CIH-2020

Droits de réponse au communiqué de presse du Comité Interministériel du Handicap (CIH) du 16 novembre 2020.

Droits de réponse au communiqué de presse du Comité Interministériel du Handicap (CIH) du 16 novembre 2020. 

Précaution à l’adresse des adeptes du camouflage par mimétisme, et de ceux qui cirent les bottes par conflit d’intérêt, de loyauté ou de subordination ; que ceux-là s’abstiennent de lire.

Tout va bien. Un magnifique document de 50 pages et nous voilà plein d’espoir !

Depuis 2017, le handicap serait l’une des grandes priorités du quinquennat. Le 11 février 2020 le président de la République appelait même à « tout mettre en œuvre dans tous les domaines »… pour qu’aucune personne handicapée, ni aucune famille ne se retrouve isolée.

Pour être entourées comment, ça on ne le sait pas.

Toujours est-il que ce rapport regorge, à s’y perdre, de points, parfois intéressants, entre promesses et initiatives réductrices d’angoisses, la plus belle entre toutes étant un « numéro d’appel unique ».

Quelqu’un aurait dit : « le système c’est l’art d’en vivre en faisant patienter le citoyen pour attendre que la nature s’en occupe ». On y est.

En pleine magie de communication où pléthore de détails de dispersion font illusion de démonstration, l’exercice reste constant : noyer le poisson.

Le hashtag « #TousGagants » du communiqué nous fait penser aux loteries de foire ou chacun revient à la maison avec une babiole bien moins chère que ce qu’elle nous a coûté. L’illusion fait tourner le commerce.

Et les grands mots sont là : le pouvoir d’agir, le soutien de proximité, l’accessibilité universelle. On va même jusqu’à promettre l’autonomie quel que soit l’âge et le handicap, mais toujours sans dire comment.

Ce rapport est une insulte pour tous ceux qui souffrent, et bien naturellement un bon point pour tous ceux qui en vivent.

Jamais, à aucun endroit, n’est abordé le « comment » une personne diminuée va être « augmentée » par une proximité d’acteurs organisés, comment va-t-elle être protégée et défendue tout le temps, à vie, jusqu’au bout, qui va s’occuper de sa situation sans rupture et se dépatouiller avec les turpitudes de ce système, comment tous les intervenants, quels qu’ils soient, seront pilotés et évalués par la personne et ceux qui la défendent, et enfin comment la Solidarité va permettre et soutenir tous ces acteurs-là, radicalement réorganisés, pour qu’ils puissent agir dans de nouveaux rôles et de nouveaux pouvoirs institutionnalisés.

Si les bien-pensants ont ordre de tout mettre en œuvre dans tous les domaines, qu’ils regardent donc de ce côté-là. Mais peut-être ne le peuvent-ils pas. Qu’ils écoutent alors d’autres voix, et notamment la voix des SANS-VOIX. Nous avons des propositions à vous faire. C’est par les fêlures que passe la lumière.

« Que la voix des sans-voix empêche les puissants de dormir ». Abbé Pierre

Jean-Luc LEMOINE Autiste Asperger
Défenseur Ultime
Militant

Institutionnaliser

Puisque la désinstitutionnalisation de la personne handicapée est au programme de ceux des plus forts qui envisagent un avenir meilleur pour elle, ne faudrait-il pas institutionnaliser sa Défense Ultime ? Voici comment.

Puisque la “désinstitutionnalisation” de la personne handicapée est au programme de ceux des plus forts qui envisagent un avenir meilleur pour elle, ne faudrait-il pas institutionnaliser sa Défense Ultime ?

Depuis toujours, partout, la protection de la personne a une histoire, une pratique et une législation.

En dehors du cercle des proches, en France, nous avons l’assistance à la personne en danger, la tutelle ou la curatelle juridiques pour la protection des plus vulnérables, et même la défense des droits pour le citoyen.

Dans les cercles de proches nous avons, l’autorité parentale, la personne de confiance, l’habilitation familiale.

Notre société nous protège donc déjà. Mais le fait elle bien, tout le temps et jusqu’au bout ? Assurément non, et pire encore, parfois même bien mal pour les plus faibles.

Alors comment faire ?

Même si elles sont animées par des gens humains qui essaient de faire du mieux qui peuvent, les institutions complexes sont inhumaines.

La vraie humanité est au cœur de chaque individu, au cœur de chaque  petit ensemble d’individus proches, par exemple la famille ou les petits groupes d’amis, et non dans les grands machins.

