à d’autres professionnels dans leurs complexités. Où est la description de ce rôle et dans quel processus; nulle part aussi. A inventer.

Q4 : Qui s’occupe du cas temporairement ? (ange gardien local, temporaire, de circonstance)

Qui s’occupe du cas, sur le court terme, de façon locale. De même que précédemment, avec quelle légitimité, quels soutiens, quelle identité, quelle autorité, quels financements. Comment s’articule son action avec le rôle de celui qui s’occupe du cas sur le long terme

On connait le “référent” local. Depuis peu on essaie le “coordinateur de parcours”, mais sans aucune intégration avec un processus, dans des expérimentations où on se heurte en permanence à des mystères et des bricolages “acteurs dépendants”, sans aucune lucidité du processus qu’on essaie de servir.

Q5 : Qui fait dans la “vraie vie” ? (là il y a du monde)

Qui fait “l’acte” (au sens d’un rôle), en ce moment, sur le court et moyen terme. Qui agit de façon directe et visible pour la personne.

Famille, parents, amis, aidants, éducateurs, animateurs, médecins, infirmières, assistants, … transporteur, maître nageur, apporteur de commissions, etc.

Là il y a du “monde” qui déclare à juste titre faire ou devoir faire aussi ceci et cela par nécessité, en se débrouillant par le fait que rien n’est organisé et qu’il faut le faire par humanité. Comment le fait-il en relation avec les rôles précédents. Rien n’est dit. C’est ici qu’on voit toutes sortes de prérogatives et pouvoirs s’imposer…

Q6 : Alors comment ça va ?

Comment, collectivement, est perçue, évaluée la situation.

Alors là plus rien. (et ta et ta ça va, comme disait Coluche). Quel est l’indicateur global partagé qui permet d’évaluer si ça va bien pour la personne accompagnée. Nous disons bien rien de rien, à part ici où là des enquêtes de satisfaction de la sacro-sainte qualité (voir infra). N’oublions pas aussi que la personne et son entourage sont en situation de dépendance pas forcement consentante. Et pourtant comment une intelligence collective pourrait-elle agir de concert sans partager l’état de la situation. Inventons l’indicateur du sourire.

Q7 : Qu’elle utilité produit-on ?

Comment et à qui est rapportée l’utilité produite par le système, et par chacun des acteurs.

Nous disons bien rapport d’utilité et non rapport d’activité (notion que tout le monde connait dans le monde sanitaire et médicosocial). Nous disons bien aussi utilité des acteurs, et là danger…

Q8 : Ya-t-il un pilote dans l’avion ?

Quel est l’organe de régulation (au sens d’un rôle) qui est mis en place pour créer, maintenir et arbitrer une telle organisation (au sens d’un processus). Qui en est le chef d’orchestre (au sens du pilote de processus), quels sont ses pouvoirs de coercition.

En dépit de tous les rapports déjà établis depuis des décennies, ici il y a un en vide institutionnel La description de cette organisation (au sens d’un processus) et inexistante. Ceci devrait interpeller l’ANAP et l’ANESM notamment Qui osera par ailleurs instaurer des mesures d’arbitrage et de coercition sur les acteurs ne respectant leurs rôles

Q9 : Hein quoi ?! De quoi parlez-vous ?

Les rôles dans ce processus (non décrit) sont-ils connus des acteurs

Forcement très mal, et s’ils le sont, ils le sont de façon intuitive et incomplète. Comment peut on imaginer décrire des rôles d’un processus qu’on ignore et encore pire comment peut on décrire des missions d’acteurs pour tenir tout ou partie de rôles indéfinis. C’est pourtant ce qui est fait.

Q10 : Ah ! Il faut se former à l’organisation ?

Les acteurs ont-ils toutes les compétences pour jouer les rôles. Comment sont-ils aidés ?

A condition de connaitre les rôles du processus, il conviendra de prévoir casting, information, formation, contrôle, mesures adaptatives. Comme pour une pièce de théâtre, il faut en comprendre le tout pour bien tenir le rôle.