Faudrait-il alors, pour garantir la défense des plus faibles, de minuscules institutions soutenues par les plus grandes ? Ou plutôt dit, de petits groupes “institués”, proches de la personne, aux acteurs choisis jouant l’un des rôles les plus important de l’Humanité : la Défense Ultime des plus faibles ?

C’est en tout cas l’idée de DEDICI, qui vous invite à y réfléchir en examinant ceci.

Une personne peut certes défendre et protéger de façon ultime une autre personne. Mille et une situations le montrent chaque jour (un sauveteur dans l’urgence, un proche dans la vie, etc.). C’est d’ailleurs depuis toujours, le cas de la maman ou du papa pour son enfant. Mais par-delà la vie de ce défenseur, de cette maman, de ce papa, si cet enfant n’est pas mesure de se défendre et de se protéger, qui le fera et comment, tout le temps, jusqu’au bout, tout au long de sa vie.

De plus, toutes sortes de problèmes peuvent surgir pour rendre difficile une bonne protection et une bonne défense dans le temps. En premier lieu comment sont compris et défendus les choix de la personne. Comment est-elle entendue, écoutée et comprise, comment sa parole est-elle respectée, si elle, parmi les plus faibles, est incapable de s’exprimer.

Que se passe-t-il en cas d’incapacité du défenseur, de sa disparition ? Que se passe-t-il en cas de conflits d’intérêts ou de loyauté, de subordination ?Quelles postures d’ascendance pourraient surgir pour nuire à la personne, au petit groupe, et aux autres ? Quel serait le profil des gens de ces petits groupes, comment s’organiseraient-ils ? Comment articulèrent-ils leurs actions avec les autres, avec la Société ?

Le sujet est bien difficile et il mérite qu’on s’y intéresse. Réfléchissons-y ensemble.

Conclusion : Fonder et officialiser la Défense Ultime de ceux, parmi les plus faibles, qui ne peuvent se défendre et se protéger par eux-mêmes, telle devrait être la mission d’une Société solidaire.

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Rappel des rôles de la proposition organisationnelle de DEDICI

Rôle 1 : La Personne fragile elle-même, augmentée par l’action de la solidarité
Rôle 2 : Sa Défense Ultime, jusqu’au bout par quelques acteurs de cœur, bénévoles
Rôle 3 : Celui qui s’occupe de sa situation, en continu, par quelques acteurs professionnels habiles pour trouver, négocier et piloter la solidarité
Rôle 4 : L’intervenant, tous les acteurs bénévoles et professionnels qui fournissent les compléments
Rôle 5 : La loi et ses institutions, ses organisations.

Ici nous parlions du rôle 2, soutenu par le rôle 5 pour son institutionnalisation.

La personne augmentée

Toute personne, empêchée, vulnérable, handicapée doit être augmentée. Augmentée vous dites, mais de quoi ? Des pouvoirs qu’elle n’a pas !

Toute personne, empêchée, vulnérable, handicapée doit être augmentée. Augmentée vous dites, mais de quoi ? Des pouvoirs qu’elle n’a pas !

Oui cette Personne-là ne dispose pas de moyens équivalents aux autres pour mener sa vie. Elle a besoin de compensations, celles qu’elle aimerait avoir si elle pouvait le dire, sinon celles que d’autres pourraient décider pour elle.

D’ailleurs, quand elle sait se faire comprendre, peut-elle le faire vraiment librement, totalement ?

Si elle ne peut s’exprimer, qui l’entend, qui l’écoute, qui la comprend, qui interprète ce qu’elle exprime par tous moyens, qui arbitre dans tout ça en cas de difficultés, qui défend cette expression.

Qui décide pour elle de ce qui est indispensable, vital, recommandé, obligatoire, interdit pour elle, dans l’urgence, sur le moment, ou dans un autre temps.

Qui décide la limite de ses possibilités pour qu’elle puisse progresser, non pas dans la compétition, mais dans l’émulation qui permet la sublimation des différences et l’envie de progresser.

Qui a accès à son intimité, dans tous les registres, et comment cette intimité est-elle protégée.

Est-ce que la Personne a connaissance des possibles de ce qui l’entoure pour exprimer ses besoins, ses choix, ses désirs de façon éclairée.

Comment perçoit-on qu’elle va bien, vraiment. Qui décide que ça va bien pour elle. Comment tous ceux qui l’entourent et agissent pour elle partagent-ils la même perception de sa situation pour agir de façon cohérente et pilotée.

Comment réactualise-t-on ces informations, tout le temps, en fonction des événements de chaque instant, des évolutions de tous les temps.