Q11 : Comment fait-on pour se parler, se comprendre, se coordonner ?

Existe-t-il un système d’information commun entre tous les acteurs pour

  • partager les secrets de la situation et de l’intimité de la personne accompagnée;
  • s’entendre pour jouer de concert;
  • accepter qu’il y ait un chef d’orchestre;
  • accepter qu’on évalue en commun l’utilité qu’on y produit;
  • identifier les acteurs et pour gérer les relations

A ce jour rien de pareil n’existe encore. Aucune organisation transverse n’existe. Chacun y va de son système. Tout est en silos, par chapelles. Les secrets professionnels sont avancés pour renforcer cette situation. Concurrences et libéralités sont la règle. En attendant, les acteurs se débrouillent par transmissions de tous ordres, quand il y en a.

S’agissant de secrets sur une personne de surcroit fragile, qui a mandat de tenir l’Ethique et la sécurité des échanges.

Hors un système d’information n’a de sens que s’il est conçu au service d’une organisation, elle même décrite par un processus. Ça se complique quand cette organisation traverse les silos, les structures, les pouvoirs.

Mais c’est faisable si l’organisation est partagée et … organisée. Une organisation “organisée”, curieux non.

Q12 : Où est la ligne d’action ?

Pour la personne handicapée ou vulnérable, existe-t-il une ligne directrice (but ou projet de Vie) pour le long terme et des chemins plus courts (objectifs ou parcours de Vie) pour le quotidien ?

Ces buts et ces objectifs sont-ils partagés par tous les acteurs, servent-ils de repères et comment les situations sont-elles rapprochées de ces éléments. Projets individuels de ceci ou de cela. Regardez bien comment ça se passe … silos, chapelles, obligations légales vite “remplies”, etc.

Q13 : Peut-on essayer sans cesse ?

Existe-il une logique d’essais permanents. Le système est-il souple.

Pourtant, en matière de handicap on a juste un devoir d’essayer sans cesse. Mais du fait d’une dépendance non forcement consentante, en situation de pénurie, quand on a une “place”, on ne dit plus rien. On se contente de ce qu’on a, sinon.

Quelle est la capacité du système actuel à imaginer autre chose que des orientations d’une infernale complexité à modifier. Quelle est la capacité du système à sortir de la routine et à se mettre en situation d’essais permanents. Quelle est sa capacité à évaluer l’utilité produite par ces essais.

Ces quelques grandes questions illustrent bien le vide organisationnel actuel. Bien entendu, ici ou là, se rejoignent des idées et des expérimentations intéressantes. Mais on cherchera en vain la description d’un processus s’approchant de ce questionnement là.

Sans vison éclairée, on peut affirmer que le Système dit ce qu’il fait sans savoir ce qu’il fait !

Pourtant les normes qualité précisent bien que la première chose à faire en matière de qualité justement s’est d’identifier et de décrire LE processus majeur ou méta-processus de toute organisation.

Cela n’empêche pas toutes les institutions, associations, et “hauts machins” de ceci ou de cela de recevoir des certifications.

Il ne suffit pas de réduire les angoisses avec des méthodes et des audits de la même obédience, pour obtenir un “tampon” qui auto-affirme qu’on est bon et qui interdit toute remise en cause.

Il ne suffit pas de maintenir une affirmation fausse, contre-démontrée chaque jour, qui déclare: “nous écrivons ce que nous faisons et nous faisons ce que nous écrivons”, affirmation qui en réalité dit deux gros mensonges.

Le cas, ce n’est pas le handicap de la personne mais bien la situation que l’Etat laisse perdurer par un système de solidarité défaillant.

Le vide organisationnel est tellement prégnant qu’il en est invisible. Avez-vous eu connaissance d’un auditeur qualité penser à demander la description du meta-processus d’accompagnement dans telle ou telle institution s’occupant d’accompagner des personnes handicapées ou du coté de ceux qui sont en charge de s’en occuper transversalement.

Si l’efficience est l’efficacité de l’efficacité ou la qualité de la qualité, à quoi aurait abouti l’audit de l’efficience ici ou là, au cœur même de notre système de solidarité : assurément à un zéro pointé!

Comme bien d’autres initiatives courageuses sans doute, DEDICI travaille pour combler ce vide en partant de la personne et de son entourage. Mais que c’est difficile dans un climat d’incompréhension générale et de quasi maltraitance institutionnelle.

Accordons nous mutuellement du temps et de l’attention, pour entendre, écouter et prêter oreille, comprendre, contre-argumenter et adhérer à un autrement collectif, un imaginaire commun, mais avec méthode, avec une méthode organisationnelle de qualité.

Nous avons énormément de potentiel disponible. L’amélioration des situations passera forcement par une innovation organisationnelle majeure.

Que l’intangible vienne maintenant transcender un tangible limité, désorganisé.

DEDICI s’y consacre entièrement.

 

 

 

Un projet qui changera le Monde

Les Handicapés vivent des difficultés du fait d’une Solidarité mal organisée. Nous proposons qu’ils l’organisent eux-mêmes, et ça va tout changer. Ils peuvent le faire, aidés, si les règles du jeu sont renégociées.

Pour orchestrer les acteurs du handicap, nous avons défini une organisation radicalement différente associée à un système d’information inédit.

Imaginée par et pour le citoyen handicapé elle permettra de dépasser les excès des secrets professionnels et d’accéder à l’indispensable “secret partagé”, clé d’une coopération pilotée.

L’amélioration est conforme aux lois et aux injonctions de l’Etat.
Elle est destinée à être déployée sous couvert d’habilitations nationales.

Mais il nous faut de l’aide.

Nous cumulons plus de 5 000 jours de recherche en Organisation et Systèmes d’informations dédiés au Handicap. Notre innovation a donné naissance à un prototype, opérationnel depuis novembre 2016 en mode fermé. Nos travaux sont très avancés.

Pour lancer le déploiement en mode ouvert nous recherchons 100 000 € sur 2 ans pour refondre et durcir la première partie du système d’information qui se présentera au Public sous l’aspect d’un service hautement sécurisé.

Nous recherchons des testeurs pour cette organisation nouvelle, des situations, des familles et des professionnels ouverts. Nous recherchons également l’attention et la bienveillance des institutions.

Nous contacter

Les bonnes âmes essayent de tout faire.

Dans le handicap, si aucune situation n’est identique à une autre, on peut bien dire dans tous les cas que ceux qui s’en préoccupent essayent de tout faire pour s’en sortir. Fatigués, impuissants, ils n’ont souvent pas la capacité de percevoir le piège dans lequel le Système les laisse. Pourtant voici comment tout pourrait être différent.

A commencer par la personne handicapée et en poursuivant par ses aidants, les bonnes âmes se débattent comme elles peuvent. Elles ne perçoivent pas que le Système les laisse se défendre de ses violences, se battre face à ses complexités, et se débrouiller pour survivre dans ce qu’il propose.

Voici pour illustrer l’histoire d’une bonne âme de 65 ans, mariée à un autiste asperger de 66 ans, maman d’un fils autiste de 35 ans, sœur d’un frère de 68 ans hémiplégique en fauteuil vivant au domicile de sa mère de 94 ans. Cette bonne âme là s’occupe de beaucoup et en particulier de presque tout pour son frère et sa mère. Elle les défend, elle s’occupe de leurs cas. Elle combat les tracasseries et les violences du Système, elle tente d’améliorer l’organisation d’intervenants de tous genres, elle accompagne ses protégés dans le social et le médical, et chaque jour elle livre des commissions ou effectue de menues tâches. Cette bonne âme là est “un aidant”…, sans ressources spécifique pour ses bonnes actions, non reconnu par quiconque du Système.