Qui en réalité gouverne et pilote la Vie de cette personne.

Et puis enfin, comment la personne fera-t-elle pour avoir l’idée de rechercher ce qu’on ne lui dit pas, ce qu’elle ne sait pas, de trouver , de négocier, d’avoir ce qui lui faut et de dire elle-même ce qui va bien pour elle, ou non.

Comment fera-t-elle pour naviguer dans un système de solidarité complexe ou même les professionnels aguerris ne s’y retrouvent pas ?

Que dire alors de la Personne épuisée d’essayer en vain, apeurée, qui se recroqueville sur le si peu qu’elle a, de peur que ce soit pire pour elle; prise dans des conflits de loyauté ou d’intérêts, en situation de dépendance non forcement consentante, qui n’a plus ni l’envie, ni la force, ni le courage de se défendre et de se protéger, qui ne peut rien faire et qui fait avec, parce que tout est bien trop compliqué.

Qui va lui accorder du temps et de l’attention, jusqu’à l’amour peut-être, cette ressource qu’on ne lui offre pas assez, qu’on ne valorise jamais dans les référentiels d’activités.

Devant cette énigme d’impuissance qu’ils ne peuvent résoudre, les plus forts continueront à arbitrer selon leurs contraintes et intérêts en prenant une position d’ascendance pour imposer leurs solutions, réductrices d’angoisses pour eux, à défaut d’abandonner et pire encore d’éliminer.

En conclusion : la Personne doit être augmentée de pouvoirs que d’autres lui permettront d’avoir.

Vous savez, la compensation, ce n’est pas la chose ou l’argent obtenus, c’est d’abord la capacité de s’autodéterminer dans l’impossible du moment et sa complexité

La personne empêchée doit être en mesure d’avoir d’abord et avant tout la compensation d’augmentation qui lui permet, aidée, augmentée,
de savoir ce qui est possible, et de pouvoir obtenir ce que la Solidarité lui accorde théoriquement par ses lois jamais appliquées.

L’argent n’est pas la solution.

Ainsi la première compensation d’augmentation à offrir à la personne c’est la possibilité d’être défendue et protégée, sans concession, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, contre tout, autrement dit lui offrir une Défense Ultime.

La seconde compensation d’augmentation à offrir à la personne c’est qu’on s’occupe de sa situation, tout le temps, dans une continuité sans cesse réactualisée, pour rechercher, négocier et piloter toutes les réponses possibles de la Solidarité et les tester.

Oui, à sa demande et selon les degrés d’intensités qui lui conviendront, la personne doit avoir deux compensations organisationnelles, essentielles, qui permettront de l’augmenter,

  • Sa Défense Ultime (par des acteurs de cœur et d’attention)
    Et
  • Celui qui s’occupe de sa situation (par des acteurs habiles rendant  accessible les choses de la Normalité)

Elle pourra ainsi obtenir toutes les compensations d’objets et de services que les lois de la solidarité lui réservent, pour devenir l’égal des autres.

Instruction à charge contre l’Etat

Dans les familles et amis du handicap, combien de fois n’avons nous pas entendu ce propos : ” Et si on faisait tout péter ?! “. Non, il y a peut-être plus efficient à faire.

Dans les familles et amis du handicap, combien de fois n’avons nous pas entendu ce propos : ” Et si on faisait tout péter ?! “. Non, il y a peut-être plus efficient à faire.

Face au handicap et à la vulnérabilité, au déséquilibre des faibles face aux forts, la Société Solidaire ne peut malheureusement avoir aucune obligation de résultat.

Et même en ce qui concerne les obligations de moyens, il ne suffit pas d’en accumuler de façon pléthorique à certains endroits pour penser être déchargé de son devoir d’essayer sans cesse.

Oui mais COMMENT ? dira-t-on.

Mais par le moyen d’une organisation simplifiée s’adaptant à toutes les situations. 

Peu de propositions sont faites en ce sens.

Le système de Solidarité actuel laisse bien trop de situations en l’état. Les lois françaises ne sont pas appliquées et ce constat est impossible à officialiser et à juger du fait de la complexité, et de l’isolement dans la dépendance non consentante des impliqués.

Le ressentiment des citoyens dans la difficulté doit être dépassé.