Pourtant, dans cette organisation, autour de chaque personne handicapée, se dégage un invariant invisible, un processus où les acteurs de l’accompagnement jouent inconsciemment trois rôles parfois en même temps : le rôle de “défenseur ultime”, le rôle de “celui qui s’occupe du cas” et le rôle de “celui qui fait”, qui compense sur le terrain

Bien entendu ces 3 rôles sont joués par des acteurs forts différents selon les cas, les circonstances. Mais pour bien organiser il conviendrait de préciser les prérogatives, les légitimités et les missions de ces trois rôles là, pour enfin dire qui les joue et avec quels pouvoirs. Cela chamboulerait et éclaircirait tout pour faire émerger un processus encore  invisible, valable pour tous les cas.

Commençons par le rôle du “défenseur ultime”, celui qui ira jusqu’au bout pour défendre la personne vulnérable, 24h/24, 7j/7, jusqu’à la fin. Selon les contextes et le temps, ce rôle ne peut être tenu par une seule personne physique. Au commencement c’est la maman, le papa, les parents, la famille. Plus tard si la personne handicapée en est capable, c’est elle-même. Mais à tout instant, selon les circonstances cela peut devenir un pompier, un médecin, un conseil de famille, un tuteur, un ami, un voisin, une institution, une association, un juge… un assemblage de tout cela. Vous voyez … Reste que pour piloter un processus identifié, on doit savoir “qui” joue ce rôle et comment il est lui même mis sous contrôle. Ce rôle doit être compris et imposé au Système, puis ensuite respecté par tous les acteurs de tous les rôles. Ce rôle doit être tenu par des “acteurs de cœur”.

Il en est de même pour le rôle de “celui qui s’occupe du cas”. Ce rôle doit faire face à la complexité du Système tenu par des institutions et des professionnels. Comme pour le précédent, il doit exister dans la durée pour bien capitaliser la connaissance du cas, c’est-à-dire la situation dans laquelle le Système laisse la personne. Ce rôle doit être tenu par des “acteurs professionnels”, capables de combattre et de tordre les complexités d’un Système tenu par d’autres professionnels.

Enfin le rôle de “celui qui fait”. Ici tout le monde ou presque comprend tant on est proche du terrain et des conventions.

On alourdirait trop le propos à vouloir poursuivre sur ce terrain inhabituel de la description d’un foutoir pour le rendre clair. Mais chacun aura compris qu’il “suffirait” de dire, dans une organisation clarifiée, qui fait quoi dans quels rôles et avec quels pouvoirs pour que le Système soit remis devant ses incohérences.

C’est le propos de DEDICI.

Nous sommes à ce jour en mesure de proposer un autrement à condition que le Système ait l’intention d’entendre, d’écouter et de comprendre ce qui est dit là, et en acceptant, par les lois qui nous gouvernent, de se reformer radicalement.

Le pouvoir doit être repris par les défenseurs ultimes, ceux, impliqués, qui portent la parole des plus faibles.

Oui il est possible de changer radicalement l’organisation autour des personnes handicapées.

Et avis aux conseils du monde du sanitaire et du médico-social en France (ANAP, ANSEM, etc.), au delà de la production de recommandations, le temps est venu de décrire le processus autour de la personne et de ses proches d’un regard venu d’eux.

Les bonnes âmes essaient de tout faire, y compris maintenant de faire appliquer la loi. Ce court propos contribue à faire comprendre à quel niveau nous invitons le débat et la construction.

Pour les gens simples, la vie de tous les jours ne s’améliorera qu’à condition que l’orchestration de l’invisible soit remise en cause et qu’elle change de main.

Pour en débattre et expérimenter.

Enigma, mystères du Handicap.

Lors de la seconde guerre mondiale un groupe de neuro-typiques accompagnait un neuro-atypique dans un contexte hostile. Ce groupe réussissait l’impossible: casser la mécanique de chiffrement des nazis. Cette réussite permit d’éviter la mort et les malheurs de centaines de milliers de personnes. Les uns n’imaginaient pas que les idées de l’autre étaient capables de le faire, mais il était capable de faire ce que les autres n’imaginaient pas.