Ce dépassement pourrait se faire :

• par la coercition juridique d’une part, c’est-à-dire placer l’État dans l’obligation de faire appliquer les lois de la Solidarité. (bâton, soulagement moral et indemnisations)
• par la promesse d’un moyen organisationnel, à savoir l’expérimentation d’une organisation radicalement innovante, simplificatrice, qui rééquilibrerait les pouvoirs au bénéfice du plus faible. (carotte, sourire pour tous, ou presque, et efficience générale)

Pour le premier point de coercition juridique il est possible d’imaginer la création d’une association d’instruction recueillant, situation par situation, les plaintes, les preuves et les témoignages de façon juridiquement opposable et d’organiser ainsi une sape* permettant à terme de faire sauter tous les verrous parmi même les plus forts.

* Sape : Lors de la guerre des tranchées de 14-18 les belligérants creusaient des tunnels sous les positions adverses pour y accumuler d’énormes quantités d’explosifs et tout faire sauter, même des collines et « montagnes » entières.

Pour le second point il est possible d’entendre, d’écouter et de comprendre ce que dit par exemple DEDICI, et d’essayer, à moyens constants mais réorientés, une réarticulation des ressources, avec de nouveaux pouvoirs et de nouvelles prérogatives.

Mais voilà, est-il possible de demander aux institutions et aux professionnels de travailler sur ce qu’ils savent bien faire, mais autrement, voire à scier les branches sur lesquelles certains sont assis ?

Est-il possible de dire à chaque personne vulnérable, si elle ne s’y oppose pas bien sûr, et bien naturellement aidée en fonction de ses empêchements :

  • Tu vas pouvoir enfin exprimer tes besoins, tes envies, tes choix et les faire respecter.
  • Tu seras protégée et défendue, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, même après la mort de ceux qui t’aiment.
  • On s’occupera de ta situation tout le temps pour que tu puisses obtenir le mieux de ce qui est possible pour l’instant.
  • Les intervenants travailleront pour toi de concert, organisés et évalués sous ta baguette de chef d’orchestre. Et tu pourras toujours dire, si ça ne va pas, ce qu’il faudrait corriger pour que tout le monde ait le sourire.

En conclusion,

Défaillant dans l’application de ses lois, l’État vit sous la menace d’une sape à probabilité non nulle le jour ou les citoyens les plus faibles seront organisés. Pourquoi n’essayerait-il pas d’entendre, d’écouter et de comprendre que l’efficience est possible et qu’il ne reste plus qu’à la tester à condition de bien vouloir s’ouvrir à l’a-normalité de sa pensée.

Que cet État donc demande à ses fonctionnaires et aux professionnels sous tutelle de bien vouloir s’y pencher.

 

Histoire d’un avènement

Pour le Handicap, voici une façon de dire la grande organisation simplifiée, proposée par DEDICI, celle radicalement nouvelle qui relie toutes les bonnes initiatives dans une harmonie orchestrée par le plus faible, cette fois enfin l’égal du plus fort.

Comment les hommes ont décidé, un jour, que le plus faible serait l’égal du plus fort.

Lisez cela comme une histoire au coin du feu.
Alors voilà, un jour …

Le plus faible dit

Je veux être moi-même et être respecté. Mais je ne peux pas parler, je ne sais pas parler, j’ai peur de parler. On ne m’entend pas, on ne m’écoute pas, on ne me comprend pas. On ne m’accorde pas de temps et d’attention. Il y a quelque chose de simple dans ma demande que vous n’identifiez pas.

Puis, comme par magie, un dialogue s’ouvrit.

Ceux qui allaient le défendre dirent

Nous, personnes de cœur, nous allons te défendre et te protéger. Oui, nous allons nous organiser pour te protéger et te défendre tout le temps, jusqu’au bout. Parle par tous moyens, aie confiance, on va te comprendre et faire en sorte que tu sois respecté toute ta vie, même quand l’un ou l’autre d’entre nous ne sera plus là.

Ceux qui allèrent s’occuper de sa situation dirent

Nous, personnes habiles, quand nous aurons partagé avec toi et avec tes défenseurs ce qu’il te faut, nous allons rechercher et négocier tout ce qu’il te faut, comme il te faut. Et on vérifiera tous ensemble si tu as le sourire. On recommencera sans cesse s’il le faut.

Ceux qui allaient intervenir pour le plus faible dirent

Nous, intervenants de tous ordres, bénévoles et professionnels, nous serons à ton service et nous parlerons avec toi, avec ceux qui te défendent, avec ceux qui s’occuperont de ta situation. Nous aussi, comme d’habitude, nous allons être bienveillant et faire attention à toi, mais cette fois en comprenant bien que nous devrons le faire en t’écoutant, en écoutant ceux qui te défendront et ceux qui s’occuperont de ta situation. Nous ne ferons plus rien qui ne soit coordonné, harmonieux, pour que tout le monde puisse, avec toi, sourire.