Il en est peut être ainsi du mystère qui subsiste dans le fait que malgré les bonnes volontés des intelligences du Système sanitaire et médico-social français, l’intelligence collective du Système est telle qu’elle produit nombre de violences.

Peut-être existe-t-il un neuro-atypique aux idées jugées utopiques, depuis des années souvent laissé pour compte aux rires des autres. Peut être que ses idées permettraient d’éviter les malheurs et les souffrances de centaines de milliers de personnes handicapées et leurs familles.

Ridicule et farfelu vous dites, maintenant dérangeant et embêtant, voire à éviter et à écarter, demain pourquoi pas évident, mais avec perte de temps.

Jean-Luc LEMOINE, neuro-atypique, autiste Asperger.

Le pouvoir aux impliqués.

Personnes handicapées, parents, amis, associations de défense, il est temps de prendre conscience de notre pouvoir d’impliqués.

L’Etat tente la mise en place de modifications conséquentes qui vont avoir un impact important sur notre avenir. Les concernés, institutions et professionnels, y vont de leurs visions et de leurs méthodes, pour optimiser leurs contraintes. Nous impliqués, ne les laissons pas seuls décider pour nous.

Exprimons-nous enfin de façon radicalement différente.

Prenons conscience que le seul élément qui nous unis c’est l’intelligence collective, adaptée pour chaque cas, que nous rêvons d’organiser autour des plus faibles.

J’en appelle donc à ceux qui ont les moyens de porter paroles et propositions. Ensemble, nous devons innover et expérimenter un “accompagnement radicalement différent” de nos protégés.

Gardons-nous d’opposer places et parcours, nous n’avons pas même pas pu encore partager les principes d’un accompagnement radicalement différent.

Une chose est sure, tout l’existant doit se réformer. Appuyé sur les solides et magnifiques héritages de nos prédécesseurs, c’est à nous maintenant de dire et d’imposer ce que nous voulons.

Administrateurs de modestes et de grandes associations de défense, au risque de nous contenter et de contenter nos protégés avec ce qu’on nous proposera, il est fini le temps de gouvernances simplifiées, réduites à de gentilles activités, attendant l’intervention de professionnels orientés par les habitudes et par les budgets de nos administrations.

Nous devons reformer nos gouvernances pour nous concentrer sur la seule stratégie qui nous réunit: maitriser l’organisation des Intelligences Collectives de l’accompagnaient des plus faibles.

Cela va bouleverser nos représentations, nos organisations, nos structures. Défendons jusqu’au bout chaque cas, occupons nous de chaque cas, c’est-à-dire de ces situations qui traversent dans la douleur nos systèmes verticaux, cloisonnés, auteurs osons le dénoncer, et en dépit de toutes les bonnes volontés, de violences.

Oui nos systèmes, le Système, emprunts de multiples prérogatives, génèrent une violence systémique, institutionnelle dénoncée et démontrée chaque semaine dans nos vies, dans les médias.

Sur ce qui existe de bien, et qui répond aux premières décences, travaillons à l’émergence d’une organisation radicalement différente où chaque personne handicapée aura l’assurance d’avoir deux anges gardiens reconnus, l’un qui de le défendra jusqu’au bout, l’autre qui s’occupera de son cas, de sa situation et qui se battra pour exploiter au mieux l’existant, pour lutter contre toutes les difficultés du Système.

Nous, administrateurs impliqués, réorganisons nos associations autour d’un seul processus commun, celui qui nous anime et nous tient tous sans l’avoir encore identifié.

Ayons bien conscience que pour mener ce changement il nous faudra nous unir sur une représentation commune et que pour y parvenir nous devrons réserver temps et attention bienveillante en tordant le regard et l’imposition de la Norme.

Impliqués de toutes infortunes, prenons le pouvoir que la loi nous donne, proposons une organisation radicalement nouvelle, et pour ceux d’entre nous qui gouvernons des associations, mettons-la en œuvre chez nous pour expérimentation.

Sûr que ce chantier là durera, mais aussi utopique qu’il soit peut-être de notre vivant, il engendrera une Cathédrale qui vivra et nous survira.