Ceux qui ont mandat depuis toujours, de mettre en œuvre la solidarité dirent

Nous ne réfléchirons plus jamais sans toi, sans tes défenseurs et sans tous ceux qui s’occupent de toi et qui interviennent pour toi. Nous ne sommes pas des rois élus, et nous allons faire en sorte que, par cette organisation-là, radicalement nouvelle, toutes nos bonnes lois soient enfin appliquées. Oui, c’est vrai, ce que nous avons fait jusqu’à présent est bien trop compliqué et générateur de trop de malheurs. Ce que tu nous proposes là est autrement plus évident. 5 rôles seulement !

Merci à toi de nous avoir éclairé avec cette simplicité.

Ainsi fut fait.

Après tant et tant d’années d’efforts de tous pour améliorer la vie des plus faibles, ceux-ci purent prendre la parole dans la simplicité. Leur voix, sans-voix, venait d’empêcher certains puissants de s‘enfermer dans leurs certitudes, vous savez ceux-là qui se croient élus pour en faire que de leur point de vue.

Tout le monde venait de se mettre d’accord sur une organisation et ses rôles. Et tous purent comprendre enfin quels rôles ils jouaient dans une grande organisation, un grand processus qu’ils ignoraient encore, non pas dans les actes qu’ils faisaient, parce que cela il le faisait déjà d’une certaine manière, mais sans gouvernance et pilotage du plus faible, sans efficience.

Oui, le plus faible put, ainsi aidé, avoir la parole pour gouverner et piloter sa vie, trouver enfin le sourire et le partager avec tous les autres.

Le plus faible eu enfin le même pouvoir que le plus fort.
Le plus faible fut l’égal du plus fort.

Voir, pour le Handicap, la grande organisation simplifiée, proposée par DEDICI, celle radicalement nouvelle qui relie toutes les bonnes initiatives dans une harmonie orchestrée par le plus faible, cette fois enfin l’égal du plus fort.

Défends-moi, protège-moi

Serez-vous sourds à cet appel ? Protéger et défendre les plus vulnérables contre tout, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, tel est le propos de cet article qui explique un comment possible à condition que la solidarité s’empare du sujet et décide de le mettre en application.

Le concept de Défense Ultime proposé par DEDICI essaie apporter une réponse à l’une des questions les plus profondes de l’Humanité : faut-il défendre les plus vulnérables, les plus faibles d’entre nous, et si oui, comment et dans quelles limites de nos décences et civilisations du moment.

D’après vous, que fait donc chaque jour une maman, un papa pour son bébé, son jeune enfant, si ce n’est pas cela. Que fait donc une famille, des proches, des amis pour une personne accidentée, malade, vieillissante, ou socialement défavorisée, opprimée si ce n’est pas aussi cela.

Que font donc enfin les bienveillants d’une personne handicapée, sans-voix, qui se posent la question de son avenir quand ils ne seront plus là.

Certes la société dispose d’un arsenal légal impressionnant pour la protection de la personne – de l’enfance à l’âge adulte – jusqu’aux mesures d’accompagnement de fin de vie, que de lois !

Les institutions de la protection civile, juges, défenseur des droits et leurs acteurs, professionnels ou non, aussi humains soient-ils, jurent et essayent de faire au mieux, et très souvent le font.

Mais trop souvent ce n’est pas cela. Abus de droits, abus de pouvoirs, abus de faiblesses, conflits d’intérêts, conflits de loyauté, etc… on connait. Des horreurs, des injustices, des incongruences maladroites ou inappropriées, des violences perdurent ici et là. Sans cœur maternel, paternel, s’il y en a, les priorités des plus forts feront qu’ils feront au mieux de leurs intérêts d’abord, c’est comme cela.

Tout le monde le sait et grand nombre se bat contre ça.

Le concept de Défense Ultime de DEDICI part d’une évidence : si une personne vulnérable n’est pas protégée et défendue contre tout, tout le temps, à vie, jusqu’au bout, elle risque plus encore que d’autres la survenance de violences imposées.

La question reste donc : comment d’une réponse opérationnelle, sûrement radicalement différente de ce qui existe déjà, pourra construire cette Défense Ultime là avec ce qui existe déjà.

La Défense Ultime de DEDICI affirme que cela ne peut qu’exceptionnellement être l’affaire d’une seule personne. Si une maman pense le faire un instant de sa vie, elle n’est rien sans une coopération d’acteurs y concourant. Puis la maman meure un jour. Que se passera-t-il si cela est «seul acteur dépendant».

Ainsi la Défense Ultime ne peut s’envisager que par une organisation d’acteurs jouant ensemble ce rôle et se relayant.

Êtes-vous déjà dans ce rôle pour défendre quelqu’un, et/ ou voulez-vous jouer, avec d’autres, dans ce rôle ? Il n’y a pas d’ages et de compétences requis pour cela. Il faut juste avoir votre cœur, vos tripes et votre esprit.

Oui les acteurs du rôle de la Défense Ultime d’une personne vulnérable, selon le concept DEDICI, joueront de concert avec ce qu’ils ont de plus profond en eux. Ils joueront ensemble un rôle d’ange gardien.

Alors, pourquoi pas vous ? Renforcez-vous dans ce que vous faites déjà ou choisissez qui vous voulez protéger et rejoignez peut-être ceux qui le font déjà.

A votre rythme et selon vos contraintes, vous faites partie d’une organisation intime, limitée, durable pour le protéger et le défendre contre tout, tout le temps.

Et toi lecteur, si tu es ce défenseur ultime là, rappelle-toi que tu es dans le dernier carré de combattants, et que tu tiens ce rôle avec d’autres. Tu seras défenseur jusqu’au bout (mais tu auras le droit de t’en aller), tu seras aux côtés de la personne, dans son intimité. Tu auras prêté serment, tu tiendras une éthique, tu seras personne de confiance, un tuteur . Et pour agir du devra être reconnu, légitime, soutenu, adoubés par la justice des autres. Tu seras défenseur de la parole de la personne, même et surtout si elle est sans-voix, tu l’aidera à s’autodéterminer, à gouverner et à piloter sa vie et à faire en sorte qu’elle puisse accéder à toutes les compensations de la solidarité. Tu lui permettras d’ester en justice pour que les lois pour elle soient appliquées.

Et maintenant, veux tu protéger et défendre quelqu’un ? Veux tu être l’un de ceux qui ensemble tiendront le rôle de sa Défense Ultime ?

Aujourd’hui renforcée par des partenaires d’exception, DEDICI défend sa théorie, et défend-expérimente avec d’autres ce concept de Défense Ultime-là.

Lire aussi le Serment de la Défense Ultime.

Les cinq principes de la pensée DEDICI

Les cinq principes de la pensée DEDICI pour un accompagnement radicalement différent de toute personne vulnérable

Les cinq principes de la pensée DEDICI pour un accompagnement radicalement différent de toute personne vulnérable sont les suivants :

  • Le plus faible doit avoir le même pouvoir que le plus fort (humanité, égalité) et la capacité aidée de s’autodéterminer (liberté, subsidiarité).
  • Le plus faible doit être entouré, à chaque instant de sa vie et à vie, de protecteurs et de défenseurs ultimes (survie grégaire, fraternité sans concession) qui lui accordent temps et attention.
  • Le plus faible doit bénéficier de l’action de personnes à son service pour s’occuper de sa situation afin qu’il puisse accéder, à vie, à tous les registres de la solidarité (accessibilité dans la complexité).
  • Tous ceux qui interviennent pour le plus faible doivent accepter que celui-ci soit en position d’ascendance envers eux dans l’exigence de la solidarité (service évalué par le bénéficiaire).
  • Les institutions doivent défendre et soutenir ces principes, en surveiller la réalité et sans cesse expérimenter (lois, notamment celle de 2005 )

Ces cinq principes ne se discutent pas. Seule leur mise en œuvre reste d’une totale liberté au sein un “méta-processus d’accompagnement” qui se décrit par cinq rôles :

  • Le rôle de la personne vulnérable, et son intégrité en tant qu’individu libre.
  • Le rôle de sa défense ultime, une forteresse humaine tenue par des acteurs de cœur qui se relaient, dans laquelle la personne est en sécurité, défendue et protégée pour être entendue, écouté et comprise dans son intimité, et finalement défendue dans son autodétermination assistée.
  • Le rôle de ceux qui s’occupent de sa situation, des professionnels qui se relaient pour faire face à la complexité de la solidarité, qui proposent et négocient des expérimentations, et qui enfin pilotent les intervenants
  • Le rôle des intervenants, de tous ordres, professionnels et bénévoles de toutes provenances au service de la personne
  • Le rôle des lois et des institutions, garantes d’une société solidaire.

Invariants et sanctuarisés, ces cinq principes et leurs rôles constituent un « chant organisationnel dynamique » qui change et se réinterprète dans chaque situation et lors de ses évolutions. Ce chant, aux variations infinies, s’enrichit par l’intelligence collective des acteurs qui le chantent, ceux-ci comprenant bien les rôles qu’ils tiennent et respectent.

Dans chaque situation, ce chant requestionne sans cesse l’existence, la complétude et l’intensité de ces cinq principes, spécifiquement adaptés, et le comment les rôles qu’ils créent sont tenus.

Le seul est unique indicateur « boussole » de l’utilité des cinq principes qui sous-tendent le méta- processus et ses 5 rôles est le « sourire » pour tous, réinventé.

DEDICI en 2020

Constituée en laboratoire de recherche appliquée depuis juin 2017 pour publier des travaux établis sur plus de 30 ans, l’association DEDICI est une initiative parentale du monde du handicap qui propose une organisation disruptive et radicalement différente de la solidarité. Son but est de garantir un avenir plus désirable à tout Être parmi les plus faibles et les plus vulnérables de la Société.

Sa proposition contribue notamment à répondre de façon apaisée et plein d’espoir à la question anxieuse que chaque parent se pose pour son enfant handicapé: « que va-t-il devenir quand je ne serai plus là ? »

Soutenue par la Fondation de France, DEDICI est actuellement animée par une poignée de complices d’avant-garde. Mois après mois, elle se voit rejointe par des partenaires de plus en plus nombreux et significatifs. Aujourd’hui elle est en mesure d’accompagner des expérimentations organisationnelles de territoire et de publier sa proposition.

En position de clé de voûte de la problématique d’accompagnement solidaire des personnes vulnérable, DEDICI et ses avancées historiques raisonnent en harmonie entendable et confirmée avec quasiment tout ce qui est proposé par ailleurs sur ce sujet en France.

Pour garantir à tout Être vulnérable un avenir plus désirable, quelles que soient ses capacités, DEDICI propose qu’il soit entouré par deux « anges gardiens » choisis et acceptés  par son autodétermination assistée:

  • Un premier «ange gardien» défenseur inconditionnel, dit «défenseur ultime», rôle tenu en relais par plusieurs acteurs de ventre, de cœur et d’esprit qui garantissent aide et protection à l’Être vulnérable à chaque instant, jusqu’au bout, jusqu’à la fin de sa vie. Cette défense radicale et régie par une éthique propre qui permet l’auto-détermination de l’être vulnérable autrement capable ainsi de gouverner et piloter sa vie.
  • Un second «ange gardien» dit «celui qui s’occupe de la situation», rôle tenu en relais par plusieurs acteurs habiles dotés de pouvoirs de négociation et de régulation qui vont assister l’Être vulnérable et sa défense ultime afin de mettre en place toutes sortes d’interventions de la part de divers acteurs, qu’ils soient institutionnels, professionnels ou bénévoles et ceci tout les jours, partout où se trouve l’Être vulnérable.

Cette conception simplificatrice sous-tend l’obligation de construire quelque chose de bien plus pertinent et de bien plus performant que les actuels concepts de parents, d’amis bienveillants, de tuteurs, de curateurs, de personnes de confiance, de conseils de familles, de juges, de défenseurs des droits, d’éthique et de déontologie, voire de professionnels de cœur temporaires, pour garantir à l’Être vulnérable, à chaque instant et à vie une protection et plus encore une défense ultime.

Elle introduit par ailleurs des notions bien plus fortes que les concepts actuels d’assistants sociaux, de référents, de gestionnaires de cas où de coordinateurs de parcours partiels et occasionnels qui ne disposent que de trop peu de pouvoirs et de moyens pour faire face aux obstacles d’une coopération efficiente.

Elle requestionne fondamentalement l’obligation d’inverser les pouvoirs actuels, les intervenants de tous ordres, quelles que soient leurs positions et prérogatives, devant comprendre et admettre qu’ils interviennent au sein d’un processus gouverné et piloté par l’Être vulnérable, sous mandat assisté de ses deux « anges gardiens ».

La proposition de DEDICI est donc une invitation à l’espoir pour les plus faibles et à l’interrogation pour le plus forts.

Elle donnera l’envie d’aborder les deux questions fondamentales que se posent les familles et amis bienveillants impliqués dans le handicap à savoir :

  • «Comment protéger et défendre l’Être vulnérable tout le temps et inconditionnellement, jusqu’au bout de sa vie, même et surtout quand nous ne seront plus ?».
  • «Comment lui et nous, pourrions-nous être soulagés, immédiatement, tout le temps de toutes les tracasseries de sa situation ?»… vous savez celles qui laissent en l’état l’Être vulnérable et son entourage face à la complexité du système de solidarité et ses conséquences à savoir: les absences de réponses ou les réponses insuffisantes, les difficultés et les intrications administratives, les complexités et mystères de l’offre, les négociations sous contraintes, les discussions en position de dépendance non consentante avec les établissements et professionnels de tous ordres, et enfin le pilotage, la régulation et la coercition nécessaires s’il le faut.

La proposition de DEDICI intéressera donc toute personne diminuée et son entourage pour envisager un avenir autrement plus désirable.

Cette proposition, orientée sur les principes d’une nouvelle organisation définie par et pour l’Être vulnérable, interpellera les plus forts pour qu’ils acceptent de redonner aux plus faibles et à ceux qui les entourent les pouvoirs qu’ils n’ont jamais eu encore.

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J’attends simplement de vous

Aux associations parentales et autres bonnes œuvres du même type, voici les doléances d’un papa pour son fils, adulte handicapé.

Depuis 35 ans, j’attends simplement de vous :

  • Une promesse pour mon enfant que tout se passera bien pour lui, tout le temps, à vie, surtout quand je ne serai plus là.
  • Une coopération avec tous les gens de cœur et d’esprit, existants et à naître, que vous favoriserez et qui le protégeront et le défendront de façon inconditionnelle, sans faille, sans conflits d’intérêts, qui l’aideront à gouverner et à piloter sa Vie.
  • Une coopération avec tous les professionnels libres qui s’occuperont de sa situation et qui, de concert avec ses défenseurs inconditionnels, maîtriseront les actions de tous les acteurs afin de garantir qu’ils agissent bien dans son intérêt et dans son autodétermination.
  • Une réponse globale aux questions que vous ne vous êtes jamais posées, qu’on ne vous a jamais posées, celles de ceux qui, comme l’Être vulnérable qui m’est cher, sans voix ou dépendants non consentants, ne peuvent s’exprimer.
  • Une explication factuelle du comment vous entendez faire tout cela.

Oui, depuis 35 ans, j’attends simplement cela de vous en vain. Faut-il perdre espoir ?

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Bien au-delà de toutes vos discussions de possibles solutions d’infinies questions, posez-vous la bonne question, posons-nous la bonne question.

Attaquons nous à la cause des causes de tous les désagréments que les Sans-Voix endurent : l’absence d’une méta-organisation pensée par eux et pour eux.

Vous ne comprenez pas ?

J’ai, nous avons, des propositions concrètes pour y parvenir. Prêtez l’oreille.

Et dites vous peut-être : “Mais qu’est ce que dit donc celui-là ?”. Essayez de comprendre ce qu’il dit au fond, c’est à dire l’évidence, comme tant d’autres parents, sans pouvoir se faire comprendre.

L’auteur : un papa (autiste asperger) sidéré et fatigué par les actions de tous ordres entreprises par mile-et-une myriades de bien-pensants dans l’incapacité, encore aujourd’hui, de réfléchir au zénith, sur les principes d’une organisation radicalement nouvelle, gouvernable et pilotable par l’Être cher vulnérable…

Et oui, c’est possible. Parlons-en. Découvrez ce que propose DEDICI, C’est profondément et totalement différent. C’est radicalement autrement.

Contact :https://www.dedici.org/nous-contacter

Je veux vivre comme les autres

Voici sans doute quelques lignes que bien des personnes vulnérables ne savent ou ne peuvent pas dire ou qui pourraient être dites avec des degrés variables selon les situations. Lisons-les en une minute. C’est facile à comprendre.

“Je veux vivre comme les autres. Je n’ai pas les mêmes moyens que les autres pour me défendre et pour obtenir ce qu’il me faut.

J’ai besoin qu’on me défende et qu’on se débrouille pour moi tout le temps quand je ne peux pas le faire moi-même.

J’aime quelques personnes, et heureusement qu’elles sont là. Mais qui les remplacera quand elles ne seront plus là ?

Et quand on parle de moi, je ne veux pas que tout le monde sache des choses sur moi. Pourtant tous ceux qui font des choses pour moi doivent me comprendre et se comprendre entre-eux. Je veux qu’ils comprennent quand je suis content ou pas. Et quand cela ne va pas, je veux qu’on discute pour faire autrement.

De toute façon, c’est moi qui décide de faire, dans ce qu’il sera possible de faire”.

Vous avez compris. Alors comment leur permettre maintenant de vivre comme les autres. Quelle Organisation adaptable à toutes les situations les acteurs de la solidarité doivent-ils mettre en place ? Y avez-vous pensé ?